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Embarqué dans Indépendance, le second tome de la trilogie consacrée à Melchor Marín, ce policier passionné par Les Misérables, de Victor Hugo - livre que Melchor a découvert en prison – j'ai encore été comblé.
Javier Cercas poursuit donc Terra Alta, un livre dont Melchor entend parler à plusieurs reprises. Taquin, l'auteur lance quelques clins d'oeil à son premier livre qui alternait entre cette comarque et la capitale de la Catalogne.
Fidèle à son style percutant, Javier Cercas débute Indépendance par une scène terrible d'efficacité, montrant Melchor en pleine action pour faire cesser la prostitution de jeunes africaines mineures ou à peine majeures.
Le rythme du récit ralentit ensuite un peu car il faut bien rappeler l'essentiel de ce qui s'est passé pour celles et ceux qui n'auraient pas lu Terra Alta. D'ailleurs, c'est aussi utile pour les autres…
Melchor, toujours flic, est de plus en plus passionné de lecture. Cette activité, en plus, le rattache à Olga (1978-2021), son épouse qui était bibliothécaire. Il élève seul Cosette, leur fille, depuis que sa mère a été tuée ou plutôt assassinée en pleine rue, par une voiture, quatre ans plus tôt.
Bien qu'il ait été muté en Terra Alta pour sa sécurité après avoir abattu des islamistes en 2017, il demande à retourner à Barcelone, à l'unité des enlèvements et extorsions.
Melchor n'a pas oublié l'assassinat de sa mère qui se prostituait dans la ville. Il ne désespère pas de retrouver les ordures qui lui ont fait subir une mort atroce.
Dans sa nouvelle affectation, Melchor retrouve Blai qui le traite régulièrement d' « Espagnolard » et lui confie une enquête bien délicate à propos de la maire de la ville, victime d'un chantage à propos d'une vidéo de sexe.
Vivales, personnage important de l'histoire, est un avocat qui défend les pauvres et les opprimés. C'est lui qui a sorti Melchor de l'ornière où il se trouvait et c'est chez lui, à Barcelone, que Melchor et Cosette logent, Vivales se révélant un père de substitution chaque fois que Melchor est empêché par son enquête.
Mais, que se passe-t-il ? Javier Cercas, romancier habile, glisse une discussion très intéressante entre deux hommes. Même si je me doute de l'identité de celui qui écoute, je suis vite passionné par les révélations de son confident. Cet homme décortique patiemment, avec force détails, toutes les turpitudes de la haute bourgeoisie barcelonaise. Ces gens ont l'argent et le pouvoir. Ils tentent même de revendiquer l'indépendance de leur province, ce qui sera un fiasco monumental. L'inconnu raconte, parle de Vidal, Casas et Rosell, fils de grandes et belles familles... Lui, fils d'un député de gauche, faisant partie du groupe socialiste, à Madrid, est tout heureux d'être accepté par le trio.
Il faut lire ces révélations puis retomber dans l'enquête minutieuse de Melchor, attendre impatiemment le retour des confidences, jolie façon de mener Indépendance. Javier Cercas va même plus loin en fin d'ouvrage puisqu'il mêle même la fin des révélations aux discussions menées dans le feu de l'action.
Avec un souci du détail honorable, Javier Cercas me promène dans les rues de Barcelone puis dans toute la Catalogne, m'emmenant même jusqu'en Andorre. Cela vaudrait le coup de mettre au point un circuit qui permettrait de découvrir la ville, même si un crochet par les Ramblas me rappelle de bons souvenirs.
Chapeau Monsieur Cercas !

