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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'avoue que j'ai beaucoup de mal à faire cette chronique. À, en quelque sorte, "juger" ce livre. Parce que je l'ai lu d'un trait, voulant savoir jusqu'au bout comment l'histoire se terminait. Mais ce malaise, poisseux, tout le temps, et même après, c'est le pire.
C'est l'histoire, racontée par une petite fille, sept ans au début du livre, de sa mêre face à un homme qui s'installe dans sa vie. Cette petite fille ne regarde que sa mère, et raconte ce qu'elle voit d'elle, son "aura" lumineuse lorsqu'elle est visiblement séduite, et sa façon d'être "à la besogne" lorsque cet homme la rabaisse. Quand elle se recroqueville, ne dit rien, fait des choses : ménage, rangements, couture, n'importe quoi. Pour échapper aux reproches incessants de cet homme.


Cet homme-là essaie de séduire l'enfant, en la mettant en avant, en jouant avec elle, même dans ses jeux de rôles avec les poupées, les peluches, et la maison de poupées. Ce qui lui donnera maintes occasions de sermonner la mère sur la façon dont "on s'occupe d'un enfant, dont on l'éduque". L'homme, mettant la petite fille de son côté, se permet, un peu à la fois, de reprendre la mère sur sa relation avec sa fille, en mettant les deux en porte-à-faux. Il met la zizanie. Partout où elles vont, le mercredi, le Samedi, ou après l'école, elles le trouvent sur leur chemin. Il s'impose. Il dramatise le moindre incident, n'importe quel mot est sujet d'un drame qui dure des heures. Rien que l'histoire des biscuits, tiens. Un jour, la mère achète des Pims pour le goûter de sa fille. Qui lui a donné l'idée ? Qui? Quel homme aime les Pims, tu as dû rencontrer un homme, qui t'a parlé de Pims, sinon pourquoi acheter des Pims subitement ? du coup, la mère revient aux Palmito. Pour le calmer. Il faut absolument le calmer. Même si il les invite à prendre un café au coin de la rue, il déclare soudain que lui ne prend rien. Et il paye avec des pièces jaunes, tout un tas. Il ramène des "cadeaux" qui sont en fait des choses gratuites, il s'invite, se fait prier une fois, deux fois, trois fois, il accepte, et dévore le repas. Il fait de grandes promesses, des voyages, des spectacles, qui s'avèrent être plutôt décevants ou malvenus. Il s'incruste, il isole la mère de ses amies, de sa famille, même de son travail. C'est une emprise profonde sur la mère, que l'on voit à travers les yeux d'une petite fille. Qui n'est pas naïve du tout, on le sent bien. Elle rapporte les phrases, les tensions, l'état de sa mère, qui se fait manipuler par un gros type du genre harceleur, gêneur, narcissique, pédant, mythomane, voleur, radin, égocentré, histrionique. Cet emprise, son empire. le genre de violence psychologique qui détruit. Et pendant tout ce temps, nous, lecteurs, on devient spectateurs de cette monstruosité à laquelle cette femme est soumise, et malgré le twist final, ce sentiment de malaise qu'on a à lire par le menu les manipulations de cet homme, qui nous collent à la peau comme un chiffon graisseux. C'est très moche, et c'est difficile de se débarrasser de ce sentiment d'énorme malaise.
J'ai essayé de me changer les idées après avoir fini ce livre, mais pas moyen. C'est resté collé sur moi jusqu'à ce matin. Alors qu'en penser ? Claire Castillon a réussi ce qu'elle voulait faire, c'est à dire démonter cette horreur qu'est l'emprise malsaine. Mais du coup, le livre m'a laissé uniquement avec cette sensation de malaise. Je m'en serais bien passée, mais il faut saluer le style et la réussite de l'auteure. Mais c'est pour moi impossible à juger.
Lien : https://melieetleslivres.fr/..
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L'histoire est racontée par la petite fille de 7 ans. Sa maman est amoureuse mais cet homme joue avec elle pour devenir une victime. Il manipule tout le monde par de belles paroles, il aide à la maison pour mieux réussir par la suite la perversité. Tout devient de plus en plus dense. Il est là même quand on ne s'y attend pas. S'il ne trouve pas de travail c'est de leur faute, la manipulation va crescendo, comment se défaire de cet être malsain, et comment se reconstruire car elles le voient partout à chaque coin de rue; la folie , la peur arrivent....Cet homme a bien réussi à créer son Empire.
C'est une histoire triste sur le pouvoir d'un homme sur une femme, sur les dégâts que la perversité entraîne dans le psychisme. L' enfer. Subir toujours.
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C'est une petite fille qui raconte. Avec ses yeux d'enfant et des mots d'adulte, elle se souvient quand sa mère l'a rencontré. Celui dont on ne saura jamais le nom. Cet homme qui lui vole sa mère, qui la vide de l'intérieur, à force de perversion, de méchanceté, de gentillesses, de va-et-vient... Une histoire somme toute banale qui finalement ne l'est pas, pas de la façon dont elle est racontée.
L'histoire est dérangeante, il y a tellement de distance avec les personnages, que le récit en est encore plus troublant. On ne peut pas imaginer grand chose, mais on perçoit la peur, la violence, l'anormalité de cette relation, entre la mère et cet homme.
Quand un humain (là c'est un homme, mais ça pourrait être une femme) détruit un autre humain, ça glace le sang, ça enrage et ça ne peut pas laisser indifférent.

