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Et là, c'est le drame.

Mais qu'elle était lumineuse cette idée de faire d'un écrivain de polar touché par Alzheimer un potentiel tueur en série.
Mais qu'il était looong ce récit voulant trop jouer sur la corde raide et ne faisant que jouer avec mes nerfs.

L'idée de base était géniale.
Elle s'est diluée dans un développement abscons entretenant, certes, un doute légitime et durable mais n'offrant aucune aspérité susceptible d'aiguiller mon flair légendaire. J'adore me faire balader. Je goûte moins l'effort lorsqu'il semble sans fin.
Je suis patient mais j'ai mes limites, elles furent atteintes page 359 (quand même) où tergiversations, flottement, incertitude, tâtonnement et soupçons se taillaient encore la part du lion.
Si les cent derniers feuillets furent d'un tout autre calibre, si si, faut bien le reconnaître, le fait d'avoir anticiper un final ultra prévisible n'a pas vraiment rehausser une humeur déjà au moche fixe.

Ne Fais Confiance à Personne, bien moins à Paul Cleave, du coup, de par le fait, conséquemment...
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Roman à la construction très habile, Ne le dis à personne alterne les chapitres passé / présent avec un même narrateur. La subtilité et l'originalité comparé aux autres romans présentant cette structure, c'est que ...
Que ...
Bah merde. Qu'est-ce que je voulais écrire ?
Excusez-moi mais gros trou noir là. de quoi je suis en train de parler ?
Bon, réfléchissons.
Je suis sur un site qui s'appelle Babelio, j'ai ouvert un onglet "ajouter une critique", et je suis sur la page d'un roman de Paul Cleave. Logiquement, c'est que j'ai deux ou trois bricoles à raconter à son sujet.
Sauf que je n'ai plus la moindre idée des thèmes abordés dans le roman, et encore moins de son histoire.
C'est pourtant probablement le dernier livre que j'ai lu. Juste après ...
Tiens c'est vraiment étrange et guère rassurant. le dernier bouquin que je me souviens avoir eu entre les mains c'est Oui-oui et la voiture jaune.
Et j'avais sept ans.
On dirait que mes souvenirs jouent à saute-mouton, tout se mélange un peu dans ma tête.
"Les souvenirs fluctuent, ils s'agitent, certains se fixent, d'autres disparaissent."
Des pans entiers de ma mémoire se sont comme volatilisés.
Bon, il n'y a pas cinquante solutions. Si je veux venir à bout de cette appréciation, je dois à tout prix retrouver mon carnet.
Parce que ça au moins, je m'en souviens. Je prends des notes quand je lis. Je fais un petit résumé, je sélectionne quelques citations qui pourraient illustrer mon propos, et j'indique mes idées ou mes réflexions pour être sûr de ne pas les ... oublier.
Oui, j'ai conscience de l'ironie de la situation.
Je vais donc mettre la main sur mon petit cahier, et ça devrait suffire pour donner le change si quelqu'un lit ma critique.
Je devrais le retrouver dans un tiroir.
J'éteins la télévision au moment où la présentatrice fait part d'un meurtre particulièrement sanglant ayant eu lieu la veille. Un jeune femme a été sauvagement assassinée, pas très loin de chez moi.
Ca me rappelle quelque chose, mais à nouveau, impossible de mettre le doigt dessus.
Avant de me mettre à la recherche du carnet, je dois à tout prix vider ma vessie. Deuxième porte à gauche, juste à côté de la salle de bain.
Alors que je me soulage, j'entends une voix hystérique hurler :
- Mais qu'est-ce que vous faîtes dans ma chambre ? Vous êtes malade !