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Après Terra Alta, Indépendance est le deuxième tome d'une trilogie policière. M'en étant rendue compte trop tard, et bien qu'il puisse aisément se lire indépendamment, je n'ai qu'une hâte, me plonger maintenant, rapidement dans le premier.
Melchor Marín, fils d'une prostituée a connu la prison avant d'entrer dans la police pour venger les assassins de sa mère. Après s'être montré héroïque en abattant quatre terroristes lors d'un attentat islamiste à Cambrils en 2017, il avait été affecté au commissariat de Gandesa en Terra Alta, une comarque à l'extrême sud de la Catalogne, une région supposée paisible.
Si la placidité rurale du commissariat lui fait beaucoup de bien, il n'en sera plus de même après la mort de sa femme Olga. Il demande alors d'être muté à Barcelone où il part avec son enfant Cosette. Puis, ne pouvant se défaire de ses pires souvenirs, il décide de retourner en Terra Alta.
2025. Alors qu'il songe à changer de carrière et à devenir bibliothécaire, tant il aime les livres, « Les Misérables » de Victor Hugo ayant bouleversé son existence, il doit à nouveau, quitter provisoirement sa terre d'adoption, appelé pour prêter main-forte aux services de police de Barcelone, où il doit intégrer momentanément l'équipe de l'unité centrale des enlèvements et extorsions.
L'inspecteur Melchor se retrouve alors au coeur d'une enquête où la célérité et la discrétion sont de mise, la victime étant la maire de la ville.
Celle-ci, Virginia Oliver, est victime d'un chantage à la « sextape », chantage financier qui va rapidement être assorti d'une demande de démission de l'édile. Il apparaît évident qu'il est le fruit d'une manoeuvre politique visant à déstabiliser la mairie pour favoriser quelques intérêts.
Très vite, l'inspecteur est sur la piste de trois hommes de pouvoir, issus des familles les plus puissantes de Barcelone et d'un quatrième issu d'un milieu moins favorisé que ces derniers. Melchor va devoir déterminer si les motifs de l'extorsion de fonds sont financiers, politiques, ou personnels, tout étant intimement mêlé.
En plaçant son enquête au sein de la haute bourgeoisie catalane, Javier Cercas met en évidence le cynisme et la corruption de cette caste de privilégiés à l'ambition décomplexée et démesurée. Il fait ainsi une violente critique de ces élites politiques et économiques barcelonaises qui se croient et la plupart du temps le sont, au-dessus des lois.
Javier Cercas porte un regard noir sur le monde politique espagnol et sur ce mouvement qui, en guise d'indépendance entendrait avant tout conserver celle de sa caste et c'est l'histoire récente du pays qui est présente tout au long de son récit avec notamment « le Procés », procès durant lequel des indépendantistes catalans ont été jugés devant la Cour suprême espagnole pour leur rôle dans la tentative de sécession d'octobre 2017.
Il est également beaucoup question de lutte des classes dans Indépendance avec une société où il y a les riches et ceux qui aspirent à l'être.
Javier Cercas sait parfaitement entretenir le suspense tout au long de son roman tout en livrant une analyse assez fine d'un mouvement régionaliste qui flirte avec le populisme. Pour moi, cette analyse inscrite au coeur de l'enquête donne toute sa saveur et son intérêt au polar.
Beaucoup de psychologie émaille ce roman avec des personnages jamais simples. S'ils ne sont pas bipolaires comme le sergent Vàszquez, ils sont souvent hantés par leur passé ou prisonniers de leurs secrets. Mais s'il est un personnage attachant dans ce roman, c'est bien l'inspecteur Melchor, cet homme dont l'indéfectible intégrité est mise à rude épreuve au contact des rouages du pouvoir où cynisme et opportunisme sont de mise. Comment ne pas être en empathie avec cet homme, qui, lors d'une courte peine de prison, grâce à son avocat, découvre Les Misérables de Victor Hugo, s'identifie à Javert et devient policier ensuite pour venger la mort de sa mère.
Ce livre est d'ailleurs un magnifique hommage aux écrivains et je laisse à Melchor le soin de nous délivrer ce message : « Alors, pour finir, je vous raconterai ce que j'ai aussi appris en lisant des romans. Ce que j'ai appris, c'est que les romans ne servent à rien. Ils ne racontent même pas les choses telles qu'elles sont mais comment elles auraient pu être, ou comment nous aimerions qu'elles soient. Et c'est comme ça qu'ils nous sauvent la vie. »
Indépendance est un polar politique à l'humour cinglant dans lequel Javier Cercas brosse un portrait terrible du monde politique espagnol, un monde mené par l'argent, une politique-fiction, violente critique des élites politiques corrompues.
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C'est bien la suite de Terra Alta et je crois qu'il faut vraiment avoir lu le premier tome pour comprendre toutes les subtilités du second et cerner encore mieux la personnalité du héros, Melchor.

