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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après un premier tome qui m'avait enchantée malgré de nombreux aspects trop scientifiques et trop complexes, j'étais impatiente de poursuivre cette aventure.
Difficile de faire une critique de ce roman sans divulgacher quant au premier tome, alors je vais essayer de rester très succincte quant à l'intrigue.

*
Cixin Liu a appliqué le paradoxe de Fermi au concept de la forêt sombre, ce qui explique le très beau titre de ce livre.

« Premièrement : la survie est la nécessité première de toute civilisation ; deuxièmement : une civilisation ne cesse de croître et de s'étendre, tandis que la quantité totale de matière dans L Univers reste constante. »

D'après cette théorie, toutes les formes de vie désirent rester vivantes. La seule alternative possible est alors de détruire toutes les autres espèces rencontrées avant que celles-ci n'aient la même idée.
L'auteur compare l'univers à une sombre forêt dans laquelle chaque civilisation est un chasseur qui se déplace silencieusement parmi les branches des arbres et élimine toute présence avant de devenir lui-même une proie.

« L'Univers est une forêt sombre dans laquelle chaque civilisation est un chasseur armé d'un fusil. Il glisse entre les arbres comme un spectre, relève légèrement les branches qui lui barrent la route, il s'efforce de ne pas faire de bruit avec ses pas. Il retient même sa respiration. Il doit être prudent, car la forêt est pleine d'autres chasseurs comme lui. S'il remarque une autre créature vivante – un autre chasseur, un ange ou un démon, un bébé sans défense ou un vieillard boiteux, une magnifique jeune fille ou un splendide jeune homme, il n'a qu'un seul choix : ouvrir le feu et l'éliminer. Dans cette forêt, l'enfer c'est les autres. Une éternelle menace. Chaque créature qui dévoile son existence est très vite anéantie. Voici la cartographie de la société cosmique. C'est la réponse au paradoxe de Fermi. »

*
Dans ce deuxième volume de la trilogie de Cixin Liu, « La forêt sombre » examine les quatre siècles dont dispose l'humanité avant l'invasion de la Terre par la flotte Trisolarienne. L'intrigue est donc principalement centrée sur la préparation de l'invasion extraterrestre.

Mais les Trisolariens ont un avantage majeur, leur technologie est beaucoup plus avancée que la notre. Grâce à des « intellectrons » qui ont infiltré les communications du monde entier, ils sont capables d'intercepter toutes les conversations, et de connaître toutes les décisions stratégiques envisagées par les humains pour les combattre. Seules, les pensées humaines restent un secret.
Face à la transparence de notre monde, les humains décident alors de lancer le programme « Colmateur » en sélectionnant quatre hommes, dotés d'une intelligence fine et retorse, pour élaborer en secret, chacun de leur côté, un plan audacieux, en vue de la prochaine bataille contre les Trisolariens.
Trois d'entre eux sont des hommes d'État ou des scientifiques reconnus, mais le quatrième est un parfait inconnu. Il se nomme Luo Ji, et contre toute attente, cet astronome et sociologue chinois va être propulsé au centre de l'intrigue, alors qu'il est effacé et indolent.

Ainsi, l'arc dramatique passe essentiellement par les quatre Colmateurs. L'intrigue devient une gigantesque partie de poker où tous les coups sont permis, le bluff, la dissimulation et le mensonge étant essentiels pour emporter la partie. Certaines stratégies élaborées font froids dans le dos.

*
« La forêt sombre » est un récit plutôt sombre. Liu Cixin profite de l'invasion future la Terre pour dresser un portrait psychologique, politique et sociologique des hommes, lorsqu'ils sont confrontés à un danger ultime, ici, rien de moins que l'extinction de la race humaine.
L'auteur exploite certaines attitudes humaines avec beaucoup d'ingéniosité, comme le défaitisme, et considère leurs capacités d'agir pour le meilleur comme pour le pire.

« le plus grand obstacle à la survie de l'humanité, c'est l'humanité elle-même. »

*
L'écriture est toujours aussi riche. Certains chapitres sont vraiment magnifiques, comme par exemple, le prologue avec le voyage de la fourmi. Etonnant.
Mais « La forêt sombre » est un récit totalement différent de son prédécesseur, par son approche narrative, par sa dimension plus futuriste.

Tout d'abord, il devient plus accessible : les aspects scientifiques sont moins complexes à comprendre et surtout, beaucoup moins présents. Malgré cela, il fourmille d'excellentes idées, aussi ingénieuses que stupéfiantes.

