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EAN : 9782715229273
112 pages
Le Mercure de France (20/08/2009)
2.82/5   17 notes
Résumé :
Quatrième de couverture:
Et j'ai découvert Thérèse, en même temps que je découvrais ma Messe en fa. Pendant les répétitions, j'avais écouté la messe et Thérèse et, là, je les entendais.
Alors, en pleine béatitude, j'ai senti l'amour s'abattre sur moi, comme d'autres sont foudroyés par la beauté, la foi. A moins que ce ne soit de ma propre musique que je sois tombé amoureux. Ou de l'amour lui-même. Ou de Dieu.

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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Élégante évocation de la vie de Franz Schubert, ce compositeur si méconnu à son époque et dont la célébrité n'a percé qu'à partir des années 1950 dans le domaine de la musique classique, le Requiem de Franz nous laisse sur notre faim. le narrateur, celui qui dit je, n'est autre que le compositeur lui-même à la fin de sa vie. le livre est composé en suivant les différentes parties d'un requiem (Introït, Kyrie, Dies irae...) que Schubert n'a jamais écrit, chaque partie donnant son nom à un chapitre du livre.
Malheureusement, on s'aperçoit très vite que ce roman est écrasé par sa structure, dans le sens où celle-ci n'apporte que peu de compréhension à la vie et à l'oeuvre de Schubert et fait ressortir un aspect artificiel et trop construit qui étouffe le sujet du roman. En réalité, il faut déjà bien connaitre le musicien viennois pour apprécier les différentes allusions qui fourmillent dans ce roman que l'on pourrait presque qualifier d'élitiste au sens négatif et excluant du terme. Je préfère le Schubert de Peter Härtling, plus classique mais plus enrichissant, malgré ses lacunes. En résumé, pour moi, Pierre Charras met trop de rigidité, d'intentions et pas assez de vie et de fluidité dans son récit. L'histoire ne "prend pas".
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Ce n'est pas tout à fait une biographie, mais une évocation émouvante de la vie trop courte d'un compositeur tourmenté, complexé, pauvre et malheureux en amour.
Son physique peu avantageux l'éloigne des femmes dont il rêve. Lui restent son immense talent et le soutien indéfectible de ses amis, compagnons de beuverie, dont il reçoit pourtant soutien financier, moral et encouragements à poursuivre son oeuvre.
La façon dont l'auteur se met dans la peau et le mental de Franz me rappelle "les derniers jours de Stefan Zweig" (autre roman magnifique).
J'ai repensé aussi au récit "Ravel" de Jean Echenoz décrivant la personnalité énigmatique d'un autre compsiteur célèbre.
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Il s'agit d'un monologue du compositeur Franz Schubert.

Ce livre est épouvantablement soporifique. Au départ, ce m'intéressait de découvrir le compositeur dont je ne connaissais pas grand-chose. Une fois le livre lu, je n'ai RIEN appris de plus ! Finalement on découvre si peu de Franz Schubert (alors qu'il ne s'agit QUE de lui, sans doute est-ce là que réside la performance de l'auteur…) que ce bouquin est SANS INTERET. Ah si, j'ai tout de même pris connaissance de 3 éléments de sa vie (ne mentons pas), à savoir : qu'il était orphelin de mère, qu'il vivait à Vienne au crochet de ses amis, et qu'il est mort, jeune, des suites d'une maladie vénérienne. Fascinant, quoi.

Au final, le bouquin n'est constitué que de banalités dignes de conversations de piliers de comptoirs sur les thèmes de l'amitié et de l'amour. Je suis circonspecte. A plusieurs reprises, j'ai voulu interrompre ma lecture, eh bien j'aurais dû !! J'ai véritablement eu la sensation de perdre mon temps. Même le style ne m'a pas convaincue (phrases très courtes, parfois absence de ponctuation)

