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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'était la première fois que je lisais un livre de Paul Cleave. Via les différents blogs dont je me nourris, l'efficacité de ses thrillers semblait faire consensus. J'ai donc profité de la sortie de son dernier né pour la rentrée littéraire de Septembre pour faire connaissance avec cet auteur néo-zélandais.

« Ne fais confiance à personne » est un pur thriller psychologique. Toutes les clés de l'histoire reposent dans l'esprit d'un seul protagoniste : le narrateur. Celui-ci est atteint de la maladie d'Alzheimer. Par conséquent, la défaillance de sa mémoire joue le rôle principal de cette aventure. Chaque fait ou chaque souvenir est sujet à caution. A cause de sa pathologie, l'écrivain confond les romans qu'il a écrits avec la réalité. le lecteur ne sait jamais si les évènements sont vrais ou s'ils ont été imaginés. de plus, l'ensemble des personnages qui gravite autour apporte de nouvelles informations à la reconstruction de la vérité. Ces informations se contredisent parfois et au fil du texte, on ne sait plus à qui se fier.

Pour mettre en place les pièces de ce puzzle mental, l'auteur alterne entre le récit des différents acteurs dans le présent et la découverte du journal intime de l'amnésique, qu'il a tenu avant de perdre totalement ses moyens. Ce type de narration permet de faire avancer l'histoire tout en l'agrémentant d'éléments du passé. le déroulement de l'affaire se dévoile lentement, faisant apparaître petit à petit le tableau final. La dose de suspense est donc au rendez-vous.

Côté regrets : certains passages sont un peu longuets et assommants. Pendant une bonne centaine de pages, le narrateur se répète beaucoup et ça devient bavard. La fin est aussi un brin tirée par les cheveux. Mais ces petits défauts ne doivent vous rebuter car sous la plume de l'auteur, la mécanique de l'intrigue est bien ficelée et je suis resté captivé jusqu'au bout. Je me suis laissé balader avec plaisir par les fausses pistes distillées au fil du roman. Sans être complètement conquis, je ressors assez satisfait de cette première rencontre avec Paul Cleave.
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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Un très bon roman, une fois encore, de Paul Cleave. La lecture est passionnante et l'alternance des chapitres (présent-carnet de Jerry) sied parfaitement à l'intrigue. Je suis juste un peu déçu que le dénouement du roman ne soit pas plus surprenant et qu'on le devine un peu trop tôt. le roman n'en reste pas moins très agréable à lire, notamment grâce à la belle écriture de Cleave.
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Paul Cleave, né en 1974 à Christchurch, est un écrivain néo-zélandais. Après avoir travaillé comme prêteur sur gages pendant sept ans, il retourne à ses premières amours - l'écriture - et publie son premier roman, Un employé modèle en 2006 qui connaît un succès international. Ne fais confiance à personne, son sixième roman traduit chez nous, est sorti en 2017.
Jerry Grey, la cinquantaine, est un auteur reconnu de romans policiers qui aurait pu continuer à vivre heureux entre sa femme Sandra et leur fille Eva, s'il n'était atteint de la maladie d'Alzheimer, ce qui oblige à le placer en maison de santé. Bientôt il se retrouve soupçonné d'un, voire plusieurs crimes et sa mémoire lui faisant défaut ou lui jouant des tours, il en vient à se persuader qu'il est devenu un monstre. Mais un polar où le criminel est montré du doigt dès les premières pages, tss tss tss, est-ce vraiment crédible ?
Si les intrigues convenues des polars ou des thrillers vous lassent, venez faire un tour par ici. Paul Cleave avec ce nouveau bouquin réussit à nous entrainer dans une histoire « prise de tête » qui agace au début, intrigue ensuite et finit par accrocher le lecteur jusqu'à la fin car jamais on ne sait vraiment ce qui se passe.
Nous savons déjà que Jerry est atteint d'Alzheimer ce qui induit des pertes de repères, des souvenirs tronqués ou falsifiés. Jerry Grey écrit ses romans sous un pseudonyme, Harry Cutter, or voilà que dans l'esprit perturbé de notre héros, Jerry et Harry vivent côte à côte, deux voix, deux façons de penser, deux mémoires différentes. Inutile de vous dire que lorsque Jerry est en phase perturbée, c'est un joli bazar dans sa pauvre tête, et quand il reprend temporairement ses esprits, il ne sait plus quoi en penser. Les chapitres alternent le passé et le présent, incluant des extraits d'un carnet disparu où Jerry anticipant sa future perte de raison totale, notait des éléments de sa vie.
Plus le récit avance, plus les cadavres de femmes s'empilent. La police aux trousses de Jerry cherche à élucider ces crimes, le personnel de la maison de santé tente d'aider Jerry, puis Hans, son vieux copain pas trop respectueux des lois va lui donner un coup de main. Mais quelque chose cloche, Jerry le sent bien, coincé entre ses crises de démence et ses courts moments de lucidité il va essayer désespérément de se sortir de ce cauchemar. Mais n'oubliez pas qu'il ne faut faire confiance à personne… même à soi-même ?
Crises de paranoïa où Jerry et Harry conversent avec Harry et Jerry, le tourbillon machiavélique semble sans fin et le lecteur tout aussi égaré que Jerry ne peut que s'abandonner au fil de l'écriture de Paul Cleave, en espérant que l'épilogue éclaircisse cet embrouillamini ?
Ajoutons à tout ce qui précède, une mise en abyme passionnante où l'écrivain réel (Paul Cleave) imagine un écrivain fictif (Jerry) aux prises avec son double (Harry) dans ce qui s'apparente à un montage genre poupées russes… Prise de tête je vous avais dit, vous ne suivez pas ?
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Un roman policier qui fonctionne parfaitement. Pas de sang et d'horreur à tort et à travers mais un vrai suspens avec de nombreux rebondissements. Et même si vous pensez avoir trouvé  qui était le coupable, l'auteur tout au long de son roman réussit à vous faire douter. C'est pour moi la vraie force de ce livre.