Il est aussi palpitant car il se déploie sur plusieurs siècles. Grâce au sommeil cryogénique, les protagonistes principaux font des bonds dans le temps, nous permettant de les retrouver pour la bataille finale, quatre siècles plus tard.

« La route du temps couleur de plomb s'ouvrait lentement devant eux sans qu'ils puissent distinguer l'autre bout, rendu flou par le brouillard de l'avenir, dans lequel ils ne parvenaient à voir chatoyer que des flammes et la lueur du sang. Jamais la nature éphémère de la vie humaine ne les avait autant fait souffrir. Leurs coeurs s'envolèrent par-delà la voûte du temps pour rejoindre la dixième génération de leurs descendants et s'abîmer avec eux dans le sang et le feu de l'espace glacial, là où se rassembleraient au jour dernier les âmes de tous les soldats. »

Le monde a alors bien changé au moment du réveil des Colmateurs et nous découvrons une humanité qui s'est adaptée aux stratégies de survie face à l'invasion, au paysage géopolitique en mutation, à la dégradation de l'environnement, aux changements climatiques,... L'auteur en profite alors pour dresser le portrait d'un monde futuriste très différent du notre, développant des aspects sociaux, économiques, gouvernementaux, technologiques.

C'est aussi un grand récit épique qui prend de l'envergure tant au niveau du temps que de l'espace, adoptant des allures de voyage dans l'espace. Les scènes d'action sont assez peu présentes, mais les batailles spatiales et la rencontre entre les terriens et les Trisolariens sont particulièrement incroyables et jubilatoires.

Il est enfin d'une grande intelligence et d'une grande finesse quant aux stratégies élaborées par les Colmateurs. Tout est fait pour tromper l'ennemi, elles sont donc obscures autant pour les Trisolariens que pour le lecteur. Ainsi, chacun des plans de défense de la Terre ne se dévoile qu'au tout dernier moment et crée de véritables surprises lorsque les intentions de certains personnages nous sont révélées.

*
Mais, j'ai aussi quelques regrets.

Le développement des personnages principaux, exclusivement masculins (c'est dommage) est plus important mais reste encore insuffisamment développé d'après moi. Les protagonistes sont là dans un but bien précis, ne servant qu'à mettre en valeur l'intrigue et les stratégies de défense mises en place.
Cependant, cela ne m'a pas vraiment dérangée car l'intrigue est suffisamment complexe et prenante pour que l'on ne s'y attache pas.

Malgré tout, deux personnages sortent du lot.
Luo Ji, le personnage principal de ce livre, capte l'attention. Au premier abord, il n'apparaît pas particulièrement sympathique, de par son comportement plutôt flegmatique et égocentrique. Mais il m'a intriguée par ses décisions surprenantes, parfois insensées.
Au contraire, le personnage de Shi Qiang, déjà rencontré dans le premier tome, est plaisant. Cet officier de défense planétaire met une touche d'humour et de gaieté par son esprit rusé et débrouillard, son attitude ouverte, honnête et efficace.

Mon plus grand regret est certainement l'absence des Trisolariens dans ce volume. Ce que j'avais particulièrement aimé dans « le problème à trois corps », c'était ma rencontre avec ces extraterrestres. J'avais été captivée par la description de leur civilisation décadente et du jeu des trois corps.
Ici, toute la trame de l'histoire est focalisée sur leur arrivée sur Terre, mais ils sont totalement absents du récit.

*
Dans « La forêt sombre », l'auteur chinois de science-fiction plusieurs fois primé, excelle à construire un univers unique et original, une intrigue dense et imprévisible d'où foisonnent des idées vraiment extraordinaires, mais aussi parfois très complexes.

L'histoire peut paraître assez énigmatique au moment de la lecture mais, lorsque l'on referme ce livre et qu'on le regarde à la lumière de toutes les révélations qu'il contient, on ne peut qu'être impressionné par la conclusion.
Après un tel dénouement et malgré le nombre de pages ahurissant, je suis maintenant impatiente de lire le troisième et dernier volume de ce magnifique récit épique.
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Ground control to Major Tom... (c'est quand même mieux que "the final countsdown" des Suédois permanentés).
Deuxième tome de la trilogie SF de Liu Cixin, "La forêt sombre" nous fait partager l'angoisse des Terriens amenés à affronter une invasion de Trisolariens... dans 400 ans. Tandis que certains entrent en hibernation, d'autres élaborent des plans pour sauver l'humanité. Mais le plus grand danger ne vient-il pas de la Terre elle-même, et de ses habitants enclins au défaitisme puis confrontés à une catastrophe écologique ? Et puis, pourquoi s'inquiéter de ce qui arrivera dans 400 ans ?