* * *

Suite à ma petite erreur d'appréciation, un aide-soignant m'emmène et me fait longer les couloirs d'un établissement qui ne ressemble en rien à ma maison. Jusqu'à une salle où me rejoint un médecin qui m'examine puis m'interroge.
- Est-ce que vous savez comment vous vous appelez ?
Petit temps d'hésitation avant que je ne réponde :
- Oui bien sûr, je suis Jerry Gray
- Ok Jerry, c'est bien. Et est-ce que vous savez ce que vous faîtes dans la vie ?
- Je lis des livres et je publie des critiques sur internet ? Je vais toujours à l'école ?
- Non Jerry. Vous êtes écrivain, vous avez quarante-neuf ans et vous résidez désormais dans cette maison de santé. C'est une structure d'accueil spécialisée.
Pourtant j'ai l'air plutôt en forme à l'exception de cette mémoire aussi trouée que du gruyère.
- Et quand est-ce que je peux rentrer chez moi ? Je dois à tout prix récupérer mon carnet.
- Ecoutez Jerry, calmez-vous. Vous avez d'autres préoccupations que votre journal intime actuellement.
- Ce n'est pas un journal mais un carnet !
- Ecoutez-moi, Jerry. J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle à vous annoncer. La mauvaise, c'est que vous souffrez d'un Alzheimer précoce, et c'est la raison pour laquelle vos souvenirs vous jouent des tours, que vous ne savez plus toujours où vous êtes ni ce que vous faîtes.
- Et la bonne ?
- Demain vous aurez sûrement encore oublié de quoi vous souffrez. Mais vous avez encore de bons jours, même s'ils s'espacent de plus en plus.
"Certains jours vous êtes parfaitement lucide, et d'autres vous ne savez pas où vous êtes, ni même qui vous êtes."
Allez donc vous reposer en attendant que la police ne vienne vous interroger.
- A quel sujet ?
- Vous avez encore disparu hier, quasiment toute la journée. Etant donné qu'un assassinat a été commis au même moment, ils aimeraient probablement savoir si vous avez été le témoin de quelque chose, ou si vous avez été impliqué d'une façon ou d'une autre.
A ce moment j'ai comme un flash, une révélation.
- Docteur, je crois que je suis coupable. Je me revois revêtu d'une armure décapiter tous mes professeurs. J'ai également pourfendu la principale, madame Rozanne, avec un "z", de mon épée parce qu'elle s'était transformée en zombie.
- Vous confondez encore ce que vous avez écrit et la réalité, Jerry. Vous me décrivez "Le collège maudit" que vous avez rédigé à douze ans alors que vous n'étiez qu'un pré-ado mal dans sa peau. A mon avis, vous n'avez jamais fait de mal à personne. Vous confondez parfois la réalité avec tout ce que vous avez écrit sous le pseudonyme d'Antyryia.
"Ce n'est pas juste le nom que tu inscris sur la couverture de tes livres, c'est le personnage que tu essaies de devenir quand tu écris."

* * *

De retour dans ma chambre, je soulève différentes lattes du parquet, jusqu'à accéder enfin à ma cachette. Dans laquelle se trouvent un pantalon tâché de sang et un long couteau aux reflets couleur rouille. Ca va être difficile d'expliquer leur présence ici aux forces de l'ordre. Je n'ai pas la moindre idée de ce qu'ils font ici. Serais-je réellement le tueur recherché ? Quelle autre explication plausible pourrait-il y avoir ?
"C'est ton putain d'Alzheimer, mon pote, ça t'embrouille le cerveau."
Comment est-il possible que la journée d'hier ait ainsi pu être totalement rayée de ma carte mémorielle ? Je devrais quand même m'en souvenir si j'avais tué quelqu'un. Pour quelle raison aurais-je pu commettre un acte aussi abominable ?
Vous avez une idée de ce que ça fait de ne pas savoir si on est un assassin ?
Comment je vais pouvoir me défendre ?
Et que font ces boucles d'oreille dans ma poche ?
"Qu'est-ce qui est réel, et qu'est-ce qui ne l'est pas ?"
"Quel que soit l'angle sous lequel j'analyse les choses, ça ne colle pas. Je le saurais si c'était moi."
Le temps m'est désormais compté. Heureusement, le fameux carnet est là lui aussi, j'avais du l'emmener avec moi quand j'ai quitté mon domicile. Et j'ai effectivement pris quelques notes sur le roman de Paul Cleave. Ca devrait suffire à exprimer mon avis. Je n'ai plus qu'à jeter mes idées en vrac et si j'ai le temps j'insérerai quelques citations au hasard.

