AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,34

sur 355 notes
Ouah quelle claque ! C'est un roman intensément émouvant et lumineux, qui nous fait à la fois rire et pleurer ! C'est l'histoire d'une famille unie mais pleine de failles qui tourne autour d'Annie, la soeur du milieu, atteinte de trisomie. Pour elles, ils sont prêts à tout, même à faire un défilé de majorettes ! Cette idée folle aura l'avantage de permettre à tous les membres de se dévoiler au grand jour, chacun avec ses secrets, ses non dits, ses blessures, de se découvrir en soi et avec les autres.
Les personnages sont terriblement attachants et troublant de réalisme, particulièrement Annie, tellement solaire. Il n'y a pas de mièvrerie, ou de faux-semblants, ils sont entiers avec leurs qualités et leurs défauts. L'écriture est lumineuse et les chapitres alternent entre le point de vue de chaque membre de la fratrie, avec une typographie et un style différent à chaque fois. Cela rend le récit très rythmé, emporté, tout comme l'intrigue.
Un vrai bijou qu'il faut lire !
Commenter  J’apprécie          30
Un livre à savourer. Dès les premières lignes on est happés.
Le personnage d'Annie est tellement vrai et attachant qu'on croirait la connaître. J'ai adoré celui de mamie Marie-Claire, libre, déjantée, qui se moque des convenances. Tout le monde est extraordinairement incroyablement génial.
Cette famille est loin d'être parfaite, mais elle explose d'amour, de sincérité et de vie !
Un style unique, d'un humour tordant, d'une sensibilité touchante qui aborde des sujets essentiels, actuels et profonds.


Commenter  J’apprécie          30
J'ai aimé le choix de l'autrice d'en faire un roman chorale : les trois frère et soeurs prennent le rôle de narrateur chacun leur tour; cela permet de les cerner plus facilement et de s'y attacher. Annie est un sacré personnage, solaire et innocent. Sa façon de voir le monde est unique. Toutes ses émotions sont décuplées, c'est une source intarissable de bonne humeur, si bien qu'il est impossible de rester de marbre face à elle.
Néanmoins, j'ai été profondément touchée par Velma et Harold. Je trouve que leur place indélicate dans la fratrie est traitée avec une grande justesse. Ils ne se sentent pas le droit de détester de temps en temps leur soeur handicapée; pourtant elle est le sujet de toutes les conversations et préoccupations, ce qui les rend totalement invisibles. Leur détresse m'a émue et je dois avouer que je me suis reconnue en eux à cet âge (même si mes frère et soeur étaient en bonne santé).

De manière générale, cette famille perfectible est formidable. La personnalité de chacun est clairement définie : la mère qui veut tout contrôler, le père distrait, la grand-mère survoltée. Toutes les interactions sont un régal. On s'amuse, on s'insurge, on pleure, on rit en même temps que les héros (j'ai personnellement un petit coup de coeur pour Gigi l'amoroso). Finalement, l'histoire de majorette mentionnée dans le résumé n'est qu'une anecdote parmi d'autres; le quotidien de cette tribu est tellement riche ! On ne s'ennuie pas une seule seconde.