Je poursuis ma découverte de l'univers complexe de Liu Cixin, dont la lecture nécessite une attention soutenue, tant il mêle avec aisance science et philosophie à son histoire d'extra-terrestres et de vaisseaux spatiaux. Dans ce deuxième tome, on retrouve certains personnages déjà croisés dans "Le problème à trois corps", et on a un aperçu de ce que pourrait être notre civilisation dans deux siècles -version chinoise.
Impossible de trop en dire sans spoiler, mais une fois encore, je suis admirative de la façon dont les auteurs de SF parviennent à créer, avec autant de détails, des mondes imaginaires qui paraissent si réels. La faute, certainement, à cette dose d'humanité qu'ils injectent dans leurs personnages et qui nous les rend si proches, quel que soit le contexte dans lequel ils évoluent. Toutefois, je ne me suis pas attachée aux protagonistes de Liu Cixin, un peu trop "bruts" dans leurs raisonnements et attitudes pour l'Européenne que je suis. Mais découvrir la culture chinoise de cette façon reste une expérience très enrichissante.
Certains lecteurs ont perçu de la poésie dans ce roman ; j'ai été plutôt happée par sa noirceur romantique, mais ce n'est qu'une histoire de sensibilité.

Il n'empêche que j'ai hâte de lire le troisième volet et de connaître le fin mot de l'histoire. Et même si je ne suis pas une experte en science-fiction, cette trilogie sort du lot par sa finesse, son inventivité, sa réflexion : on est vraiment dans le haut-de-gamme du genre, et malgré l'effort qu'elle requiert, cette oeuvre mérite vraiment d'être lue par tout amateur de SF -et même de littérature tout-court, tant elle nous interroge sur nous-mêmes.
Can you hear me, Major Tom ?
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J'étais vraiment impatiente de me lancer dans le deuxième tome de cette trilogie de SF chinoise. Malheureusement, mon enthousiasme est descendu de quelques crans.

La flotte trisolarienne est en route pour la Terre et le peuple terrien a quatre siècles pour s'y préparer.

« Que peut bien valoir le monde dans quatre siècles par comparaison à ma vie d'aujourd'hui? » C'est assez actuel comme réflexion, genre est-ce qu'il y aura encore de la vie sur Terre dans 100 ans ? Beaucoup de gens s'en fichent, vu que de toute façon ils ne seront plus là.

L'évasionnisme est une option envisagée… mais qui partirait ? Qui resterait ? le débat est vraiment intéressant (cfr. p. 70 sur l'inégalité devant la survie).

L'histoire tourne autour de nouveaux visages dont Luo Ji, le « cosmosociologue-colmateur ». Je l'ai trouvé difficile à cerner, comme à peu près tous les autres personnages (sauf peut-être Shi Qiang ?). J'ai préféré Zhang Beihai car il m'a surprise plus que les autres. Je pense que ce problème de personnages est dû au fait que pour garder le secret sur ce qu'il se passe vraiment ils restent fermés au lecteur. du moins, c'est mon impression.

Qui sont les Colmateurs ? Quelle est leur mission ? Pour les contrer l'OTT (l'Organisation Terre-Trisolaris) a envoyé des Fissureurs. À quoi va bien pouvoir servir l'invention de l'hibernation ou du poinçonnage mental ?

L'intrigue est complexe (mais pas dénuée de sens) et alourdie par la longueur du texte. Que c'est long, que certains passages sont ennuyeux ! Oui, il y a la Bataille Sombre (un excellent passage) mais dans l'ensemble cela manque de dynamisme.

Le suspense sera probablement plus palpable dans le troisième tome. Sauf que je connais déjà la fin vu que j'ai eu la brillante idée de lire un article qui m'a tout révélé en une phrase >_<

La traduction est excellente et j'ai beaucoup aimé les idées développées autour de la survie de l'espèce humaine et sur ce que signifie « la forêt sombre ».

La fin de ce deuxième tome est un peu irréelle…

En conclusion, c'est un très bon roman mais trop long. Cela étant dit, je vais plus que probablement lire la suite ^_^ (sortie prévue en octobre).




