Histoires de paliers: Le dernier ragot

Je ne connaissais pas Karine Carville avant d'avoir écho de ce projet d'écriture original publié sous le titre « Histoires de paliers » : à l'occasion d'un campus d'écriture estival, huit jeunes auteurs ont eu à écrire un chapitre consacré à l'un des habitants imaginaires d'un immeuble haussmannien. le pitch ? Broder une intrigue tous ensemble autour d'un événement commun ; le meurtre de la gardienne de l'immeuble. Au lecteur de deviner l'identité de l'assassin au fil des pages !

« Pas un seul résident pour se précipiter à mon secours. Bande d'ingrats ! Après tout ce que je fais pour eux toute l'année, ils ne monteraient pas s'assurer que je vais bien ! » le recueil s'ouvre sur une scène d'agonie. Manuella, gardienne de cet immeuble cossu du XVIe, vient de se faire assassiner brutalement. Elle s'éteint, amère, en constatant qu'aucun des résidents ne viendra à son secours.

« On est bien placés pour savoir tous les deux que toutes les différences sont des richesses. » Chaque chapitre va ouvrir l'une des portes de l'immeuble. Chacune va donner sur un univers particulier, des personnages à la sensibilité et aux moeurs différentes. Les relations entre les habitants sont souvent cordiales, mais au fil des pages, on se rend compte que des animosités existent malgré tout. Jalousie ? Déception sentimentale ? Difficile de faire cohabiter tout ce monde de manière harmonieuse. D'autant plus quand on a une gardienne qui se mêle de tout !

« Qu'avait-il voulu dire par là ? Que savait son voisin ? » Des secrets se cachent à chaque palier, entre deux portes. Seule la chatte Hindi est au courant de tout ce qui se trame au coin des couloirs !

Au final, un projet innovant et original vraiment réussi. le suspense reste entier et il est plaisant de réfléchir au fur et à mesure à la possibilité d'avoir trouvé le meurtrier en lisant chaque nouveau chapitre ! Les plumes sont différentes mais gardent un rythme constant. Karine Carville annonce un second tome ; je serai très certainement au rendez- vous !

Un récit original du déjà par son format.
Il faut savoir que c'est une initiative de Karine Carville, lors d'un campus d'écriture, elle a défié des auteurs présents.
Elle leur expose l'histoire de base, on retrouve la concierge de l'immeuble morte, mais qui a bien pu l'assassiner.
Chaque auteur a alors un foyer qui lui est attribué.
C'est ainsi que Karine commence le roman en incarnant la concierge et chaque chapitre représente un foyer.
L'amalgame de l'imagination de chaque auteur m'impressionne, surtout quand on sait un peu comment la phase d'écriture s'est déroulé.
Pour ma part j'ai eu un petit “livret pour mener l'enquête, je trouve cette idée trop bien!

Les chapitres sont plus ou moins longs et s'enchainent vite, car on a envie de connaitre la suite et de découvrir le tueur.
Je ne suis pas forcément adepte et habituée à ce style littéraire, mais je pense retenter, car j'ai bien aimé, ce n'est pas trop creepy pour moi.

Vous avez un google form pour donner vos pronostics pour savoir qui est le tueur, je trouve ça très ingénieux aussi.

je tire mon chapeau à ces 18 mains qui ont écrit ce livre. un pari pour moi qui ai tenu, j'espère pouvoir découvrir d'autres concepts comme celui ci.
J'espère que certains de ces auteurs vont prendre confiance et publier des choses de manière indépendante.

Ce recueil de nouvelles est assez particulier en son genre de part sa construction et son processus d'écriture. En effet il a été rédigé en une semaine lors d'un Campus d'écriture animé par Karine Carville et écrit à 18 mains.
Neuf auteurs ont contribué à l'écriture de ce recueil de nouvelles, chacune d'elles mettant en scène un personnage en particulier.

J'ai trouvé cela très intéressant car cela permet de comprendre l'état d'esprit des personnages et de s'immiscer dans leur quotidien.

