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3,88

sur 269 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Eteignez les lumières, c'est Cinéclub ce soir :

Gangsters en chapeau noir méchants comme des teignes et bêtes à manger du foin, jolies pépés, buick déglinguée, cabarets et hôtels glauques à Kansas City, fermes lugubres au milieu de nulle part ; enlèvement, gang doublé par un autre, fusillades, règlements de compte, belle héritière au main d'un malfrat psychopathe, matrone chef de gang, police dépassée, détective futé, apothéose finale.

Et au vu de ce qui lui arrive, on ne peut qu'adhérer à la réflexion partagée par nombre de protagonistes au cours de l'histoire : il eut en effet mieux valu que Miss Blandish soit morte…

Pas de temps mort dans ce roman noir dans lequel on retrouve tous les ingrédients du film de gansgter américain années 50 : pas moins, mais pas plus non plus.
Plaisant mais pas inoubliable, une lecture qui m'aura permis d'apprendre qu'il est inspiré de « Sanctuaire ». Qui sait, cela va peut-être me décider à enfin réessayer Faulkner ?
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Moi qui suis ordinairement un grand lecteur devant l'Eternel, j'ai en cette période de confinement la surprise de lire très peu; pourtant mon emploi du temps est allégé ! Je n'ai plus la tête à me concentrer sur des livres trop "compliqués". (Faites-vous la même expérience que moi ?). C'est ainsi que j'exhume quelques romans policiers que, sans remords, j'avais laissés de côté pendant des décennies.
"Pas d'orchidées pour Miss Blandish" est, parait-il, une sorte de remake de "Sanctuaire" (de Faulkner), que je n'ai jamais lu; je ne dirai donc rien sur une comparaison possible.
Le roman de J. H. Chase m'a semblé très noir. Son sujet - l'enlèvement d'une belle jeune fille riche, par une bande de voyous psychopathes - a quelque chose de poignant. Les personnages des gangsters (y compris M'aman Grisson) sont gravés à l'eau-forte. La figure du "privé" Fenner reste aussi dans la mémoire.
Assez peu familier des polars, je ne sais pas vraiment les lire au second degré. Le caractère très glauque, la méchanceté, la violence, me navrent à l'excès. Je ne relirai jamais ce livre.
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Pour le dire sans détour, après 50 pages, je me suis demandé si j'allais poursuivre. L'histoire présentait peu d'intérêt, la psychologie des personnages était inexistante (ils mouraient peut-être trop vite pour cela…) et le style était minimaliste à un point inédit, du genre : il ouvrit la porte, la referma et dit etc. (je caricature à peine).

Et puis, après l'apparition du détective privé (p. 110), mon intérêt s'est éveillé. L'affaire prenait un peu plus de relief et j'ai fini par entrer dedans. L'extrême fin étant même bonne (c'est un roman noir en fait, et je ne m'en étais pas rendu compte, un comble). Donc, pour conclure, ce n'est pas grandiose, ne me laissera pas un souvenir impérissable, mais ça se lit. On en a fait un film, paraît-il. C'est encore ce qui pouvait arriver de mieux à ce bouquin, parce qu'on dirait en effet un scénario de film noir américain. Bon, ceci dit, le film est peut-être un navet, je n'en sais rien.

Ce James Hadley Chase, c'est quand même un homme du passé (le livre a été écrit en 1939). On se pince un peu quand on lit certaines choses. Tenez, par exemple, je vous choisis la page 122 (mon édition date de 1985). Je lis (le détective pour se débarrasser de sa secrétaire) :

« Il la fit pivoter et lui appliqua sur les fesses une claque qui la catapulta jusqu'à la porte »

Un peu avant (même page), il lui avait dit (toujours le même à sa secrétaire) : « Sois pas gourde, poulette ». Parce qu'on comprend à le lire que, les femmes, c'est souvent gourde…

Toujours la page 122 :

« Paula attendait son arrivée avec anxiété. Elle avait appris à ses dépens que, dans la vie, il importe avant tout de ne pas faire attendre les hommes »

Vous avez compris que notre James Hadley Chase est un homme d'un autre temps. Les femmes sont souvent de belles idiotes (je me demande si dans son esprit ce ne sont pas deux synonymes), ou nymphomane (page 86-87 par exemple et la « gamine », comme il l'appelle, a 17 ou 18 ans, mais elle n'hésite pas à attirer dans son lit un gangster qu'elle n'a jamais vu auparavant) ou vénale (Maisay page 160-161, dont il est dit en passant page 159 « elle avait l'air passablement cruche » ) et forcément, évidemment, un peu pute (Maisey encore, elle avait bu, elle faisait sa sainte nitouche, mais page 166 « Maisey poussa un soupir de satisfaction lorsqu'il la prit dans ses bras »).

