Suite et fin de l'histoire de Tonio en transit à débarqué à Ellis Island et embrigadé dans la mafia. Dévoilement des intrigues du tome précédent qui prend la belle part au détriment du lieu qui avait pourtant un gros potentiel. Ne restera pas inoubliable, sauf les dessins peut-être et le titre.
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Cette BD en deux parties s'intéresse aux conditions de départ et d'arrivée des immigrants rêvant d'Amérique au début du XX éme siècle.
Tonio s'est adapté à sa vie à Ellis Island. Il est connu de tous et utile à beaucoup. Mais voilà qu'arrive son frère Fabio, un vaurien, accompagné de … Nadia, l'ancien amour de Tonio. Fabio et Nadia sont désormais mariés et Fabio est là dans un but précis : tuer son frère sur ordre du don du village, car Tonio n'a pas respecté la loi de la mafia.
Après un premier tome assez explicatif vient le drame sicilien : amour, corruption et couteaux. Cet épisode est celui du drame et des éclats.
Le dessin de Miras reste agréable, mais l'arrière fond historique diminue (l'éditeur a d'ailleurs placé une annexe documentaire uniquement dans la première partie).
Reste la légende de cette île – centre de tri qui a durablement marqué l'histoire de l'Amérique et où
« Tu y débarques un Italien, un Allemand, un Irlandais, un Juif, un Russe et il en sort un Américain... ! ».
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Tome 2 de Ellis Island : le rêve américain.
Tonio a retrouvé Giuseppe qui l'a aidé à remplir la contrat confié par Vito. Car Tonio est devenu l'homme de main de celui-ci : il est passé de celui qui doit récupérer les traites à celui qui doit éliminer les ennemis ou tueurs potentiels. Il sera secondé par Giuseppe sans que Vito le sache. Tonio continue de payer sa dette envers le village et à envoyer de l'argent que sa famille gère mais cet argent va créer des jalousies.
Tonio va rencontrer celui pour qui travaille Vito et donc lui-même. Finalement, grâce à Giuseppe, Vito sera éliminé et Tonio traitera en direct avec son patron. Mais comme Vito était à la solde du "Don" du village de Tonio, la disparition de Vito va créer des inquiétudes et nécessiter d'envoyer un tueur pour réguler la situation. CE tueur sera Fabio, le frère de Tonio. Fabio a toujours jalousé son frère et est responsable de son handicap.
Les auteurs continuent de nous faire découvrir les dessous de l'immigration et toutes les transactions organisées autour. Ils dépeignent les réseaux mafieux et leurs ramifications des deux côtés de l'Atlantique, les espoirs des populations qui débarquent à Ellis Island, la dureté et la violence de cet univers. Tonio et Giuseppe sont des tueurs mais des tueurs au grand coeur : ils prélèvent pour leur patron mais sans augmenter leur part ce qui peut les rendre plus sympathiques.
Les auteurs insistent sur les liens au sein des familles et sur les intérêts contradictoires qu'il peut y avoir. L'argent peut corrompre mais parfois des valeurs essentielles peuvent resurgir et s'imposer. Ils insistent aussi sur le mirage américain pour ceux qui n'ont pas encore migré.
J'ai autant aimé le graphisme que dans le tome 1, en particulier le travail sur les éclairages et les couleurs criardes ne m'ont pas gêné outre mesure, au contraire.
Pour Tonio et les siens le rêve américain se développe sur Ellis Island qui devient leur Amérique à eux. Tout ceci nous rappelle la situation actuelle des migrants risquant leurs vies sur de frêles esquifs pour atteindre des rives plus clémentes que celles de leurs pays d'origine. Ils ont les mêmes espoirs que les migrants du siècle dernier et les conditions d'accueil sont aussi difficiles, l'étranger n'étant pas toujours le bienvenu. Mais l'accueil sur Ellis Island semble plus humain que celui qui existait dans la jungle de Calais.
Lecture intéressante. La série semble terminée mais la dernière planche pourrait supposer une suite. A voir.
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J'avais espéré lors de ma lecture du premier tome que le récit décollerait un peu mais ce n'est pas vraiment le cas dans ce second tome qui vient clôturer le tout. le rêve américain est à peine effleuré car on ne quittera pas cette île au large de New-York.
Je vais passer le fait que les autorités américaines laisse croître un trafic d'influence sur ce territoire entre flics et douaniers véreux et filière mafieuse. le scénario a vraiment de la peine à convaincre le lecteur que je suis. La fin sera d'ailleurs assez difficile à avaler.