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C'est acté : les extra-terrestres arrivent sur Terre dans quatre années-lumière , ils ont prévenus, ce sera pour détruire. Évidement, les humains ne seront pas solidaires devant l'adversité (!). Deux camps s'opposent : les résistants bien-sûr et ceux qui accueilleront la fin du Monde venue de loin avec entrain. L'humanité dispose de 400 ans pour faire preuve d'inventivité : combattre ou convaincre ? Découvrir les nouvelles technologies qui seront utiles mais dont on ignore même la moindre poussière de théorie ? Ou bien l'arme de l'Homme, ne sera-t-elle pas son... humanité, ses qualités ou ses défauts ? Dans ce deuxième volume Liu Cixin confirme qu'il est un génie de la science-fiction. On se demande tout du long : mais où va-t-il chercher toutes ces idées hallucinantes et réalistes ? Si le premier livre était parfois très technique, l'auteur utilise ici ses connaissances avec parcimonie. On a même pas envie de tout vérifier tant sa fiction est crédible (bon ! et en même temps, il faudrait être à son niveau, et disposer de beaucoup de temps). J'ai rarement pris un plaisir dans ce genre littéraire, jusqu'à parfois nous emmener les larmes aux yeux avec son humanisme percutant. La meilleure science-fiction n'est-elle pas celle qui fondamentalement parle le mieux de nous ? Nous obligeant à aller au-delà.
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Très, très intéressant

(Tout ce qui suit est un spoiler MAJEUR sur l'intrigue du tome 1. Si vous ne l'avez pas terminé, je vous conseille d'arrêter là la lecture de ce résumé).

Malgré un départ diesel, ce tome 2 se révèle passionnant et globalement rythmé et prenant, avec une mention spéciale à ses monumentales cent dernières pages. Il tente de répondre à tout un tas de questions d'envergure, centrées autour de l'arrivée, dans quatre siècles, d'envahisseurs extraterrestres. Comment les repousser, comment combattre le défaitisme qui s'est emparé de la population mondiale, comment développer votre technologie pour vous mettre au niveau de celle de l'ennemi lorsque ses Intellectrons vous en empêchent ? La solution : quatre « Colmateurs », des gens qui doivent faire « des plans à l'intérieur des plans » et ne les dévoiler ou ne permettre qu'ils ne soient devinés à aucun prix. le récit est centré sur l'un d'eux, sur l'excellent Shi Qiang (rescapé du tome 1) et sur un commissaire politique, architecte de la Flotte spatiale. le livre aborde aussi le Paradoxe de Fermi, lui apportant une réponse intéressante (et non dénuée d'une certaine -sombre- poésie), même si pas entièrement originale.

Entre SF old-school et Hard-SF sur la fin, en grande partie SF militaire, un peu SF temporelle avec ses personnes cryogénisées qui se réveillent deux siècles plus tard, il y a tout de même une constante, et pas des moindres : l'excellence globale (malgré quelques défauts) de ce roman, que j'ai trouvé encore meilleur que son prédécesseur. Vivement la suite !

Vous trouverez la version (beaucoup plus) détaillée de cette critique sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.word..
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Après le problème à trois corps, je n'avais pas le choix, il me fallait continuer cette saga. Contrairement au premier tome, où toute une partie découle de l'histoire de la Chine, dans le second tome, on plonge de suite dans la science-fiction. Je ne vous dévoilerai pas ce roman passionnant. La fin est juste waouhh. L'aspect psychologique des masses est particulièrement intéressant.

Voici mon abécédaire habituel.

A comme Astrophysique qui joue encore un rôle majeur ou comme Armées car il y en plusieurs pour défendre la civilisation humaine.

B comme Bataille sombre : L'humanité dans toute sa splendeur / horreur…

C comme Colmateur : le nom des 4 sauveurs chargés de trouver des solutions originales pour sauver la terre des Trisolariens…

D comme Défaitiste : Et oui c'est un courant politique / social, dont on essayera de se débarrasser.

E comme Evasionisme : Un autre courant politique / sociétal pour échapper à la destruction.

F comme Fissureur : chargé d'éliminer le colmateur qui lui a été désigné en découvrant le plan du dit Colmateur pour vaincre la flotte trisolarienne. F comme Fanatisme serait également adapté.

G comme Génération : Comme cette saga se déroule sur plusieurs siècles, il est impossible d'échapper à une guerre de génération.