C'est l'histoire...

De Jerry écrivain de romans policiers, petit à petit il oublie des choses, en égare d'autres jusqu'à ce que le diagnostique de la maladie d'alzeimer tombe. Sa maladie s'aggrave, il se met a s'accuser de crimes qui sont en fait des événements qui se déroulent dans ses romans... Pourtant de vrais meurtres apparaissent ou réapparaissent...

Serait il un meurtrier ? comment démêler le vrai du faux lorsqu'on ne se rappelle plus de rien...D'autant plus qu'il se met a communiquer avec Henry le personnage principal de ces romans... Maladie, Folie ou simulation... le doute s'installe une nouvelle fois,de quel mal souffre t il vraiment ???

Un roman qui vous tiens en haleine par ses multiples surprises savamment  orchestrées. Mon premier Paul Cleave qui m'incite à en découvrir d'autres.
Lien : https://justelire.wordpress...
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This is it! Je viens de terminer le dernier Paul Cleave et, comme toujours chez cet auteur, le dernier est encore mieux que le précédent! On retrouve tout de suite le style, la patte de Cleave et on est irrémédiablement happé par cette intrigue folle : Celle de Jerry Grey. Jerry, sous le pseudoyme d'Henry Cutter, fut un auteur de best-seller, de romans policiers particulièrement sanglants. Pourquoi en parler au passé? Parce que Jerry n'est plus vraiment lui-même depuis quelques mois, le grand A, nom qu'il donne à la terrible maladie d'Alzheimer, s'est emparé de son esprit.

Sa vie lui échappe et il consigne dans son Carnet (et pas journal!) de la Folie sa vie qui lui échappe, afin de rappeler au futur Jerry la personne qu'il a un jour été.

Mais ce qui est vraiment intéressant dans ce livre, au-delà des chapitres du fameux Carnet, est l'intrigue dans la timeline du présent où Paul, résidant malgré lui dans une maison de repos, est suspecté de meurtres. Pas de ceux qu'il confesse régulièrement aux aides-soignants et qui sont en fait ceux de ses personnages, mais ceux de la vraie vie. On alterne ainsi finement entre le personnage de Jerry qui doute de la réalité et de ses alter-ego. Qui est-il? Jerry, cet écrivain à succès terriblement amoureux de sa femme ? Henry Cutter, cet auteur sadique, qui parfois devient sa voix intérieure et semble prendre le pas sur sa personnalité? Ou bien est-il seulement Jerry-en-veille, celui qu'il devient lorsque le grand A détruit ses souvenirs sans relâche?

En même temps que Jerry, on tremble, on frissonne, on s'interroge. Et on rit aussi, beaucoup parce que le personnage principal fait preuve de beaucoup d'autodérision.

Est-il possible que Jerry soit victime d'une machination qui le dépasse? A-t-il commis les récents crimes dont on l'accuse et y-a-t'il un monstre qui sommeille au fond de lui et qui a commis les crimes de ses romans dont il se souvient parfaitement? Est-il finalement, lui aussi, un personnage de roman emprisonné dans un scénario dont il ne maîtrise pas les ressorts?

Critique complète sur le blog
Lien : https://lepetitcrayonblog.wo..
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C'était la première fois que je lisais un roman de Paul Cleave, et je suis assez satisfaite de cette première rencontre avec l'auteur.

Comme le mentionne le résumé en 4ème de couverture, « Ne fais confiance à personne » est un thriller psychologique avec comme principal protagoniste un auteur de thriller, atteint de la maladie d'Alzheimer :
"A force d'inventer des meurtres plus ingénieux les uns que les autres, Jerry Grey, célèbre romancier, n'aurait-il pas fini par succomber à la tentation de passer à l'acte ? Traité pour un Alzheimer précoce, Jerry réalise que la trame de son existence comporte quelques inquiétants trous noirs. Quand la police commence à soupçonner les histoires de Jerry d'être inspirées de faits réels, l'étau se resserre."

Paul Cleave a choisi de faire de Jerry le narrateur d'une aventure dont chaque fait ou chaque souvenir est sujet au doute, compte tenu de la défaillance progressive de sa mémoire, créant ainsi une réelle confusion dans l'esprit des lecteurs. 

