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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ex-Nihilo…A partir de rien, du moins de presque rien, d'aucune référence dans le genre, je suis entrée à petits pas chassés dans cette double trilogie de fantasy.
Ex-Nihilo, si la SF fait partie de mes lectures habituelles, je connais peu la Fantasy. La différence est de taille : si la SF propose des futurs possibles en les expliquant, la Fantasy suppose d'accepter l'étrange qui surgit, de mettre de côté toute rationalité pour accepter des phénomènes surnaturels totalement imaginaires. de faire un pas de côté, de se laisser porter. C'est une façon de relire certains mythes, d'aborder les rapports humains et certaines problématiques sociétales autrement.
Ex-Nihilo j'ai eu le bonheur d'y rencontrer le Nihilo. Ce rien qui vous rend invisible, vous permet de vous retrouver, de fuir à grandes enjambées, mais, si vous y restez trop longtemps, sa brume peut vous déchiqueter. Vous laisser en miettes. Un monde en miroir, aussi sombre que l'autre est coloré, aussi silencieux que l'autre est bruyant, un monde en noir et blanc dégageant un charme gothique des plus envoutants, sorte de photo négatif du monde réel.


Parfum de dragée
Le ciel est d'un blanc d'acier
Qui blesse les yeux
Enrobant d'un silence rond
Mes rêveries les plus noires


Rappelons, en quelques lignes, l'objectif ambitieux de ce projet littéraire, un projet dual composé à quatre mains intitulé le cycle de la Tour de Garde: deux trilogies écrites par deux auteurs. Guillaume Chamanadjian est l'auteur de la trilogie de Capitale du Sud et Claire Duvivier de celle relative à la Capitale du Nord. Deux capitales distantes aux moeurs, à l'urbanité, aux couleurs différentes et qui vont, au fil des tomes, être amenées à tisser des liens entre elles. Je tiens à souligner l'excellente idée d'avoir placé un très bon résumé du tome 1 au début du livre ainsi que la liste de tous les personnages. C'est suffisamment rare pour être salué, les lecteurs qui auraient laissé passer quelque temps entre deux tomes peuvent poursuivre l'aventure en toute confiance.


Le tome 2 d'une trilogie est souvent le tome de la plongée totale dans l'univers d'un auteur. le premier tome a planté le décor, instillé l'ambiance propre à la série, présenté les personnages auxquels le lecteur s'est attaché, planté les germes des intrigues à venir. Et lorsqu'il s'agit de lecture de l'imaginaire, de fantasy donc ici, ce tome a fait toucher du doigt au lecteur, avec subtilité et sans excès, l'élément étrange qui viendra prendre plus de place au fur et à mesure de l'histoire. Ce deuxième tome déroule ainsi plus profondément l'intrigue - et quelle intrigue, ourdie de manipulations et de complots ! - apporte les nuances au contexte dressé à grands coups de pinceau dans le précédent tome ; il donne à cet élément étrange entraperçu auparavant le véritable pas de côté donnant à la série toute sa singularité.
Avec ce tome 2 "Les trois lucioles", c'est une véritable épopée que nous vivons menée tambour battant, petite musique rythmée nous ouvrant la porte à un monde dual. C'est haletant, captivant, intelligemment construit et totalement dépaysant.


C'est avec une grande joie et une certaine impatience que je suis revenue en capitale du Sud, à Gemina. D'inspiration florentine, cette ville foisonne d'odeurs, de couleurs, de bruits. Une ville latine, généreuse, vivante, sanguine, dans laquelle les légendes et la poésie jouent un rôle important dans la construction identitaire et culturelle de chaque citoyen. Gemina contraste avec l'élégante Dehaven, Capitale du Nord plus froide et structurée, plus rationnelle et pragmatique. L'écriture de Claire Duviver est plus froide, distante, nonchalante à l'image de la ville. J'avais hâte de retrouver la chaleur de Gemina, son goût pour la bonne chair, ses mets divers et variés tels que les supions à l'ail et aux épices, ses gâteaux aux noix et à la crème d'amande surmonté d'une cerise confite dans le miel, ainsi que son vin capiteux notamment celui des Lucioles, qui donne d'ailleurs son nom à ce tome. Une ville éminemment sensuelle et solaire.


