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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dix-neuf secondes et tout bascule.
Dix-neuf secondes et tout ce qu'on croyait pouvoir dire, faire, corriger, n'existe plus.
Des vies qui se côtoient, des histoires d'amour qui commencent quand d'autres se terminent, des rêves et des regrets.
Le RER est le théâtre inattendu de ses instants volés. C'est Gabriel qui en a choisi le lieu. C'est là sur ce quai de métro qu'il a donné rendez-vous à Sandrine pour mettre un terme à leur relation de vingt-cinq ans. Si elle descend de la voiture 3 à 17h43, tout continuera ou recommencera. Si elle décide de ne pas honorer le rendez-vous, leur histoire n'existera plus. Mais tout cela est sans compter sur le hasard...

C'est par une très belle écriture aux phrases merveilleusement ciselées que Pierre Charras vous invite à entrer dans cette histoire d'amour qui peut sembler banale. Mais le scénario proposé, avec ses courts chapitres au compte à rebours infernal, vous entraîne bien au-delà de cette apparente simplicité et la fin vous laisse tout simplement KO debout !
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Une séparation sur un quai de gare. Une séparation mûrie, pensée, réfléchie de part et d'autre. C'est long dix-neuf secondes à la réflexion. Il s'en passe des choses sur le quai du RER pendant ce tout petit laps de temps. On dirait même que le temps est suspendu entre deux portes. Un homme en descend, une jeune fille vole pour attraper son RER (être à l'heure Garde de Lyon pour saluer son amoureux) et puis dans ce troisième wagon, elle... elle n'est pas là. La fin est proche alors. Si elle était là, tout pourrait peut-être repartir, comme sur des rails. Mais quand ça déraille...
Une écriture qui touche, qui brise le son et fait pleuvoir une poudre comme un voile qui rend aveugle, puis atone et furieux. Et on se met à suivre ce passant comme son ombre car il nous ressemble ? non pas vraiment mais il est perdu dans les couloirs de la fin de station et ça je peux le comprendre. Un roman qui ne peut laisser indifférent.
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Sandrine et Gabriel ne s'aiment plus, ils ont imaginé un scénario pour confirmer ou infirmer leur séparation. Ils se fixent rendez-vous à Paris, dans le RER, station Nation à 17h43. Gabriel attendra sur le quai Sandrine descendra, ou, pas de la rame…
Au rythme d'un compte à rebours 19, 18, 17 secondes … dans la course folle du train et du temps nous fonçons vers Nation. Les personnages prennent place, ils s'entremêlent et portent en eux leur propre drame qui se dévoile au rythme de ce décompte un peu irréel. La tension monte, on lit vite, on sent de façon incertaine, floue, qu'il va se passer quelque chose, vers quoi roulent ils ?
Ce roman de construction originale se lit rapidement. Pierre Charras maintien notre curiosité jusqu'au final.
L'écriture fluide est agréable, et le rythme ainsi que le suspens nous « accrochent » bien.

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Ce court roman de Pierre Charras était dans ma PAL depuis longtemps, offert par mon amie bloggeuse Sandrine & ses rêveries. Je l'avais emporté, parmi d'autres, en août dernier, pour le lire au cours des cinq semaines d'hôpital qui m'attendaient. Son titre, Dix-neuf secondes, m'avait toujours intriguée.

C'est une histoire de rupture scénarisée : Sandrine et Gabriel se connaissent depuis vingt-cinq ans. Pour éviter l'usure irréparable de leur couple, ils imaginent ensemble un jeu. Ils se donneront rendez-vous dans la rame du RER de 17h43, nom de code ZEUS, à Nation. Sandrine décidera de descendre ou non de la porte arrière de la troisième voiture et de rejoindre Gabriel qui l'attendra sur le quai…
C'est une polyphonie de points de vue : dans le RER, il y a beaucoup de passagers qui se croisent, souvent sans se voir, parfois en se remarquant à cause d'un signe ou d'une attitude particulière.
19 secondes, 18 secondes, 17 secondes… Pierre Charras déroule son intrigue au fil d'un compte à rebours d'une impressionnante précision... Il nous donne à lire les pensées de ses personnages et élargit la fin annoncée de l'amour de Sandrine et Gabriel aux vies de quelques autres usagers du RER.

