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3,61

sur 640 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'enfer est paraît-il pavé de bonnes intentions, quel était le dessein de Susanna Clarke en nous infligeant celui-ci que je prends le risque de jeter dans la mare de ses admirateurs.
Peut-être faut-il y voir une tentative pour réconcilier les amoureux de la culture et ceux qui ne la conçoivent que physique?
Je dispose de l'édition française au format royal qui pèse un âne mort, pas très pratique à lire au lit même à deux mains.

Plus sérieusement, la longueur de la prose n'est jamais un élément rédhibitoire pour moi, si j'insiste un peu lourdement à ce propos c'est que, refermant le livre et paraphrasant Claude Lelouch, je me suis intérieurement exclamé : " tout ça pour ça " !
Car je me suis copieusement ennuyé durant les quatre ou cinq cents premières pages et si j'ai moins subit la suite il n'y avait rien là de particulièrement édifiant.

Alors, si j'en crois le quatrième de couverture, le livre a reçu quelques prix, il a été traduit en plus de 15 langues et il a connu un énorme succès public. C'est heureux pour l'auteur, son éditeur et leur banquier.
Il a même su séduire Time Magazine et le Washington Post qui se sont fendus de critiques dithyrambiques à grands renforts de références à Tolkien et Jane Austen.
Merci les gars.
De Tolkien, je n'ai pas tout lu mais la comparaison me laisse dubitatif, quant à Jane Austen j'utiliserai mon joker car j'avoue humblement ne pas l'avoir encore lue.

Je n'ai rien contre le pastiche quand il est au service des idées, il peut être amusant si l'exercice reste court mais il devient fastidieux quand le forme phagocyte l'oeuvre noyant le fond dans un interminable ronronnement à la manière de.

Ajoutons à ça, pour un lecteur non anglophone, la problématique de la traduction, à la fois des classiques et du présent ouvrage. Sans accabler les traducteurs, les références et clins d'oeil à la littérature Anglaise sont moins perceptibles pour qui ne lit pas la langue d'origine.

On vous aura prévenu
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Susanna Clarke nous présente un roman "Fantasy", historique, philosophique qui a pour décor l'Angleterre et, qui présente des similitudes avec la littérature de Jane Austen ! Mais pour pimenter son récit de 1144 pages, elle va introduire l'histoire de la magie avec ses légendes et ses protagonistes passés puis futurs !
Il y a longtemps que la magie du Roi Corbeau a disparu, et l'Angleterre usée par les guerres napoléoniennes, par les excentricités de Lord Byron et par la folie du Roi ( Georges III ) va découvrir en 1806 : un magicien qui veut lui rendre ses lettres de noblesse. C'est Mr Norrell qui, après avoir fait bouger et parler les statues de la Cathédrale d'York va devenir à Londres la coqueluche de la petite noblesse de Londres ! Il va réssusciter Lady Pole et profiter de sa réputation pour participer à la victoire de la flotte anglaise. Il va rencontrer un magicien des rues : Vinculus qui lui prédit la venue d'un deuxième magicien, et celle d' un esclave sans nom.
Effectivement, Jonathan Strange qui a épousé une riche héritière ( Arabella ) et, qui a choisi de se distraire en faisant de la magie va contacter Norrell pour avoir accès à ses nombreux livres et à son expérience en la matière. Ils vont éblouir l'Angleterre de leurs prouesses, mais Strange jeune ambitieux veut aller dans les " Autres Pays ", il va partir au Portugal , rencontrer l'Amiral Nelson et avec ses charmes : il va donner la victoire aux armées de son nouvel ami qui l'appelle " Merlin", il ira à Bruxelles, puis à Venise pour réaliser ses brillants tours de magie, mais rapidement la rivalité s'installe entre l'égoïste, grincheux Norrell et l'audacieux Strange ! Ce dernier va publier " l'histoire de la magie en Angleterre " et se désolidariser de son mentor ! Entretemps, son épouse Arabella meurt et, inconsolable il part dans " les Ténèbres éternelles " pour rencontrer les fées et la sauver...Mais, un personnage dans l'ombre contrecarre les 2 magiciens : c'est le gentleman à la chevelure argentée comme un duvet de chardon : il veut faire monter sur le trône d'Angleterre Stephen Black : le domestique nègre de Sir Walter, l'époux de Lady Pole ! Strange et Norrell vont-ils se réconcilier pour contrer les ambitions du gentleman ? pour rester les maîtres de la magie ?
Un roman très long, auquel s'ajoutent des notes tout aussi longues, mais le style est agréable ( heureusement ! ) et les personnages secondaires le sont aussi : comme les acolytes de Norrel : Lascelles et Drawlight ainsi que Childermass : le domestique magique de Norrell, Stephen Black : le futur roi et Arabella : l'épouse ensorcelée de Strange.
A vrai dire : j'ai été déçue par le roman de Susanna Clarke, qui a certes mis 10 ans pour le concocter mais, qui n'est pas finalement pas très " magique " ! ! !
L.C thématique de Mars : un pavé de + de 500 pages.
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Rarement la lecture d'un roman aura eu autant de hauts et de bas. L'auteur parvient autant à me happer dans son récit sur cent pages d'affilée qu'à m'assommer avec quarante. C'est vraiment curieux.