« Sa peau était constellée de taches de rousseur, mais elle luisait dans le soleil d'hiver. La courbure de ses seins, ronds comme des oranges, s'exhibait devant mon regard gêné ».


Mais une ville dans laquelle règnent plusieurs Maisons qui toutes se battent pour avoir le pouvoir et l'influence sur les autres, lutte de pouvoir à la Game of Throne. J'ai retrouvé avec émotion Nox, auquel je me suis définitivement attaché, désormais simple épicier, seul maître à bord de l'échoppe Saint-Vivant, depuis qu'il a juré de ne plus jamais remettre les pieds auprès du Duc de Servaint de la Maison de la Couane. Il faut dire que le tome 1 s'était terminé par une guerre civile provoquée par ce duc, celui-ci même qui a recueilli Nox et sa soeur enfants. Nox se retrouve tiraillé entre ce que ce Duc a fait pour lui enfant et ce que sa soif de pouvoir a provoqué. Après l'assassinat par empoisonnement de la fille du duc de l'Hirondelle et la destruction de l'Olivier mythique de la Cité au cours d'une bataille aussi brève que brutale, la ville panse ses plaies. Entre les différentes Maisons les tensions sont vives, notamment entre les Maisons du Port et celles du Massif la rupture est consommée. le duc Servaint, hier en position de force, compte ses alliés sur les doigts de la main et beaucoup veulent sa peau.

La trame du livre est ourdie de manipulations et de complots, tissée de luttes intestines. Différentes forces en présence (dont une particulièrement étrange et fantastique) pressent le jeune homme de tuer Servaint. Mais consentira-t-il à tuer l'homme qui l'a élevé ? de sa décision dépendra le destin de Gemina. Les jeux de pouvoir, les coups stratégiques semblent faire de la ville un échiquier géant sur lequel il faut savoir compter ses coups à l'avance pour pouvoir s'en sortir. de nouvelles pièces sans cesse surgissent tandis que l'avantage stratégique du jeune homme se trouve précisément dans son étonnante faculté de pouvoir disparaitre du monde réel quand il le veut pour basculer dans ce monde invisible et dangereux du Nihilo, immense et vide. Gare à ne pas se laisser toucher par la brume sous menace de se faire avaler et de disparaitre totalement…


J'aime regarder
Les immensités sans borne
Le ciel et la terre –
Oublier les sens, les formes
Des lignes et des frontières


J'ai apprécié ce récit, j'ai particulièrement aimé plusieurs choses qui sont toutes venues colorer mon expérience dans le domaine de la Fantasy.
Tout d'abord, et c'est une grande différence avec le récit logique dédié à la Capitale du Nord, la part belle faite à l'intuition, aux ressentis, l'attention aux dissonances qui fait partie de l'acquisition de la connaissance. Elle nous rend attentive à chaque élément, chaque mot prononcé. Comme pour le premier tome, les aspects sensoriels du récit me plaisent énormément, ponctuant l'épopée de saveurs douces-amères.
J'aime par ailleurs l'urbanité de ce projet littéraire, cette façon d'aborder deux villes très différentes laissant entrevoir deux cultures opposées, cette ville de Gemina aussi lascive qu'est corsetée Dehaven, sensualité qui se manifeste dans l'organisation de la ville, ses ruelles étroites, ses courbes lorsque celle de Dehaven est toute en ligne et en canaux structurés. On voit de plus en plus de liens entre les deux villes et la politique de Dehaven qui vise à mener une guerre à ses colonies a des conséquences réelles sur Gemina, notamment en termes de réfugiés qui demandent à venir vivre à Gemina.
Le sort qui est fait aux réfugiés, relégués dans des sortes de no mans 'land aux conditions de vie déplorables, le mépris accordé à l'étranger, est troublant d'actualité. La ville est d'ailleurs coupée de toute invasion par les Terres grâce à une immense muraille et ses sept grandes Portes, dont l'imposante Porte de la Grouse…Troublant là encore. Par ailleurs, le phénomène surnaturel du Nihilo est captivant et constitue le point commun avec la ville de Dehaven, nous avions en effet perçu ce monde parallèle dans le tome 1 de la Capitale du Nord mais de façon différente, de manière plus obsédante et violente. Je suis curieuse de savoir si c'est vraiment le même monde parallèle.
Enfin, si le projet est dual avec ces deux capitales, la ville même de Gemina est elle-même toute en dualité : le Nihilo, reflet de la ville de Gemina, Nox aussi lumineux et bon que sa soeur Daphné est perfide, les deux soeurs fondatrices de la cité, transformées en deux oliviers mythiques…dualité ne voulant en aucun cas signifier manichéisme dans le livre. Une dualité subtile, douce, qui fait sens.


