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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Jusqu'où peut-on aller avec l'ambition d'écrire un roman de fiction, basé sur des faits et personnages réels, au départ non existants ?
Eh bien c'est ce que nous propose Cercas dans cette courte oeuvre de jeunesse.
Les romans de Cercas sont comme des tests de Q.I. Il pose un peu partout dans sa narration labyrinthique, des trappes de logique ; nous parachute nous lecteur, au coeur du labyrinthe, où se trouve le noyau de la fiction, et de là, à travers divers chemins qui alternent réalité et fiction, et trappes, on doit retrouver la sortie. Ici ,dans ce premier roman, c'est le plus simple et le plus parfait de ce que j'ai lu de lui jusqu'à maintenant.

Cercas écrit un livre sur un écrivain, Alvaro, qui écrit un livre sur un écrivain ambitieux , qui écrit un roman ambitieux ( les poupées russes à côté c'est rien) . Vous me suivez ?
Ce roman dans le roman raconte l'histoire d'un jeune couple en difficultés matériels qui finit par assassiner un vieil homme qui vit dans le même immeuble. Donc la plus petite poupée russe est un roman à quatre personnages, l'écrivain ambitieux, le couple en difficulté et le vieillard qui sera assassiné. Eh bien, partant de là, l'écrivain ambitieux, Alvaro et Cercas ( en faites Cercas et ses avatars ) vont s'acharner avec un plan à mon avis diabolique, et même à la limite du malsain, à la réalisation de l'histoire fictive dans la réalité, qui elle-même servira de matériau brut pour élaborer la fiction du départ. La fiction est contrôlable, mais la réalité ?

Déjà dés ce premier livre l'auteur nous livre sa fascination à brouiller les frontières entre fiction et réalité et relate les relations complexes entre l'écriture et la vie.
Brillant !
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Le mobile est un vrai coup de coeur et j'ai dévoré ce court roman ou longue nouvelle d'une traite. On rencontre Álvaro qui souhaite écrire un roman, il cherche d'abord sous quelle forme, puis son scénario. "Álvaro prenait son travail au sérieux. Chaque jour, il se levait ponctuellement à huit heures. Il finissait de se réveiller sous une douche d'eau glacée et descendait au supermarché acheter du pain et le journal. de retour chez lui, il préparait du café, des tartines grillées avec du beurre et de la confiture et il petit-déjeunait dans la cuisine, en feuilletant le journal et en écoutant la radio. À neuf heures, il s'asseyait à son bureau, prêt à commencer sa journée de travail."
Pour créer ses personnages, il va s'inspirer de ses voisins et essayer d'influencer leur propre vie pour pouvoir avancer ses projets d'écriture.