H comme Hibernation : et oui pas d'immortalité dans ce roman, pour survivre et être présent lors de l'ultime bataille, il est nécessaire de se mettre en hibernation.

I comme Infrasonic : Quand les armes sont destinées à détruire la vie et à sauvegarder le matériel… et bien l'humanité tombe bien bas.

J comme Jovien : relatif à Jupiter : base spatiale.

K comme Kuiper : une ceinture qui n'est pas en cuir (au-delà de Neptune).

L comme Luo Ji : le héros de ce tome.

M comme Missile génétique : Fascinant ce nouvel armement. Cela devrait plaire à tous les scientifiques Russes qui aiment le poison et aux scientifiques Chinois qui préfèrent les virus. Ou M comme Mesures : Année Lumière (environ 10 miles milliards de kilomètre) ou la distance parcourue par la lumière en un an, Unité Astronomique soit 150 millions de kilomètre (distance entre la terre et le soleil)

N comme Nostalgie : Qu'arrive-t-il lorsque l'espoir est perdu ?

O comme Oort : un nuage très spécial.

P comme Poinçonnage : Un conditionnement mental très particulier.

Q comme Quantique : Et oui la physique a beau être bloquée….

R comme Ravin : le grand Ravin une période très particulière (un rappel de l'histoire du début du 20eme siècle avec les grandes famines qui ont ravagé l'Ukraine, la Russie, la Chine, la Corée…)

S comme Spatial : dans ce tome les navettes spatiales sont omniprésentes.

T comme Trisolarien : les envahisseurs David Vincent les a vus (ah non, c'est une autre série)

U comme Utérus mental : Une image décalée /intéressante pour parler de l'imagination des auteurs européens (Shakespeare, Balzac, Tolstoï sont ainsi cités.

V comme Verne : Jules Verne cité par un auteur chinois né en 1963. C'est la classe, non ?

W comme Wang Xiabo, Wuevu : romancier et essayiste Chinois (P 111).

X comme Xishan : une région chinoise.

Y comme Yaodong : habitation troglodyte typique du Nord de la Chine.

Z comme Zhang Beihai : un militaire avec des visions et qui va tenter de sauver l'humanité… ou Zhuang Yan qui joue un rôle majeur dans la vie de Luo Ji.
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Si l'humanité vous débecte, sortez votre meilleur mousseux pour le déguster avec cette forêt sombre.
Si vous êtes plutôt optimiste, préparez vos CD de Patrick Sébastien, vous allez en avoir grand besoin. Car dans forêt sombre, il y a sombre. Et comme le disais jadis notre inestimable philosophe trop tôt disparu : noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir.

Vous vous promenez tranquillement, vous traversez la route, et PAF, vous voilà catapulté grand sauveur de l'humanité. Lorsque l'on est taillé pour le costume de super-héros, c'est cool, mais si vous êtes plutôt du genre misanthrope, que l'humanité vous débecte et la voir crever à petit feu vous fait atteindre l'extase, devoir la protéger n'est pas trop dans vos principes. Alors...

Autant vous le dire tout de suite, si vous lisez ce livre pour découvrir comment les trisolariens vont nous mettre la pâté, passez votre chemin, il y a un tome 3 derrière, vous n'aurez le droit qu'à un "petit" amuse gueule. Mais à la place, vous croiserez des colmateurs, des fissureurs, des évasionnistes et même une malédiction. Liu Cixin (et/ou son traducteur) est un petit rigolo, est à la place du fameux "sourire du plombier", nous aurons le droit au "sourire du colmateur". Je vous laisse découvrir de quoi il s'agit...

La forêt sombre va vous faire tourner bourrique, l'intrique y est aussi retorse que dans le tome 1, on ne comprend les tenants et les aboutissants qu'à la fin, fin qui se promène loin, très loin : elle arrive même à la fin du livre. Et pour y arriver, va falloir s'équiper de patience, enfiler de jolies pages dont on se demande ce qu'elles viennent faire là. le tome 2 a pris 200 pages qui auraient à mon sens du avoir le bon sens de ne pas exister. Il y a aussi cette scène hallucinante de tactique militaire dont même moi, l'objecteur primaire anti-militariste, a su que cela allait posé un sérieux problème. La justification est assez foireuse, mais permet du grand spectacle.
Les personnages sont toujours aussi inexistants, on s'emmêle les pinceaux pour savoir qui est qui.
Le plus dommageable a été pour moi les cassures dans le rythme, entre récit personnel, Grande histoire, thriller, hard SF ou SF militaire que j'ai trouvé mal ficelé.
Donc il y a du Bof, ...