En attendant la suite, et notamment le tome 2 de la Capitale du Nord, ayant choisi de lire les deux trilogies de façon entrelacée, je me prends à rêver de pouvoir à mon tour échapper à la réalité en ayant ce pouvoir incroyable de disparaitre dans un monde parallèle, certes dangereux et sombre, mais attirant par sa quiétude et son silence, par son invisibilité protectrice. Et pouvoir en ressortir à tout moment pour mieux faire partie du chant de la Cité et mieux composer de façon lumineuse dans la vie, comme on sortirait d'un rêve étrange, même si dehors il fait mauve, et déjà la vie hésite.


A frotter mes yeux
Toute la nuit s'en va
Dans les paumes creuses
De couleur lait entier
Et ébène de rosée

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La vie semble être revenue à peu près à la normale pour Nox après les évènements dramatiques qui ont marqué la fin du Sang de la cité, premier roman de la trilogie Capitale du Sud. Il est à nouveau dans son épicerie à commercer avec talent. Mais en fait, toute la ville est encore sous le choc du meurtre de la fille du duc de l'Hirondelle. Ses conséquences n'en sont qu'à leur début : la guerre civile menace, à coups d'échauffourées et d'explosions sporadiques.

La plupart des maisons (et il y en a beaucoup) qui composent la cité de Gemina ont choisi leur camp. Deux grandes coalitions, aux contours encore un peu flous, s'opposent. Leur but à toutes deux : prendre le pouvoir sur la cité en écrasant l'autre. le duc Servaint, chef de la maison de la Caouane, celui qui a sauvé et élevé Nox, est au centre de toutes les attentions. La preuve ? Nox reçoit des propositions de pas moins de quatre groupes pour l'assassiner. Dans le but d'aider Gemina, bien évidemment ! Enfin, officiellement. En fait, chaque faction place ses pions, comme sur un plateau de tour de garde, espérant monter en grade, récupérer des territoires, de l'influence. Bref, la routine. Mais pour Nox, la tension est à son comble : comment gérer une telle situation ? Car, s'il n'obtempère pas, les vies de ses proches sont menacées. Difficile de trouver une bonne solution.

Et tout cela se déroule sans temps mort. À peine la lecture commencée, le temps de reprendre contact avec le monde créé par Guillaume Chamanadjian, se rappeler qui est qui (à ce propos, merci pour le « résumé du premier tome » qui ouvre le roman : on devrait en trouver un dans toutes les séries, histoire d'éviter, quand on ne lit pas les romans à la suite, de devoir se faire des fiches, ou des noeuds au cerveau en essayant de se remémorer les intrigues secondaires), que l'action repart. Sur des chapeaux de roue. Et, à part pour une courte respiration dans la deuxième partie du récit, cela n'arrêtera pas. Et cela sans excès : je veux dire que cela ne paraît pas artificiel. Les évènements s'enchainent avec logique. C'est juste que Nox, comme Servaint, est au centre de la cité pour ce temps. En attendant, il doit être bien fatigué, à la fin de l'épisode, Nox !

Et pourtant, combien de fois, dans ce volume, me suis-je demandé quand il allait enfin prendre une vraie décision ? Car Nox passe son temps à ne pas choisir. Il est mis devant le fait accompli, placé devant des choix cornéliens et en aucun cas satisfaisants. Résultat, il ne sait que faire. Et ne fait rien, réellement. Et quand il finit par agir, ce n'est pas de sa propre volonté. Il y est forcé par le cours des choses, par l'accélération des évènements. Mais cela ne le rend pas antipathique pour autant. Vraiment pas. Car qu'aurais-je fait à sa place ? Pas mieux, à mon avis. On ne peut donc qu'éprouver de la sympathie, voire de l'empathie pour ce jeune homme, ballotté dès sa naissance à droite à gauche, au gré des volontés de personnes plus préoccupées par leur sort ou leurs buts que par le bonheur d'un jeune « Suceur d'Os ». Il est rarement apprécié pour lui-même. Il est vu comme un pion par tellement de monde qu'on se demande comment il peut encore conserver la moindre confiance envers l'humanité. D'autant qu'il a une soeur phénoménalement cruelle et folle. Avec une telle famille, comment le bonheur est-il possible ? Peut-on vraiment espérer un dénouement heureux ?

