La plume empoisonnée

Suite à un accident d'avion, Jerry Burton, accompagné de sa soeur Joanna, s'installe pour sa convalescence à Lymstock, village imaginaire mais dans le plus pure style de ceux qu'aime l'autrice, cette chère Agatha, c'est à dire habité par toute une faune de bavard(e)s.
Très vite Joanna reçoit une lettre anonyme détestable, mettant en cause sa conduite et que soeur elle l'est peut-être mais maitresse de son frère également. Elle brûle la lettre.
Oisif, bien que diminué, le frère décide d'investiguer. Bien vite il s'aperçoit que la plupart des notables, notaire, médecin, la femme du pasteur, etc. sont tous logés à la même enseigne et on été visés par le corbeau qui agit à Lymstock.
On le sait la police dans ce genre d'affaire se heurte au mutisme général et patauge.

Contrairement aux habitudes de Mme Christie, le récit est à la première personne du singulier et c'est Jerry Burton qui parle et mène l'enquête. Il accompagnera, plus tard, la police jusqu'au dernier quart du bouquin où apparait Jane Marpe, héroïne récurrente et bien connu de cette chère Agatha.
Bon c'est gentillet, sans plus, oh, je ne fais pas la fine bouche, qui aime bien châtie bien et je ne suis pas le dernier pour reconnaitre le génie de l'autrice mais il manque quelque chose à cette intrigue. du mouvement peut être mais quand on est diminué c'est difficile de trop se remuer...Il y a des longueurs, c'est lent mais c'est toujours aussi bien écrit et, surtout, Miss Marple te résout ça en trois coups d'aiguilles à tricoter, au sens figuré s'entend, eu égard à son passe temps favori. Cependant si Jane Marple n'était pas intervenu la police serait encore en train de chercher!
Vous me demandez si j'ai trouvé le coupable? Que nenni! Pourtant il y avait matière à trouver d'autant que miss Marple met le lecteur sur la voie mais pas suffisamment pour moi.
J'ai quand même eu du bon temps avec cette lecture.

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Comment ? Vous habitez le charmant village de Lymstock et vous n'avez pas encore reçu de lettre anonyme du corbeau ? Etrange… Voilà qui fait de vous un beau suspect !
Même moi, Jerry Burton, nouveau-venu dans le village en compagnie de ma soeur, j'ai été visé par ce maudit corbeau. Mon médecin m'a recommandé une convalescence dans ce charmant village après les blessures infligées par mon accident d'avion. Joanna Burton, ma soeur m'accompagne pour veiller à mon bien-être. Figurez-vous que dans la lettre anonyme qui nous a été adressée, ce terrible délateur-menteur affirme que ma soeur n'est pas ma soeur et que c'est une femme à la réputation plus que douteuse ! Ma maîtresse ! Mensonges que tout cela !
Visiblement, nombre de villageois ont également reçu des missives du même tonneau, même si beaucoup n'osent pas en parler. Ces horreurs finissent par conduire à des drames puisqu'il semblerait que Mrs Symmington, l'épouse du notaire Symmington, se soit donnée la mort suite à une lettre affirmant que son deuxième fils n'est pas de son époux, le notaire…

Critique :

Une enquête de Miss Marple ? Pas tout-à-fait ! Elle n'apparaît que vers la fin du récit, et même si son intervention est primordiale, celui qui nous guide à travers cette enquête est Jerry Burton, jeune pilote blessé, en convalescence dans le charmant village.
Agatha Christie sème, comme à son habitude, des graines de soupçon sur divers personnages avant le coup de théâtre final. Cependant, ce récit se centre avant tout sur la psychologie des divers personnages et la description de leurs caractères.

Dans la catégorie roman-détente, La plume empoisonnée remplit parfaitement son office. Il n'y a pas de danger qu'on se fasse mal à la tête en le lisant et en même temps, l'ambiance est tellement agréable qu'il est difficile de le lâcher.