...mais aussi du Wouah. Ce roman m'a mis en joie par son pessimisme assez rare et virulent. Loin du nous sommes des hommes, rien n'est impossible pour nous, qu'ils viennent se frotter à nous ses salopards de trisolariens et ils vont découvrir de quel bois nous nous chauffons. Enfin, s ils arrivent à temps, car on pourrait même faire le sale boulot à leur place, faire place nette pour qu'il se retrouve le bec dans l'eau après leur voyage intersidéral de 4 années lumière. Il y a sombre dans le titre, c'est un élément important. Toujours crépusculaire, le pessimisme vis à vis de l'humanité est notable, malheureusement gâché par un épilogue digne des blockbusters hollywoodiens.
L'auteur embrasse pas mal de thématiques sociétales, les sciences physiques, la géopolitique et la politique. Pourquoi résister, pourquoi combattre ? Qu'est ce qui fait société ? Comment vivre avec une épée au dessus de sa tête ? (cette thématique sera beaucoup plus développé dans La mort immortelle) Et puis il y a surtout cette forêt dont Fermi aurait bien des choses à dire. Beaucoup d'interrogations intelligentes poussant à la réflexion. Reste qu'il manque clairement un souffle romanesque pour rester dans les mémoires.

Le récit reste original par rapport à la production habituelle, lire une histoire se déroulant principalement avec un regard oriental permet une approche culturelle différente bienvenue. Liu Cixin aborde le thème de la rencontre d'une manière inhabituelle, les méchants pas beaux qui veulent nous exterminer restent une énigme, le point de vue est humain.

Au final, une lecture mitigée, assez exigeante, mais dont je suis content d'avoir lu. Résultat des courses, ce tome m'a donné envie de lire le suivant, à la suite et que j'ai dévoré.
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Suite aux évènements du 1er tome, l'humanité doit faire face à la perspective de son annihilation inéluctable dans un avenir pas si lointain. Malgré les dissensions, il faut anticiper pour tenter, malgré tout, d'y échapper.

Il n'est pas évident de parler de cette série sans la spoiler (ce que font les quatrièmes de couverture, ne les lisez pas!) tout en vous donnant envie de la lire. Parce que ce serait carrément dévoiler toute l'intrigue de vous dire de quoi il est réellement question, alors que le tome 1 met assez longtemps à entrer dans le vif du sujet. le tome 2 se concentre sur les conséquences de ce qu'on apprenait dans la dernière partie du tome 1 et la façon dont ces évènements vont être gérés.

Dans ce tome comme dans le précédent, l'auteur fait la part belle à des explications scientifiques et technologiques. J'ai trouvé que celles développées ici étaient plus accessibles, ce qui est un bon point pour la lectrice inculte sur le sujet que je suis ^^ Ceci dit, en arrivant à la fin, j'ai encore une fois eu l'impression que ces théories compliquées masquaient l'aspect un peu cliché, voire simpliste, de l'intrigue de fond. Ce n'est pas vraiment un problème, parce que la façon dont cette intrigue plutôt déjà vue est présentée est originale. Je ne saurais pas dire si c'est parce que l'auteur est chinois et que je suis habituée à la littérature occidentale, toujours est-il que le roman aborde les choses d'une façon qui m'a plu.

Le gros reproche que je ferais à ce livre, c'est sa construction. Il n'y a pas de chapitres, mais des parties correspondant à des périodes et des thèmes différents. Mon problème a été que la 1e et l'avant-dernière parties font chacune plus de 200 pages. C'est difficile pour moi de mettre ma lecture en pause quand on n'en a pas fini avec une thématique. Mais d'un autre côté, lire d'une traite 263 pages contenant beaucoup d'explications scientifiques et leur mise en application, c'était juste impossible. J'ai fait plusieurs pauses pour lire d'autres choses (surtout qu'avec ses 736 pages, ce bouquin était trop encombrant pour que je l'emmène partout avec moi), du coup j'ai mis un temps fou à le lire et ça a été très frustrant de ne pas avancer comme je voulais.