Deux parties aux titres en rapport avec la tragédie antique, censée provoquer horreur et pitié : « Zeus » et « Styx »…, le dieu suprême de la mythologie grecque, aux innombrables aventures amoureuses, mais aussi et surtout dieu protecteur des familles, associé ici au fleuve qui mènent aux enfers.
Dix-neuf secondes suffiront pour que le train quitte le tunnel, émerge dans les lumières du quai, stationne et reprenne sa course. Dix-neuf secondes au terme desquelles nous basculerons sans préavis d'une banale affaire de rupture à une tragédie brutale, irréversible...
Je ne savais pas que les rames du RER ont des noms de codes à quatre lettres… En revanche, la notion de basculement en enfer me parlait davantage. Je peux difficilement en dire plus car ce serait dommage, pour celles et ceux qui n'ont pas lu ce livre, de divulgâcher la suite…

Je garde de ma lecture un sentiment d'urgence, égrené par les longues secondes qui passent ; une seconde égale quelques pages, quelques instants de vie… Je pense aussi au secret de l'intime de chacun(e), zone interdite, personnelle, inconnue des autres.

Un court récit captivant et percutant !



Lien : https://www.facebook.com/pir..
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Très prenant !
Sandrine et Gabriel se connaissent depuis vingt-cinq ans. Pour éviter l'usure irréparable de leur couple, ils imaginent ensemble un jeu. Ils se donneront rendez-vous dans la rame du RER de 17h43, nom de code ZEUS, à Nation. Sandrine décidera de descendre ou non de la porte arrière de la troisième voiture. Dix-neuf secondes, c'est le temps interminable qui s'écoule avant que les portes ne se referment. le temps pour plusieurs destins de se croiser, de la rupture sentimentale à la tragédie.
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Une construction implacable. 19 secondes pour bouleverser des centaines de vies. Moins de 150 pages pour bouleverser un lecteur.
Un roman qui a résonné en moi de manière très personnelle puisque j'ai voyagé sur cette même ligne de RER et j'étais à Saint-Michel deux heures avant l'attentat...
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Dix-neuf secondes, c'est le temps qu'il reste aux passagers de la deuxième voiture du RER "Zeus" avant qu'une bombe n'éclate. Pendant ce court laps de temps, le lecteur découvre une tranche de la vie d'un couple sur le point de rompre, d'un homme en blouson jaune, d'une jeune fille amoureuse, d'une femme qui hésite entre deux hommes, d'un amateur de pornographie, d'un homosexuel attiré par les sportifs musclés.
Ce court roman permet d'imaginer la vie des inconnus du métro et met le lecteur dans la peau d'un témoin impuissant, celui qui sait, mais ne peut avertir les protagonistes. La fin est tout à fait inattendue. J'ai adoré.
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Tout commence par une banale histoire d'amour ou de rupture, si elle descend de ce RER, leur histoire a une chance, sinon...

Un compte à rebours vers un drame, une tragédie réelle, les 19 dernières secondes avant... puis ce qui en découle.

Un roman poignant, prenant, touchant.
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Le compte à rebours des chapitres est intriguant. Dix-huit secondes... Dix-sept secondes... On est tenu en haleine, sans bien comprendre au début si l'on s'avance vers un roman d'amour, un chassé-croisé d'histoires intimes, un récit à suspense... La tension croît. (...)
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Quel plaisir de se laisser surprendre ainsi par un livre, dévorer ses 146 pages d'une traite, en ayant signé pour un tout autre récit que celui qu'on nous offre en tournant la première!
C'est l'histoire de Sandrine et de Gabriel, un couple fatigué par la vie qui s'offre une dernière chance, sous l'oeil attentif d'une rame de RER.
Mais c'est aussi l'histoire de Sophie, d'Emmanuel, de Christelle et de Gilbert, superbement mis en scène les uns après les autres à travers des jeux de regard. Dix-neuf secondes seulement d'échange visuel, qui suffisent à s'attacher à certains, à en détester d'autres. Jusqu'au moment où...
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