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sur 121 notes


Les périgrinations d'un réfugié croate à prétentions de poète et écrivain.Suite de faits et impressions décousus et sans chaleur ni empathie.La mayonnaise ne prend pas.
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Une écriture délicate et poétique, à l'humour décalé. Un sujet grave ou le récit d'un exil difficile et forcé, avec en contrepoint de nombreuses références littéraires majeures, comme un soutien ou peut-être comme une terre d'asile.
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Lire Velibor Colic, c'est entendre sa voix de stentor, se délecter de son ironie mordante, vibrer au diapason de sa vigueur, et s'abandonner à sa douce mélancolie, bref plonger dans l'âme slave !

Ce Manuel d'Exil – Comment réussir son exil en trente-cinq leçons s'apparente à un récit autobiographique. On découvre que l'auteur a pu être un temps « médiatique », une des voix capables de commenter la guerre de Yougoslavie. La première partie s'apparente à un témoignage, retrace l'itinéraire d'un émigré yougoslave au milieu des années 90. Il atterrit à Rennes et entreprend un périple administratif qui résonne encore aujourd'hui. On y découvre des lieux réels, qui pour certains existent encore, tel le foyer Guy Houist. Il a le chic pour dépeindre la ville en un trait de plume. Il est assis sur un banc public et écrit : « Il pleut de l'eau tiède et bénite sur la ville ». Et d'ailleurs se découvre peu après  « pendant une quinzaine de jours , catholique pratiquant ! ».

Puis il parcourt l'Europe au gré des rencontres, de ses projets d'écriture, sous la forme d'une déambulation littéraire. Il retrace la genèse de la plupart de ses oeuvres. Son exergue cite Albert Camus : « Tout le malheur des hommes vient de l'espérance ». Tout le bonheur de Velibor Colic semble venir de la désespérance, tant il joue de ses déboires. Comme lorsqu'il présente les différents procédés pour se suicider. Aucun ne lui convient, bien sûr. Se noyer ? « Non merci à cette époque l'eau est certainement glacée ». Il trouve finalement la solution. Et opte pour le suicide par alcoolisme. Car cela lui laisse le temps de finir son manuscrit. Ce qui le fait écrire un peu plus loin cette formidable assertion : « Ma première nuit de suicide est magnifique ».
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[...] Dès les premiers mots, je sais qu'il se passera quelque chose entre l'écriture de Velibor Čolić et moi. À sa manière de raconter son quotidien et ses anecdotes, il n'y a pas de doutes : le choix des mots et de leurs associations, le choix des respirations, tout rend ma lecture fluide. [...]
Lien : http://www.startingbooks.com
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Grandeur et petitesse des sentiments d'un rescapé de la guerre bosniaque. L'auteur décrit son exil avec franchise et drôlerie, parfois crûment, souvent en autodérision. Jamais bien là où il est, traversant l'Europe, cherchant à se fuir, n'arrivant pas à se stabiliser, fuyant en avant. Toutefois, il n'exige rien des villes ou pays qu'il traverse. Il se contente de ce qu'il a, transformant souvent le peu en alcool.
J'ai beaucoup aimé et recommande particulièrement ce beau livre.
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Traiter un sujet léger avec humour à la bosniaque. On voyage et on est touché au plus profond. Sujet actuel malgré un livre écrit en 1992 on se laisse porter dans ce voyage dans une Europe où l'on oublie que de nombreuses guerres ont déchiré son centre il y a pas si longtemps.
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Voici un beau texte aux phrases emplies d'une infinie tristesse teintée d'humour,
un texte dérangeant parce qu'il parle de saleté, de néant, de peur,
de non-sens et de non-vie,
de ce que notre attitude et notre (absence de) regard font vivre aux migrants.
J'ai aimé cette autodérision,
ces observations grinçantes,
et ces petites formules pleines de finesse qui font mouche :
« … après notre grand débat à Lille je retrouve ma posture habituelle de hérisson mental, enfermé à jamais dans une longue, interminable minute de silence. »
« …- Avant que vous ne partiez chercher le bonheur, ajoute-t-il, vérifiez – vous êtes peut-être déjà heureux. le bonheur est petit, ordinaire et discret, nombreux sont ceux qui ne peuvent le voir. »
« Pour marquer mon troisième nouveau départ en peu de temps je me coupe les cheveux et me rase la barbe. Je retrouve alors mon vrai visage et je regrette aussitôt. J'ai éliminé bêtement un confortable airbag qui me protégeait du monde. Avant, j'étais un barbu, et maintenant je suis redevenu Vélibor. Si derrière toute barbe il y avait de la sagesse, me dis-je, les chèvres seraient toutes prophètes. »
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