Javier Cercas, que je lis pour la première fois, écrit avec humour. Il aborde le thème du réel et de la fiction avec brio. Une note de fin de l'auteur, indique que cette nouvelle faisait partie d'un recueil de 5 nouvelles mais qu'il n'a finalement gardé que celle-ci. Dommage, j'aurai bien aimé lire les autres. En tout cas, ce premier écrit montre le talent de l'auteur qui m'a séduite et qu'il me tarde de découvrir d'avantage.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Un petit livre jubilatoire qui explore les limites entre la fiction et la réalité.
Le style est très agréable, recherché mais pas trop, et l'on se laisse embarquer avec plaisir par les mots de Javier Cercas.
C'est une histoire très bien menée, et le personnage d'Alvaro, écrivain qui trouve sa source d'inspiration chez ses voisins d'immeuble, est fouillé et parfois même amusant.
Une toute petite lecture par la taille mais de qualité...
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Magistral!
Après avoir tant entendu parler de Javier Cercas, enfin, je me lance dans la lecture de son oeuvre, et pour bien faire, je choisis l'un de ses premiers récits. "Le mobile" a en effet été publié en 1987 en Espagne, bien avant que l'auteur ne rencontre une popularité internationale, et sa publication en France ne date que de novembre 2016.
Dans ce premier petit roman (85 pages), Javier Cercas sonde les méandres de la création littéraire. Après avoir envisagé divers genres (la poésie lyrique? l'épopée?), Alvaro se lance dans l'écriture d'un "grand roman". Où trouver les idées? Alvaro est persuadé de les dénicher dans son entourage immédiat. Où commence la vérité? Ou s'arrête le réel? L'écrivain se joue du lecteur, laisse planer le doute et s'extasie avec lui de l'incroyable osmose qui se crée entre la réalité et la fiction.
Une pure merveille d'exercice littéraire!!!
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Javier Cercas est l'un des tous grands auteurs contemporains espagnols, il est déjà étudié à l'université (et ouais sans être mort!) notamment grâce à l'autofiction! Et bien dans cette réédition de "Mobile", l'auteur nous propose un récit bref sur la création littéraire. Un auteur-amateur est bien décidé à s'inspirer du quotidien de son immeuble pour écrire une oeuvre qui marquera les esprits. Mais ses voisins semblent bien sages, jusqu'où ira-t-il pour que la réalité dépasse la fiction?
Un roman court et passionnant que l'on dévore d'une traite!
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Texte de jeunesse de l'auteur écrit dans les années 1980, le mobile met en scène Alvaro, un juriste de profession qui se voue entièrement à son ambition : écrire. L'écriture est toute sa vie et il lui a tout sacrifié : travail lucratif, vie sociale… tout a été délaissé de manière à lui permettre de se consacrer à son art chaque matin, avec la régularité d'un métronome. Car Alvaro est un écrivain minutieux, consciencieux, qui ne laisse rien au hasard et considère que la littérature est traitée avec beaucoup trop de légèreté par ses contemporains. Pour créer son oeuvre magistrale, il entend bien trimer autant qu'il le faudra, car pour lui, écrire ne s'improvise pas.

Il finit par imaginer un roman dans lequel un écrivain vit dans un immeuble et rédige l'histoire d'un couple qui connaît des problèmes et assassine un vieux monsieur. Cet écrivain vit par ailleurs dans un immeuble où cohabitent également un couple et un vieux monsieur qui ressemblent fort aux personnages du livre en cours d'écriture. Mais la mise en abîme ne s'arrête pas là, puisque, pour trouver l'inspiration et rendre son texte plus réaliste, Alvaro se rapproche d'un couple et d'un vieux monsieur parmi ses voisins. Dès lors, il perd pied et confond imagination et réalité : au lieu de simplement observer ses voisins, il décide d'influencer leur comportement pour enrichir son roman.

Un texte très malin, dont j'ai adoré la construction habile, débutant et s'achevant sur le même paragraphe dans un effet miroir parfait. le personnage d'Alvaro devient rapidement très antipathique, mais il est drôle tant il est absurde. Un joyeux exercice de style autour de la création littéraire et de l'image de l'auteur démiurge. Un pur plaisir !
Lien : http://www.myloubook.com/202..
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Alvaro a sacrifié ses ambitions professionnelles pour réaliser l'obsession de sa vie : écrire un grand, grand roman. Mais redoutant l'irréalisme de son écriture, il tâtonne. Alors, dans son immeuble au sein duquel tout s'entend, pourquoi ne pas espionner ses voisins ? Et puisqu'Alvaro a en tête l'écriture d'un crime, pourquoi ne pas manipuler son entourage pour s'inspirer d'un potentiel passage à l'acte ? Par une mise en abîme narrative fascinante, le Mobile se lit avec l'essor progressif d'une curiosité pernicieuse et délicieuse que se partagent le personnage comme le lecteur : le déroulement des faits va-t-il se plier à l'imagination et aux manigances d'Alvaro ou la réalité capricieuse va-t-elle cambrer son récit ? Pour l'apprendre, on suit, sans le quitter des yeux, Alvaro : « Alvaro prenait son travail au sérieux. Chaque jour, il se levait ponctuellement à huit heures… »
Lien : http://news-nouvelles-fant.m..
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