Melchor, c'est l'archétype du véritable héros, celui qui agit, qui ne s'économise pas, qui réfléchit, qui aide, qui sauve et tout cela il le fait en endurant seul ses propres souffrances. Donc, de bonnes retrouvailles avec ce personnage auquel ne manque qu'un i pour le consacrer en véritable roi mage.

L'intrigue, plus ordinaire et plus banale que celle de Terra Alta, n'est encore une fois que prétexte, prétexte à mettre en avant la corruption d'une société avilie par sa richesse, un contexte politique imaginaire (Barcelone n' a pas eu sauf erreur de maire d'extrême droite, en tout cas pas dans l'après franquisme), des politiques accrochés à leurs intérêts personnels, de ce côté-là rien de nouveau. Après, il faut quand même s'accrocher pour suivre et ne pas se perdre dans la multitude de personnages, principaux ou secondaires, tous ayant leur importance.

Les références à la littérature sont moins nombreuses que dans Terra Alta, cela me paraît cohérent, sinon Javier Cercas eut abusé d'une recette trop bonne pour la savourer à nouveau aussi rapidement.

Les dialogues sont toujours excellents, ceux de la fin qui s'entremêlent méritent de ralentir dans la lecture. J'ai quand même eu besoin de réaliser quelques retours en arrière pour garder le fil.

Le titre me paraît peu approprié à l'histoire, l'indépendance éventuelle de la Catalogne n'étant traitée qu'en filigrane. La fin manque carrément de suspense, mais je crois qu'il ne faut pas voir les livres de Cercas comme des thrillers, plutôt comme des analyses sociétales et de ce point de vue c'est réussi.

Un peu en retrait par rapport par rapport à Terra Alta à mon goût. Je lirai le troisième bien sûr.

Un dernier mot : la mise en scène de l'auteur quelque peu publicitaire n'apporte pas grand chose si ce n'est peut-être d'éveiller le désir de lire Terra Alta chez ceux qui auraient abordé directement ce deuxième opus.
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Je suis vraiment désolée de constater que je ne suis pas en harmonie avec le concert de louange concernant "Indépendance".
Je me réjouissais pourtant vraiment de retrouver l'enquêteur Melchior qui m'avait régalé dans "Terra Alta".
Las ... Je n'ai pas du tout été conquise par l'intrigue d'un pseudo chantage à la vidéo concernant la Maire de Barcelone. le personnage de Melchior apparaît bien palot à Barcelone, il n'a pas de grand rôle dans l'enquête mis à part la toute fin (que j'ai trouvée particulièrement bâclée - personnellement j'ai dû m'y reprendre à deux fois pour relire le passage où l'on apprend que les méchants sont punis).
Plus encore j'ai trouvé les propos concernant la situation politique catalane très bavards : en gros, je résume, droite comme gauche sont complices, ils font de la politique, usent et abusent de la communication, et sont foncièrement corrompus.
Le personnage sympathique de l'avocat, que j'avais aimé dans "Terra Alta", joue les baby sitter pour la petite Cosette, et va disparaître subitement à la fin.
Et enfin, comme si cela ne suffisait pas, Melchior va démêler l'affaire qui est censée le tarauder depuis son enfance : connaître les circonstances dans lesquelles sa mère a été assassinée.
Mais on est très loin de " le Dahlia noir" de James Ellroy, son lointain cousin, et l'intrigue est ici cousue de fil blanc.
Non, vraiment, je suis navrée Monsieur Javier Cercas, mais je me suis profondément ennuyée à la lecture de "Indépendance" - je recommande aux Babeliotes la lecture de "Terra Alta" beaucoup plus enthousiasmante.
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Vous le savez, mes billets ne sont pas de l'ordre d'une analyse exhaustive du style, de la narration ou encore du genre. Ils sont plutôt du côté du ressenti, de l'émotion, juste une appréciation sans aucune prétention. Ha bien sûr que le plaisir est doublé lorsque l'émoi est bonifié par une belle plume, par une narration excitante, par un style particulier, enchanteur et par un récit qui me touche.
Et bien, depuis Terra Alta, et encore cette fois avec Indépendance, on dirait que je reste sur mon quant à soi et je ne saurais trop dire quel est le bobo. Je garde mes distances. Est-ce Melchor, le personnage principal? le propos ? L'intrigue? Ce deuxième opus de la trilogie me fait revivre la même ambigüité dans mon plaisir de lecture que le T.1. Je fais bande à part devant le concert d'éloges pour cette trilogie.
Avec Indépendance j'ai eu l'impression de lire une longue, très longue récrimination sur la politique catalane et ceux qui la composent et sur la notion d'indépendance de cette région. L'impression également que l'auteur avait des comptes à régler avec la politique catalane. J'ai bien dit impression. Et ce, malgré les tours de passe passe narratifs intéressants, originaux et qui nous malmènent, avec plaisir, vers la fin.
Un récit sous forme d'enquête/confession qui n'a rien de vraiment original. La maire de Barcelone est victime de chantage à cause de vidéos compromettantes et en plus de vouloir lui soutirer de l'argent, on exige sa démission. Politique/argent/vieilles familles/cupidité tout est là. Et une fin disons compréhensible mais facile je dirais.
Il y a un petit quelque chose qui ne me touche pas. J'ai l'impression que l'engagement de l'auteur pour ses personnages est factice, surfait. Mais ça c'est moi. Pourtant, c'est bien écrit, clair et fluide. La narration est originale et parfois déstabilisante et certains passages -par exemple la soirée avec Vivales et ses amis- sont tout simplement réjouissants. Il faut croire que je ne suis pas une vraie aficionada. Mais promis, j'irai au bout de la trilogie et j'attends de lire le château de Barbe-Bleue qui me fera , je l'espère, changer de point de vue.
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Traduit de l'espagnol par Alexandar Grujicic et Karine Louesdon

