Lire Colette, c'est laissé le temps de côté, c'est s'installer dans un jardin, sur un confortable fauteuil et tourner les pages lentement, avec un petit sourire aux coins des lèvres et le nez étourdi par les parfums de fleurs et de terre qui remontent après la petite pluie du matin.
Oui Colette est un état d'esprit, une parenthèse à savourer. Renaud, 50 ans, mari de Claudine, est dans un sanatorium pour se faire soigner. Claudine l'attend dans la maison d'Annie, une amie douce et discrète. Enfin, c'est que Claudine pensait avant de recevoir les confessions de cette femme au corps très demandeur de jeunes hommes, tandis que son coeur refuse toute attache. Nous sommes dans la sensualité qui nous fait découvrir ses rencontres. Mais Claudine ne jure que par Renaud, même si la différence d'âge pourrait l'entrainer vers d'autres espérances, les infidélités nombreuses de ce mari malade. Et quand Marcel, le fils dégingandé, parasite, mais si beau de Renaud vient trouver refuge auprès de ces dames, on pourrait penser que tout va changer. Mais non. Il est irrémédiablement homosexuel, et terriblement efféminé. de l'humour tendre sur tous ces personnages.
Mais Colette, c'est avant tout des animaux, Peronnelle, la si belle chatte, le crapaud, Toby le
chien si instinctif et fidèle, c'est avant tout les saisons qui avancent avec la nature qui change et puis, le temps qui passe sur les corps, ralentit la vie ou l'accélère. Une lecture apaisante