Autre particularité de ce recueil : les auteurs eux même ne savaient pas que l'un de leur personnage était en fait un meurtrier, et c'est ici au lecteur de mener l'enquête car des indices ont été dispersés tout au long des récits.

La qualité d'écriture a été très homogène tout au long du livre et le style très fluide bien que chacun ait pu mettre en avant sa propre signature.

J'ai apprécié suivre chacun des personnages, certains m'ont attendrie, surpris, ou encore agacé.
J'ai été embarquée par chacune des histoires.

Concernant l'enquête je n'ai pas été très efficace, car je n'ai pas perçu d'indices pendant les premiers récits.

A partir de la nouvelle mettant en scène le personnage de Marc, j'ai commencé à élaborer une piste qui s'est avérée non concluante !

Pour le moment, tous les livres de Karine ont été de très belle lecture et celui ne fait pas exception ! Un grand bravo aux auteurs du campus pour la qualité de leur écrits dans ce contexte si original !

C'est le système de ce livre, bien plus que l'histoire, qui m'a attiré. En effet, les huit auteurs qui ont écrit chacun sur un personnage de l'immeuble ignoraient eux-mêmes qui avaient tué la concierge. Et j'étais donc curieuse de voir ce que ça allait donner.

Les personnages ne sont pas tellement irréprochables et la concierge a le don de fourrer son nez partout et de faire du mal. Forcément que cela donne des idées de meurtre, mais de qui pouvait bien s'agir ? Qui aurait-elle agacée suffisamment pour qu'on en vienne à la tuer ?

J'ai fouillé, j'ai essayé de lire entre les lignes, même si j'appréciais assez peu certains personnages, j'étais entrée à fond dans le jeu. Jusqu'à ce que paf, il se passe un truc qui a un peu étouffé mon enthousiasme. Une touche de fantastique, qui, selon moi, n'avait rien à faire dans l'histoire et m'en a éjecté. Je me suis un peu sentis perdue, presque trahis, parce que je voulais une histoire terre à terre et que tout à coup ça partait dans un gros délire étrange. Je me suis néanmoins accrochée, par curiosité, qui a donc assassiné la concierge ?

J'ai fais par élimination pour deviner, et je n'étais pas sûre du tout de ma réponse et pourtant il se trouve que j'avais raison, donc j'étais assez contente de moi pour ça.

Si c'était une bonne idée, très originale, si j'ai apprécié ma lecture, et le petit jeu à chercher qui pouvait être l'assassin, je reste quand même un peu déçue par l'apparition de la touche fantastique, qui à mon sens, n'avait rien à faire dans cette histoire. Je vous invites néanmoins à découvrir le livre et à chercher vous aussi le coupable parmi tous ces gens qui ont une dent contre la concierge.
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Histoires de Paliers : le dernier ragot est un peu difficile à classer. Ce n'est pas un roman proprement dit car chaque nouvelle présente l'occupant d'un appartement de cet immeuble haussmannien (matou compris). Mais ce n'est pas un recueil de nouvelles classique car les personnages interagissent entre eux, ont des moments en commun.

Une chose est sûre : il s'agit d'une enquête. Dans cet immeuble parisien, un meurtre a été commis. La concierge Manuela a été retrouvée morte après avoir reçu un choc à la tête. A partir de là, les différents habitants de la bâtisse nous racontent leur histoire et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle n'était pas très appréciée cette gardienne car chacun d'entre eux aurait un mobile pour l'avoir assassinée. Au fil des nouvelles écrites par huit jeunes auteurs, des petits indices sont disséminés (saurez-vous les identifier ?) et le lecteur est invité à mener sa propre enquête.

Histoires de Paliers : le dernier ragot est parfaitement écrit, ficelé. Difficile de croire que le premier jet de ce livre a été réalisé en seulement quelques jours. On se sent comme un enquêteur qui passe les portes de l'immeuble et où chaque personnage se livre sans détour. L'ensemble des nouvelles est cohérent malgré le mélange des genres, des points de vue. Rancoeurs, amours, secrets. Saurez-vous identifier le tueur de Manuela ? Si vous aimez jouer au Cluedo, vous adorerez ce livre.
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