Ce deuxième tome de la vie de Melchor m'a moins passionnée que le précédent.
En effet, la vie politique, économique y est décortiquée, analysée, critiquée. Et je ne connais rien de cette vie là. Mis à part, bien sûr, celle des enfants des petits bourges qui se croient au-dessus des lois. Car je crois que cela est universel. L'argent, c'est le pouvoir et le pouvoir, et bien, souvent, ça pourrit tout.
Par contre, je suis toujours très attachée à Melchor que je trouve très humain, dans le bon sens du terme.
Bonne lecture.
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Second opus de la carrière de l'inspecteur Melchor Marin, rompant exceptionnellement sa routine de Terra Alta pour donner un coup de main à ses anciens collègues barcelonais, dans une enquête de chantage et extorsion visant la maire de cette même ville.

Au-delà des personnages récurrents, Javier Cercas produit une charge violente sur la société dirigeante de cette province catalane en désir d'indépendance, ses soubresauts politiques et ses élites pas toujours très nettes. La vision offerte des rouages du pouvoir catalan est très édifiante : un monde d'impunité, de corruption et d'entre-soi.

J'avais bien apprécié le premier livre avec ce policier fragilisé par son métier et qui subit le pire dans sa vie personnelle. Ici, je le trouve noyé dans un dossier sans énergie et trop verbeux. le roman est structuré par de nombreux et longs dialogues. C'est un brin désarçonnant, ça frôle l'ennui en dépit d'un montage narratif entremêlant l'enquête et le récit/confession d'un protagoniste inconnu… dont on subodore l'identité rapidement ainsi que le twist final impliquant notre héros.
Amusante trouvaille, en revanche, de voir un clone de notre auteur s'inviter dans la narration.

Une lecture intéressante mais un avis mitigé (pour ce qu'il vaut).
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Deuxième volet de la trilogie commencée avec Terra Alta où nous retrouvons Melchor dans un chapitre choc d'ouverture où il défend de jeunes prostituées. Mais l'essentiel du roman n'est pas là puisque Melchor est appelé en renfort à Barcelone aux côtés de son ancien chef Blai. Cette fois il doit enquêter sur un chantage visant la maire de Barcelone.

Les recherches vont plonger les enquêteurs dans les sombres manigances des familles ‘régnantes' de Barcelone, celles qui détiennent toutes les clés de la richesse et du pouvoir depuis longtemps et qui sont prêtes à tout pour que rien ne change, indépendance de la province ou pas.

