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Tout au long de ce court roman, j'ai nagé en pleine folie obsessionnelle d'une femme sous l'emprise d'un homme qui l'attire mais qui cumule beaucoup de défauts.
Avec Son empire, je lis pour la première fois Claire Castillon, autrice confirmée dont je reconnais le talent mais qui ne m'a pas conquis.
Ici, elle donne la parole à une fillette âgée de 7 ans qui est élevée par sa mère. Celle-ci s'amourache d'un homme gentil et méchant à la fois. Alors qu'il est incapable de payer ses dettes, qu'il laisse partout des ardoises, vole les tirelires de pièces jaunes dans les magasins, il se permet de donner des leçons à la mère pour l'éducation de sa fille. Cette fille, il s'en occupe, lui fait des cadeaux mais c'est pour réussir à s'incruster définitivement chez elle, auprès de sa mère.
Les incidents se multiplient mais la mère qui en souffre, n'arrive pas à se débarrasser complètement de cet homme qui, néanmoins, l'attire.
Nala et Patou sont les grands-parents de la fille. Quand Patou décède, suite à une crise cardiaque, la séquence de l'enterrement est complètement loufoque.
Il y a aussi les anniversaires, la fête de Noël. Rien n'est simple avec ce type qui oblige la mère à télé-travailler chez elle pour l'avoir encore plus sous sa coupe.
Cet homme s'est inventé une fille, Esther, et une femme dont il aurait divorcé, mais notre narratrice qui rêve de rencontrer Esther, n'y parvient évidemment pas.
De situations cocasses en événements totalement foutraques, la vie avance. La narratrice a 8 ans, 10 ans.
Pour tenter d'échapper, de se dégager de Son empire, la mère déménage, change de travail et sa fille d'école mais elles sont toutes les deux obsédées par cet homme qu'elles croient voir partout, le comparent même à un fantôme hantant leur appartement.
Claire Castillon manie bien l'humour noir. Elle écrit tout cela très bien avec de courts chapitres réussissant à créer un climat tellement malsain que j'avais hâte de finir le livre.
Son empire est bien réel sur cette femme et sa fille. Une telle obsession est terrible, détruit une vie, celle de la mère, et pollue gravement celle de la fille qui ne peut qu'être marquée longtemps par de telles aventures. Heureusement, tous les hommes ne sont pas ainsi !


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Rien de « fascinant ».
« Son empire » n'est ni bon, ni mauvais. Claire Castillon raconte le quotidien d'une famille recomposée. La narratrice a sept ans et raconte sa perception qu'elle a de la relation qu'entretient sa mère avec un homme. Celui-ci semble être à la dérive, dépourvu de moyen de subsistance mais fort de conseils, de règles de vie et de moral qu'il distribue allègrement, son moyen à lui d'exister, d'avoir de l'importance. Il est le parasite type. Sa mère, mère célibataire sans aucun doute, se raccroche à lui comme une moule sur son rocher, jusqu'à la rupture. Mais au-delà de cette séparation, son fantôme va continuer de la hanter comme une obsession. le roman aurait pu s'appeler « Son empreinte ». elle est la représentation typique de ces gens phobique de la solitude et prêts à toutes les concessions pour ne pas se retrouver abandonnés dans la marge de la vie.
Le style est scolaire mais bien évidemment c'est normal étant donné l'âge de la narratrice. Néanmoins, cette narration sous la forme de phrases courtes, comme une liste de courses, finit par lasser. Un minimum de rédaction aurait soulagé le lecteur.
Le sujet est des plus banal, raconter le quotidien de cette famille-puzzle n'a rien d'attractif. Heureusement le roman est court et la fin surprenante.
Encore un roman ersatz de la littérature moderne pour lequel il n'est pas indispensable de s'y attarder.
Editions Gallimard, coll. Blanche, 159 pages.
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Elle a 7 ans et vit seule avec sa maman, jusqu'au jour où il entre dans leur vie. Il va tout bouleverser, surtout sa mère, sur laquelle il va imposer son emprise, son empire.

J'ai retrouvé avec plaisir l'écriture de Claire Castillon, qui nous fait entrer dans l'esprit d'une enfant de 7 ans avec facilité, fluidité et acuité. L'autrice donne la parole à la jeune fille pour qu'elle raconte sa vision de ce couple bancal, de ce pervers narcissique et de l'effet néfaste qu'il a sur sa mère. L'histoire pourrait être banale, mais il n'en est rien grâce à la plume acérée de Claire Castillon : phrases courtes, chapitres succincts, rythme parfait, aussi ciselé que son style. Ce court roman se lit très vite, presque d'une traite, malgré ou grâce à l'ambiance pesante et malsaine qui s'en dégage.