* * *

- La dualité entre le personnage principal Jerry Gray et Henry Cutter ( l'homme qu'il devient lorsqu'il écrit des romans policiers ) n'est pas sans rappeler La part des ténèbres de Stephen King. Se cache-t-il derrière cet attachant personnage, malade et perdu, un monstre assoiffé de sang ?
On éprouve énormément d'empathie pour Jerry, mais on doute pourtant constamment de son innocence tant son alter-ego semble capable du pire pour trouver l'inspiration. La question n'est d'ailleurs pas de savoir s'il est un meurtrier, mais davantage de savoir qui il a réellement assassiné, et dans quelles circonstances ...

- Quel dommage de la part des éditions Sonatine d'avoir modifié le titre que le roman devait prendre initialement ( "J'ai tué ?" ), ainsi que la première couverture où ce "J'ai tué ?" était écrit en lettres de sang sur un post-it. Cela dit, si la nouvelle illustration est assez insipide, le titre "Ne fais confiance à personne" reflète particulièrement toute la paranoïa dont est victime Jerry, qui ne sait plus qui croire et qui ignore de quoi il est réellement coupable. Les indices se contredisent. Et bien sûr, son plus grand ennemi reste lui-même étant donné qu'il ne peut pas non plus se fier à sa propre mémoire.

- Alors que traiter d'un sujet comme Alzheimer pourrait paraître le meilleur moyen de perdre son lecteur, Paul Cleave parvient à garder le cap de bout en bout ( même si le roman s'essouffle un peu à la fin après un début absolument brillant ). Bien sûr, il y a de nombreuses ellipses et le roman ressemble à un puzzle auquel il manquerait des pièces. Mais si nous suivons le parcours chaotique d'un homme dont la vie est désormais régie par la confusion et l'absence de souvenirs, nous suivons aussi en parallèle les écrits fiables cette fois du Jerry passé. Un an plus tôt, quand sa maladie s'est déclarée, il notait consciencieusement à sa propre attention future le déroulé mouvementé de ses journées.

- Enfin, ce livre est un petit bijou d'humour noir. Avec un sujet pourtant grave, on reste constamment dans l'auto dérision. Jerry a toujours une personnalité pour présenter les évènements les plus dramatiques liés à sa maladie mentale avec beaucoup d'ironie, si bien que le lecteur peut se permettre d'en rire aussi. Et je pense en particulier à la voisine intrusive ou au mariage de sa fille qui, relatés sur ce ton, sont vraiment cocasses. Ce qui n'enlève rien à la description des ravages de la maladie, l'une des plus effrayantes qui soient.
En outre, et Paul Cleave le précise dans ses remerciements, on sent que l'auteur s'est particulièrement amusé en donnant quelques éléments autobiographiques à son personnage, auteur reconnu de polars.
Cette mise en abîme est elle aussi divertissante et l'écrivain en profite non seulement pour s'imaginer confondre son propre passé et celui de ses romans ( fruits de son imagination ), mais aussi pour délivrer quelques réflexions à mon avis plus personnelles sur le respect de la langue, et également sur les critiques littéraires qui en quelques lignes médiocres s'autorisent parfois à ruiner une année de travail.

* * *

Ca y est, ils sont là.

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Ce que j'ai ressenti:…Une plongée vertigineuse dans la tête d'un écrivain de thriller!

« le diable est dans les détails. »

Je prends un Carnet…Sur la nouvelle page , j'inscris:
•Bonne nouvelle: j'ai encore toute ma tête pour lire le nouveau Paul Cleave!!!!
•Mauvaise nouvelle: Je viens de le finir aussi vite que Jerry perd l'esprit…
•Bonne nouvelle: J'ai adoré!!!!Je vais donc tout vous noter pour ne pas oublier que Paul Cleave m'a encore, et définitivement conquise par sa plume et son histoire aux frontières de l'oubli…



Ne fais confiance à personne est un thriller inoubliable qui exploite tous les chemins que Alzheimer peut ouvrir dans l'esprit d'un écrivain hanté par ses personnages de roman…Autant vous dire que Jerry souffre de ses absences et que chaque fois, qu'il ouvre les yeux, son quotidien est tourneboulé plus que de raison! Sa perception de la réalité va se flouter pour laisser place à ses fictions, et comme c'est un auteur de romans policier, il semblerait que les cadavres commencent à devenir envahissants, et bientôt, bien réels…Qu'à cela ne tienne, il prend sa plume et se lance dans un grand projet d'écriture, un Carnet très spécial….

"-Donc, la démence c'est quand on commence à raconter tout un tas de conneries, c'est ça?"