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Il s'agit de Franz Schubert. Voilà un sujet intéressant et c'est le titre qui m'a inspiré. le livre est divisé en autant de chapitres qu'il y a de thèmes musicaux dans un Requiem (14). L'idée est intéressante. L'auteur est comédien de profession, ce qui donne une impression nettement théâtrale. Pas de discours inutile, l'essentiel est nommé avec sensibilité, peu de personnages et toute l'intensité émotive de Schubert est présente. On connaît son drame. C'est bien écrit. Thème triste puisque la syphilis a emporté Schubert à l'âge de 31 avant même qu'il n'ait pu faire vivre tout son génie. Pour apprécier l'oeuvre dans son entièreté, il faut quelques prémices: connaître Schubert et sa musique, surtout ses lieder et aussi les musiciens de son époque. Schubert est alcoolique et l'auteur aussi l'a été, d'où une description juste du personnage et de sa misère humaine. Ainsi, l'auteur se permet d'entrer dans la tête de Schubert et d'interpréter son vécu. C'est risqué, il faut le voir comme sa lecture à lui et non comme un récit de vie authentique. J'espère juste que sa recherche est suffisamment approfondie pour ne pas nous laisser dans l'erreur ou le doute.
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On dit qu'avant de mourir on revoit sa vie défiler à toute allure. Ici, le temps semble comme ralenti. L'atmosphère feutrée. Schubert défait paisiblement l'écheveau de sa vie, et comme en confession, porte sur sa propre existence un regard sans concessions. Pourtant, derrière sa fragilité, ses souffrances et son génie tourmenté, point une forme de sagesse. Celle du coucher de la vie.
Par la fenêtre un instant entrouverte, notre regard accompagne celui qui va bientôt se fondre dans la nuit.
Un joli livre. Court. Cela suffit. Un instant avant l'éternité.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Il est resté longtemps immobile, l’archet posé sur les cordes. J’ai cru qu’il allait prendre la fuite. Et, je l’avoue à ma grande honte, j’ai pensé à ce moment-là que c’était ma présence qui l’intimidait. Il ne m’est pas venu à l’esprit qu’il pouvait attendre que la musique monte en lui. Ou plutôt qu’elle descende en lui : car c’était bien des cieux inexplicables qu’elle coulait, j’ai eu tout le concert, et les suivants, pour m’en apercevoir.
Je l’ai donc regardé. Pas un instant je n’ai détourné les yeux.
Dès la première note, il avait fermé les siens comme s’il avait choisi de nous ignorer et j’ai été transporté hors de réel. Je croyais entendre un être surnaturel ; ou tout un orchestre. La richesse phénoménale de son expression ne pouvait sortir du simple instrument de bois qu’il serrait sous son menton ! Bouleversé, captivé, hilare, le visage tout rouge d’excitation, je laissais ce diable me propulser jusqu’en enfer. Ou jusqu’au paradis.
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J’ai failli me recueillir auprès du corps de Beethoven. Je l’avais plusieurs fois croisé dans les rues de Vienne. Il marchait très vite, les yeux au sol, enfoui dans ses pensées. Dans sa musique ? Chaque fois j’avais envie de l’aborder. Et chaque fois, je m’abstenais. Que lui aurais-je dit ? Et lui ? Je l’entendais : « Ah oui, Schubert : l’auteur de mélodies populaires ! »
Il encombrait ma route, celle que je souhaitais emprunter à défaut de l’avoir tracée.
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Quand le directeur a pénétré dans la classe, nous nous sommes tous levés, et tandis que son regard voletait encore de l’un à l’autre, j’ai tout de suite su que c’était sur moi qu’il allait s’arrêter et qu’il n’avait quitté son vaste bureau que pour m’accabler. Immédiatement, je l’ai détesté. Et je n’ai depuis cessé de haïr ce messager du pire. Je vais mourir avant même d’avoir vécu et peut-être, malgré son grand âge, est-il en train de contempler en ce moment le beau soleil qui bientôt ne me réchauffera plus. Si j’étais un autre que moi-même, je formerais des vœux pour qu’il souffre.
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Étais-je chez Franz, ou encore chez Johan ? En attendant mieux. D’un bout à l’autre de ma vie, j’aurai « attendu mieux ». Mais quoi ? Que de temps gâché à attendre !
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Dieu est un grand chat noir étendu au soleil sur une pierre tombale, on le croit assoupi, mais il ne dort que d’un œil. Il tend la patte, et nous voilà condamnés.
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