En attendant de le découvrir, ce dénouement, on se promène, à la lecture de Trois lucioles, dans de nouveaux décors. Car la ville ne suffit plus à l'affrontement qui prend de l'ampleur. le Nihilo est, bien sûr, de plus en plus utilisé par Nox, qui le maitrise de mieux en mieux. Mais il va se déplacer ailleurs, encore. L'Entre-Deux, vous connaissez ? Une zone située derrière la muraille qui ceint la Cité. Mais avant la deuxième muraille qui, elle, protège le royaume de toute invasion : remparts gigantesques, portes massives quasi-cyclopéennes. Histoire de laisser la misère au dehors. Car, on entend des échos de l'extérieur. Et dans les autres pays, tout ne va pas bien. Un ennemi sans pitié fond sur les autres cités. Une jeune femme rescapée tentera d'alerter Nox et ses concitoyens. Mais il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. D'ailleurs, un des personnages va jusqu'à dire : « Crois-tu que nous sommes tenus d'accueillir tous les mendiants venus des confins ? Nous avons nos propres problèmes. » Écho hélas pas très agréable à des préoccupations actuelles et qui devraient s'intensifier avec le changement climatique qu'on nous annonce depuis longtemps déjà. Mais sans réel effet sur nos décisions. Mais tout cela est un autre sujet… quoique.

Comme je le disais en parlant des Épreuves de Koli de M.R. Carey, une suite est toujours incertaine : vais-je accrocher autant que dans le premier volume ? Vais-je ressentir la même passion pour les personnages et leurs aventures ? Eh bien là encore, cette inquiétude n'était pas fondée. Trois lucioles a réussi à m'embarquer aussi rapidement que le sang de la Cité (qui a reçu le prix du roman francophone aux imaginales 2022) et ce pour toute la durée du roman. Guillaume Chamanadjian possède décidément une grande intelligence de narration et sait mettre en valeur ses personnages. Il nous les rend indispensables et l'attente jusqu'à la conclusion de cette trilogie sera longue. Heureusement que nous pourrons patienter avec Mort aux geaix ! son pendant du Nord (la suite de Citadins de demain de Claire Duvivier) à paraître en octobre prochain.
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J'aime beaucoup la série Capitale du Sud. Contrairement à Capitale du Nord, je trouve qu'on rentre tellement facilement dans le récit. Il faut dire aussi que j'aime beaucoup le personnage de Nox qui cristallise à lui-seul tout ce que représente Gemina.

Alors qu'il prend ses distances avec son oncle "non-officiel", Duc de la Caouane, tout semble le ramener à son destin de négociateur puisque toute la Cité semble vouloir profiter de la querelle pour lui faire assassiner Servaint.
Par la vie de ce jeune homme qui n'aspire qu'à être épicier dans sa Cité chérie, boudant ses racines et même sa passion pour la poésie, on voit toute la politique de cette ville, au bord de la guerre civile, les tensions entre les différentes familles ducales. On voit aussi l'extérieur de cette Cité, une menace de guerre qui se profile à l'horizon avec les réfugiés. Surtout, on voit Nox, sevré à ces complots et autres machinations, cherchant à tracer sa propre voie selon son code de l'honneur personnel, désireux de n'être le pantin de personne.

L'auteur parvient à nous rendre compte de cette cité égocentrée, repliée sur elle-même, certaine de sa puissance derrière ses murailles. Cette Cité qui fleure bon notre Europe méditerranéenne avec ses oliviers, ses vins, ses épices, ses cigales... Tout une atmosphère dépeint avec beaucoup de finesse. Une Cité contée par les poètes.