D'abord, l'auteur brosse le portrait de personnages intéressants mais à la fin, je les détestais tous sans exception. le mélange de magie et de période historique fonctionne à merveille. Ce n'est jamais facile à rendre crédible à l'écrit (pour comparer, on peut lire Pierre Pevel qui échoue sur ce point).
C'est admirablement écrit et je comprends les prix reçus par le roman.

Si je ne regrette pas ma lecture, je sais que je ne relirai jamais Jonathan Strange et Mr Norrell et ne chercherai pas à en écouter la version audio. Pour ce qui est de le recommander, je ne sais vraiment pas. Disons que je ne vous déconseille pas de le lire.
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(Critique faite après relecture en VO, plusieurs années après deux lectures VF)

Jonathan Strange & Mr Norrell, c'est l'exemple même de ces bouquins que l'on adore, que l'on déteste, voire les deux à la fois mais qui ne peuvent laisser indifférent. C'est aussi un énorme pavé qui, autant le dire tout de suite, s'avère assez indigeste et ce, aussi bien en VF qu'en VO (naturellement, c'est encore pire en VO, avec les tournures de phrases désuètes et le niveau relativement soutenu).

Indigeste non pas à cause du style (sur ce point, il n'y a rien à reprocher à Susanna Clarke: oui, tout est très maniéré, mais le ton est de fait parfaitement adapté au cadre du roman) mais à cause de l'histoire elle-même. Ce qui, au début, donne l'impression d'être lent à démarrer ne démarre en fin de compte jamais. Pendant 1006 pages (édition Bloomsbury poche), il ne se passe... pas grand-chose. Et lorsqu'il se passe quelque chose, les évènements sont noyés entre des tartines entières de blabla qui atténuent énormément l'impact de ce qui est raconté. Jamais la guerre n'aura paru aussi ennuyeuse! le rythme est de surcroît d'une lenteur pachydermique (le récit s'étalant tout de même sur dix ans) et plombé à la fois par de nombreuses descriptions parfois utiles, plus souvent superflues; et de très nombreuses notes de bas de page, s'étalant parfois sur plusieurs pages (!) et prenant de temps à autre plus de place sur celles-ci que le texte principal (!!). Cependant, contrairement aux descriptions parfois fastidieuses, ces notes apportent énormément au récit. Certes dispensables en elles-mêmes, ce sont pourtant bien elles qui permettent d'apprécier toute la richesse de l'univers imaginé par l'auteure, véritables mini-histoires dans l'histoire. Car s'il y a bien une chose que l'on remarque dans Jonathan Strange & Mr Norrell, c'est l'impact constant du passé sur les faits et gestes des personnages. A chaque page ou presque, il y est fait référence, et à chaque référence, on a l'explication correspondante.

