Citations sur Allô, Hercule Poirot... (31)
— Quelle affreuse créature, cria Alicia. Je ne pourrais la supporter plus longtemps. Non, non !
Elle se leva d’un bond, alla saisir la poupée, courut à la fenêtre et la jeta dans la rue.
Il y avait dans son regard une lueur que je connaissais bien. C’était le signe infaillible qu’Hercule Poirot était content de lui.
Si l'on peut enquêter sur un meurtre avant qu'il soit perpétré, nul doute que le résultat de l'opération soit infiniment meilleur que si l'enquête est menée classiquement après coup.
J'ai appris à toujours bien augurer des affaires à priori obscures. En revanche, lorsqu'elles apparaissent à première vue claires comme le jour, il faut se méfier. Derrière cette apparente facilité, quelqu'un cherche à vous piéger.
- Nous sommes en Angleterre et ici, les prétendants malchanceux ne plantent pas de couteau dans le dos de leurs rivaux heureux, ni ne s'abaissent à les empoissonner. Vous vous méprenez totalement sur le compte de Langton. Ce garçon ne ferait pas de mal à une mouche;
- La vie des mouches ne me concerne en rien toutefois alors que vous soutenez que M. Langton ne tuerait pas une mouche, il se prépare, ce soir même, à détruire des milliers de guêpes. ( Contexte : ce Monsieur doit s'attaquer à un nid de guêpes...)
Sur le sofa, étendue dans une pose nonchalante, se trouvait la poupée.
– Elle est sortie, souffla la directrice. Elle est sortie de la pièce ! Et maintenant, elle veut aussi celle-ci.
Elle s’assit près de la porte et murmura :
– J’imagine qu’à la fin, il lui faudra toute la maison.
– C’est possible.
– Méchante créature ! cria-t-elle. Pourquoi venez-vous nous harceler ? Nous ne voulons pas de vous !
Il lui sembla ainsi qu’à Sybil, que la poupée bougeait et que ses membres se détendaient un peu plus. Un de ses longs bras était posé nonchalamment sur un coussin et son visage chiffonné, à demi caché, semblait observer sournoisement les deux femmes.
John Harrison aimait son jardin, plus beau que jamais en cette tiède soirée d’août. Les rosiers grimpants étaient superbes, les pois de senteur embaumaient l’air.
Un grincement fit se retourner le rêveur. Qui venait de pousser la barrière du jardin ? Une minute plus tard, le visage d’Harrison reflétait un profond étonnement, car le personnage vêtu en dandy qui s’avançait vers lui était bien le dernier qu’il s’attendait à rencontrer en cet endroit.
– Monsieur Poirot ! Quelle heureuse surprise !
Il s’agissait bien, en effet, du fameux Hercule Poirot dont la réputation était connue du monde entier.
Après un long silence, Harrison se redressa. Son visage reflétait une nouvelle dignité, l'expression d'un homme qui a surmonté sa lâcheté. Il tendit la main à travers la table;,
- Dieu merci, vous êtes arrivé à temps monsieur Poirot !
- Mon cher ami, dit Poirot, vous faites une légère erreur. Il ne vous vient pas à l’esprit qu’un homme qui a décidé de se débarrasser d’un autre homme – ou de lui-même – puisse être cette chose si rare : un homme méthodique. Il peut avoir apporté à sa tâche toute l’intelligence et tout le talent nécessaires, ainsi que le calcul soigneux du moindre détail ; et dans ce cas je ne vois pas pourquoi il ne réussirait pas à duper la police.
- La police, peut-être ; mais pas vous ? dit Japp avec bonne humeur et le regard brillant de malice. On ne trompe pas Hercule Poirot.
Le détective essaya sans beaucoup de succès de paraître modeste.
John Harrison sortit sur la terrasse et contempla un moment le jardin qui s’étalait à ses pieds. Un homme puissant au visage émacié et de teint verdâtre. Habituellement, il affichait une mine sévère, mais lorsque, comme en cet instant, ses traits s’adoucissaient dans un sourire, il dégageait beaucoup de charme.