Nota : lu quelques jours après avoir terminé Mon Mari de Maud Ventura, je conseille vivement d'enchaîner ces deux livres, peu importe l'ordre, car j'ai trouvé qu'en un sens, il reflétaient plusieurs facettes dans la sphère de l'amour nocif !
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Je pense avoir lu tous les romans de cette si jolie jeune femme et à chaque lecture je m'étonne de l'acidité et de la noirceur de son écriture, c'est étrange et attirant en même temps.
Cette fois c'est l'emprise qu'un sale type arrive à exercer sur une femme a priori intelligente , avec un métier gratifiant, mais seule, sa vie tourne autour de sa petite fille de 7 ans.
Et c'est cette gamine qui raconte les 3 années vécues au contact de ce menteur , elle comprend plus vite que sa mère tout en étant séduite : cadeaux et gentillesses embobinent la fillette également . au fil des pages on se dit que cela ne durera pas, et c'est le cas. La dernière phrase qui doit compter 5 mots laisse un frisson dans le dos et on se souvient qu'avec C.Castillon, c'était inévitable.
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J'avoue que j'ai beaucoup de mal à faire cette chronique. À, en quelque sorte, "juger" ce livre. Parce que je l'ai lu d'un trait, voulant savoir jusqu'au bout comment l'histoire se terminait. Mais ce malaise, poisseux, tout le temps, et même après, c'est le pire.
C'est l'histoire, racontée par une petite fille, sept ans au début du livre, de sa mêre face à un homme qui s'installe dans sa vie. Cette petite fille ne regarde que sa mère, et raconte ce qu'elle voit d'elle, son "aura" lumineuse lorsqu'elle est visiblement séduite, et sa façon d'être "à la besogne" lorsque cet homme la rabaisse. Quand elle se recroqueville, ne dit rien, fait des choses : ménage, rangements, couture, n'importe quoi. Pour échapper aux reproches incessants de cet homme.


