Citations sur Une autobiographie (75)
J'aurais dû savoir à ce moment-là , que, quand un homme prend des airs de mouton dépressif, qu'il paraît complètement dans la lune, ahuri et incapable de comprendre ce que vous lui dites, c'est, pour parler vulgairement, qu'il en pince pour vous.
Il m'a toujours été difficile de trouver les mots pour m'exprimer. "Agatha est tellement lente! " s'écriait toute la famille. Ce n'est que vers 20 ans que je compris que les exigences de la famille en la matière étaient très élevées, et que, en fait, j'étais tout aussi vive sinon plus que la moyenne.
Les difficultés à parler, je les aurais néanmoins toujours. C'est sans doute l'une des raisons qui m'ont fait devenir écrivain .
Il y a des gens qui se produisent mieux en public qu'en privé. Et puis il y en a pour lesquels c'est exactement le contraire. J'appartenais à cette dernière catégorie. Il est évident que j'ai choisi la bonne carrière. Ce qui est merveilleux, quand on est écrivain, c'est qu'on peut travailler chez soi et au moment qui vous convient. Même si c'est parfois un véritable casse-tête, si vous devenez folle à force d'essayer de donner à votre intrigue une direction où vous savez qu'elle peut et doit aller, au moins n'avez-vous pas à vous montrer et à vous rendre ridicule devant tout le monde.
Agatha Christie évoque la maison de son enfance à Ashfield:
Je ne pouvais même pas retrouver l'emplacement exact où la maison s'était dressée. C'est alors que je vis le seul indice : les restes insolents d'un araucaria qui luttait pour subsister au fond d'une cour encombrée.
-Brave araucaria lui dis-je avant de tourner les talons.
Petit clin d'oeil à notre chère Araucaria...
Toujours quand je me levais, j'éprouvais le sentiment (...) : la joie d'être vivant. Un nouveau jour ! C'est merveilleux !
Le futur, flou et incertain, pour lequel on peut toujours élaborer des plans aussi extravagants et irréalistes qu'on voudra puisque, rien ne se déroulant jamais comme prévu, autant se faire plaisir en imagination.
Je suis censée m'atteler à un roman policier, mais, succombant à la tentation naturelle de l'écrivain d'écrire tout sauf ce dont il est convenu, me voilà prise du désir inattendu de rédiger mon autobiographie.
Après un après-midi de délicieuse inactivité (...) les jeunes, eux, lisaient des livres, regardaient leurs cadeaux, mangeaient encore des chocolats, on servait un thé extraordinaire avec un grand gâteau de Noël glacé au sucre.
J'ai retrouvé le menu d'un de nos plus anciens dîners (...) Il commençait par le choix entre soupe épaisse ou clairette, puis turbot au court-bouillon ou filet de sole. Venait ensuite un sorbet, suivi d'une selle de mouton et, plus surprenant, d'un homard mayonnaise, diplomate et charlotte russe en entremets sucrés, puis dessert.
Il y a des gens qui se produisent mieux en public qu'en privé. Et puis il y en a pour lesquels c'est exactement le contraire. J'appartenais à cette dernière catégorie. Il est évident que j'ai choisi la bonne carrière. Ce qui est merveilleux, quand on est écrivain, c'est qu'on peut travailler chez soi et au moment qui vous convient. Même si c'est parfois un véritable casse-tête, si vous devenez folle à force d'essayer de donner à votre intrigue une direction où vous savez qu'elle peut et doit aller, au moins n'avez-vous pas à vous montrer et à vous rendre ridicule devant tout le monde.