Voilà, voilà. Un seul James Hadley Chase me suffira. Je n'en lirai pas d'autres.
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Miss Blandish est kidnappée. Non pas parce qu'elle n'aime pas les orchidées mais parce qu'elle est la fille unique d'une grosse fortune du Kansas...

Ceux qui la kidnappent sont Slim et sa bande... Une bande de malfrats dirigée par la mère, un dragon...

Miss Blandish est séquestrée, droguée et violée par Slim...

Les flics de l'Etat et un privé engagé par le père sont sur les traces des kidnappeurs ; mais les orchidées n'ont pas d'odeur et l'enquête se révèle plus ardue que prévue....

Miss Blandish telle une orchidée perdra son éclat et se fane de jour en jour.......

Nous sommes dans les années 30 et le style d'écriture de Chase est, un tant soit peu, désuet... mais cependant, si vous deviez un lire qu'un de Chase, que ça soit celui-ci...

Le titre prend toute son ampleur à la toute fin du livre...

Si, un jour, vous offrez des orchidées à une jeune fille, joignez-y "Pas d'orchidées pour Miss Blandish" avec....


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« Pas d'orchidée pour Miss Blandish » est le premier roman policier de J.H. Chase, auteur prolifique. L'intérêt du livre, écrit en 1939, réside dans son cadre quelque peu désuet : les Etats-Unis des années 30. C'est un chef d'oeuvre de la mise en scène du policier : le kidnapping d'une riche héritière, Miss Blandish, par une bande de « petits » gangsters vite dépassés et éliminés, la séquestration de Miss Blandish par d'autres gangsters plus redoutables, puis l'entrée en scène d'un détective privé qui va résoudre l'affaire…Les personnages sont typés et permettent au lecteur de retrouver les archétypes du policier : la chef de groupe, obèse, sans scrupules, son fils psychopathe qui conserve Miss Blandish auprès de lui, le médecin alcoolique, une série de malfrats qui imposent la loi des armes … C'est l'aspect « rétro » qui prévaut, le rythme est soutenu, le style alterne l'argot et la langue parlée… En abordant le livre, le lecteur est déjà acquis car il sait qu'il aborde un classique.
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Le bonheur, c'était ce qui attendait la jolie Miss Blandish. le bonheur des riches, grâce aux dollars de son milliardaire de père. Kidnappée par la bande Grisson, que commandait M'man Grisson, véritable ogre en jupons, Miss Blandish aurait pu connaître une fin miséricordieuse: être tuée par ses ravisseurs. Mais le pire l'attendait.
L'amour de Slim Grisson. L'amour malsain, brutal, sadique, de Slim Grisson, le demi-fou, le tueur dégénéré.

James Hadley Chase (1906-1985)
Avant de prendre des pseudonymes à consonance américaine (dont celui de Raymond Marshall), le Britannique René Brabazon Raymond était courtier en librairie. Et avait un avantage sur les autres: il lisait tous les livres qu'il conseillait.

A 33 ans, inspiré par Hemingway, Faulkner, l'esthétique hard-boiled de Dashiell Hammett - et après avoir étudié l'argot américain -, il entreprend son premier roman, Pas d'orchidées pour Miss Blandish.
Succès mondial dès sa sortie en 1939, c'est devenu l'un des fleurons de la Série Noire.
Avec près d'une centaine de titres, James Hadley Chase a popularisé, à défaut de les créer, les canons d'un nouveau genre, le «réalisme noir», mélange de brutalité et de pessimisme, de spontanéité et de pudeur, à l'opposé du roman psychologique.

Il ne juge pas, ne démontre rien, se contentant de mettre en scène des personnages paumés, qu'il laisse se débattre dans leur misérable condition.

L'écriture, très cinématographique, installe immédiatement une atmosphère, souvent poisseuse. Chase avait l'art de harponner le lecteur dès la première phrase. Comme dans cette ouverture de la nouvelle Tour de passe-passe: «Il vous arrive parfois de rencontrer une nana tellement bandante que vous avez envie de la regarder une deuxième fois.»

Ses personnages sont des stéréotypes mais son imagination, diabolique, lui autorisait tous les rebondissements, clé de son succès avec sa force narrative.
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En savoir plus :
http://jameshadleychase.free.fr/
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Sélections de quelques romans parus en poche :
http://www.livrenpoche.com/auteur/Chase-James-Hadley/10900.html
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