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3,88

sur 1263 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Sandrine Collette est une romancière qui sait mettre à profit son talent et son imagination pour étaler sous nos yeux ce que pourrait être demain. Déjà, dans "Les Larmes noires sur la terre", elle nous dépeignait un groupe de femmes luttant dans un monde déshumanisé et voilà qu'avec "Juste après la vague", elle récidive en nous proposant une vision post-apocalyptique d'une planète envahie par les eaux.

L'effondrement d'un volcan au milieu de l'océan a provoqué un gigantesque tsunami et depuis l'eau ne cesse de monter menaçant d'engloutir l'île sur laquelle vivent Pata, Madie et leurs neuf enfants. Sans espoir de décrue, les parents décident de partir en barque rejoindre les hautes terres mais ils ne peuvent tenir à onze dans le fragile esquif. Le père ayant besoin de bras pour l'aider à ramer, cela implique que les deux aînés soient du voyage tout comme les quatre plus jeunes sœurs qui ne peuvent se passer de leur mère. C'est donc les trois du milieu, Noé, Perrine et Louie qui, un matin en se réveillant, vont découvrir une lettre de Madie les informant de leur départ, avec la promesse de revenir les chercher dès que possible. Le voyage devant au minimum prendre quinze jours, les trois enfants vont s'organiser pour survivre alors que la mer continue à envahir peu à peu les terres environnantes.

Jusqu'à présent, Sandrine Collette ne m'a jamais déçue. Elle se démarque totalement par l'originalité de ses scénarios. Dans ce roman, j'ai autant tremblé au cours de ma lecture que dans le meilleur des thrillers. L'omniprésence de l'eau, les tempêtes et les orages soudains qui la déchaînent, le vent qui menace les frêles embarcations, contribuent à créer une ambiance oppressante, et comme si cela n'y suffisait pas, l'auteure y distille ça et là quelques évènements inattendus qui ont poussé sans nul doute ma tension au-delà du seuil réglementaire. Son talent s'est aussi exprimé à travers les personnages présentés, des parents en proie au questionnement et à la culpabilité et des enfants qui agissent sans le vouloir comme des héros.
Un roman globalement très noir où, malgré tout, l'auteure a su s'appuyer sur la puissance des liens familiaux pour maintenir une lueur d'espoir. Un roman superbe qui a malmené mon cœur de mère, auquel j'accorde un 19/20 .
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Me voici rattrapé par mon passé,  hanté par mes vieux démons, soumis à mes phobies.
Un requin de carton pâte,  terrorisant les plages de la station balnéaire d'Amity avait déjà bien oeuvré pour m'écarter des fonds marins. Un jeu aussi stupide que dangereux, quelques mois plus tard, avait failli me coûter la vie (Je me demande encore, d'ailleurs, comment ce jour-là, j'ai réussi à échapper à la noyade), et avait définitivement contribué  à  mon aquaphobie.
Sandrine Collette  vient d'en remettre une couche avec son nouveau roman, Juste après la vague.
Bon, vous me direz qu'elle ne m'a pas pris par surprise, le titre est explicite.
Une tempête, un volcan qui fait des siennes,  un raz-de-marée. Un monde disparaît. Reste un ilot. Une mère,  un père, 9 enfants. Une barque. Pas de place pour tout le monde.
Et voilà c'est parti.
Sandrine Collette est cette auteure qui crée des huis clos dans des immensités et qui le fait avec talent. Ici c'est la mer. L'eau. Qui monte.  Angoissante. En mouvement perpétuel. Qui remue. Qui n'en finit  pas. Qui engloutit. Qui terrorise. Qui tue. Sournoise. Qui laisse de l'espoir avant de rugir plus fort encore. Et puis l'eau c'est aussi les larmes. de parents, d'enfants, de peurs  de souffrances, de détresse.
Un roman noir comme les fonds marins.
Où l'espoir de survivre s'amenuise de jour en jour. On scrute cet horizon sans fin, on cherche la terre, le bateau, l'humain.
La nature déchaînée, et l'homme si petit qui lutte contre les éléments, qui est capable, par instinct, du pire comme du meilleur.
Et nous, qu'aurions-nous fait ?
Que serions-nous capables de faire ?
Que serions-nous coupable de faire ?
N'ayez pas peur de vous noyer, en bon lecteur que vous êtes,  plongez dans cette lecture addictive. Moi, je reste sur la terre ferme, je garde juste un oeil sur la Saône tout près de chez moi, trop près ?
Quand à Sandrine Collette, après les sentiers de randonnée, la haute montagne, les vignes, la Patagonie,  une casse automobile, vers quelle contrée  m'entrainera-telle dans son prochain ? le Kamtchatka ?

