Citations sur Allô, Hercule Poirot... (31)
— Surtout… surtout, pas de publicité ! répéta Marcus Hardman pour la vingtième fois peut-être
Assis auprès de la table à thé, Poirot et moi, nous attendions notre vieil ami l’inspecteur Japp qui devait partager notre goûter.
Un coup sec précéda de quelques instants l’entrée brusque de Japp
- Vous ne voulez tout de même pas dire, Poirot, que vous entreprendriez de démêler un cas sans bouger de votre chaise?
- Mais si, c'est exactement ce que je veux dire. Je m'en charge, à condition qu'on m'expose tous les faits. Je me considère comme un spécialiste de la consultation.
Japp se frotta les mains d'un air démoniaque.
- Je veux être pendu si je ne vous prends pas au mot, Poirot. Je vous parie cinq livres que vous n'êtes pas capable de mettre la main - ou plutôt me faire mettre la main - sur M. Davenheim, mort ou vif, avant une semaine à partir d'aujourd'hui.
- Mmmm... Une semaine vous dites
- Oui, sept jours à compter de ce soir.
- Parfait, mon ami, j'accepte. Le sport, c'est votre manie, à vous Anglais. Et maintenant si vous voulez bien me communiquer les faits?
– J’ai toujours entendu dire que les toqués sont très rusés, fit observer Mme Eversleigh.
– Très rusés en effet, et si l’on fait disparaître leur idée fixe, le résultat est désastreux.
Quand quelqu’un a des hallucinations, s’il n’en parle pas nous ne pourrons jamais le distinguer d’un individu normal ; l’étonnante sagesse des fous est fort intéressante à étudier.
D’ailleurs Claire ne devinerait jamais et, dans le cas où elle s’en apercevrait, elle n’en souffrirait pas : elle était belle comme une statue, mais tout aussi froide.
– […]. Si l’on peut enquêter sur un meurtre avant qu’il soit perpétré, nul doute que le résultat de l’opération soit infiniment meilleur que si l’enquête est menée classiquement après coup. Qui sait même si l’on ne pourrait pas – une supposition en passant – empêcher qu’il soit commis.
– J’ai appris à toujours bien augurer des affaires a priori obscures. En revanche, lorsqu’elles apparaissent à première vue claires comme le jour, il faut se méfier. Derrière cette apparente facilité, quelqu’un cherche à vous piéger.
Un grincement familier se fit entendre sur le palier, annonçant l'arrivée de l'ascenseur, et une minute plus tard, Mme Fellow-Brown, accompagnée de son pékinois, s'encadra sur le seuil, soufflant comme une locomotive qui reprendrait haleine en une gare isolée.
Sans le moindre avertissement, la porte s'ouvrit à la volée, et un tourbillon humain envahit notre intimité, apportant avec lui un tournoiement de zibeline et un chapeau foisonnant de plumes de balbuzard.