AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,67

sur 152 notes
5
6 avis
4
17 avis
3
14 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Tout au long de ce court roman, j'ai nagé en pleine folie obsessionnelle d'une femme sous l'emprise d'un homme qui l'attire mais qui cumule beaucoup de défauts.
Avec Son empire, je lis pour la première fois Claire Castillon, autrice confirmée dont je reconnais le talent mais qui ne m'a pas conquis.
Ici, elle donne la parole à une fillette âgée de 7 ans qui est élevée par sa mère. Celle-ci s'amourache d'un homme gentil et méchant à la fois. Alors qu'il est incapable de payer ses dettes, qu'il laisse partout des ardoises, vole les tirelires de pièces jaunes dans les magasins, il se permet de donner des leçons à la mère pour l'éducation de sa fille. Cette fille, il s'en occupe, lui fait des cadeaux mais c'est pour réussir à s'incruster définitivement chez elle, auprès de sa mère.
Les incidents se multiplient mais la mère qui en souffre, n'arrive pas à se débarrasser complètement de cet homme qui, néanmoins, l'attire.
Nala et Patou sont les grands-parents de la fille. Quand Patou décède, suite à une crise cardiaque, la séquence de l'enterrement est complètement loufoque.
Il y a aussi les anniversaires, la fête de Noël. Rien n'est simple avec ce type qui oblige la mère à télé-travailler chez elle pour l'avoir encore plus sous sa coupe.
Cet homme s'est inventé une fille, Esther, et une femme dont il aurait divorcé, mais notre narratrice qui rêve de rencontrer Esther, n'y parvient évidemment pas.
De situations cocasses en événements totalement foutraques, la vie avance. La narratrice a 8 ans, 10 ans.
Pour tenter d'échapper, de se dégager de Son empire, la mère déménage, change de travail et sa fille d'école mais elles sont toutes les deux obsédées par cet homme qu'elles croient voir partout, le comparent même à un fantôme hantant leur appartement.
Claire Castillon manie bien l'humour noir. Elle écrit tout cela très bien avec de courts chapitres réussissant à créer un climat tellement malsain que j'avais hâte de finir le livre.
Son empire est bien réel sur cette femme et sa fille. Une telle obsession est terrible, détruit une vie, celle de la mère, et pollue gravement celle de la fille qui ne peut qu'être marquée longtemps par de telles aventures. Heureusement, tous les hommes ne sont pas ainsi !


Lien : https://notre-jardin-des-liv..
Commenter  J’apprécie          1124
Rien de « fascinant ».
« Son empire » n'est ni bon, ni mauvais. Claire Castillon raconte le quotidien d'une famille recomposée. La narratrice a sept ans et raconte sa perception qu'elle a de la relation qu'entretient sa mère avec un homme. Celui-ci semble être à la dérive, dépourvu de moyen de subsistance mais fort de conseils, de règles de vie et de moral qu'il distribue allègrement, son moyen à lui d'exister, d'avoir de l'importance. Il est le parasite type. Sa mère, mère célibataire sans aucun doute, se raccroche à lui comme une moule sur son rocher, jusqu'à la rupture. Mais au-delà de cette séparation, son fantôme va continuer de la hanter comme une obsession. le roman aurait pu s'appeler « Son empreinte ». elle est la représentation typique de ces gens phobique de la solitude et prêts à toutes les concessions pour ne pas se retrouver abandonnés dans la marge de la vie.
Le style est scolaire mais bien évidemment c'est normal étant donné l'âge de la narratrice. Néanmoins, cette narration sous la forme de phrases courtes, comme une liste de courses, finit par lasser. Un minimum de rédaction aurait soulagé le lecteur.
Le sujet est des plus banal, raconter le quotidien de cette famille-puzzle n'a rien d'attractif. Heureusement le roman est court et la fin surprenante.
Encore un roman ersatz de la littérature moderne pour lequel il n'est pas indispensable de s'y attarder.
Editions Gallimard, coll. Blanche, 159 pages.
Commenter  J’apprécie          367
Elle a 7 ans et vit seule avec sa maman, jusqu'au jour où il entre dans leur vie. Il va tout bouleverser, surtout sa mère, sur laquelle il va imposer son emprise, son empire.

J'ai retrouvé avec plaisir l'écriture de Claire Castillon, qui nous fait entrer dans l'esprit d'une enfant de 7 ans avec facilité, fluidité et acuité. L'autrice donne la parole à la jeune fille pour qu'elle raconte sa vision de ce couple bancal, de ce pervers narcissique et de l'effet néfaste qu'il a sur sa mère. L'histoire pourrait être banale, mais il n'en est rien grâce à la plume acérée de Claire Castillon : phrases courtes, chapitres succincts, rythme parfait, aussi ciselé que son style. Ce court roman se lit très vite, presque d'une traite, malgré ou grâce à l'ambiance pesante et malsaine qui s'en dégage.