Cet homme-là essaie de séduire l'enfant, en la mettant en avant, en jouant avec elle, même dans ses jeux de rôles avec les poupées, les peluches, et la maison de poupées. Ce qui lui donnera maintes occasions de sermonner la mère sur la façon dont "on s'occupe d'un enfant, dont on l'éduque". L'homme, mettant la petite fille de son côté, se permet, un peu à la fois, de reprendre la mère sur sa relation avec sa fille, en mettant les deux en porte-à-faux. Il met la zizanie. Partout où elles vont, le mercredi, le Samedi, ou après l'école, elles le trouvent sur leur chemin. Il s'impose. Il dramatise le moindre incident, n'importe quel mot est sujet d'un drame qui dure des heures. Rien que l'histoire des biscuits, tiens. Un jour, la mère achète des Pims pour le goûter de sa fille. Qui lui a donné l'idée ? Qui? Quel homme aime les Pims, tu as dû rencontrer un homme, qui t'a parlé de Pims, sinon pourquoi acheter des Pims subitement ? du coup, la mère revient aux Palmito. Pour le calmer. Il faut absolument le calmer. Même si il les invite à prendre un café au coin de la rue, il déclare soudain que lui ne prend rien. Et il paye avec des pièces jaunes, tout un tas. Il ramène des "cadeaux" qui sont en fait des choses gratuites, il s'invite, se fait prier une fois, deux fois, trois fois, il accepte, et dévore le repas. Il fait de grandes promesses, des voyages, des spectacles, qui s'avèrent être plutôt décevants ou malvenus. Il s'incruste, il isole la mère de ses amies, de sa famille, même de son travail. C'est une emprise profonde sur la mère, que l'on voit à travers les yeux d'une petite fille. Qui n'est pas naïve du tout, on le sent bien. Elle rapporte les phrases, les tensions, l'état de sa mère, qui se fait manipuler par un gros type du genre harceleur, gêneur, narcissique, pédant, mythomane, voleur, radin, égocentré, histrionique. Cet emprise, son empire. le genre de violence psychologique qui détruit. Et pendant tout ce temps, nous, lecteurs, on devient spectateurs de cette monstruosité à laquelle cette femme est soumise, et malgré le twist final, ce sentiment de malaise qu'on a à lire par le menu les manipulations de cet homme, qui nous collent à la peau comme un chiffon graisseux. C'est très moche, et c'est difficile de se débarrasser de ce sentiment d'énorme malaise.
J'ai essayé de me changer les idées après avoir fini ce livre, mais pas moyen. C'est resté collé sur moi jusqu'à ce matin. Alors qu'en penser ? Claire Castillon a réussi ce qu'elle voulait faire, c'est à dire démonter cette horreur qu'est l'emprise malsaine. Mais du coup, le livre m'a laissé uniquement avec cette sensation de malaise. Je m'en serais bien passée, mais il faut saluer le style et la réussite de l'auteure. Mais c'est pour moi impossible à juger.
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Voilà un court roman qui fait froid dans le dos.
C'est l'histoire d'une jeune femme victime de manipulation psychologique par son compagnon. C'est une histoire racontée par le point de vue de sa fille qui a 6 ou 7 ans au début du récit.
Au-delà du sujet, le cynisme du ton et le style impeccable créent un univers terrifiant et flou puisque la petite fille ne peut relater que ce qu'elle voit. L'imagination du lecteur va bon train.
La chute est désopilante.
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L'histoire est racontée par la petite fille de 7 ans. Sa maman est amoureuse mais cet homme joue avec elle pour devenir une victime. Il manipule tout le monde par de belles paroles, il aide à la maison pour mieux réussir par la suite la perversité. Tout devient de plus en plus dense. Il est là même quand on ne s'y attend pas. S'il ne trouve pas de travail c'est de leur faute, la manipulation va crescendo, comment se défaire de cet être malsain, et comment se reconstruire car elles le voient partout à chaque coin de rue; la folie , la peur arrivent....Cet homme a bien réussi à créer son Empire.
C'est une histoire triste sur le pouvoir d'un homme sur une femme, sur les dégâts que la perversité entraîne dans le psychisme. L' enfer. Subir toujours.
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C'est une petite fille qui raconte. Avec ses yeux d'enfant et des mots d'adulte, elle se souvient quand sa mère l'a rencontré. Celui dont on ne saura jamais le nom. Cet homme qui lui vole sa mère, qui la vide de l'intérieur, à force de perversion, de méchanceté, de gentillesses, de va-et-vient... Une histoire somme toute banale qui finalement ne l'est pas, pas de la façon dont elle est racontée.
L'histoire est dérangeante, il y a tellement de distance avec les personnages, que le récit en est encore plus troublant. On ne peut pas imaginer grand chose, mais on perçoit la peur, la violence, l'anormalité de cette relation, entre la mère et cet homme.
Quand un humain (là c'est un homme, mais ça pourrait être une femme) détruit un autre humain, ça glace le sang, ça enrage et ça ne peut pas laisser indifférent.

Parfois j'ai trouvé le style un peu trop dérangeant, même si j'ai beaucoup aimé cette lecture.
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Dans "Son empire", Claire Castillon donne la parole à une petite fille de 7 ans qui voit sa mère tomber peu à peu sous l'emprise d'un homme, dont on ne saura au final que peu de choses.
Manipulateur ? Pervers narcissique ? Dédoublement de personnalité ? Il y a parfois des pistes, des indices, mais là n'est sans doute pas l'essentiel. Claire Castillon met des mots sur une sorte de lente descente aux enfers, le passage progressif, tout à la fois subi et paradoxalement accepté, de cette femme sous l'empire d'un homme. Elle sait sa toxicité, mais en même temps, il est une sorte de roc qui la rassure.
Etrange paradoxe, dérangeant à plus d'un titre. Et ce d'autant que nous devenons spectateur de cette situation, prisonnier du regard de la fillette, tour à tour naïve ou terriblement lucide ou cynique.
Si j'ai parfois un peu regretté une narration quelque peu linéaire, un peu "plate", on ne ressort pas complètement indemne de cette lecture, avec une petite pointe de malaise, comme si l'on n'avait été qu'un simple voyeur, une fois refermé l'ouvrage sur quelques dernières lignes glaçantes ...
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Son empire explique la destruction méthodique d'une femme par un conjoint manipulateur (un gros salaud, je ne trouve pas d'autre terme... Pervers narcissique, sale merde, psychopathe... ?) Vu par les yeux d'une petite fille de 8 ans au début de la rencontre, on y voit la lente négation d'une femme et l'impuissance de l'entourage à la protéger.

Glaçant !
Lien : https://www.noid.ch/son-empi..
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