J'aurais aimé que certains problèmes ne soient pas résolus avec autant de simplicité mais cela ne m'a pas empêchée de refermer ce livre en ayant le sourire aux lèvres et des pensées positives plein la tête.
Lien : https://bullesetchapitres.wo..
Commenter  J’apprécie          30
J'ai vraiment eu beaucoup de plaisir à lire ce roman qui donne la parole à trois narrateurs faciles à distinguer. En effet, Émilie Chazerand a fait un super travail pour que leur façon de s'exprimer ressemble à ce qu'ils sont : Annie a plus de difficultés, butte sur les mots difficiles, utilise parfois une mauvaise syntaxe, mais fait aussi preuve d'une gentillesse constante et de beaucoup de candeur, donnant accès au lecteur à des souvenirs qui lui permettent de voir naitre des drames sans qu'elle-même s'en rende compte. de son côté, Velma est tout en délicatesse, en métaphores et en liste. Elle s'exprime par des phrases courtes, écrites les unes ou les autres, ce qui donne un aspect poétique au texte et explique son monde et son ressenti avec des images. Dans les premiers chapitres, on la voit en marge des autres d'abord, et on comprend beaucoup de choses à son propos sans que rien ne soit dit franchement, comme si elle était cachée entre les lignes comme elle se planque dans la vie. Finalement, Harold est celui qui utilise une narration plus traditionnelle. Il est celui qui rend les dialogues les plus frappants, qui se heurte à la vie constamment. Parce qu'il dissimule aussi deux secrets immenses qui risquent de tout bouffer. le passage régulier entre les uns et les autres donne du rythme à ce texte qui est dynamique en soi avec tous ces personnages qui sont absolument… vivants.
Lien : http://sophielit.ca/critique..
Commenter  J’apprécie          30
Trois narrateurs différents : Annie, son grand frère Harold et sa petite soeur Velma. Chacun a son style, qui colle bien au personnage et permet de différencier assez facilement « qui parle ». On suit leur vie de famille qui s'articule autour d'Annie depuis la naissance de celle-ci, née avec la trisomie 21. Les parents se sont coupés de leurs amis et leurs autres enfants ont dû apprendre à être plus autonomes par la force des choses. Tous l'aiment mais parfois cela leur pèse… Velma et Harold n'osent pas parler de leurs problèmes personnels à leurs parents, Harold tait de grands secrets et Velma se fait la plus invisible possible.
Quand Annie se fait virer de son club de majorettes, car pas suffisamment conforme aux yeux de la coach pour assurer au défilé de Printemps, sa grand-mère maternelle propose à tous de créer leur propre équipe. Une idée loufoque mais qui se tient et à laquelle elle tient. Ils ont donc seulement un mois pour se préparer pour la fête de Printemps, afin de ne pas décevoir Annie qui se faisait une joie de participer au défilé.
J'ai trouvé ce roman presque plus « mesuré » côté loufoquerie que certains autres de l'autrice, même si bien sûr il n'en est pas exempt. L'autrice aborde toujours un peu le même type d'histoires, tournant autour de l'adolescence et de la famille. J'ai apprécié cette lecture, mais sans aller jusqu'au coup de coeur. J'ai l'impression de devenir de plus en plus hermétique face à ce type de romans familiaux, que j'ai beaucoup aimés mais peut-être trop lus. Il faut dire aussi que si la plume d'Émilie Chazerand m'avait tout à fait séduite dans ses albums CDs je reste plus à distance dans ses romans qui sont souvent un peu « too much » pour moi. Comme dans beaucoup de romans pour ados les problématiques s'accumulent et l'autrice essaie de tout traiter, mais des fois cela gagnerait sans doute à être allégé pour se concentrer sur une ou deux choses. Bien sûr le but n'est pas forcément le réalisme mais surtout de susciter des émotions et en effet cela fonctionne. D'autant plus que l'autrice manie aussi abondamment l'humour, ce qui en fait un roman pas du tout plombant malgré les thématiques lourdes abordées, mais au contraire un agréable feel-good.
Commenter  J’apprécie          31
Annie est un soleil d'été que sa famille cache (inconsciemment) au coeur d'une tornade nourrie de non-dits et de faux semblants. Des courants néfastes aux relents de peines dont seul.e.s les enfants semblent s'apercevoir ... pour encore mieux s'y embourber.
Alors quand toute la famille (et sa tornade) percute la discrimination dans sa plus complète malhonnêteté, la nécessité pour Annie de participer au défilé des majorettes ne devient qu'un prétexte.
Dans l'absurde de la situation, plus ou moins enthousiaste à l'idée d'enfiler un costume inspiré de Dalida et de se déhancher devant la ville entière, chacun.e s'avoue ce besoin d'être ensemble, (ré)uni.e.s pour mieux se défaire de toutes ces hontes accumulées au fil des ans.
Joie, tristesse, respect, angoisse, colère, compassion, surprise ... C'est un large panel de sentiments teintés de rires que ce roman nous fait partager à travers les mots d'Annie, Harold et Velma. Mais, soyez-en certain.e, c'est empli.e d'un profond optimisme qu'on le finit.