Une bonne lecture, qui me laisse curieuse pour la suite, mais un peu fastidieuse de par son format, surtout qu'en arrivant à la fin, j'ai trouvé que ça se résolvait assez facilement…
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Alors dans ce deuxième tome du cycle des trois corps …
Mais, mais, vous n'avez pas lu le premier tome ?
Surtout, surtout, ne franchissez pas cette ligne
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(distance de sécurité)
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Petit résumé :
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Les trisolariens ont donc envoyé une flotte d'invasion.
Cette flotte va arriver dans 4 siècles.
Il faut donc se préparer, combler le retard et échafauder un plan.
Or, les trisolariens ont envoyé des particules qui :
- neutralisent la science fondamentale
- rapportent instantanément tout ce qui se passe sur Terre
Partageant entre eux leurs pensées sans censure, les Trisolariens ne peuvent percer le retord esprit humain.
Quatre hommes (et oui point de femme) sont alors choisis pour élaborer chacun un plan, un plan impénétrable.
Ce sont les “colmateurs”
Parmi ces quatre, l'un semble complètement ordinaire et sans capacité spéciale…
Pourquoi lui ?

Avis
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J'ai subi comme un passage à vide dans ce deuxième tome. Pourquoi ?
- Il y a de trop longs passages. J'aime les longs romans qui s'étalent sur de longues périodes.
Mais l'auteur a un peu trop tiré sur la corde à quelques occasions (exemple : la bataille spatiale).
- J'ai eu un sentiment d'incrédulité : à un moment l'humanité se met à croire à une possible entente avec Trisolaris. Quoi ? Les trisolariens ont bien parlé aux humains en les qualifiant de “vermine” ? Une flotte hostile partie pour un voyage de 4 siècles deviendrait en cours de route bienveillante ? Je n'y ai pas cru.

Il y a par contre une fascinante intrigue.
On suit le colmateur “ordinaire”. On anticipe qu'il a lui la solution. Mais laquelle ? Qu'a-t-il de spécial ?
Le sait-il lui-même ?
Le lecteur est en fait dans la peau d'un Trisolarien.
On voit tout. On entend tout, mais …
On ne connait pas le plan.
On ne sait pas pendant longtemps où la fourberie, les mensonges et la dissimulation de l'esprit humain peuvent mener.

Il y a en fait plusieurs intrigues : celles des colmateurs, celles de l'humanité qui oscille entre résignation, colère, fuite…

Le roman développe une thèse intéressante sur le cosmos.
Pour ne pas divulgâcher, j'en parlerais dans la prochaine critique.

Conclusion
------------------
Oui, je lirais le prochain roman.
Pourquoi ? Malgré ses défauts la trilogie est passionnante.
Comme “Spin”, le tome intermédiaire est sans doute, le moins bon
Que va-t-il arriver à l'humanité ?

Bonus :
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C'est un roman chinois : un charmant “commissaire politique du Parti” fait partie des réunions qui ont lieu au sein de l'armée chinoise.
Ne leur jetons pas la pierre. du côté capitaliste, on aurait surement nommé un “Long Term Final Battle Motivation Manager”.

Je suis déjà dans le tome 3
Lien : https://post-tenebras-lire.n..
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Ce second tome de la trilogie reprend davantage de thèmes classiques de la science fiction que le premier, plutôt axé sur l'histoire politique de la Chine, sur les outils techniques et scientifiques de la fin du 20ème siècle et du début du 21ème. Nous faisons ici un bond de 250 ans dans le futur, avec voyages interstellaires, hibernations cryogéniques, villes souterraines hyperconnectées...
Mais ce roman de Liu Cixin présente plusieurs originalités : les hommes ont inscrit leur histoire dans le temps long car il s'agit de mettre au point une stratégie pour contrer une invasion prévue pour dans 200 ans à la date de ce tome (450 par rapport au premier tome), car les vaisseaux spatiaux se déplacent à une vitesse nettement inférieure à celle de la lumière, car les communications avec la terre ne sont pas instantanées et peuvent prendre plusieurs années pour une question-réponse.
L'autre originalité tient au fait que l'auteur n'hésite pas à introduire des descriptions assez longues, des passages poétiques (qui peuvent paraître longs et ne pas plaire). Il y a des scènes d'actions, qui rythment le récit, mais L.Cixin les fait brèves ; elles constituent des étapes et des points de repères dans cette histoire longue, mais ne sont pas le coeur de ce travail littéraire, bien traduit pour autant que je puisse en juger.

Je suis à mi-parcours du tome suivant.
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