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EAN : 9782812933745
252 pages
Editions De Borée (14/09/2017)
4/5   11 notes
Résumé :
Le diable se cache dans les détails ? Le capitaine Bastide en est convaincu ! Un grand flic assassiné, des rituels et des simulacres morbides, une enquête qui patauge entre un proxénétisme exotique et un satanisme déjanté, et voilà comment, des macabres catacombes parisiennes aux lacs enchantés du Québec, Bastide et ses collègues de l’Identité judiciaire vont devoir suivre le chemin sinueux de la vengeance. Parviendront-ils à leurs fins ? Peut-être ! Mais à quel pri... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Nombreux sont les flics et anciens flics qui se mettent à l'écriture et je dois dire qu'en général, je suis enchantée de ces lectures car, forts de leur expérience professionnelle et de leur connaissance du terrain, non seulement ils savent de quoi ils parlent mais en plus ils n'ont pas besoin d'en faire des tonnes pour que ça fonctionne entre eux et les lecteurs.

Le ton employé ici dans l'écriture et surtout dans les dialogues est on ne peut plus réaliste, les policiers parlent leur jargon entre eux, décortiquent la procédure (heureusement les notes en bas de page sont là pour éclairer les lecteurs), le tout a tendance à apporter une certaine crédibilité à ce livre, et ça, j'aime ! La particularité des meurtres réside dans le fait que toutes les personnes assassinées sont deux anciens flics et un jeune juge d'instruction. C'est le coeur même du système judiciaire qui est touché et la tension est palpable au sein de l'équipe chargée de l'investigation.

Nous suivons donc ici une équipe de policiers, nostalgiques de leur fameux 36 Quai des Orfèvres qu'ils ont dû laisser pour emménager dans des bâtiments flambants neufs. C'est une constante chez les auteurs français de développer cet esprit de nostalgie autour de ce changement de locaux, comme si le fameux 36 ajoutait un élément, une atmosphère particulière à leur enquête.

La construction du récit est classique pour un polar, elle est rythmée par les différents meurtres, les piétinements dans l'enquête, les nombreuses investigations, rien de bien nouveau je vous dirais mais l'intrigue est intéressante et on ne s'ennuie pas durant notre lecture. le rythme n'est pas forcément très intense, mais d'une part, les meurtres sont disséminés de manière régulière dans le récit histoire de relancer à chaque fois l'intrigue, et d'autre part cela ancre à nouveau les faits dans un certain réalisme et une certaine crédibilité.

La seule chose qui m'a peut-être manquée dans ce livre, c'est un certain rapport humain que je n'ai pas forcément retrouvé. Certes, nous suivons au plus près l'action et les flics, mais les personnages sont assez peu développés au niveau de leur personnalité et vie privée, et bien que je n'aime pas que cette dernière prenne le pas sur l'enquête parce que moi, j'aime quand ça dépote niveau rythme, je trouve que je n'ai pas réussi à m'attacher à eux à cause de ça. Et en général, quand je n'arrive pas à m'attacher aux personnages, j'ai tendance à vite les oublier et à oublier également l'histoire du livre lu, au bout de quelques jours ou semaines.

