Personnalité fascinante que celle de
George Orwell, nom de plume d'Eric Blair qui, après une scolarité à Eton, et cinq années de service militaire en Birmanie décide de voir le monde et sa misère par lui même.
Ses errances des bas fonds londoniens en compagnies des laissés pour compte, à la guerre civile espagnole alimenteront ses premiers écrits.
Clairvoyant face à la politique (il défend une vision pure et radicale du socialisme et méprise les détournements et abus d'un Staline entre autre), journaliste et romancier visionnaire, Orwell est un peu le chainon manquant entre un
Albert Londres er un
Jack Kerouac, un auteur passionnant et passionné.
A 80 ans passés, le scénariste de Valérian et compagnon de route indissociable de Bilal, prouve s'il était besoin qu'il est toujours aussi doué en livrant une biographie jamais didactique, miroir d'une époque, où il évoque avec respect et talent un auteur hors norme en opérant des choix narratifs payants.
Ainsi, au trait réaliste soigné old school en noir et blanc de
Sébastien Verdier, s'opposent des styles parfois aux antipodes que l'on doit à des pointures comme
Larcenet, Blutch, Guarnido, Julliard ou encore Bilal.
Ces derniers illustrent chacun une double page en couleur évoquant les oeuvres marquantes d'Orwell, disséminées au fil d'un album qui rend hommage à son modèle et se conclue en évoquant l'héritage culturel de l'écrivain de façon fort lucide.
Une chronique plus "musicale" par ici: http://bobd.over-blog.com/2019/06/un-visionnaire/orwell-vs.the-night-of-the-following-day.html
Lien :
http://bobd.over-blog.com/20..