Lu en Avril 2020
Ce roman m'a rappelé l'univers de "La belle traîtresse" d'Elisabeth Lane. J'ai aimé.
Une jeune fille vit seule dans un manoir avec des domestiques. Un commandant a un accident sur la route et la rencontre pour réparer son véhicule et repartir là où il est attendu. Elle l'invite au Manoir et lui dit que la réparation prendra beaucoup de temps. Elle lui offre le repas ainsi que la nuit. Pour la soirée, elle se change et est ravissante. Ils tombent chacun sous le charme de l'autre. Elle se fait chaperonnée par la domestique car elle ne connait pas les relations ni l'attirance qu'elle peut engendrer.
Ses parents étant morts, elle se retrouve sous la tutelle de son oncle. Ce dernier est dans le vice du jeu et des dettes. Il est prêt à la vendre à un vieux riche héritier afin de toucher de l'argent du testament. Elle quitte le manoir pour le suivre et découvre la vie citadine. Elle revoit le commandant rencontré au début du roman. Aucun des deux n'y croit.
Malgré leur attirance respective, ils respectent les lois de la cour.
J'ai bien apprécié lire de nouveau une vie sentimentale à cette époque.
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En fait, il était aussi stupéfié de son apparence qu'elle l'avait été de la sienne. Si elle avait semblé adorable - et c'était assurément le cas - dans sa robe de coton défraîchi, avec ses cheveux décoiffés par le jardinage, elle était maintenant, pensa-t-il, d'une beauté à couper le souffle.
L’œil expérimenté du jeune homme enregistra que la robe était démodée, mais elle lui allait bien, et la mousseline blanche protégeant ses épaules laissait voir la perfection de sa peau. Sa chevelure, également arrangée de façon seyante, sinon coiffée avec art, était comme une auréole soulignant ses yeux immenses et son visage en forme de cœur.
Elle ne se rendait nullement compte que c’était justement son apparence jeune, timide et innocente qui la rendait irrésistible pour les hommes. Ils tournaient autour d’elle, non seulement parce qu’ils la croyaient très riche, mais parce qu’elle avait l’air un peu perdue et paraissait avoir besoin d’être protégée.
Aucun homme, si riche soit-il, ne peut s’empêcher de vouloir l’être davantage et, ce qui est plus important, il veut être épousé pour lui-même, et pas pour ce qu’il possède.
Elle pouvait encore sentir les lèvres de l’officier sur les siennes, sentir encore son cœur battre contre sa poitrine tandis qu’il la serrait étroitement contre lui. C’était comme si elle se mouvait dans un songe; mais le songe touchait à sa fin et il allait lui falloir revenir à la réalité.
" - Le dîner était parfait, Annie ! s'écria joyeusement Petula. Le commandant a tout mangé et a été vraiment très satisfait. Tu as réellement du génie !
- Il faut bien être une magicienne pour nourrir un homme affamé dans cette maison," répondit Annie, péremptoire.