Reste que l'on se fait royalement ch*** pendant 960 pages, avant que tout ce "pas grand-chose" ne commence enfin à prendre sens. Que tout ce que l'on a lu jusque-là trouve une place logique et que l'on comprenne que Susanna Clarke avait prévu d'en arriver là *depuis le tout début*. Certes, le chemin aura été fastidieux. Mais l'effet est là: l'air de rien, étape par étape, l'auteure (ou plutôt un certain personnage) a placé ses pions afin que chacun soit à la place qui lui est due lors du grand final. Et ça marche.
Dommage qu'il faille vraiment s'accrocher pour en profiter. Jonathan Strange & Mr Norrell, c'est ce roman qu'il faut résister à abandonner en cours de route et ce, à de nombreuses reprises. Vous n'aimez pas les cliffhangers de fin de chapitre? Moi non plus. Mais ici, on en vient à regretter qu'il n'y en ait pas, que RIEN ne nous pousse à poursuivre la lecture si ce n'est notre volonté d'en voir le bout.

Verdict, Jonathan Strange & Mr Norrell est un paradoxe. Un roman vraiment pénible sur la forme, mais absolument génial sur le fond. Oui, c'est longuet, oui, ce n'est pas très mouvementé, mais ça a un charme fou et c'est blindé de détails. En dépit de la lecture fastidieuse, on en ressort avec une impression globalement positive. A condition d'avoir tenu jusqu'à la fin...
Difficile donc de l'encenser, au moins autant qu'il est impossible de le descendre. Il ne s'agit pas d'un mauvais roman, loin de là. D'un bon, peut-être, sauf si l'on considère qu'un bon roman se doit de posséder un côté addictif, ce que Jonathan Strange & Mr Norrell n'a pas. S'il y a bien un livre au sujet duquel on ne pourra pas jeter la pierre à celles et ceux qui auront jeté l'éponge (et seront donc passés à côté du truc), c'est bien celui-là.
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Long, long, très long, interminablement long. Des qualités d'écriture indéniables mais le récit méritait quelques coupes salutaires.
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Après deux mois de lecture (entrecoupée d'autres lectures - je suis toujours égale à moi-même !) j'ai enfin achevé ce récit de Susanna Clarke qui a fait couler beaucoup d'encre. Ouf ! Quel pavé ! Et dès le début, c'était pas gagné... En effet, j'ai vu défiler bien des avis contraires sur les blogs et dans la presse. J'essaie de ne pas me laisser influencer par les opinions des autres en règle générale, mais bon, un peu quand même malheureusement... Et quand j'ai vu le nombre d'avis plus ou moins négatifs sur le web, ça m'a un peu déstabilisée... Et puis vu la grosseur du livre, j'avais presque envie de le reléguer dans un coin et de le ressortir plus tard. Mais on m'a proposé d'en faire une lecture commune (pour février !), alors je me suis lancée.

Certains s'accordent à dire que ce livre est un chef d'oeuvre, et d'autres ont tout simplement l'impression de s'être fait escroquer dans les grandes largeurs... Et mon opinion dans tout ça ? le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle est vraiment partagée. D'un côté, il est incontestable que Susanna Clarke possède un talent inégalé pour créer un monde foisonnant, riche en personnages multiples et en situations complexes. L'atmosphère de l'époque est très bien rendue, l'histoire se déroule durant le règne de George III à l'époque des guerres napoléoniennes qui ravagent le pays, et le récit se poursuit sur près de 10 années durant lesquelles on assiste à l'arrivée et à l'apogée de deux grands magiciens anglais : Strange et Norrell. Côte à côte, ils vont oeuvrer pour leur pays en multipliant les tours de passe-passe, se forgeant ainsi une réputation de grands magiciens anglais inégalée et s'élevant jusqu'à des positions privilégiées.

