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Jacques Roubaud (Éditeur scientifique)
EAN : 9782070400003
184 pages
Gallimard (05/12/1995)
3.52/5   22 notes
Résumé :
" Ce choix est une boîte de chocolats poétiques.
Chaque poète remplit une ou plusieurs bouchées. Si la saveur est agréable, on pourra choisir, dans la liste de lectures proposées à la fin du livre, de faire plus ample connaissance avec un auteur. Il s'est écrit beaucoup de poésie en langue française dans ce siècle. Beaucoup de belle et bonne poésie (comme de la très mauvaise, heureusement -conseil : lire aussi de la mauvaise poésie) ; il y a eu de la poésie d... >Voir plus
Que lire après Cent vingt-huit poèmes composés en langue française de Guillaume Apollinaire à 1968Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
"Bonne pioche": voici un agréable recueil de poèmes du XXème siècle, publié en 1995. J. Roubaud est éclectique: s'il a accordé une large place (méritée) à des poètes bien reconnus, notamment à G. Apollinaire, il m'a donné l'opportunité de découvrir des auteurs que je ne connaissais pas (ou peu), Certaines poésies sont un peu déjantées, d'autres sont plus sages et cependant originales. J'en ai mis quelques-unes en citation.
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Une intense anthologie poétique contemporaine composée par Jacques Roubaud.

Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2016/03/14/note-de-lecture-128-poemes-composes-en-langue-francaise-de-guillaume-apollinaire-a-1968-jacques-roubaud/

Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
LES QUATRE TEMPS CARDINAUX (René Daumal)

La poule noire de la nuit
vient encore de pondre une aurore.
Salut le blanc, salut le jaune,
Salut, germe qu’on ne voit pas.

Seigneur midi, roi d’un instant,
au haut du jour frappe le gong.
Salut à l’œil, salut aux dents,
Salut au masque dévorant, toujours !

Sur les coussins de l’horizon,
le fruit rouge du souvenir.
Salut soleil qui sait mourir
Salut, brûleur de nos souillures.

Mais en silence je salue la grande Minuit,
Celle qui veille quand les trois s’agitent.
Fermant les yeux je la vois sans rien voir par-delà les ténèbres
Fermant l’oreille j’entends son pas qui ne s’éloigne pas.
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Vous dont la bouche est faite à l’image de celle de Dieu
Bouche qui est l’ordre même
Soyez indulgents quand vous nous comparez
À ceux qui furent la perfection de l’ordre
Nous qui quêtons partout l’aventure
Nous ne sommes pas vos ennemis
Nous voulons vous donner de vastes et d’étranges domaines
Où le mystère en fleurs s’offre à qui veut le cueillir
Il y a là des feux nouveaux des couleurs jamais vues
Mille phantasmes impondérables
Auxquels il faut donner de la réalité
Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait
Il y a aussi le temps qu’on peut chasser ou faire revenir
Pitié pour nous qui combattons toujours aux frontières
De l’illimité et de l’avenir
(Guillaume Apollinaire, La jolie rousse, 1917)
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TROIS GÉNÉRATIONS

Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? Psaume 22, 2, Matthieu 27, 46

Le père mourut dans la boue de Champagne
Le fils mourut dans la crasse d'Espagne
Le petit s'obstinait à rester propre
Les Allemands en firent du savon

Paul Valet
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La jeune fille avec un amant prit la fuite
le village accusa sitôt les Bohémiens
et la gendarmerie se mit à leur poursuite
de son côté et moi du mien.

Rejoignant la roulotte, par les petits rideaux
je n’aperçus dedans qu’une misère noire
malgré tous les larcins et les biens illégaux
que les gendarmes faux prétendirent y voir.

Ils fouillèrent ; jetant aux talus des guenilles
où ils reconnaissaient la vieille d’un village
qui se plaignit de vol – et mille autres verbiages,
tandis que j’y voyais s’enrouler des jeunes filles.

Le forain dut prouver que lui-même avait fait
les marmots couchés à l’ombre sous la voiture
et qui souillés puaient le manque d’aventures
si bien qu’à ce soupçon je pus que m’esclaffer.

Alors qu’elle riait à corps perdu la belle
de qui l’amour venait de dénouer la longe,
cachée sous un vieux reste de Bohême irréelle,
derrière le buisson infouillable du songe.

(Georges Limbour, Motifs, 1924)
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ROI SOLEIL (Michel Deguy)

Quand le roi se levait de bonne heure
Marchait au fond dans l’eau du matin
Le scaphandre aux souliers de soie
Longe les combles poissonneux
Hante les palais démâtés
Dans l’aube dorée sans courant
Luit un banc d’ardoises squameuses

La vase et l’épave le roi rêve
De les quitter si haut qu’il connaisse
A l’autre bord du jour transparent
Le pêcheur rouge penché qui verse
Au fond ses hameçons de lumière.
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Videos de Jacques Roubaud (54) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jacques Roubaud
Avec douze écrivains de l'Anthologie Avec Anne le Pape (violon) & Johanne Mathaly (violoncelle) Avec Anna Ayanoglou, Jean d'Amérique, Camille Bloomfield & Maïss Alrim Karfou, Cyril Dion, Pierre Guénard, Lisette Lombé, Antoine Mouton, Arthur Navellou, Suzanne Rault-Balet, Jacques Rebotier, Stéphanie Vovor, Laurence Vielle.
Cette anthologie du Printemps des Poètes 2023 proposent 111 poètes contemporains et des textes pour la plupart inédits. La plus jeune a 20 ans à peine, le plus âgé était centenaire. Tous partagent notre quotidien autour de la thématique corrosive des frontières. Leurs écrits sont d'une diversité et d'une richesse stimulantes. Ils offrent un large panorama de la poésie de notre époque. Avec notamment des textes de Dominique Ané, Olivier Barbarant, Rim Battal, Tahar Ben Jelloun, Zéno Bianu, William Cliff, Cécile Coulon, Charlélie Couture, Jean D'amérique, Michel Deguy, Pauline Delabroy-Allard, Guy Goffette, Michelle Grangaud, Simon Johannin, Charles Juliet, Abdellatif Laâbi, Hervé le Tellier, Jean Portante, Jacques Roubaud, Eugène Savitzkaya, Laura Vazquez, Jean-Pierre Verheggen, Antoine Wauters…
Mesure du temps La fenêtre qui donne sur les quais n'arrête pas le cours de l'eau pas plus que la lumière n'arrête la main qui ferme les rideaux Tout juste si parfois du mur un peu de plâtre se détache un pétale touche le guéridon Il arrive aussi qu'un homme laisse tomber son corps sans réveiller personne Guy Goffette – Ces mots traversent les frontières, 111 poètes d'aujourd'hui
Lumière par Iris Feix, son par Lenny Szpira
+ Lire la suite
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