Parfois j'ai trouvé le style un peu trop dérangeant, même si j'ai beaucoup aimé cette lecture.
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Il y a une loi des séries ! C'est le troisième livre de suite que je lis où une femme est victime d'une personnalité toxique. Les trois livres ne se ressemblent pas, les situations sont différentes, mais je sature un peu quand même. Cette fois il s'agit d'un pervers narcissique qui a jeté son dévolu sur une mère célibataire et sa fille. le récit est porté par l'enfant, sept ans au début de l'histoire, très mature pour son âge, mais tout à fait dans la limite du vraisemblable. Il y a quelque chose qui m'a beaucoup gêné au début du roman, mais qui est passé ensuite : j'ai eu la sensation de flou sur le statut du narrateur et le temps de la narration : c'est la petite fille, et elle raconte au présent, mais au tout début, on ne sait pas toujours qu'elle est la valeur narrative de ce présent (il y a quelques incises qui commentent avec un regard futur ce que l'enfant raconte). D'autre part, même en tenant compte qu'elle tient un « carnet de preuves », les détails des journées dont elle se souvient sont si fins, si précis que c'est invraisemblable. Mais peu importe, au bout de quelques pages cette gêne s'est estompée pour laisser place à de l'admiration pour ce récit qui montre à merveille l'emprise progressive de cet homme. Il séduit la mère et l'enfant en s'occupant d'elles, en jouant avec l'enfant, il offre des cadeaux de pacotille, souffle le chaud et le froid, les met en porte-à-faux, isole et la mère, et l'enfant, rabaisse la mère de façon insidieuse. Il n'a rien pour plaire : profiteur, resquilleur, pique-assiette, malotru, ... Ensuite tout déraille, s'accélère, la mère perd de plus en plus pied, et l'enfant quelque peu aussi, jusqu'à la chute finale complètement inattendue. Malgré mes réserves sur le début du livre, c'est un roman très marquant, une excellente réussite dans le traitement du thème de l'emprise et des dégâts qu'elle peut faire à long terme, et tout cela sans que jamais aucun des trois personnages ne soient nommés.
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Voici une intrigue fort singulière – et j'espère de tout coeur que l'auteure n'a rien vécu d'aussi malsain durant son enfance ! …

Une mère célibataire (ou divorcée ? voire veuve ? l'histoire ne le précise pas …) vit avec sa fillette de sept ans (dont on ne connaitra jamais le prénom) dans une paix harmonieuse. Jusqu'à l'apparition d'un homme (visiblement plus âgé qu'elle) qui va s'immiscer dans leur petite vie tranquille … Et venir bousculer leurs tendres habitudes et un doux équilibre familial. En culpabilisant la jeune femme avec une perfidie hors du commun. Lui assénant – sous couvert de sa généreuse bienveillance – des leçons de vie (ou d'éducation) continues. Laissant sous-entendre que son comportement (de mère laxiste et fort peu cultivée …) représentait pour sa fille une forme de maltraitance intellectuelle … Bref, l'homme va souffler le chaud et le froid sans répit, brisant peu à peu la résistance de la mère aussi bien que celle de l'enfant (toutes deux en grande demande d'affection masculine …)

Ainsi, durant un peu plus d'une année, cette femme va subir tout un paquet de sévices morales (également infligées à sa fillette …) sans pour autant se laisser faire totalement. Durant plus d'un an, elle va tenter de se rebiffer, sans parvenir toutefois à se détacher définitivement de l'épouvantable personnage qui lui inflige ces humiliations. Malgré l'égocentrisme, la mesquinerie, la paresse narcissique, le mensonge, la jalousie … et une violence verbale extrême, de la part d'un pervers particulièrement toxique …