Pas facile de vivre et de résoudre des énigmes quand le Capitaine A, s'en mêle! Pauvre Jerry, lui, si fort pour monter le crime parfait dans ses romans va devoir batailler contre lui même, pour démêler le vrai du faux de ses perceptions et convictions qui tombent dans un néant sans fond…Ecrire son Carnet sera sa dernière bouée de sauvetage, à moins qu'il ne l'oublie…On sent bien l'effet implacable de Alzheimer: dans ses pages noircies de désespoir, on touche de près une des peurs les plus sourdes et d'autant plus effrayante: la perte de l'esprit…

"Réfléchis. Réfléchis Jerry.
Réfléchis et rappelle toi.
De quoi te souviens-tu?"

En tant que lectrice avide d'émotions fortes, je peux affirmer que ce Jerry m'a beaucoup touchée face à sa détresse, et que je reste encore une fois, scotchée par le talent fou de Paul Cleave qui nous sert un roman maîtrisé de bout en bout. On se perd avec délectation dans les méandres d'un esprit tourmenté, mais également en perte de vitesse. Toujours avec son humour noir, cet auteur nous régale de fausses pistes, vrais rebondissements et chemins détournés pour mieux piéger son lecteur. C'est un roman plus personnel, plus intime, plus mystérieux: un ouroboros de thriller passionnant! Just Perfect!


Ma note plaisir de Lecture 10/10

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Je vais oublier très rapidement ce livre et ce ne sera pas un signe avant-coureur de la maladie d'Alzheimer. Je me suis ennuyée, ce qui est inédit avec Paul Cleave qui, jusqu'à présent, m'a tenue en haleine et fait sourire.
Alors oui bien sûr, l'idée était prometteuse , est-ce que Jerry Grey , auteur de romans policiers est un assassin dans la vraie vie ? Voilà une question épineuse d'autant plus que ce Jerry est fait prisonnier par le capitaine A, en d'autres termes il a la maladie d'Alzheimer.
Donc oui il y avait de quoi nous faire travailler les neurones mais on tourne en rond et je me suis fortement ennuyée au point de ne pas avoir envie de lire. :-(
La souffrance de Jerry devant cette fichue maladie est bien rendue et c'est poignant par moment, mais cela ne rachète pas pour moi toutes ces longueurs. Je suis d'ailleurs étonnée d'apprendre, par le biais de ses remerciements, que "ne fais confiance à personne" est le livre qui lui a donné le plus de plaisir. Je regrette d'autant plus de ne pas avoir moi aussi eu du plaisir à le lire.
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Mêler la maladie d'Alzheimer et une intrigue policière était risqué, ça aurait pu très rapidement devenir embrouillé. Ce n'est pas le cas ici, où l'histoire se lit sans aucune difficulté.
On suit l'évolution de la maladie de Jerry Grey, un auteur de romans policiers qui souffre d'une forme précoce de la maladie. A peine âgé de 49 ans, Jerry va rapidement perdre le fil de sa vie et confondre les fictions qu'il écrivait avec la réalité. C'est pourquoi il raconte son quotidien, ce qu'il ressent, ce dont il se souvient et ce qu'il oublie dans un carnet.
Ces deux éléments, l'oubli et le carnet m'ont beaucoup fait penser au roman « Avant d'aller dormir » de S.J. Watson, où une femme amnésique tenait elle aussi un carnet lui permettant de se raccrocher à la réalité.
Mais là ou l'auteur est très fort, c'est que son personnage principal, en plus de tout oublier, va commencer à croire qu'il a tué des gens. Mais est-ce un effet de la maladie ou Jerry est-il finalement un meurtrier qui puisait son inspiration dans des meurtres bien réels ?
J'ai dévoré ce roman d'une traite, j'ai beaucoup aimé l'alternance des points de vue, les mots de Jerry issus du fameux carnet et les faits bruts racontés par divers proches de Jerry.
On comprend bien le processus de la maladie tout en suivant une intrigue policière qui tient vraiment la route et dont la fin m'a beaucoup plu.