Commenter  J’apprécie          30
Derrière sa couverture douce aux couleurs pastels, orange, rose et bleue la première page est lapidaire, presque douloureuse, grand mère Kathy est décédée. D'un coup c'est la fin d'une enfance pour le père de Velma et Harold, il n'est plus « l'enfant de », c'est aussi la fin du riz au lait pour Velma. Une mort c'est toujours la fin de quelque chose… là c'est le début de cette histoire.

Annie au milieu c'est donc l'histoire d'Annie, une adolescente qui a quelque chose en trop, un chromosome de plus, qui lui vaut d'être traitée de mongole, ou de débile, par des gens peu intelligents et intolérants, bref, elle est trisomique 21, parle comme si elle avait neuf ou dix ans, pique des crises, mais est aussi d'une incroyable douceur, d'une délicieuse gentillesse. C'est parfois étrange de lire son point de vue, comme si on ne pouvait pas véritablement la comprendre, et puis il y a quelque chose de dérangeant, de troublant, à imaginer son corps d'adolescente et ses pensées d'enfant, une contradiction.

Il y a donc Annie, le soleil, et tous un tas de petits satellites. Velma d'abord, dont le point de vue m'a bouleversée, étrangère à son corps comme à sa propre maison, toute entière tournée vers sa soeur. Parce qu'elle a une conscience profonde qu'elle n'a été faite que pour compenser Annie, une enfant de rattrapage et que ça la gangrène, l'empêche d'exister entièrement.

Harold ensuite, un personnage plus affirmé, mais un frère aimant, qui a conscience qu'il doit être le fils parfait de son père, un modèle, qu'il doit faire des études malgré sa passion et son talent évident pour la cuisine. Et puis Harold a un secret aussi, cela fait bien longtemps qu'il ne va plus à l'école, qu'il rentre, zone chez lui, ou sort voir Camille. Camille qu'il n'a pas encore présenté à ses parents. Camille qui est un autre de ses secrets qu'il garde par jalousie, peur et égoïsme aussi. Camille qui commence doucement à en avoir marre de vivre cacher, que cela fait régresser et rend ses sentiments douloureux.

Et puis il y a les parents : Solange et Jérôme. Solange qui assume comme elle a assumé les regards à la maternité, l'absence de félicitations, (est-ce qu'une enfant comme Annie se félicite ?), la douleur de la solitude, elle s'est tellement abandonnée dans son rôle de mère, qu'elle n'existe plus, Solange. Alors quand sa mère lui rappelle sa propre liberté, ça la hérisse, la pique.

Jérôme lui laisse glisser, il se laisse lentement couler dans un moule sans en sortir, jamais il n'invite d'amis à la maison, pour Marie-Claire, c'est simple, il n'en a pas. Parce que ce serait trop dur de parler d'Annie, de devoir répéter qu'il n'a pas une enfant comme les autres.

Tout ce petit monde, ce sont les satellites d'Annie, tous entiers tournés vers elle au point de s'oublier eux mêmes dans la foulée, de ne pas exister. Et pourtant c'est pour elle qu'ils vont devoir s'affirmer, s'efforcer de prendre de la place, de l'espace, qu'ils vont devoir se montrer eux tout entier, leurs corps et leurs états d'âme. S'ils veulent être une équipe. S'ils veulent défiler en majorettes. Mais il y a aussi, Marie-Claire, Dolorès, Hui, Camille que je ne vous présente qu'en demie teinte pour vous laisser les découvrir.

L'écriture d'Emilie Chazerand c'est toujours une merveille mais quand elle s'applique aussi différemment à Velma, Harold et Annie c'est beau et puissant, chacun sa propre voix comme ça, aucun doute sur qui et qui. C'est stupéfiant et un peu virtuose. Je me suis reconnue en Velma comme je me reconnais dans tous les personnages un peu effacés mais qui n'en pensent pas moins, dans sa prose aussi qui titille mes vieilles insomnies. Comme d'habitude elle entremêle les émotions, le drame, la joie, la colère, la rage de vivre. Il y a toujours, dans ses romans, une réappropriation de soi, une envie d'exister aux yeux du monde, de ne plus se cacher derrière soi, ses faux semblants, ses contours, sa famille.