Outre la politique, Nox incarne également la magie de cette Cité, ce Nihilo si étrange à maîtriser. Beaucoup de questions restent en suspens. J'espère avoir des réponses au tome prochain. Mais aussi ce mythe des deux oliviers, un mythe magnifique, très onirique, que ce tome-ci parvient une fois de plus à mettre en valeur dans une fin très marquante.

La fin est, en effet, comme dans le tome 1, très haletante. On enchaîne les péripéties, les actions. Notre héros en arrive à des conclusions et à des actes que l'on ne pouvait imaginer. Là encore, on sent le chaos voulu par l'auteur.

Enfin, Nox semble représenter, par ses racines, le pont d'attache entre Dehaven et Gemina, puisque les deux trilogies ont vocation à se rejoindre. Dans quel contexte, on l'ignore encore même si on peut le deviner, quelques traits étant déjà esquissés. Voilà de quoi me rendre curieuse.

Entre intrigues politiques et atmosphère poétique, j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre une fois de plus la vie de Nox dans cette Cité et j'ai hâte de lire le tome 3 pour avoir la conclusion de cette aventure.
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Une suite qui commence tranquillement, avec Nox qui dirige l'une des épiceries réputées de Gemina . Mais très vite, il se retrouve malgré lui approché pour de mauvaises raisons et menacé. C'est assez calme une moitié du roman mais la tension monte peu à peu jusqu'à l'explosion finale et les quelques révélations qui vont avec. Une lecture toujours aussi addictive, avec un univers bien fouillé et assez original et des personnages tout aussi bien travaillés, des personnages gris qui ne se cernent pas si facilement. Un régal ! Je vais pouvoir enchainer avec Capitale du nord qui sort en octobre.
Une double trilogie qui, pour l'instant, est une réussite. J'ai vraiment hâte de lire la suite.
Challenge Mauvais genres 2022
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Wouah !
Le destin de Nox, lié à celui de Gemina, capitale du sud, se lit avec avidité !

J'ai vraiment adoré ce second roman. Les débuts tranquilles, la retraite obligée de Nox et de son ami Symètre et puis le revirement de situation pour en arriver à un final détonnant !

Plus je lis Capitale du Sud de Guillaume Chamanadjian, plus je lui trouve des similitudes avec un de mes romans fantasy préférés : Gagner la guerre.
Et c'est plutôt un solide atout !

Je vais de ce pas retrouver Nox en me précipitant sur le troisième tome.
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Nous retrouvons dans ce second volet de « Capitale du sud » notre personnage préféré « Nox » qui comme dans le premier tome va se voir emporter dans une intrigue qui ne sera pas à son avantage, il va devoir démêler des embrouilles avec à peu prêt toutes les « maisons » de Gemina, cette cité tentaculaire que l'on avait adoré découvrir dans le premier tome.


Je ne dévoile rien de l'histoire car se serait gâcher les surprises aux lecteurs de la saga, mais sachez seulement que ça bouge, et pas qu'un peu, que la fantasy est encore plus présente qu'avant et que le dernier tiers du roman est une folie pure, j'ai frisé la crise cardiaque et je suis certain qu'au tome suivant je serais K.O.


Nox a bien grandi, il est indépendant et assez tourmenté, on retrouvera d'autres figures connues avec plaisir et en découvrirons de nouvelles.


Manipulations, trahisons, complots, politique, action et aventure font la part belle à ce tome qui réussit à enrichir la trilogie sans tomber dans le piège de la répétition.


C'est encore une fois un coup de coeur mais je crois que je suis simplement amoureux de cette saga de la « Tour de garde » de par l'écriture très précise ou rien n'est laissé au hasard.
Lien : https://unbouquinsinonrien.f..
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Je suis retournée à Gemina, “derrières ses immenses murailles, ville tentaculaire, millénaire, qui n'a jamais fléchi sous les assauts des barbares” où l'olivier légendaire n'est plus. J'y ai retrouvé Nox, le suceur d'Os, qui enfant fut recueilli avec sa soeur Daphné, par le Duc Saint Servaint de la Caouane.

Il a été commis, il a livré des vins fins, il a noué des liens avec les habitants.

Le duc Saint Servaint l'a ensuite formé au métier de négociateur, rhéteur et assassin dans le but de définir le tracé d'un grand projet de réaménagement urbain. Un chantier qui n'est pas au goût de tous…

Dans le premier tome, Nox échappe de justesse à son assassinat, l'olivier est incendié, la mère de son meilleur ami meurt, et il se promet de ne plus jamais retourner dans la maison de la Caouane.

