Moi qui suis exaspérée par
Juliette Benzoni, Danielle Steel, et
Barbara Cartland, je me suis surprise à suivre l'histoire de la famille Shaw avec un grand intérêt. J'en déduis donc que tout dépend de qui écrit l'histoire. Celle-ci réunit les ingrédients d'un roman à l'eau de rose: amours (voire passions) contrariées, ascension sociale d'une famille dans un domaine précis, personnages assez tranchés... À la différence des auteurs sus-citées,
Lindsay Chase sait garder une certaine vraisemblance. Elle fait en sorte qu'on y croie. Par exemple, il n'y a pas de coups de foudre. On apprend à se connaître avant de s'aimer. En outre, personne n'est tout blanc ou tout noir. Chacun a de bonnes raisons d'agir, et d'autres un peu moins valables. Bien sûr, je n'ai pas pu apprécier Reiver, mais je comprenais qu'il puisse avoir sa filature et sa maîtresse dans le sang. Il a quand même des défauts rédhibitoires. Il est du genre: fais ce que je dis, mais pas ce que je fais. de plus, il ne s'embarrasse jamais de ce que ressentent les autres. Malgré ce portrait peu reluisant, il reste crédible. C'est le cas de tous les protagonistes.
Si Hannah bouscule les préjugés de son époque en n'étant pas une petite écervelée, là encore, elle reste crédible. le lecteur la voit évoluer, se raccrocher à ce qu'elle peut, refuser de se laisser abattre.
[...]
Lire la suite sur:
Lien :
http://www.lalivrophile.net/..