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"Je voulais voir si, quelque part sur terre, il existait encore une montagne intègre, la voir de mes yeux
avant qu'elle ne disparaisse. J'ai quitté les Alpes abandonnées et urbanisées et j'ai atterri dans le coin le plus reculé du Népal, un petit Tibet qui survit à l'ombre du grand, aujourd'hui perdu." Tel est l'objectif de l'auteur quand, accompagné de toute une expédition, nécessaire bien sûr, il part accompagné de deux amis et d'un récit de voyage, le léopard des neiges.
Bientôt, le récit de Matthiessen et celui de Conetti s'entremêlent, comme se tissent les références aux montagnes italiennes et locales, dont les modes de vie s'apparentent parfois.
L'écriture est toujours aussi belle, je n'ai cessé de souligner à tour de bras, mais l'émotion est moins présente, peut être parce qu'en arrière plan se lovait dans ma tête l'idée un peu gênante que mettre en branle toute une expédition pour un récit aussi court  (176 pages)paraissait quelque peu disproportionné.
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J'ai découvert et beaucoup apprécié l'écriture de Paolo Cognetti à travers son roman Huit Montagnes. L'évocation de la nature montagnarde, de la réalité des montagnes, spécifiquement dans l'entourage du Mont Rose et le val d'Aoste m'a vraiment attirée et touchée dans ce roman. Dans Sans jamais atteindre le sommet, l'auteur s'éloigne des Alpes et se lance dans un voyage dans l'Himalaya. On est plutôt là dans un carnet de voyage avec des dessins faits sur l'instant et on suit son périple à travers un coin reculé du Népal.
Ce livre est très court, se lit très vite, beaucoup trop court à mon humble avis. Je l'ai trouvé assez intéressant mais il n'est pour moi en rien comparable aux romans précédemment écrits par Paolo Cognetti et c'est vraiment une oeuvre un peu à part. Les aspects culturels, religieux et naturels du Népal restent des points attrayants dans cette lecture.
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C'est l'histoire d'une marche dans un pays où les coquillages ont fini par toucher le ciel. Paolo Cognetti cède à la tentation de l'Himalaya mais délaisse les désormais instagrammables sommets au profit d'un circuit plus authentique au coeur du Dolpo, territoire du discret léopard des neiges.

C'est avec une grande douceur qu'on partage avec l'auteur l'émerveillement de la découverte d'un endroit fascinant où la notion de temps ne semble pas exister. Là où les occidentaux en ont fait une ligne continue, Paolo Cognetti goute au luxe du cycle infini du présent.

Quel étrange paradoxe que ce pays qui attire essentiellement des sportifs hyperactifs en quête d'exploits vertigineux alors que tout prête à la contemplation et au repos de l'esprit. L'auteur ressent ce décalage à plusieurs reprises et revient chez lui avec un léger sentiment de frustration et la sensation qu'il a frôlé du bout des doigts quelque chose de plus grand que lui sans toutefois arriver à le saisir à pleines mains. Il offre à travers ce court récit, l'occasion de nous interroger à notre tour sur nos motivations à voyager.

Une parenthèse céleste servie avec beaucoup de délicatesse.
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À peine terminé "La panthère des neiges" de Sylvain Tesson, j'ai attaqué "Sans jamais atteindre le sommet" de Paolo Cognetti. Au premier abord, les deux livres se ressemblent : deux récits de voyage, la proximité des géographies explorées, Peter Matthiessen et son "Léopard des neiges" comme référence commune. Cognetti, au passage de la quarantaine comme Tesson dans "Les forêts de Sibérie", décide de fuir le monde occidental, choisit le voyage, la solitude et l'effort pour se découvrir différent. Mais la comparaison s'arrête là, car la posture n'est pas la même. Ici, pas d'aphorismes, pas de leçons de morale, mais de la bienveillance et de la douceur, on appelle les gens par leur prénom, c'est peut-être moins viril, mais c'est plus humain. Ici, le voyage se fait pèlerinage et n'est pas, comme déjà dans les "Huit Montagnes", lié à une quête occidentale d'expérience extrême, mais plutôt à un chemin oriental de connaissance.

« Je me souvins que le pèlerinage tibétain le plus important consiste à faire le tour du mont Kailas, qui est sacré dans cette culture. Kora en tibétain, circumambulation en français : les chrétiens plantent des croix au sommet des montagnes, les bouddhistes tracent des cercles à leur pied. À mes yeux il y avait de la violence dans le premier geste, de la bienveillance dans le second : un désir de conquête contre un autre de compréhension. »

Dans un style simple et direct, presque minimaliste, Cognetti nous raconte sa passion pour la montagne qui reste associée à une écriture toujours évocatrice. Il célèbre l'expérience de la marche. Sans envolées idéalistes, initiatiques ou mystiques, le voyage se présente tel qu'il est : un parcours exigeant de 300 kilomètres qui franchit des cols à plus de 5000 mètres, qui explore les vallées, mais qui n'atteint aucun sommet. le voyage se cristallise dans la célébration de la simplicité de la marche.