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Comment s'en sortir quand on a dans la tête sa propre personnalité, celle de son pseudonyme, celles de ses personnages, les faits réels et les meurtres inventés dans ses romans ?
C'est ce qui arrive à Jerry Gray, auteur for prisé de romans policiers, victime de la lente dégradation que vous impose la maladie d'Alzheimer. Il décide alors de rédiger chaque jour son « carnet de la folie » ou il consigne tout ce qu'il comprend des faits de la journée, afin de tenter de s'en souvenir plus tard.
Il alterne, comme les chapitres, entre les moments de lucidité, les moments de doute, d'abattement, d'incompréhension.

Il y a de l'humour et de la tendresse aussi dans ce texte, comme un sentiment très fort de paranoïa chez le héros qui a tendance à gagner le lecteur !

Jerry s'interroge : Pourquoi moi ? La maladie est-elle le prix à payer d'une vie un peu dissolue ?
Et cette interrogation le poursuivra jusqu'au dénouement.
Ce thriller est particulièrement bien construit et on reconnaît dans cette construction le talent de Paul Cleave.
Malgré ses 450 pages vous êtes conduit à travers cette histoire « folle » pour essayer de deviner la fin.
Qui manipule qui ? Y-a-t 'il manipulation ? Peut-on revenir en arrière, guérir de cette maladie ?

Si vous ne l'avez pas encore lu, voilà un thriller qui n'est pas près de vous lâcher, tout en suscitant en vous quelques réflexions sur la maladie, le couple, l'amitié, la fidélité…
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J'adore Paul Cleave, j'aime son humour très particulier très noir et j'ai beaucoup aimé ses derniers livres, je n'ai donc pas hésité à lire celui-ci différent de ses précédents opus car il ne comporte pas les mêmes personnages.

J'ai par contre trouvé beaucoup de vraisemblance avec Avant d'aller dormir de S-J Watson ce qui m'a un peu déstabilisé.

Nous suivons ici un personnage amnésique qui se retrouve sur des scènes de crimes, il se retrouve avec des objets appartenant aux victimes et ses proches doivent sans cesse lui redire son identité.

Il se nomme Jerry Gray il est écrivain dans la quarantaine et il écrit justement des polars ou des meurtres sont commis. Paul Cleave joue tout au long du roman avec nos nerfs entre fiction des livres de Jerry Gray et se qui se passe dans ce roman.

Jerry tient un carnet de la folie qu'il souhaite a tout pris récupérer car il note chaque fait de la journée sur celui-ci et cela pourra l'aider à y voir plus clair dans sa situation.

Certaines scènes sont un peu répétitives surtout au début du roman mais cela est du à la maladie de Jerry.

Une lecture qui plaira au fan de thriller psychologique et avec la pointe d'humour noir inégalable de Paul Cleave.
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Très bon thriller psychologique, Ne fais confiance à personne de Paul Cleave nous emmène dans les méandres de la folie, plus spécifiquement ici d'Alzheimer.
Le héros, Jerry, ou Henry selon l'envie du moment, la démence ne pardonne pas, est écrivain de thrillers. Il se retrouve touché par cette maladie qui fait tout oublier, jusqu'au prénom de sa femme, et on suit sa descente aux enfers, étant accusé de meurtre(s).
J'ai beaucoup apprécié ce thriller, que j'ai trouvé fort habile dans sa construction. Deux points de vue sont alternés: la troisième personne, qui narre les pérégrinations de Jerry dans le présent, quand il est en proie à sa démence, et la première, notre héros tenant un journal intime fort bien nommé carnet de la folie. On y suit sa descente aux enfers, sa paranoïa, et ses éclairs de lucidité de plus en plus rares.
Je ne suis pas spécialiste d'Alzheimer, mais de ce que l'auteur décrit dans son livre, cela fait froid dans le dos, comment un homme peut perdre l'esprit, et tenter vainement de reprendre le contrôle. J'ai pu à certains moments être déstabilisé, mais c'est en raison de la plume de l'auteur, qui tente de nous immerger dans la tête d'un homme malade. Et Paul Cleave réussit très bien son coup, c'est tout du moins mon avis.
Jusqu'à la fin, on doute de la vérité concernant cette sinistre affaire, Jerry est-il coupable? Pour le savoir, il va falloir le lire, faites-moi confiance...
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Paul Cleave est un auteur à nul autre pareil. Ces cinq précédents romans publiés en France ont ravi les amateurs de thrillers enlevés, à l'humour noir omniprésent.