Et ici, tout s'accélère, ce tome 2 est une réussite absolue. Beaucoup d'éléments sont mis en place pour l'ultime tome qui paraîtra en avril 2023 (comment vais-je pouvoir attendre 6 mois sans connaître la suite ?)

Je suis si convaincue par cette histoire aux accents de fantasy plus prononcée, poétique, envoûtante et je me suis laissée emportée par les intrigues, si attachée à Nox qui est de moins en moins innocent, plus fin encore que dans le tome précédent et les autres personnages si denses.

Quel rythme, quelle intelligence, quelle subtilité ! Lisez le cycle de la Tour de Garde, vous ne le regretterez pas.

Il faut que je me procure l'autre partie de ce cycle : Capitale du Nord, dont deux tomes sur trois sont sortis, et qui sont écrits par Claire Duvivier.

Vous l'avez lu ?
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Nox a quitté la maison de la Couane, décidé à fuir le duc et ses manigances et ainsi retrouver son statut de simple épicier. Hélas , il n'en va pas moins se retrouver au coeur des intrigues de la cité, troublée par les mystères, les conspirations et les concurrences entre les diverses maisons.

Une aventure succulente qui répond à certaines questions tout en élargissant encore le champ des possibles et le chant puissant de la cité.

Petite mention également concernant le traitement du rapport à l'étranger qu'ont les bonnes gens, à l'abri entre les murs ou les frontières de leur cité. C'est une bien belle manière de rappeler que le monde de la fantasy se fait souvent l'écho de notre société.

Je quitte temporairement Nox et m'en vais retrouver Amalia en la cité du Nord.

Décidément, quel plaisir cette aventure !
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On se retrouve aujourd'hui avec Trois lucioles, le second tome de la saga Capitale du Sud, de Guillaume Chamanadjian. Rappelons qu'il s'agit de l'une des sagas jumelles qui constituent La tour de garde avec la trilogie Capitale du Nord, de Claire Duvivier. Deux cités du même univers présentées par deux auteurs différents. Un projet atypique qui a su attiser la curiosité de nombreux lecteurs et surtout la conserver.

Ce second tome s'ouvre sur un court résumé du volume précédent, et là je dis bravo. Je milite pour ce genre de choses depuis des années. C'est tellement plus agréable de se lancer dans une suite en ayant bien en tête les événements passés. Bravo et merci à l'auteur et à l'éditeur, donc. On retrouve Nox dans une situation bien périlleuse. Alors qu'il essaie de se faire discret pour éviter les complots ourdis par les différentes maisons, voilà que plusieurs factions cherchent à l'impliquer directement en lui imposant une mission qu'il se refuse à remplir.

Si j'avais été charmée par le sang de la cité, j'ai été happée par Trois Lucioles. Fini le tome d'introduction où l'on découvrait Gemina, ses intrigues et ses croyances. Nous sommes désormais au coeur de l'action, complots et manipulations se succèdent à un rythme effréné jusqu'à un final explosif. le rythme est un peu plus dynamique mais le récit est toujours aussi sensoriel et mystérieux, avec cette cité-miroir, le Nihilo, et ses créatures des tréfonds d'une part, mais aussi grâce au conte des deux soeurs transformées en oliviers.

Du côté des protagonistes, Nox est un jeune homme terriblement attachant. Il doute, se fait manipuler plus souvent qu'à son tour, se débat dans un filet tissé d'intrigues et il n'en finit plus de découvrir de terribles choses sur ses origines. de nouveaux personnages viennent enrichir la scène et élargir notre horizon. On quitte un peu le coeur de la cité pour découvrir l'Entre-Deux-Murs au cours d'un passage plus calme où l'auteur prend le temps d'établir des relations fortes entre ses héros. La dernière partie, n'en est que plus rude car Guillaume Chamanadjian n'hésite pas à sacrifier ceux qui doivent l'être.