Nota : lu quelques jours après avoir terminé Mon Mari de Maud Ventura, je conseille vivement d'enchaîner ces deux livres, peu importe l'ordre, car j'ai trouvé qu'en un sens, il reflétaient plusieurs facettes dans la sphère de l'amour nocif !
Commenter  J’apprécie          322
Dans "Son empire", Claire Castillon donne la parole à une petite fille de 7 ans qui voit sa mère tomber peu à peu sous l'emprise d'un homme, dont on ne saura au final que peu de choses.
Manipulateur ? Pervers narcissique ? Dédoublement de personnalité ? Il y a parfois des pistes, des indices, mais là n'est sans doute pas l'essentiel. Claire Castillon met des mots sur une sorte de lente descente aux enfers, le passage progressif, tout à la fois subi et paradoxalement accepté, de cette femme sous l'empire d'un homme. Elle sait sa toxicité, mais en même temps, il est une sorte de roc qui la rassure.
Etrange paradoxe, dérangeant à plus d'un titre. Et ce d'autant que nous devenons spectateur de cette situation, prisonnier du regard de la fillette, tour à tour naïve ou terriblement lucide ou cynique.
Si j'ai parfois un peu regretté une narration quelque peu linéaire, un peu "plate", on ne ressort pas complètement indemne de cette lecture, avec une petite pointe de malaise, comme si l'on n'avait été qu'un simple voyeur, une fois refermé l'ouvrage sur quelques dernières lignes glaçantes ...
Commenter  J’apprécie          100
Son empire explique la destruction méthodique d'une femme par un conjoint manipulateur (un gros salaud, je ne trouve pas d'autre terme... Pervers narcissique, sale merde, psychopathe... ?) Vu par les yeux d'une petite fille de 8 ans au début de la rencontre, on y voit la lente négation d'une femme et l'impuissance de l'entourage à la protéger.

Glaçant !
Lien : https://www.noid.ch/son-empi..
Commenter  J’apprécie          100
Après ses deux derniers romans centrés sur deux thèmes tabous, "Ma grande" sur un homme sous emprise de sa perverse d'épouse et "Marche blanche" sur l'infanticide qui m'avaient bien marquée et secouée, je poursuis mon chemin avec Claire Castillon.
Une femme vit seule avec sa fille de 7 ans (jamais nommées ce qui semble être un processus assez récurrent chez cette auteure comme pour conférer une portée universelle à son histoire) lorsque débarque dans leur vie un homme qui s'avère être possessif, jaloux, pervers, voleur, menteur. S'installe alors le schéma relativement classique de l'emprise sans violence physique semble-t-il mais avec une terrible manipulation psychologique délétère.
L'attitude de la petite fille est très ambivalente; au début, elle est heureuse car sa mère rayonne, est joyeuse; elle apprécie la présence de cet homme et recherche sa compagnie, son attention qu'il lui accorde largement pour la mettre de son côté; elle a l'impression d'avoir un papa, pour lequel elle est importante.
Mais sa mère commence à dépérir et à avoir peur, au point qu'au bout d'une année environ, elle s'enfuit à l'autre boute de la ville, change de travail et inscrit sa fille dans une autre école. Celle-ci se prend alors à détester cet homme qui bouleverse leur vie, qui détruit psychologiquement sa mère tout en lui gardant un certain attachement. Lorsqu'elle a 16 ans, elle comprend tout et nous, nous tombons des nues.
Ce thème a été maintes fois traité dans la littérature française mais ce qui en fait son originalité, c'est que tout est vu, ressenti, expliqué du point de vue de l'enfant de 7 ans avec sa grille de compréhension, son imaginaire, ses images, ses sentiments. Rien n'est nommé avec des mots scientifiques ou précis, rien n'est argumenté comme le ferait un adulte et c'est ce qui fait la force de ce texte et le sentiment de malaise diffus qu'il insuffle.
Malgré la force du sujet et le procédé narratif singulier, je n'ai pas vraiment accroché car il m'a été difficile de m'identifier à la petite fille, de comprendre réellement son ressenti.
Commenter  J’apprécie          100
Trois personnages principaux la mère, la fille 7 ans puis un peu plus et le sale type. Et un écrivain, Claire Castillon qui écrit pour tout ce petit monde.

C'est l'histoire d'une femme donnons lui dans les 30-35 ans, qui rencontre un homme un peu plus âgé, elle tombe sous son emprise et il ne la lâche plus.