A la différence de ses prédécesseurs, Ne fais confiance à personne est un one shot, le lien avec les précédents étant que l'action se situe toujours dans la ville néo-zélandaise de Christchurch.

Ce récit paranoïaque, par son coté unique dans la bibliographie de Cleave, représente sans doute la quintessence de son art. Il se lâche et s'y amuse comme jamais, pour proposer un thriller tout bonnement exceptionnel.

Imaginez : un auteur de roman à suspense est touché par la maladie d'Alzheimer, alors qu'il est en pleine force de l'âge. Il perd la mémoire et le sens des réalités à vitesse grand V, au point de mélanger ses fictions avec sa vraie vie. Ou comment faire confiance à quelqu'un, alors qu'on ne peut même plus croire en soi-même.

L'idée est excellente et le traitement éblouissant. Quelle intrigue surprenante de bout en bout ! Quelle virtuosité dans sa construction ! Quelle écriture aussi addictive qu'enthousiasmante !

Paul Cleave joue avec le dédoublement de personnalité et le mélange entre fiction et réalité. Il le fait avec une inventivité jouissive. Comment ne pas s'attacher à ce personnage qui perd ses repères en même temps que sa mémoire ?

Surtout que c'est clairement son roman le plus personnel. On sent qu'il y a mis beaucoup de lui (si on met de coté la maladie en elle-même), en mettant en scène un auteur de thriller dans la quarantaine. Une manière ludique de parler également du métier d'écrivain à suspense (toujours écrire sur ce qu'on connaît et faire semblant pour le reste).

« C'est le genre de chose qu'il entendait souvent. C'était une question que les journalistes lui balançaient tout le temps. « Donc vous êtes fascinés par le crime ». Non, il ne l'est pas – il aime écrire des histoires de meurtres, mais il ne les aime pas en tant que tels, et combien de fois a-t-il indiqué que c'étaient deux choses totalement différentes ? C'est comme croire que les gens qui aiment les films de guerre aiment la guerre. »

La narration est aussi originale que maîtrisée, entre passages classiques et moments où le personnage se parle à lui-même à travers un journal de bord. Un protagoniste qui souffre de cette dissociation engendrée par l'avancée galopante de sa maladie, mais ne lâche pas l'affaire.

L'éditeur Sonatine parle de Shutter Island pour comparer ce roman. L'analogie est assez juste, si on rajoute cette forte dose d'humour noir typique de l'univers de Paul Cleave.

L'autre force de ce roman, est cette plongée au plus profond de cette maladie qu'est Alzheimer. Les descriptions sont d'un réalisme effrayant et l'occasion de moments de fortes émotions. Parce qu'au delà de l'humour et de la noirceur de la plume de Cleave, il y a une tendresse parfois déchirante qui affleure de ce récit.

En 450 pages, Paul Cleave joue au maximum avec le concept épatant de cette intrigue, et son génie fait que le récit est jubilatoire de la première à la dernière page (Ah, cette conclusion !). Pour moi, Ne fais confiance à personne est le thriller de l'année 2017, assurément !
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Je ressors mitigée de cette lecture.

Jerry est écrivain de polars et a la maladie d'Alzheimer. le livre est une alternance entre sa vie actuelle, et entre ce qui s'est passé avant, du début de la maladie à un an après. Il s'accuse régulièrement de meurtres. Mais apparemment, ce sont des histoires tirées de ses livres. Jusqu'à ce que...la police le soupçonne véritablement.
À la page 112, je me suis dit que j'avais trouvé ce qu'il en était. À la moitié du livre, je me suis rendue compte que je m'étais trompée. Et j'ai passé la deuxième partie à chercher des signes m'indiquant que je faisais fausse route, car c'était trop simple et je m'attendais à être bluffée. Or, ça n'a pas été le cas. J'avais raison si on omet le fait que ce n'était pas la fin que j'espérais.

Cela reste quand même un livre intéressant à lire, je le reprenais avec plaisir et attente. J'ai bien aimé la façon dont l'auteur traite la maladie d'Alzheimer, la description de la manière dont elle altère la vie et la conscience de Jerry. I

Je conseille quand même ce livre mais n'en attendez pas trop au niveau au niveau suspens, même s'il y a de la tension. L'humour noir de Paul Cleave, quant à lui, est toujours bien présent.

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