Je pense que vous pourrez le trouver triste. Je pense qu'il pourrait vous mettre en colère, vous bouleverser, vous donner envie de secouer Solange ou Velma, d'enlacer Annie, de rencontrer Camille, de prêter un oreille attentive à Harold. Oui je pense que vous l'aimerez de tout votre coeur parce que c'est justement à lui que ce roman parle. Il vous chuchote la tendresse des relations, mais leur toxicité aussi parfois ; il vous conte la jalousie, les pensées négatives, les choses que l'on garde en soi, les petites pensées mesquines que l'on peut avoir, comme ça, parce qu'on est humain et que tout ne se contrôle pas. Et c'est là le talent véritable d'Emilie Chazerand, de créer, à chaque nouveau roman, des personnages aussi entiers et humains que les précédents dans lesquels on se retrouve tous un peu.

En résumé

Annie au milieu fut une lecture extraordinaire, d'aucun dirait falalalesque. C'était drôle et touchant, mais aussi triste et enrageant. Parce que de sa plume pleine d'émotions, Emilie a tracé une fresque familiale loufoque, tendre et captivante où chacun devra apprendre à exister, s'assumer, arrêter de s'effacer au profit de l'autre mais aussi grandir et s'écrire avec l'autre, pour l'autre, pour soi. C'est une grande leçon. Annie est extraordinaire. Mais Velma, Harold, Solange, Jérôme et Maire-Claire aussi. Des satellites qui peuvent devenir des soleils.
Lien : https://lesdreamdreamdunebou..
Commenter  J’apprécie          30
Une véritable « pépite » littéraire ! C'était un sacré défi et l'autrice a réussi : traiter à la fois de ce sujet aussi vaste que complexe qu'est la famille (du rôle mais surtout de la place que chacun.e y occupe) et de celui, tout aussi délicat, de la différence (des différences). Il en faut du talent pour nous toucher à ce point là , nous donner autant à réfléchir et à rire. La fratrie qui se fait narratrice à trois voix est exquise, leur famille suffisamment dingue et ordinaire pour que l'on y trouve tous.tes un peu de la nôtre. La plume de l'autrice est sensible, d'une grande finesse. Gros GROS coup de coeur !
Commenter  J’apprécie          20
Ce livre raconte l'histoire d'une jeune fille de 16 ans, Annie, qui souffre d'une maladie : elle a un chromosome en plus .
Elle aime passer du temps avec Velma,sa soeur, et Harold son grand frère de 18 ans .
Annie travaille dans une boutique au Little Asia Mini Market
avec ses collègues de travail : Ja et Hui

Je trouve ce livre différent de ce que je lis en temps normal .parce que quand Annie raconte ce qu'elle vit . J'ai remarqué qu'elle ne faisait pas son age ...

Je n'accroche pas à ce roman de Emilie Chazerand.
Commenter  J’apprécie          21
Ce roman est extrêmement percutant et chamboulant. C'est la première fois que je lis un livre qui parle de la trisomie 21 avec autant de sincérité. C'est une histoire à 3 voix, on y suit tour à tour Annie ainsi que son frère et sa soeur. Au début de ma lecture, j'ai eu un peu de mal avec l'écriture des chapitres d'Annie car sa manière de penser est atypique et déconcertante. Je l'ai trouvée saccadée. Heureusement je m'y suis vite habituée et ça n'a fait que renforcer la beauté de ce roman.
Du côté des personnages, ils sont attachants, la relation entre Annie et les autres membres de sa famille est très belle et en même temps injuste.
L'intrigue est simple mais est porteuse de nombreux messages importants. Bref, ce fut une très chouette lecture !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (747) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz la fourmi rouge

Comment s'appelle la pire ennemie de Vania ?

Victoire
Louise
Charlotte
Anna

10 questions
38 lecteurs ont répondu
Thème : La fourmi rouge de Emilie ChazerandCréer un quiz sur ce livre

{* *}