En 2007, la Fédération internationale de la Croix-Rouge révélait que le nombre des catastrophes naturelles avait bondi de 60 % en dix ans. Sur la période 1997-2006, il a été recensé 6 806 désastres, contre 4 241 pour la décennie 1987-1996. Le nombre de morts a doublé, atteignant près d’un million deux cent mille victimes.
Tout porte à croire que le phénomène est exponentiel.
Le pire reste donc à venir.
Des millions d'individus à qui on colle une pression énorme chaque matin pour qu'ils atteignent leurs objectifs, peu importe comment, au fil des jours, des années, cela transforme les esprits. Et cinquante ans plus tard, cela transforme une génération.
Et lorsque les rêves prirent le relais, ils étaient moites et tout aussi dérangeants.
C'était un être humain qu'on avait pelé comme un fruit, sa peau formait un monticule de lambeaux sanguinolents par terre, et à présent tous ses muscles, son système nerveux et veineux étaient exposés à l'air.
Peter maudit sa confiance naturelle, alliée redoutable de la négligence.
Cette fois, le plancher au-dessus de leur tête grinça et quelque chose se déplaça rapidement à l'étage.
- C'est une souris, chuchota Tim.
- Une très grosse alors !
" A l'échelle des temps géologiques, notre planète saura prendre soin d'elle-même, elle laissera le temps effacer la trace des coups portés par l'homme."
Stephen Jay Gould "The golden rule- a proper scale for our environmental crisis".
La culture du résultat s'est inscrite dans nos systèmes de pensée. Sans que la morale y soit toujours associée. On a prôné la satisfaction à tout prix.
C'était un être humain qu'on avait pelé comme un fruit, sa peau formait un monticule de lambeaux sanguinolents par terre, et à présent tous ses muscles, son système nerveux et veineux étaient exposés à l'air. Le sang s'évadait par dizaines de gouttelettes qu'une bâche en plastique disposée sous la victime orientait vers un sceau. A cette distance il était impossible d'affirmer s'il s'agissait d'un homme ou d'une femme.
Le mal est là malgré l'omnipotence et la bonté de Dieu.
Alors Dieu n'est pas.
Ou il se gausse de nous.
Et de notre malheur.
Car Lui le sait, dès le début, Il nous a faits imparfaits. Voués à l'échec. Nous ne sommes que les jouets d'une cruelle force cosmique.