En effet, l'enquête est très très légère. J'ai même cru à un moment qu'il n'y aurait pas de meurtre tant tout semble tourner autour des lettres anonymes que les villageois reçoivent. L'apparition de Miss Marple en fin de récit est sympathique mais bien trop succincte pour vraiment parler d'enquête.

Il s'agit ici davantage d'une étude de moeurs d'un petit village de campagne soumis à l'ignominie d'un corbeau. Agatha Christie dépeint toutes les personnalités des habitants avec la précision d'un psy. Elle en profite pour s'exprimer sur les femmes et le peu de choix qu'il leur est offert dans les bourgades reculées de l'Angleterre des années 40. de ce point de vue, le roman est riche et très intéressant.

Et puis l'ambiance vieille Angleterre est plaisante avec ses "tea party" à répétition, ses notables, ses vieilles commères, ses jolies maisons douillettes et ses histoires d'amours naissantes.

La plume empoisonnée n'est pas le roman d'Agatha Christie que je préfère mais c'est tout de même une bien agréable lecture.


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Je gardais un très bon souvenir de ce roman, lu pour la première fois il y a bien quinze ans. Aujourd'hui, je me demande avec perplexité ce que j'avais bien pu y trouver de tellement intéressant, si ce n'est le fait d'y suivre non pas une, mais deux histoire d'amour... Vraiment, quelle nunuche je peux être, parfois !

Il faut bien avouer que cette double romance représente l'essentiel de l'intrigue, dont le thème policier tourne autour d'une histoire de lettres anonymes, mais qui ne respire pas le suspens - c'est le moins que l'on puisse dire. de plus, Miss Marple en est pratiquement absente, un peu comme dans le train de 16h510 ou La dernière énigme. L'auteur n'a donc pas pu insuffler à l'histoire cette ambiance un peu surannée, à l'image de leur héroïne, dont sont généralement empreints les romans où elle apparaît.

Ça reste très lisible, notamment grâce aux personnages principaux : Jerry, le narrateur en convalescence dans un petit village, sa soeur Joanna et Megan, jeune fille délaissée par tout le monde. C'est surtout pour eux qu'on va jusqu'au bout de cette enquête sans grand frisson.

Comme une impression d'arnaque avec cet Agatha Christie là. le roman est loin du roman à suspens et à rebondissements promis. Je me suis même plutôt ennuyé, et le roman s'apparente plus à une chronique sur la vie d'un petit village qu'à un vrai policier. Et que dire de Marple qui ne nous honore de sa présente qu'aux trois quarts du livre, le temps de poser des questions bien senties et de résoudre l'affaire en deux chapitres. Emballé c'est pesé. La lecture ayant le mérite d'être rapide, je n'aurais presque pas perdu mon temps. Agatha Christie m'a habituée à bien mieux.

"The Moving Finger" est le troisième roman estampillé comme enquête de Miss Marple. Publié en 1943, il est le second opus de la décennie consacrée à la célèbre armchair detective. Toutefois, celle-ci n'apparait subrepticement que dans les derniers chapitres, comme révélatrice de la solution.

Tout le roman repose sur la narration de Jerry Burton. Aviateur de son état, il s'est blessé dans le crash de son appareil, un indice ténu quant au déroulement d'une guerre mondiale en parallèle de l'intrigue.

Sa convalescence nécessitant calme et repos, il part se mettre au vert, en compagnie de sa soeur Joanna, dans le discret village de Lymstock. La tranquillité n'est alors perturbée qu'à la réception d'un courrier anonyme et calomnieux.

Le village abrite un corbeau aussi virulent que prolifique. Et arrive ce qui doit nécessairement arrivé : un premier corps entre en scène.

