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3,6

sur 121 notes
L auteur nous narre son arrivée comme réfugié apatride en France , la précarité , la pauvreté , les vêtements de seconde main , les flats insalubres et minuscules , le désoeuvrement, les compagnons d'infortune à la moralité variable
Le tout est très alcoolisé
Son rêve est de devenir écrivain , célèbre et célébré si possible :Velibor a une vision très romantique de la profession
L auteur étant forcément génial et reconnu , vit uniquement de papier et d encre fraîche sans se préoccuper des contingences matérielles

Velibor serait il snob?
Il décrit sans indulgence quelques conquêtes féminines en ne négligeant aucune faille de leur anatomie , quand l une d elle l invite chez ses parents , l auteur découvre atterré des petites gens très Middle class avec des préoccupations terre à terre , pas de conversation et un très mauvais goût pour la déco et le mobilier .
Je suppose qu il a pris la fuite et plaqué sa copine , j espère aussi pour ses infortunées conquêtes qu il a changé les prénoms et les biographies car il n'est pas tendre dans ses propos tout en se disant attiré sexuellement (ou ai je mal compris ? )

Beaucoup de lamentations et d auto apitoiement , je suppose qu il connaît la maxime « on préfère dire du mal de soi même que de n en point parler « 

Malgré tout , un chouette style , se lit ,sans déplaisir
J ai de loin préféré son roman « guerre et pluie « 



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Ce manuel d'exil est un roman plutôt original qui raconte la façon dont on survie quand on arrive dans un nouveau pays en ne sachant dire que trois mots de français, Jean, Paul et Sartre. Homme de lettres dans son pays, le narrateur nous raconte comment il va devoir tout réapprendre pour se refaire des amis, apprendre une culture qu'il ne connait pas, sans s'apitoyer sur son sort et c'est ce qui m'a le plus plu, l'auteur a cette touche d'humour et de poésie qui m'a tout de suite fait entrer dans le récit. de plus, les chapitres courts et le rythme m'aide beaucoup à pénétrer dans un univers.