« Marcher était notre mission quotidienne, notre mesure du temps et de l'espace. C'était notre façon de penser, d'être ensemble, de traverser le jour, c'était le travail que nos corps faisaient maintenant sans nous. »

La lecture de ce petit livre est agréable, sans prétention de sagesse, pleine d'humanité, de sourires timides, de rencontres fortuites. Livre intimiste et peut-être, pour cette raison, distant et peu impliqué, l'ouvrage ne possède malheureusement pas la magie des "Huit montagnes" et ressemble plus à un travail de transition, comme pour remplir un espace.
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Un beau récit, sobre, d'une traversée à fond de vallée autant géographique qu'intérieure sur les traces du Léopard des neiges, à l'instar de Matthiessen.
Les jolies esquisses de l'auteur émaillent agréablement le récit.
Une belle lecture, qui donne envie de partir découvrir ces hautes vallées et de résoudre nous aussi le koan: "Qui a vu le Kailas du haut de la montagne de cristal inviolée ?"
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Si vous voulez faire une petite ballade littéraire sympa au Népal cet ouvrage est fait pour vous.
Si tant est qu 'une ballade au Népal soit facile avec des températures glaciales et des altitudes entre 3000 et 5000 mètres mettant à mal les organismes en permanence.

Paolo Cognetti nous offre un mignon récit de voyage sans prétention et annonce la couleur d' entrée avec son titre : "Sans jamais atteindre le sommet".

Ce n'est pas un récit palpitant d'alpinisme ou le premier de cordée chute dans une crevasse sans fond.
Y 'à pas écrit Frison-Roche sur la couverture.

C'est juste l' histoire d 'un amoureux de la montagne et de la marche qui part avec ses potes faire une ( grosse) rando au Népal.

Un livre facile et agréable à lire, d' autant plus que l'auteur n'est pas tombé dans le panneau que le récit de voyage attire souvent,.

Pas de digressions interminables ou de délires mystiques, l'auteur nous livre avec simplicité et sans trop en faire ses impressions et son expérience dans ce voyage.

Un livre léger et dépaysant qui donne envie de marcher et de voyager.

Mission réussie.


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Ce récit d'un trek en Himalaya avec une approche boudhiste de la vie ( faire le tour de la montagne plutôt que d'aller au sommet) est intéressant mais il ne se passe pas grand chose. On suit avec plaisir le narrateur ( l'auteur ) dans cette longue marche mais je me suis un peu ennuyé. J'ai préféré son autre livre : "les huit montagnes", plus percutant, plus incarné.
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L'auteur de Huit Montagnes, prix Médicis Etranger 2017 revient avec « Sans jamais atteindre le sommet ». Sous-titre : « Voyage dans l'Himalaya ». Paru fin 2018 en version originale « Senza mai arrivare in cima. Viaggio in Himalaya ».

« Depuis que j'étais allé vivre en montagne, j'avais commencé à m'intéresser plus aux vallées qu'aux sommets, et plus aux montagnards qu'aux alpinistes. J'aimais l'idée qu'un seul grand peuple habitait les hautes terres du monde, mais ça aussi, c'était une lubie romantique : dans les Alpes, nous étions devenus des citadins de l'immense mégalopole européenne ou d'une de ses banlieues forestières. Nous habitions, travaillions, voyagions, socialisions comme des urbains. Restait-il encore des montagnards ? Y avait-il quelque part sur cette terre une montagne authentique que la ville n'avait pas colonisée et qui avait conservé son intégrité de montagne ? C'est dans cet état d'esprit que j'étais parti au Népal (…) ».

Un voyage en quête d'une « montagne intègre »

Après un premier voyage au Népal dans les régions les plus touristiques, l'auteur allait tenter une incursion dans des contrées plus isolées, moins visitées. C'est ainsi qu'il nous raconte son aventure dans le Dolpo. Une région gigantesque et très peu peuplée. Les habitants y sont éleveurs, cultivateurs. Si on quitte les quelques bourgades du district, moins de 5.000 habitants vivent dans ces montagnes. Quoique personne ne les ait jamais vraiment comptés. A proximité de la frontière avec le Tibet, ces montagnes sont réputées avoir conservé leur authenticité. Mais qu'en est-il vraiment ?

Dans ces territoires reculés, Cognetti allait parcourir plusieurs centaines de kilomètres, passer de nombreux cols à plus de 5.000m, « sans atteindre aucun sommet ». Sous le bras, il transporte un livre de référence. Léopard des Neiges de Peter Matthiessen. L'écrivain américain y raconte son propre voyage au Dolpo, au début des années 1970. A cette époque, il y a presque 50 ans, la région était bel et bien coupée du monde. Une aventure spirituelle dans un univers à part. Cognetti espère-t-il retrouver au Dolpo ce que Matthiessen y a découvert ; ce qu'il appelait alors « la dernière enclave de l'authentique culture tibétaine » ?
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Après les montagnes alpines du Val d'Aoste, Paolo Cognetti m'a emmenée dans les montagnes himalayennes du Dolpo, une région reculée au Nord-Ouest du Népal. Il montre encore une fois son profond respect et amour pour la montagne, Sans jamais atteindre le sommet puisque ce qui compte c'est le chemin parcouru et non la destination finale. Son récit de voyage est agréable et intéressant à lire. Malheureusement, il est trop court pour permettre une véritablement immersion et introspection. Un récit qui laisse sur sa faim sans être déplaisant pour autant.
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C'est dans une région isolée du Népal, le long de la frontière tibétaine que Paolo Cognetti a choisi de voyager pour marquer l'étape de ses 40 ans. En fait, une véritable expédition, composée de guides, porteurs, mûles... et quelques amis.
Avec l'altitude , les symptômes physiques se manifestent : respiration, rythme cardiaque, estomac... une véritable bataille avec soi-même. Ce carnet de voyage est écrit dans l'émotion de l'instant. Il nous propose une vision très intimiste de son expédition.
Autant j'avais adoré "les huit montagnes", autant celui-ci m'a déçu. C'est terne , ça manque de force et d'émotion et on s'ennuie parfois .
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