AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Back Up (63)

J'ai jeté un coup d'œil à la pochette. La chanson titre s'intitulait Love Me Do. Le groupe , inconnu s'appelait The Beatles. Sur la photo, quatre types à l'air songeur posaient tels des quadruplés, deux assis, deux debout. Ils étaient vêtus du même costume gris souris et portaient une coupe de cheveux identique ; un montage capillaire qui ressemblait au balai à franges que ma mère utilisait pour laver le carrelage de la cuisine.
J'ai mis le disque sur le plateau, j'ai posé l'aiguille et les anges sont descendus du ciel .
Commenter  J’apprécie          151
Les mots, les phrases et la mélodie que Stern avait entendus étaient absents de la bande. Ce phénomène était dû au fait que le cerveau humain cherchait en permanence à donner un sens à ce qu'il entendait.
Les syllabes privées de signification étaient associées à des mots connus, puis combinées pour composer d'autres mots ou des phrases complètes.
Les scientifiques avaient baptisé ce phénomène "les mots fantômes ".
Commenter  J’apprécie          140
Même si les Beatles cartonnaient en France, surtout après leur passage à l'Olympia en début d'année, et que d'autres groupes come les Rolling Stones ou le Spencer Davis Group commençaient à faire parler d'eux, les français restaient repliés sur leur hexagone. Ils s'obstinaient à protéger leur production nationale au lieu de se tourner vers le vrai rock.
C'était la période des yéyés, des chanteurs insipides qui chantaient des chansons insipides. Pourtant , certains croyaient dur comme fer qu'ils faisaient du rock, comme Johnny Hallyday, Eddy Mitchell ou Dick Rivers, des dilettantes à qui je donnais pas deux ans pour tomber aux oubliettes.
Commenter  J’apprécie          120
J’ai jeté un coup d’œil à la pochette. La chanson titre s’intitulait ‘’Love Me Do ». Le groupe, inconnu, s’appelait The Beatles. Sur la photo, quatre types à l’air songeur posaient tels des quadruplés, deux assis, deux debout. […]
J’ai mis le disque sur le plateau, j’ai posé l’aiguille et les anges sont descendus du ciel.
Commenter  J’apprécie          110
Après m'être délivré de mes péchés véniels, j'ai interpellé le curé dans la pénombre. Je lui ai raconté ce qui m'était arrivé. Je voulais savoir pourquoi Dieu n'était pas venu à mon secours, parce que Dieu voit tout, parce que Dieu est juste et que Dieu punit les méchants.
Il a perçu ma question comme une offense au nom du Seigneur et a émis des réserves quant au salut de mon âme si je m'enferrais dans de tels blasphèmes. IL m'a chassé en rajoutant à ma pénitence quelques Notre Père.
Le soir, j'ai attrapé ma Bible et l'ai envoyée valdinguer sous mon lit, geste par lequel je livrais mon éducation catholique et mes restes de foi en pâture aux bêtes féroces et aux extraterrestres. Cette semaine-là, j'ai tourné la page d'un chapitre de ma vie. La confiance aveugle que j'avais en l'Humanité et en l'Eglise s'était envolée.
Commenter  J’apprécie          100
Le mot [Beatnik] avait été inventé par nos détracteurs et venait de la contraction de beat, pour battement, et de spoutnik. Même si nous dénoncions l’impérialisme américain, nous n’étions pas pour autant fervents de Brejnev. Ce raccourci leur permettait de nous marginaliser en nous collant une étiquette d’extrémistes de gauche. Ils nous accusaient en outre de propager des idées subversives.
Nous ne contestions pas : cette mise au ban d’une société que nous rejetions nous convenait.
Commenter  J’apprécie          90
« À présent, il faut que je me prépare, que je remonte le cours des évènements. J’expliquerai à Dieu le pourquoi de ces morts. Il comprendra que c’est le destin qui m’a envoyé dans cette cave à Berlin en cette nuit d’apocalypse. » (p. 22)
Commenter  J’apprécie          80
Ils pensaient qu'il suffisait d'angliciser leur nom, d'adapter des standards du répertoire anglo-saxon et de se déhancher mollement pour devenir un vrai rocker.(...)
Même Sylvie Vartan , une midinette de mon âge qui avait partagé l'affiche des Beatles à l'Olympia, déclarait le plus sérieusement du monde à la radio qu'elle faisait du rock.
Commenter  J’apprécie          60
Chaque jour, les journaux rapportaient que Johnson avait ordonné de nouveaux bombardements au Vietnam. Le peuple vietnamien crevait sous les tonnes de bombes au napalm.
Commenter  J’apprécie          60
« Nous sommes rentrés à la maison avec le disque de Chuck Berry. Ma mère a déclaré qu'elle n'allait rien rapporter à mon père, qu'elle lui raconterait que j'étais invité chez un copain samedi après-midi et que nous écouterions le disque le jeudi suivant.
Je n'étais pas conscient du risque qu'elle prenait en taisant mes mésaventures à mon père.
[…]
Le jeudi suivant nous avons sorti le disque de sa cachette. Nous sommes allés dans le salon, ma mère et moi, et avons ouvert le tourne-disque.
C'était un meuble monumental qui combinait une radio et un tourne-disque. Il sentait le bois frais et la cire d'abeille. La platine était équipée d'un système qui permettait de déposer plusieurs 45 tours l'un sur l'autre pour éviter de devoir faire des allées et venues. Un écusson métallique était fixée sur le couvercle, avec un chien-assis devant un vieux phonographe.
Nous avons déposé le disque et enclenché le mécanisme.
Dès les premiers accords, un fourmillement a parcouru mon corps. J'ai ressenti une irrésistible envie de me lever, de bouger, de gesticuler, de remuer mon cul et tout ce qu'il y avait moyen de remuer. Je ne comprenais pas pourquoi ces quelques notes provoquaient un tel effet.
C'était ça le rock'n'roll.
J'ai monté le volume. La guitare de Chuck m'emportait.
Ma mère s'est mise, elle aussi, à remuer le derrière. Mon frère est arrivé, l'air ébahi, en se demandant ce qui se passait. Il s'en est mêlé.
Nous nous sommes retrouvés tous les trois au milieu du salon, à danser comme des sauvages. Nous avons poussé le volume au maximum. Nous riions, nous criions, nous en avions mal au ventre.
Ce jour-là, le rock est entré dans ma vie pour ne plus en sortir.
De cet après-midi-là, je garde l'un des plus beaux souvenirs de ma vie. Maman dans sa si jolie robe jaune qui dansait le rock'n'roll en riant aux éclats. »
Commenter  J’apprécie          60






    Lecteurs (849) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

    Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

    seul
    profond
    terrible
    intense

    20 questions
    2886 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

    {* *}