Ce livre est une véritable plongée dans la vie quotidienne d'une équipe de police judiciaire ! Malgré le petit point négatif énoncé en fin d'article, j'ai passé un agréable moment de lecture. Si vous aimez les vrais polars à la Norek, Jourdain ou Guillaume, ce livre est fait pour vous !
Lien : https://anaisseriallectrice...
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Un commissaire divisionnaire en retraite retrouvé assassiné chez lui, dans son appartement de la rue de l'Échiquier à Paris. Aucune trace d'aucune sorte, aucun indice. le tueur est-il un connaisseur ou particulièrement précautionneux? La police s'interroge.
Quelques jours plus tard, on découvre le cadavre d'un juge pénal dans le parking de son immeuble. La capitale est-elle la proie d'un maniaque qui s'en prend aux flics et aux juges? le capitaine Bastide chargé de l'enquête ne sait plus à quel saint se vouer: les meurtres ont-ils un rapport avec une ancienne enquête du divisionnaire? Ou avec les affaires en cours menées par le juge Kerguelec?
Bastide et son équipe ont beau fouiller dans le passé et les affaires traitées des deux hommes froidement et sauvagement assassinés, aucun lien apparent ne semble relier les deux affaires. En un mot, l'enquête piétine !! Et le capitaine Bastide fulmine...
Le Prix de la mort a été publié par les éditions de Borée en 2017. Il est le troisième roman policier de l'auteur. Contrairement aux deux précédents, l'action se situe en grande partie à Paris avec une fin au Québec.
Le style est solide, un peu brut parfois, alternant langage familier teinté d'argot des flics: "Quelques planques, une caisse qui part, une filoche d'enfer et bientôt une pastille sous la carlingue." (Page 12) avec un langage plus standard, parfois même légèrement phraseux, adapté soit à la personne, soit à la situation, comme dans ce passage où Bastide interroge la veuve du commissaire qui vient d'être assassiné: "Mais il savait la souffrance si hautaine, si insensible, et si souvent prodigue qu'elle n'en aurait eu cure. Alors, telle une caresse, il posa sur la vieille dame son regard le plus doux puis dispensa à cette femme de classe dont la vie venait de s'écrouler les premiers mots de réconfort." (Page 18).
Le ton parfois désabusé montre bien le désarroi des enquêteurs pris en étau entre une violence qu'ils côtoient au quotidien et le manque de moyens pour résoudre au plus vite leurs enquêtes et empêcher le mal de proliférer, mais aussi le manque de reconnaissance pour un travail ingrat trop souvent incompris des novices. le rythme du récit est savamment ralenti par des passages de théories, de réflexions et de dialogues.
Le Prix de la mort est un polar très attachant, sans fioritures ni langue de bois. Patrick Caujolle y raconte, sous couvert d'une fiction habilement mise en scène, le quotidien d'une brigade de police constituée d'hommes et de femmes d'horizons divers mais tous animés du désir d'assainir un peu le monde dans lequel nous vivons. Il brosse un tableau de la France moderne et de son système judiciaire plutôt sombre, sans illusion, se contenant de dire les choses telles qu'elles sont avec l'infime espoir qu'elles évoluent dans le bon sens. 
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Patrick Caujolle nous plonge avec le Prix de la Mort dans la nostalgie du 36, dans une époque où les enquêtes n'étaient pas majoritairement réalisées via un traçage numérique où le terrain et les hommes étaient la clé du succès.
Je passe rapidement sur la 4ème de couv'. Deux anciens flics et un jeune juge d'instruction, assassinés, une enquête qui patauge, Gérard Bastide qui sentent le poids du besoin de la Justice pour découvrir au plus vite celui qui est derrière tout cela.
L'intérêt du roman réside à mon sens dans l'écriture, la tonalité employée par Caujolle. Comme beaucoup d'anciens flics que la plume titille, ça sent le jargon, le réalisme. C'est pour moi, l'intérêt majeur de ce roman. Pour le reste, c'est un polar de facture classique, construit et rythmé entre les piétinements d'une enquête qui semble partir dans tous les sens et les rebondissements - des meurtres servis durant le roman pour relancer une intrigue qui se tient. Entre pistes incertaines, motivations obscures de l'assassin, procédures multiples, c'est bien de crédibilité dont il s'agit. Quand, les investigations ne permettent pas d'appréhender un suspect que l'aspect scientifique n'est qu'une partie du job, il faut aller gratter des archives, glaner des témoignages, recouper et recommencer jusqu'à trouver le fil. C'est le boulot de Gérard Bastide et ses collègues de l'Identité judiciaire. Et là, le Prix de la Mort tient toutes ses promesses. Ça flaire l'expérience du terrain. J'ai toutefois un regret. L'aspect psychologique des personnages principaux manque quelque peu d'épaisseur pour en faire un polar hors norme. Car si l'équipe de Bastide se tient, c'est davantage par les mots que par un ressenti des liens humains qui les nouent les uns aux autres.
En conclusion, le Prix de la Mort est un bon classique en devenir, un excellent éclairage sur la vie professionnelle de flics de terrain.

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Un début peut-être un peu lent mais l'ensemble du livre soutient l'intérêt du lecteur. Les crimes à répétition constituent des rebondissements qui soutiennent l'intérêt du lecteur. La résolution réserve également son lot de surprise.

En dehors de cela le cursus de l'enquête réserve son lot de surprise qui contribue à rendre ce roman intéressant à lire.
L'écriture est agréable et l'on se sent bien plongé dans le coeur de l'enquête.