Le tout est raconté par la petite fille, un regard de fille de 7 ans. Claire Castillon écrit en ses lieux et place, évident pour une oeuvre littéraire, mais je ne sais pas si le mot incongru parmi d'autres fait partie du langage d'une gamine de 7 ans ou comme on le dit maintenant de son espace mental, idem, ce n'est pas une étudiante en quatrième année de psychologie mais on n'en est pas loin. Bref, cela sonne vrai cela sonne juste et parfois la cloche est fêlée.

La femme énerve aussi, pourquoi s'accroche t elle ainsi à un pauvre type, menteur, fainéant, tyran, il est vrai, séducteur par moments, mais enquiquineur de première et qui plus ça va, plus lui doit de l'argent.
Bref, laissons tomber le côté amoureux qui aveugle, c'est qu'elle est fêlée aussi la maman et il en faudra peu pour la briser davantage.

Son empire est composé de courts chapitres de quelques pages. Bien écrits, la lecture n'en est pas moins laborieuse et pesante à l'instar d'une tête de marteau qui coup après coup, n'enfonce en rien un clou buté qui ne veut rien voir ni entendre.
Livre difficile donc, non pas par le sujet mais son style, délibéré je suppose, d'écriture. Ajoutons une petite astuce finale, qui vient souligner la profondeur de la fêlure de la fêlée butée. Il fallait bien nous préciser les choses.
Quant à la cohérence psychologique, en littérature, on peut écrire ce que l'on veut.

Un restaurant à Bruxelles. Voulez vous essayer un nouveau dessert et nous donner votre avis. C'est aux asperges. Je goûte, immangeable pour moi, je me dis, comment peut on écrire, pardon, cuisiner de l'immangeable dans un restaurant.
Cela pourrait plaire dis je.
Commenter  J’apprécie          90
Pour être honnête et direct, je n'ai pas du tout accroché à ce dernier roman de Claire Castillon. J'ai pourtant été séduite par d'autres de ces romans mais là vraiment…ça ne l'a pas fait pour moi.

On retrouve pourtant la singularité de son style et un procédé narratif original.
Malgré tout, la lecture m'a semblée lourde et laborieuse et je m'y suis fortement ennuyée malgré des phrases et chapitres très courts.

Je n'ai pas réussi à ressentir les émotions qu'aurait dû me procurer ce thème (peut être trop souvent raconté ces derniers temps?!)
Je n'ai accroché à aucun des personnages, ni meme cette petite fille et encore moins sa mère que je n'arrivais pas à plaindre.

Bref, dites moi ce que vous en avez pensé car je suis passée totalement à côté !
Commenter  J’apprécie          50
"Il la kidnappe. Comme un tour de magie. Je perds ma mère. J'ai sept ans. Il faut voir comment ça se passe. le déroulement. Heure par heure. C'est intense. Ma mère est pourtant sur des rails. Je me la rappelle très bien à ce moment-là, qui trace, voûtée parfois, toujours à la besogne, comme une machine en quelque sorte. Et soudain, le choc. Il l'expédie ailleurs. Il la prend, il la vide, il se met dedans et il ne ressort jamais ".

Une fillette de sept ans voit sa mère dépérir sous l'emprise d'un pervers narcissique et s'étendre son empire. Elle raconte son histoire à travers celle de sa mère et son imagination déferle à chaque page.
C'est un roman ambigu dans lequel la question se pose : est-ce que c'est vrai ?
Parce qu'il y a des jours de bonheur, où maman est là pour "recoudre", où elle est contente d'avoir une famille à trois. Elle a de l'admiration pour cet homme et en même temps, elle remarque qu'il y a du bizarre chez lui. Il l'intrigue et la fascine. Il se fait remarquer par ses attitudes et ses réactions violentes. Car il y a de la violence dans le couple également, mais elle ne le dit pas franchement.
Avec sa mère, elles vont vivre un cauchemar jusqu'au dérapage de trop.
La machine va dérailler. Elles vont déménager encore et encore pour échapper à leur enfer. Sa maman continue à s'enfoncer … et si ça n'était pas ça l'histoire ? de quel empire est-il question ? Jusqu'où peut aller l'imagination d'un enfant ?

Un roman troublant par la force de l'écriture de Claire Castillon et le sentiment de malaise diffus qu'elle insuffle.
Commenter  J’apprécie          50
SON EMPIRE de Claire Castillon

Mettre des mots dans la bouche d'un enfant s'avère un exercice délicat en littérature et pas toujours heureux. Dans ce roman, ça passe mais pas toujours.

« Je veux raconter la journée qu'on vient de passer mais, à sept ans, rédiger des lignes est fastidieux... » p33

Un très bon sujet. Trop de "du coup" et de "si ça se trouve". Une fin qui semble en comporter deux et qui aurait avantage à être plus claire.

Commenter  J’apprécie          30





Lecteurs (352) Voir plus




{* *}