Élégante évocation de la vie de
Franz Schubert, ce compositeur si méconnu à son époque et dont la célébrité n'a percé qu'à partir des années 1950 dans le domaine de la musique classique,
le Requiem de Franz nous laisse sur notre faim. le narrateur, celui qui dit je, n'est autre que le compositeur lui-même à la fin de sa vie. le livre est composé en suivant les différentes parties d'un requiem (Introït, Kyrie, Dies irae...) que
Schubert n'a jamais écrit, chaque partie donnant son n
om à un chapitre du livre.
Malheureusement, on s'aperçoit très vite que ce roman est écrasé par sa structure, dans le sens où celle-ci n'apporte que peu de compréhension à la vie et à l'oeuvre de
Schubert et fait ressortir un aspect artificiel et trop construit qui étouffe le sujet du roman. En réalité, il faut déjà bien connaitre le musicien viennois pour apprécier les différentes allusions qui fourmillent dans ce roman que l'on pourrait presque qualifier d'élitiste au sens négatif et excluant du terme. Je préfère le
Schubert de
Peter Härtling, plus classique mais plus enrichissant, malgré ses lacunes. En résumé, pour moi,
Pierre Charras met trop de rigidité, d'intentions et pas assez de vie et de fluidité dans son récit. L'histoire ne "prend pas".