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EAN : 9782895962076
520 pages
Lux Éditeur (04/02/2016)
4/5   5 notes
Résumé :
Il y a presque dix ans – avant WikiLeaks, Occupy Wall Street et le Printemps arabe –, l’anthropologue Gabriella Coleman se plongeait dans l’étude d’un phénomène mondial alors en pleine éclosion, la communauté de hackers au faciès désormais célèbre : Anonymous. Après quelques mois, elle devenait si étroitement liée au groupe – confidente, interprète, et parfois porte-parole – que ce statut liminaire, atypique, se retrouvait à jouer un rôle central dans son travail de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Enquête passionnante et fascinante sur les arcanes et la dynamique du mouvement Anonymous. Une somme, mais très accessible, les actions étant racontées de façon parfaitement compréhensible pour les non initiés, et les engagements et choix du mouvement étant décryptés et analysés.
L'autrice est une chercheuse qui a intégré les groupes de discussion, qui a échangé en direct avec de nombreux membres du mouvement au fil du temps : "infiltrée", mais en toute transparence. Elle raconte d'ailleurs très bien les liens tissés avec son sujet, ainsi que les états d'âme et les risques associés.
Complémentaire du documentaire "We are legion", cité dans l'ouvrage.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Quiconque a déjà partagé une blague par courriel connaît bien la signification de lol ou de mdr. Le lulz, lui, est plus sombre: il se manifeste le plus souvent aux dépens d’autrui, tend à donner des résultats imprévus et frise parfois les propos offensants ou haineux (voire franchit carrément les limites de la décence, comme en font foi, bien sûr, les blagues sur le viol). Indéniablement sulfureux, le lulz traduit avant tout l’euphorie de la transgression.
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La quête de la célébrité est omniprésente dans l’Amérique d’aujourd’hui, des médias de masse qui confient leurs bulletins de nouvelles à des stars d’Hollywood aux micromédias en ligne, propices à un déferlement de narcissisme et d’autoglorification, en passant des universités, où des professeurs vedettes réclament des salaires considérables, aux stades, où les sportifs touchent des revenus obscènes.
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Aucun groupe ou individu ne dispose d’un droit de propriété sur le nom «Anonymous», et encore moins sur son iconographie. Naturellement, cela a aidé Anonymous à se répandre aux quatre coins du globe. Ce nom est devenu la marque antimarque par excellence. Se manifestant sous diverses formes, prenant différentes significations, il est aussi devenu le visage populaire de l’agitation en maints endroits du monde. «Anonymous» peut donc être utilisé librement par quiconque.
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Au fil du temps, j’ai pu constater qu’Anonymous n’a rien d’un labyrinthe dont on pourrait saisir la configuration et la sortie en le regardant d’en haut. La réalité est beaucoup plus complexe. Ce labyrinthe n’a rien de celui, statique, que Dédale avait créé pour enfermer le Minotaure. Il s’agit plutôt d’une machine infinie qui actionne une boucle récursive serrée, où des labyrinthes engendrent des labyrinthes eux-mêmes générateurs de labyrinthes.
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Au-delà de son combat fondateur pour le maintien de l’anonymat et la libre circulation de l’information, Anonymous ne défend ni philosophie ni programme politique cohérents. Bien que le collectif soit reconnu pour sa contestation dans l’univers numérique et ses actions directes, il n’a jamais affiché d’orientation claire. Parce qu’Anonymous trouve son origine dans l’univers parfois humoristique, souvent irrévérencieux et par moments très envahissant des trolls du web (dont la logique semble de prime abord peu propice au développement d’une culture militante et politique), il est frappant de constater que des activistes en viennent à s’en réclamer.
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Video de Gabriella Coleman (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gabriella Coleman
Comment j'ai infiltré Anonymous, avec Gabriella Coleman, professeure d'anthropologie à l'Université McGill. Une conférence portant sur l'histoire récente du groupe d'activistes web et politique Anonymous, tenue le mercredi 26 novembre 2014 à la Maison de Radio-Canada à Montréal.
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