J'ai été moins embarquée dans ce roman que pour Terra Alta, les discours sur la politique catalane sont trop longs et desservent à mon sens le rythme du roman. On devine que l'auteur veut faire passer un message ou régler des comptes. Heureusement que le récit de l'enquête est parfois entrecoupée par les aveux partiels d'un des protagonistes ce qui donne envie d'en savoir plus.

La conclusion de l'intrigue est alors sans grande surprise sauf en ce qui concerne un twist final qui permet à Melchor de résoudre enfin un mystère qui touche à sa vie personnelle passée. Autre bémol en ce qui concerne des personnages un peu caricaturaux, vraiment très noirs et très cyniques d'un côté ou résolument humanistes de l'autre, seul Melchor, le héros dont on attendait le retour est en demi-teinte, plus nuancé, un peu trop peut-être même. Cela reste un assez bon roman policier et je lirai tout de même le troisième volet en espérant retrouver le même enthousiasme que pour Terra Alta.
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Après Terra Alta,je retrouve avec enthousiasme Melchor. Homme qui a vécu plusieurs vies en une seule,qui a laissé tomber son costume de délinquant pour endosser l'uniforme de policier,et qui envisage de devenir bibliothécaire. Il faut dire que c'est grâce à la lecture des Misérables qu'il est devenu justicier,grâce aux livres qu'il a rencontré l'amour et eu une petite fille qu'il a nommé Cosette!
Indépendance se déroule principalement à Barcelone. Afin d'aider son ancien collègue dans une affaire de chantage "sextape" exercé sur la maire de Barcelone, il abandonne quelques temps sa terre chérie.
Javier Cercas nous plonge dans le milieu peu reluisant de la politique,de la soif du pouvoir . Si la critique acerbe de ce milieu s'ancre dans l'histoire de la Catalogne, la personnalité abjecte des personnages de ce roman,leur absence de scrupule pour arriver à leur fin,la soumission à laquelle peuvent être tenté certains pour accéder à une classe sociale élevée peuvent se transférer chez nous comme ailleurs!
J'ai moins aimé ce second tome mais le personnage de Melchor rachète bien certaines longueurs et des digressions parfois superflues à mon goût ! Je regrette aussi d'avoir deviné beaucoup trop vite un des éléments essentiels de l'histoire. Je vais cependant me lancer sans plus tarder dans le troisième volumes!
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C'est un beau printemps pour les amoureux de littérature espagnole contemporaine avec la parution successive des romans de Almudena Grandes, Arturo Pérez-Reverte et Javier Cercas. Pour ce dernier, la suite de son splendide Terra Alta était impatiemment attendue et ce deuxième volet d'une trilogie annoncée, intitulé Indépendance, ne risque pas de décevoir les aficionados de l'auteur. Il est moins question de la région de Terra Alta, cette fois-ci, que de Barcelone, dans une légère dystopie, puisque l'action du livre est censée se passer en 2025, alors que la capitale catalane est dirigée par une première édile ultraconservatrice et xénophobe, entourée de conseillers issus de la grande bourgeoisie de la ville. Indépendance est un roman policier, bien sûr, avec une enquête sur un chantage à la sextape concernant la maire de Barcelone, mais aussi social et politique, où la question de l'indépendance de Catalogne, proclamée en 2017 puis suspendue par le gouvernement espagnol, représente une toile de fond prégnante. le personnage principal du livre, ce flic meurtri auquel la lecture des Misérables a sauvé la vie et qui rêve de devenir bibliothécaire, prend encore plus d'épaisseur dans ce deuxième tome de Terra Alta, avec ses méthodes et sa moralité très particulières, qui le hissent à la hauteur des plus grands policiers de la littérature. Il y a beaucoup d'humour et de malice aussi dans le roman et une mise en abyme délicieuse du précédent livre de Javier Cercas. Passionnant de bout en bout, Indépendance trouve une sorte d'acmé peu avant son dénouement, avec un entrecroisement virtuose de dialogues, situés dans des temporalités différentes, sans que jamais le lecteur ne perde de vue les différents fils narratifs. Après ce deuxième épisode qui aurait pu s'intituler Sexe, mensonges et vidéo, il n'y a plus qu'à attendre avec gourmandise l'ultime volet du triptyque, déjà paru en Espagne.
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