"La plume empoisonnée" nous titille. On se prend au jeu d'accumuler les indices pour dénicher le sombre corbeau devenu, potentiellement, meurtrier. Mais mon idée, et même mon besoin, était de lire un roman centré sur Miss Marple. Petite déception sur ce point, donc. Celle-ci est un joker que l'on tire de sa manche pour enfin dénouer les pelotes de laines emmêlées.

Seule solution, se précipiter sur le roman suivant, et s'attaquer aux années 1950 de Miss Marple.

Buster, en convalescence dans la campagne anglaise n'est pas le seul à recevoir des lettres anonymes. Quelle pourrait être cette femme âgée qui écrit ces lettres et est-ce réellement une femme?

On découvre tout un petit monde, du riche propriétaire à la bonne et aux gouvernantes et Miss Marple nous démonte toute l'affaire très intelligemment à la fin du livre.

C'est sans doute un bon roman mais il ne m'a pas passionné.

Dommage que pour une enquête de Miss Marple celle-ci n'apparaisse qu'à la toute fin du livre, même si son intervention fait grandement avancer l'histoire.
Agatha Christie nous décrit ici très bien, la psychologie des personnages et la description de leurs caractères et nous fait découvrir les secrets des villageois.

Gravement blessé dans le crash de son avion, Jerry Burton, le narrateur, part séjourner quelques mois avec sa soeur Joanna à Lymstock, village de la campagne anglaise, pour une convalescence au calme. Sitôt installés ils font la connaissance du voisinage, une kyrielle de personnages pittoresques, et sont la cible de lettres anonymes insultantes. Car dans l'habituellement paisible village sévit un corbeau malfaisant. le notaire, le médecin, la femme du pasteur... tout le monde a droit a son courrier aux accusations aussi invraisemblables qu'odieuses. Et petit à petit le doute s'insinue dans les esprits de la petite communauté villageoise : il n'y a pas de fumée sans feu... Jusqu'au jour où l'épouse du notaire se suicide après réception d'une de ses lettres. La femme du pasteur décide alors de faire appel à Miss Marple afin d'élucider cette affaire.

Tout en ne négligeant pas le côté criminel de l'affaire, Agatha Christie semble avoir voulu privilégier une sorte d'étude sociologique ou de peinture de moeurs, mâtinée de comédie sentimentale.

En effet l'intrigue sentimentale occupe dans ce roman une place assez inaccoutumée par rapport au reste de l'oeuvre d'Agatha Christie. Ce sont même en fait deux intrigues amoureuses croisées qu'y conduit Agatha Christie : celle de Joanna, la londonienne un peu futile qui ne résiste pas au plaisir de tester son pouvoir de séduction, et celle de Jerry qui, intrigué par la personnalité fantasque de Megan, jeune femme mal-aimée dans sa famille, va jouer les Pygmalion. Ces idylles parallèles du frère et de la soeur donnent un aspect "comédie hollywoodienne" assez inhabituel et amusant.

Quant à l'intrigue policière, elle y est elle aussi conduite de manière très inhabituelle, en deux temps asymétriques. Dans un premier temps, le récit se présente comme la chronique d'une petite ville frappée par une épidémie de lettres anonymes malveillantes. le tout conté par un témoin étranger (et néanmoins parti prenante) au regard extérieur gentiment railleur. Dans le second temps, très bref, Miss Marple résout le mystère en un habile final en double détente. A noter que Miss Marple n'intervient que très tardivement dans ce roman, Agatha Christie semblant prendre un certain plaisir à développer son "étude de milieu" de la première partie.
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Cette enquête d'Agatha Christie est écrite de manière particulière. On ne rencontre pas son protagoniste principal, Miss Marple, avant la fin du roman, même si elle nous révèle une clé importante pour la résolution de cette intrigue. C'est Jerry qui nous raconte donc cette histoire que j'ai personnellement trouvé un peu lente et qui ne m'a pas passionnée, même si elle est basée sur la psychologie des personnages. Je n'ai malheureusement pas réussi à prendre une part active dans la recherche du corbeau du village.