Je le jure, je ne fais pas exprès ! Mais il faut croire que mon esprit de contradiction a pris des vitamines, parce qu'après le Fléau de
Stephen King, chef d'oeuvre qui m'a laissé dubitative, voilà que je récidive avec ce livre conseillé par ma mère, et que beaucoup ont adoré...
Nous suivons David Beck, un pédiatre dont la femme et amour d'enfance a été tuée 8 ans plus tôt. Alors qu'il n'est toujours pas remis de ce drame, il reçoit un e-mail anonyme contenant un lien vers une vidéo de surveillance où apparaît sa femme, apparemment bien vivante...
Le gros problème que j'ai eu avec ce livre, c'est que j'ai passé toute ma lecture à attendre le moment où l'histoire allait commencer, où j'allais avoir ce moment de stupéfaction devant ce que je lisais... et j'attends toujours. J'ai peut-être des exigences trop élevées, mais je n'ai pas trouvé la révélation finale à la hauteur de ce que j'avais pu m'imaginer. Après, je ne peux pas dire que ce soit vraiment une déception dans la mesure où j'ai déjà trouvé toute l'intrigue assez moyenne, et la fin est du coup dans la continuité.
En effet, malgré quelques passages relativement intenses, je n'ai rien trouvé ici de vraiment surprenant. Il est souvent facile de deviner la suite des événements, et certaines ficelles sont tout de même très grosses, notamment un personnage qui devient une facilité scénaristique des plus improbables... de plus, il est assez difficile de croire, après tous les passages où on nous expose l'amour extraordinaire que partagent David et Elizabeth, que cette dernière lui ait caché un tel secret.
Si encore j'avais éprouvé un quelconque attachement pour le héros, j'aurais peut-être pu rentrer davantage dans l'histoire, mais malgré toutes les tentatives de l'auteur pour nous faire éprouver de la sympathie pour ce veuf éploré, ça n'a jamais vraiment pris sur moi.
Bon, j'ai tout de même lu ce livre sans déplaisir, mais il ne me laissera pas un souvenir impérissable. L'extrait de critique du Figaro à l'arrière du livre nous indique que "Le dénouement laissera pantois même le plus blasé des lecteurs de romans policiers" ; j'en déduis donc que je dois être plus blasée que blasée !
Challenge Variétés 2015