Il alterne le récit des événements du présent et les extraits d'un "carnet de folie" rédigé par Jerry depuis le diagnostic de sa maladie. Ce type de narration permet de faire avancer l'histoire tout en nous livrant des éléments du passé, dévoilant petit à petit le déroulement de l'affaire. 

Le fait que nous prenions connaissance, dans ce carnet, des impressions et errements du personnage principal, nous permet de mieux comprendre sa psychologie et de ressentir énormément d'empathie pour lui.

J'ai beaucoup aimé cette construction en alternance présent/passé, qui apporte du rythme au récit, et l'humour noir de l'écrivain, qui allège un peu l'atmosphère lourde créée par les répétitions, nécessaires pour représenter la confusion du dément, les méandres de son esprit tourmenté par la maladie d'Alzheimer.

On se perd au milieu des fausses pistes, des vrais rebondissements et des chemins détournés dont l'auteur nous régale. Et même si j'ai rapidement deviné certains éléments, le suspense est au rendez-vous et le dénouement très intéressant.

Bref, "Ne fais confiance à personne" est un livre assez addictif que j'ai lu en quelques heures et qui convenait parfaitement pour m'accompagner durant mes vacances ! 
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Un thriller psychologique comme je les aime !
On entre dans la peau d un écrivain malade mais malgré cela on comprend l intrigue !
C est bien ficelé et avec un humour particulier en plus !
Un écrivain que je ne connaissais pas, je n hésiterais pas à lire d autres romans !
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Je lis : "C'était quelques jours avant Noël. de fait, c'était le jour le plus long de l'année."...
Euh je ne comprends pas Paul Cleave a perdu la tête ... ça y est, j'y suis..... nous sommes en Nouvelle Zélande !
Hémisphère sud, Noël, l'époque des barbecues le long des plages !

L'idée d'écrire une histoire d'écrivain pour décrire ce dédoublement de la personnalité qui doit, qui peut .... perturber l'homme qui est ou qui imagine être ce qu'il est, ou ce que les autres voit en lui .... comment ses proches l'imaginent aussi ... des interrogations qui déjà sont perturbantes.
L'idée d'écrire sur cette maladie de notre temps le grand A, comment vivre avec, comment les proches vivent avec, comment vivre avec ce que l'on devient jour après jours, quand chaque jour on se trouve différent de ce qu'on était hier, enfin c'est même plus compliqué que ça puisque chaque jour on se découvre à nouveau pour l'oublier immédiatement .... des interrogations qui sont glaçantes.
Voilà donc les trames de ce roman .... hors norme, on s'y perd, qui parle Jerry ou Henri, à quel moment sommes nous, avant, pendant ou après .... mais avant, pendant ou après quoi ?
Une fois de plus ce romancier de l'autre bout du monde nous livre un récit haletant, addictif et surprenant.
Le lieu de l'intrigue n'est pas au centre du texte, pour une fois Christchurch est absente de l'atmosphère.
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Nous suivons un auteur de romans policier à travers son journal intime, ou plutôt son Carnet de la Folie comme il dit.
L'histoire se focalisant sur son point de vue, nous sommes obligés d'essayer de comprendre et deviner ce qui lui arrive malgré le peu d'indices que l'homme a en sa possession. Et sa maladie d'Alzheimer n'aide pas non plus, au contraire !

Alors l'auteur est-il fou ? Psychopathe ? Ou bien est-il victime d'une quelconque manipulation ? Tout cela est-il bien réel ou n'est-ce qu'une fiction destinée à vous donner des frissons ?
Une chose est sûre : il y a bien pire que de tuer quelqu'un, c'est de ne pas savoir si on l'a fait.
Lisez, vous comprendrez...
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Ne fais confiance à personne est un thriller psychologique extrêmement efficace, pour notre plus grand bonheur de lecteur. Jerry est un auteur de polar et est aussi atteint d'Alzheimer. Dans son existence, des moments d'amnésies qui correspondent à des meurtres auxquels il semble lié. le fait qu'il confonde fiction et réalité n'arrange rien. Alors est-il vraiment malade ou bien est-il un serial-killer ?

Ce roman propose une réflexion sur l'écriture et le métier d'auteur de polar. le personnage tient un carnet, un journal de bord pour se souvenir, dans lequel il se parle à lui-même : ces notes sont intercalées entre deux chapitres, permettant de rentrer dans l'esprit de plus en plus fou de Jerry. La parole, au début logique, devient de plus délitée et incohérente.

Le roman joue habilement sur le doute : jamais une solution n'est privilégiée plus que l'autre au cours du roman, des indices laissent tantôt penser qu'il est coupable, tantôt qu'il est innocent. le suspens est donc maintenu à son comble jusqu'aux dernières pages. L'écriture est de plus saupoudrée d'humour et d'autodérision, le personnage principal/narrateur usant du sarcasme et de l'humour noir sans modération. A lire absolument !

Coup de coeur polar !
Lien : http://troisouquatrelivres.b..
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