Pour autant, on comprendra que le mécanisme de l'immigration repose sur le fait que l'arrivant doit fournir une certaine quote-part à son pays d'origine pour leur permettre de survivre. C'est un phénomène que l'on rencontre encore de nos jours avec l'argent envoyé au bled.
Graphiquement, c'est toujours une belle réussite. La lecture reste toutefois assez agréable. On découvre qu'il n'est guère facile d'être un migrant dans un contexte d'arrivée parfois très difficile où il est exploité voire instrumentaliser.
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Pour Giuseppe, si sur cette île d'Ellis il y a bien une évidence, c'est que Tonio ne devrait pas bosser pour Vitto, mais bien pour son propre compte, quitte à se débarrasser de cet avocat maffieux une fois pour toutes.
Mais après mort de l'homme au manteau marron, et... la soudaine disparition de Vitto, Giuseppe et Tonio sont conscients que dorénavant, ils devront rester sur leurs gardes.
On ne se débarrasse pas aussi impunément d'un chef maffieu de cette envergure sans devoir, un jour, rendre des comptes à qui de droit.
Les prochains bateaux en provenance d'Italie pourraient donc bien leur réserver l'une ou l'autre mauvaise surprise.
Mais en parlant de surprise, Tonio en a une belle en voyant débarquer son frère Fabio, et ... Nadia, "sa" Nadia.
Et quand Fabio lui annonce que Nadia et lui se sont mariés sur le bateau, Tonio en prend.un sacré coup, même si venant de son propre frère, cela ne l'étonne pas vraiment, il lui doit déjà son infirmité.
Voilà donc plusieurs choses à régler, ou à surveiller pour Tonio et Giuseppe, et parti comme c'est parti, pas certain que les surprises s'arrêtent là...
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Ne ratez pas cette oeuvre intitulée Ellis Island, qui se clôt en beauté avec Le Rêve Americain.
Du grand Philippe Charlot et une belle découverte en la personne de Miras, que nous espérons retrouver ensemble pour de nouvelles histoires.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Ce diptyque, tout en illustrant un épisode majeur de l’histoire contemporaine, donne vie à des personnages attachants, aux prises avec leurs ambitions et leurs contradictions, définitivement humains. C’est une véritable réussite.
Lire la critique sur le site : BDGest
Philippe Charlot (Le Train des orphelins) au scénario et Miras au dessin, avec un trait bien marqué, continuent leur thriller à la fois social, psychologique et polar. Ellis Island était peut-être la porte du paradis mais tout a un prix, même le ciel.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Certains appellent cela de la corruption, moi, je préfère parler de facilitation administrative.
(page 25)
Tu in,spires confiance, tu fais profil bas et tu n'hésites pas au moment de frapper. Je crois que tu as de l'avenir dans la profession.
(page 9)
Connaissant ta timidité avec les femmes, je ne te propose pas de l'embrasser.
Quand on meurt comme ça,c'est souvent pour une très bonne raison... crois-en mon expérience.
Ton problème, Tonio, c'est que tu réfléchis trop et que tu n'agis pas assez...
Dans le 173e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente L’homme qui en a trop vu, histoire basée sur le témoignage du photoreporter Ali Arkady que met en scénario Simon Rochepeau, en dessin Isaac Wens et qui est édité chez Futuropolis. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec :
- La sortie de l’album Les Beatles à Paris, un titre que nous devons au scénario de Philippe Thirault, épaulé par Vassilissa Thirault, au dessin de Christopher et c’est publié aux éditions Robinson
- La sortie de l’album Les herbes sauvages que l’on doit à l’auteur Adam de Souza et qui est édité chez Gallimard
- La sortie de l’album Delta blues café que l’on doit au scénario de Philippe Charlot, au dessin de Miras et que publient les éditions Grand angle
- La sortie de l’album Des femmes guettant l’annonce que l’on doit à Fedwa Misk pour le scénario, Aude Massot pour le dessin et qui est édité chez Sarbacane
- La sortie d’Après, le troisième et dernier tome de la série Cadres noirs, adaptation d’un roman de Pierre Lemaitre par Pascal Bertho au scénario, Giuseppe Liotti au dessin et c’est édité chez Rue de Sèvres
- La réédition dans la collection La bibliothèque de Daniel Clowes des éditions Delcourt de Pussey, album que l’on doit à Daniel Clowes
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