Le style est plus que soigné, il est extrêmement agréable et rappelle nos bons vieux classiques anglais indémodables, et quoique le sujet traité soit la magie, ce qui ressort de ce récit c'est avant tout une impression de profonde réalité. L'auteur a donc réussi le pari un peu fou de placer ses personnages au coeur d'un contexte en grande partie imaginaire, de nous faire aimer ça et de nous le rendre crédible. En effet, l'Angleterre de 1806 à 1817 imaginée par Susanna Clarke est un monde très similaire à la réalité puisqu'elle évoque les nombreux conflits qui ont jalonnés cette période de l'histoire. Mais elle est aussi emprunte de magie et bercée par des mythes qui prennent racine dans l'histoire du pays et qui ont façonné les terres de Grande-Bretagne. Tout ce qui se rapporte à l'incroyable mythologie et aux légendes sorties tout droit de l'imagination de l'auteur est un régal, même si les nombreuses notes de bas de pages ont de quoi déstabiliser beaucoup de gens et cassent un peu le rythme de la lecture. Ses allusions aux mythes et légendes d'Angleterre et le folklore qu'elle a imaginé autour nous donnent envie de nous plonger plus en détail dans tous ces contes et ces récits surnaturels dont on peut - j'espère ! - trouver le recueil quelque part. Les notes, multiples et très longues qui s'étalent parfois sur plusieurs pages, sont au final un second livre dans le livre et permettent d'entrevoir la richesse et l'originalité du monde créé par Susanna Clarke, sans parler de la lignée de magiciens anglais qui ont détenus tous les secrets de cette science au fil des siècles et dont elle rappelle constamment les exploits.

Créer tout cela, s'inspirer du monde des fées et y ajouter sa propre touche personnelle comme elle l'a fait, c'est vraiment un travail de titan et c'est remarquable. C'est peut-être l'aspect qui m'a le plus séduite dans cet ouvrage parce que ça m'a rappelé les mondes issus de l'imagination d'auteurs tels que Tolkien. Elle a imaginé un passé magique tout en subtilité et poésie, fruit d'un travail extraordinaire qui se révèle peu à peu aux yeux du lecteur et lui donne envie de tourner les pages et d'en connaître toujours plus sur cette Angleterre livrée au surnaturel.

Lire la suite :
Lien : http://tranchesdelivres.blog..
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Apres avoir lu le mot fin je n'ai ressenti qu'une seule chose : le soulagement. J'ai mis a peu pres 5 mois a lire ce livre, avec des pauses bien sur à lire autre choses.
Que dire. Je suis pourtant ferue de fantastique mais ce roman est bien trop long. Il manque de rythme. C'est long long long.
Après il est vrai que l'univers est interessant, assez complet avec un historique travaillé ( par contre 10 pour cent du livre est constitué de note de bas de pages)mais voilà je suis bien contente que ca soit fini.
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Ce livre de Susanna Clarke était resté plus d'un an dans ma bibliothèque. Ce pavé me décourageait.
Lors de ces vacances, je me suis enfin décidé à le lire. J'ai failli abandonner au bout de 200 pages.
J'ai poursuivi ma lecture en me motivant.
La fin du volume 1 "Mr Norrell" commençait à devenir sympa.
Le volume 2 "Johnathan Strange" est excellent (la magie pendant la guerre contre Napoléon).
Le volume 3 est une pure merveille (mélange d'aventure, de Fantasy et de fantastique).
C'est pourquoi, je le conseille vivement.
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Je crois que j'ai beaucoup aimé ce livre.
Surtout la seconde partie d'ailleurs.

Cependant je l'ai lu il y a un moment déjà et j'ai du mal a en avoir un souvenir précis. Il faut dire que c'est assez dense.

Je serait ravie de rencontré Mr Jonathan Strange, si vous le croisé, prière de m'en informer =)
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J'avoue que j'ai acheté ce roman, il y a quelques années, pour une raison peu commune : en version brochée grand format, Robert Laffont s'est donné la peine de créer une édition tout à fait extraordinaire.

Ce très gros roman (850 pages) présente une reliure entièrement noire : première et quatrième de couverture, mais aussi (c'est la première fois que je vois cela) la tranche du livre. Sur la couverture ne ressort que le titre, en style gothique, en noir et blanc. Pour rendre l'ensemble plus précieux, c'est un épais papier bouffant qui est utilisé.

Lire la suite de la critique sur le site le Tourne Page
Lien : http://www.letournepage.com/..
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