Le récit est vraiment concentré sur l'enquête sur le travail policier. On ne se trouve quasiment jamais ailleurs que dans le cercle de l'enquête. A mes yeux cela ne représente qu'une constatation et nullement un reproche.

A noter que l'on rencontre de jolis passages d'écriture.

Au final, un agréable moment de lecture
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L'auteur est un ancien fonctionnaire de police et ses explications détaillées sur le fonctionnement du service du roman, rendent le premier chapitre haletant.
Là, on se dit que si le reste est rythmé de la sorte, il va falloir reprendre son souffle et ça, ça sent bon.

Frédéric Lagarde, ancien patron du 36 est retrouvé mort chez lui.
Son meurtre laisse en suspens énormément de questions et l'enquête va avoir du mal à démarrer, malgré les autres meurtres qui vont suivre.
L'équipe Bastide v avoir du fil à retordre, puis tout va s'accélérer...

J'ai plongé mon nez dans la prostitution, vous savez ces femmes, ces sous-femmes qu'on dénigre immédiatement parce que leur activité est tout sauf respectable.
Et pourtant sont-elles sur le trottoir par choix? Par plaisir ? Ça c'est moins sûr.
J'ai apprécié cette partie, c'est très bien drivé.

Quel changement de voir l'équipe d'enquêteurs patauger, quand c'est trop facile il peut y avoir un petit manque de crédibilité.
Pour le lecteur, il est agréable de chercher et d'être tenu en haleine un minimum.

Quand la fiction du polar rattrape la réalité, il y a de quoi frémir.
L'idée est bonne, les meurtres sont en rapport avec des romans primés, c'est réjouissant pour le lecteur il se sent doublement considéré.

Très bon thriller, je recommande.
Lien : https://leshootdeloley.blogs..
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Il y a trente ans, arrivé en Europe pour travailler, il avait côtoyé une détresse, pas uniquement matérielle d'ailleurs, qu'aucun Européen vivant dans son pays ne pouvait imaginer. Il avait connu la barrière linguistique, la pyramide hargneuse et médiocre des chefs, des demi-chefs et des quarts de chef, de ces contremaîtres hurleurs à la bestialité endémique et à la fourberie suprême. Il avait senti le mépris ambiant, la menace du retour à la frontière, la différence des moeurs et de la religion, mais il s'était intégré, à coups de "monsieur", de "merci" et d'abnégation, comprenant que, si la différence serait toujours patente, elle le serait d'autant moins en évitant de la cultiver et en traversant dans les clous de la bienséance.
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Mais quelque part il aimait ça, cette vie de poulet avec ces moments forts, ces moments où la fierté, mêlée au doute, vous fait aller plus haut, plus loin, et voir la vie différemment. Personne n’aime l’adversité, personne n’aime l’appréhension, pourtant, le moteur est là, plus puissant que la béatitude, plus fiable que l’enthousiasme. Surtout pour un flic, rien n’est pire parfois que l’exaltation, que l’enivrement, que la confiance excessive. N’être sûr de rien et tirer fil après fil, démêler, voilà ce qu’il faut faire.
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Cette appréhension qui corrode, qui mine, qui n'a pas de visage, pas d'arme et pas de voix, cette appréhension qui ne court pas vers nous mais vers laquelle on se projette. Elle est maligne, sournoise, elle s'insinue partout, en soi bien sûr, mais aussi dans les rapports familiaux, dans les relations avec les collègues. On sort de chez soi le matin, elle est déjà là. On prend la voiture, regarde à gauche, à droite, feu rouge, elle nous accompagne. On fait des courses, on déjeune au resto du coin, toujours là.
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Les emmerdements, c’est comme les furoncles, si on les traite pas de suite, ils grossissent. Pour les enquêtes, et qui plus est les sensibles, c’est pareil. Il faut aller vite, très vite, ne rien négliger, ne rien privilégier, construire, et fermer en quelque sorte toutes les portes pour mieux laisser entrer la lumière. Une enquête est une pyramide. On commence large, épais, comme un socle, une terrasse, une fondation. Et puis, petit à petit, on affine.
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Un coup, une remarque, ça peut laisser un bleu, au corps, à l'âme. Mais une idée, parfois, ça s'insinue et ça reste.
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Rencontre avec Patrick Caujolle - décembre 2016
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