Les seconds tomes sont souvent des volumes de transition et ont tendance à décevoir. Ce n'est pas le cas ici, pas du tout. La tension continue de monter crescendo jusqu'à un final éblouissant. Nox a gagné en maturité. La cité, telle qu'on l'a connue, n'est plus et si cet opus a comme un goût de finalité, gageons que la plume efficace et addictive de Guillaume Chamanadjian nous réserve bien des surprises pour le troisième et dernier tome, Les contes suspendus. À découvrir, absolument.
Lien : https://etemporel.blogspot.c..
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Huit mois. Cela faisait huit mois que je concluais ma chronique du premier tome de « Capitale du Sud » en criant mon impatience de recevoir une deuxième transfusion du « Sang de la Cité », en priant Vulcain et ses Forges de me rouvrir les portes de Gemina, en remerciant Guillaume Chamanadjian d'avoir créé un univers Fantasy très abordable pour un non-initié. Huit mois et me voilà exaucé face à mon deuxième shoot d'adrénaline made in Nox, le héros narrateur de « Trois Lucioles », le deuxième tome de la trilogie Capitale du Sud qui formera avec la trilogie Capitale du Nord de Claire Duvivier le Cycle de la Tour de Garde, Aux Forges de Vulcain.
Bienvenue à Gemina, la ville portuaire dont le chant palpite en harmonie avec le coeur de Nox et ce n'est pas exagéré que d'affirmer qu'une certaine hypertension règne dans les artères de la Cité dans les dernières pages du « Sang de la Cité ». Pour palier aux huit mois d'attente du lecteur impatient, c'est une excellente idée d'avoir placé au début de ce deuxième tome, deux pages de résumé du tome précédent, de quoi se réimmerger sans appréhension dans le quotidien de Nox. C'est donc parti pour une apnée de 400 pages pendant laquelle la plume de l'auteur joue le fil d'Ariane qui nous guide au gré des déambulations de Nox et de ses confrontations avec les desseins bien sombres de personnages motivés par la vengeance, la rancune et la rancoeur qui n'ont qu'une cible : l'homme qui fut le protecteur de Nox mais dont les projets architecturaux et commerciaux pour Gemina attisent les haines. Ce n'est pas entre deux chaises que le pauvre Nox a le séant hésitant mais entre quatre ou cinq voire davantage : manipulation, chantage, menace mettent ses nerfs à rudes épreuves. Pour agrémenter le tout, de nouveaux personnages apparaissent, nimbés de mystère : du vieux clan Serpentaire à la jeune Adelis, ils entretiennent les dilemmes auxquels est confronté Nox.
L'écriture de Chamanadjian n'a rien perdu de ses qualités du premier tome, bien au contraire. Même si Nox a gagné en maturité et parait moins exalté, plus réfléchi, le rythme de ses aventures est resté soutenu, grisant. Gemina a morflé mais elle demeure un décor somptueux inspiré de la Sienne toscane tant dans la stimulation des sens qu'elle entraine à travers ses couleurs, ses odeurs, ses sons que dans la richesse culturelle dont elle est le berceau : poètes et artistes en tout genre sont le supplément d'âme humaine d'une Gemina animale. Mais elle a sa face sombre, le Nihilo, la Cité-miroir grise et muette, que, par son pouvoir, Nox continue d'explorer malgré le danger que lui fait courir une brume assassine. Avec le héros, le lecteur va de découvertes en révélations sur le passé de Nox et de Gemina, sur la fameuse Tour de Garde qui donne son titre au Cycle et dont on soupçonne la future importance. Tout dans ce tome deux est sujet à réjouissement : l'exploration de nouveaux lieux comme l'Entre-deux-Murs, l'apprentissage et l'exploitation des pouvoirs de Nox et de Symètre, son acolyte, le jeu des alliances et des trahisons qui promet toujours son lot de rebondissements, ou encore la résonnance que peuvent avoir certains sujets avec notre actualité que ce soit l'utilisation d'une histoire nationale biaisée destinée à prendre le pouvoir ou la place du migrant dans une société repliée sur elle-même. « Trois Lucioles » éclaire d'une lueur nouvelle Nox et la Cité, tous deux confrontés aux forces et aux faiblesses de leurs racines et c'est un enchantement à lire. On ne peut, en refermant ce tome 2, que piaffer d'impatience en attendant l'ultime tome l'année prochaine et se consoler en se disant que le tome 2 de Capitale du Nord de Claire Duvivier devrait sortir en octobre prochain. Vivement !
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