J'avais lu Sarcelles-Dakar dans le même genre mais celui-ci est clairement mon préféré, il est tout aussi accessible que le premier en plus de cela. J'ai dévoré ce livre en quelques heures et avec grand plaisir. Il y raconte aussi les terribles épreuves qu'il a dû vivre en tant que soldat, le sang, les cris, les drapeaux, les ordres, tout ce qui montre que l'armée n'est plus pour lui quand on lui propose de rejoindre la glorieuse légion étrangère.
En conclusion, c'est un excellent livre mêlant roman et autobiographie, une belle plume facile à lire et que je recommande avec plaisir.
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J'avais acheté ce livre suite à une avalanche de commentaires élogieux, je me souviens d'un billet de Jérôme, Ingannmic Athalie et de Kathel mais je sais qu'il y en a eu d'autres. le problème c'est que j'avais accepté de prêter ce roman avant de l'avoir fini. Il est revenu mais je l'avais un peu oublié. Je l'ai relu avec plus de plaisir que la première fois et je n'ai pas lâché ma lecture car je ne voulais pas qu'il disparaisse encore une fois dans mes piles de livres. Depuis, j'ai écouté les différentes prises de paroles de Velibor Čolić et l'auteur est tout aussi intéressant que son roman. Il raconte son arrivée à Rennes avec le statut de réfugié : le choc ! Est-ce qu'un être humain peut se résumer en un mot :« réfugié » . Il veut être écrivain, et j'imagine l'enseignante langue étrangère (que j'ai été autrefois) qui s'arrache les cheveux lorsqu'il remplit sa fiche, à la rubrique « que voulez vous faire plus tard » Velibor Čolić écrit : « Goncourt », alors que la leçon du jour est de répéter et écrire « Où est la poste » .… Son humour, son sens de l'observation particulièrement aiguisé parce qu'il est illettré en français, ses rencontres diverses et variées de gens qui ont le même statut que lui, lui ont permis d'écrire ce manuel à mettre dans toutes les mains. Les nôtres d'abord, nous les Français qui ne savons pas souvent comment faire pour aider ces gens qui sont d'abord des êtres souffrants d'avoir perdu leur identité, et dans les mains des réfugiés pour les aider à se redresser et à redevenir les hommes ou les femmes qu'ils sont au delà de ce statut qui les écrase. Ce livre n'a rien de tragique et pourtant on y croise la tragédie tout est sauvé par le style d'un grand écrivain . Velibor Čolić arrive dans la langue française avec son accent, mais à l'écrit ça ne se sent pas trop, avec aussi sa propre façon d'écrire sans pathos et sans la fameuse logique cartésienne. Il y a de la poésie même dans ses beuveries et dans les locaux un peu crasseux où il doit habiter, mais surtout il y a cet humour ravageur qui le sauve de toutes les situations les plus scabreuses. Je pense que oui, un jour, il l'aura le Goncourt même s'il a gardé un accent pour dire : « Où est la poste » .
Lien : https://luocine.fr/?p=12231
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Attiré par l'humour pessimiste de la quatrième de couverture, j'ai été happé par ce récit âpre et pessimiste où rien ne trouve grâce aux yeux de l'auteur, ni lui-même ni les autres.
C'est très bien écrit et c'est bien l'écriture qui sauve le narrateur et l'accroche à la vie.
Pour les autres réfugiés qui n'ont pas ce talent, comme nous-même, ce livre ne donne aucune clef pour réussir sa vie à part la littérature.
Ça nous laisse perplexe.
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Velibor Colic nous livre ici un récit poignant de ses années d'exil. Ces courts chapitres, aussi incisifs que poétiques, se trouvent toujours sur la corde raide entre le tragique quotidien des réfugiés politiques et la folie caractéristique des Balkans. Car même dans les moments les plus difficiles de son exil, Velibor n'oublie jamais qui il est, ni qui il veut devenir : un écrivain, un poète. Entre débrouillardise à la tsigane, constat lucide sur la société française et aventures rocambolesques de la vie d'un aspirant auteur, les pages s'enchaînent avec délectation.
Il est formidable de réaliser que depuis le manuscrit de son tout premier roman (Les Bosniaques) qui se trouvait dans son sac à dos de réfugié, écrit sur le front de la guerre, jusqu'à ce roman-ci, paru aux prestigieuses éditions Gallimard, de l'eau a coulé sous les ponts, des lignes ont été écrites, des livres ont été publiés (10 en tout !).
Un grand écrivain est né et ce livre est le témoignage de sa naissance.
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Il y a énormément de textes qui parlent des exilés, migrants, réfugiés, peu importe comment on les nomme, mais la parole des premiers concernés est relativement rare.
Velibor Čolić est bosniaque. Enrôlé de force lors du conflit yougoslave, il réussit à déserter et arrive en France en 1992. Commence alors un long parcours , avec ses traumatismes de guerre, dans un pays dont il ne comprend pas la langue et qui n'est pas particulièrement généreux avec les nouveaux arrivants.
Sans être un chef d'oeuvre, son Manuel d'exil nous raconte ce qu'on relève rarement dans ces parcours, et en premier lieu : l'ennui et la pauvreté. Parce qu'on a beau être un auteur déjà primé dans son pays d'origine, on ne se retrouve pas moins que les autres sans rien dans son pays d'accueil.
Le ton est aussi pessimiste que la galerie de portraits y est foisonnante. C'est bien écrit (directement en français) et instructif. Velibor Čolić excelle particulièrement dans l'ironie.
Une lecture d'actualité que je recommande.
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Je connais Velibor depuis longtemps: il n'écrivait pas encore en français: c'était un écorché vif, torturé par ses souvenirs de guerre. Soldat puis déserteur, il s'exile en France en 1992; il décrit les conditions d'accueil du sans papier qui ne parle que trois mots de français et est considéré comme analphabète lui qui a bac+5 et était écrivain reconnu en Bosnie.
Dans son manuel d'exil, il est plus apaisé et son humour apparait. Il apprend le français mais a du mal avec le genre des mots ainsi il préfère une grande surface à une boulangerie mais il ne trouve pas le rayon: il demande: "la pain" et on l'amène au rayon des lapins...
Une situation dramatique mais traitée avec humour
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Le narrateur (l'auteur) est bosniaque. Lettré, ayant servi dans l'armée pendant la guerre des Balkans, il se retrouve à 28 ans quasiment SDF dans un pays dont il ne maîtrise pas la langue. Analphabète, traumatisé et esseulé, ses repères dans ces premières années d'exil sont l'alcool et les femmes.
En quelques 35 courts chapitres qui sont autant de tranches de vie, l'auteur nous décrit ses errances en France (Rennes, Paris, Strasbourg) et en Europe de l'Est dans les années 90.

J'ai bien aimé sa manière de s'exprimer, sa grande culture et son humour un peu noir, son auto-dérision et sa lucidité sur lui-même, mais je ne me suis pas attaché au narrateur : trop autocentré, sa manière assez désagréable de considérer les femmes… mais je reconnais qu'on ne peut que plaindre cet homme vieilli trop vite (à la lecture, on a plutôt l'impression d'un quarantenaire que d'un jeune homme d'à peine 30 ans).
Le récit étant de plus en plus décousu, j'ai terminé le livre en diagonale.

Même si je ne l'ai pas tellement apprécié, ce récit autobiographique a un petit quelque chose qui me marquera, sans doute la débrouille désenchantée, la ténacité lucide mais acharnée de l'auteur.
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Récit sans doute en partie auto-biographique de l'arrivée d'un migrant dans la France des années 90, le livre nous entraîne avec humour et réalisme dans une découverte de la France . le ton est juste, authentique et offre au lecteur un éclairage intéressant sur le ressenti de ces femmes et hommes qui quittent leur pays pour une vie meilleure .
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La mélancolie lucide, entre alcool et clochardisation, d'un poète de Bosnie, réfugié en France.

Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2016/09/04/note-de-lecture-manuel-dexil-comment-reussir-son-exil-en-trente-cinq-lecons-velibor-colic/

Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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