Un récit bouleversant, raconté avec les mots d'une gamine qui va grandir bien trop vite, victime d'un (rare) degré de méchanceté. Témoin impuissante de l'avilissement et de la lente aliénation de sa mère adorée. de sa très longue descente aux enfers … Innocente spectatrice des (irréversibles) conséquences inéluctables de ces – trop nombreux – et indélébiles traumatismes. Quand bien même son bourreau aura (enfin) disparu de leur existence …

Lu ce court roman d'un trait, tant je me suis sentie « happée » par les faits, révoltée par autant de laideur et profondément empathique ! Un sacré coup de poing « cérébral » que cette analyse pointue (et cruellement détaillée) de la « mise à mort » d'une santé mentale.
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La narratrice a 8 ans, elle regarde médusée sa mère qui vit sous l'emprise d'un homme qui s'incruste chez elles. D'abord subjuguée elle décrit les situations quotidiennes de leur vie bancale à trois puis l'angoisse qui s'installe quand cet homme devient imprévisible, menaçant.
Un bon roman sur la perversion, l'emprise, la folie.
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Comme la plupart du temps dans ces cas d'emprise totale d'un homme sur une femme, et tout particulièrement dans celui-ci où le manipulateur semble manquer singulièrement d'atouts, nous avons du mal à admettre que l'on puisse effacer à ce point sa personnalité.
Témoin privilégié de cette emprise sur sa mère, une petite fille, âgée de sept ans au début de l'histoire, qui relate les relations entre les deux adultes avant de décrire les tourments d'une femme qui n'a pas totalement renoncé à celui qui, si elle ne le voit plus, n'en continue pas moins à l'obséder même si elle a décidé de le fuir.
Roman captivant jusqu'à la révélation finale qui nous apprend à quel point la relation toxique dépeinte auparavant avait conduit une femme apparemment bien installée socialement à une confusion mentale des plus sévères.
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Claire Castillon dissèque une relation de couple dans laquelle un homme malsain, menteur, parasite, prend le dessus. On suit la vie de cette femme pleine de contradiction qui a l'air de se rendre compte qui est cet homme mais qui se laisse tout de même submergée par lui.
Ce quotidien est vu par les yeux d'une petite fille de 8 ans, témoin innocent mais qui subit les conséquences de cette relation.
Jusqu'où cela peut il mener ?
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Terrible et implacable, ce récit d'une emprise
Dans cette histoire on voudrait crier au personnage de la femme : pars ! Sauve-toi ! C'est d'autant plus fort que c'est sa fille qui raconte, ces années entre ses 7 et 10 ans, où un homme jaloux et possessif prend place dans la vie de sa mère. Même si l'humour parvient parfois à sourdre dans cette atmosphère toxique, même si l'amour de la mère pour sa petite fille tient bon, le malaise ronge. Edifiant.
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Un roman atypique dû à une écriture originale, voire onirique. Un style particulier mais qui fait le charme de ce livre. le réaliste et les métaphores se croisent au fil des pages, rendant la lecture parfois ardue.

Une histoire qui m'a dans un premier temps déstabilisé puis je me suis plongée avec beaucoup d'intérêt et de curiosité dans la vie de cette mère et de cette petite fille qui se retrouvent sous l'emprise d'un homme toxique.

Ce roman parle de la toxicité d'une relation amoureuse, il démontre tout le mécanisme de la manipulation, de l'emprise et de la perversion que certaines personnes mettent en place sur leur proie. Je suis très intéressée par ce sujet, c'est donc une lecture qui m'a plu même si parfois, j'aurais aimé un peu moins d'originalité dans la narration. Mais je suppose que c'est une volonté de l'auteure. Peut-être est-ce aussi un parti pris pour alléger un sujet aussi difficile.

L'histoire est racontée par l'enfant qui parle de sa mère et de sa relation avec cet homme fou, méchant, profiteur, menteur et à la double personnalité. J'ai beaucoup aimé que la parole soit donnée à cette petite fille.

Le regard de cet enfant, sur sa mère et sur sa relation avec cet homme est captivant et bouleversant à la fois.

Toutes les deux comprennent que c'est un parasite, un être instable et envahissant, mais l'emprise est si forte que ni la mère ni la fille n'arrivent à s'en détacher, replongeant à maintes reprises dans ses griffes.

Un récit intense au titre fort, qui prend tout son sens à la lecture de ce livre court et percutant.

Un roman singulier qui ne plaira peut-être pas à tous les lecteurs, mais pour ma part, j'ai été convaincue et touchée par l'histoire que nous raconte l'auteure.

Lien : https://leslecturesdeclaudia..
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