 



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La famille se conpome des parent et de leurs neufs enfants. E volcan vient de s'effondrer dans l'océan, celui-ci grignote chaque jour la jolie petite île ou vive cette famille, viens le jour où le père décide d'évacué cette maison, leur maison, mais la barque ne peut contenir que huit personnes. Il décide de laisser sur l'île trois de ses enfants les abimer comme ils disent, pendant la nuit il parte sans bruit, sans paroles pour ne pas réveiller les petits. de jour en jour l'eau monte les enfants ne savent que faire ils sont perdus dans cette étendue d'eau, vont-ils mourir ! Ce livre et très poignant une fois que vous l'avait ouvert on ne sait plus le s'arrêter. Un vrai coup de coeur.
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Je viens juste de terminer Juste après la vague de Sandrine Collette, emprunté à la bibliothèque.
Il y a six jours, un volcan s'est effondré dans l'océan, soulevant une vague titanesque, et le monde a disparu autour de Louie, de ses parents et de ses huit frères et soeurs.
Leur maison, perchée sur un sommet, a tenu bon. Alentour, à perte de vue, il n'y a plus qu'une étendue d'eau argentée. Une eau secouée de tempêtes violentes, comme des soubresauts de rage. Depuis six jours, ils espèrent voir arriver des secours, car la nourriture se raréfie. Seuls des débris et des corps gonflés approchent de leur île.
Et l'eau recommence à monter. Les parents comprennent qu'il faut partir vers les hautes terres, là où ils trouveront de l'aide. Mais sur leur barque, il n'y a pas de place pour tous. Il va falloir choisir entre les enfants....
Juste après la vague de Sandrine Collette est un roman dont le résumé m'intriguait ; et je suis ravie de ma lecture.
Premier roman de l'auteure que je dévore, mais ce n'est pas le dernier :)
Ce roman noir m'a captivé de la première à la dernière page. Il fait froid dans le dos.
Comment peut t'on choisir entre ses enfants, pour survivre ? Comment en laisser trois ? Et lesquels ?
La vague qui monte et engloutit tout, c'est malheureusement plausible.
Une vague qui continue à monter.. et ne s'arrête jamais, emportant tout sur son passage.
Je me suis dit en lisant ce roman que cela pourrait arriver. Bien sur c'est de l'anticipation, mais il y a quand même une petite part en moi qui persiste à penser qu'un jour cela arrivera peut-être.
J'ai adorée ce roman, qui m'a scotchée. Je ne savais pas à quoi m'attendre en l'ouvrant et je n'ai vraiment pas été déçue.
Ma note : 5 étoiles
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Sandrine Collette est un caméléon. Capable de s'adapter à l'environnement, d'évoluer d'histoire en histoire. Juste après la vague en est une nouvelle et éclatante preuve.

L'homme n'est pas insubmersible. Les vagues trop fortes le changent à jamais, le détruisent. Jusqu'à une possible résilience ?

Sandrine Collette place ses personnages face à une situation inextricable, et des choix à prendre dont l'idée même est inconcevable. Et pourtant, la vie est faite de décisions…

Déchirant. Une lecture dont on sort démonté comme toute cette mer alentour.

Éreintant. Comme ces personnages qui se battent, chacun avec ses armes, petits ou grands. Batailles perdues d'avance ?

Terrifiant. Parce que le lecteur est au plus près des protagonistes et de leurs ressentis. Tellement proche…

Révoltant. L'idée même de l'intrigue ne peut qu'horrifier.

Émouvant. Un récit qui touche à la part la plus profondément ancrée de notre humanité.

A chaque roman, Sandrine Collette s'affranchit davantage des règles de la littérature de genre. Juste après la vague est un roman universel, de ceux qu'on peut ranger aux cotés des livres qui touchent tous les lecteurs, malgré la dureté du propos. Quels que soient vos goûts, il y a peu de chance que vous restiez à quai.

Sixième roman de l'auteure, elle n'est pas encore un vieux loup de mer, mais presque. Elle fait, en tout cas, preuve d'une capacité à se renouveler hors norme. Jusqu'à son écriture, qui se transforme au gré des histoires. Organique, ici. Au plus profond des émotions des personnages. Viscérale. Les mots prennent aux tripes, le style se coule parfaitement dans un tel récit.

Il y est question de survie. de la sienne et de ses proches. de résilience. de résistance aux chocs physiques et émotionnels, jusqu'à la rupture. de la capacité à se surpasser et à aller au-delà de ses limites (ou pas…). D'espoir, aussi, d'espoir surtout. Pour ne pas perdre pied.

Une histoire profondément touchante, sensation de mal de mer continuelle. L'impression de vivre littéralement le sort de ces malheureux, de ces héros du quotidien. le goût du sel dans la bouche, les yeux qui piquent.

Jusqu'à ce final, ces dernières phrases. le livre qu'on pose définitivement, mais l'histoire qui continue dans votre esprit, les yeux perdu dans le (la) vague.

Avec Juste après la vague, Sandrine Collette nous mène en bateau, sans jamais trahir ce qui est le sel de ce récit : une humanité infinie.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Ambiance de fin du monde… Suite à une catastrophe naturelle, les océans ont monté et le monde émergé tel qu'on le connaissait avant n'est plus. L'eau recouvre tout, la mer à perte de vue.
Une petite famille tente de survivre malgré la montée des flots. Petite famille… Pas franchement, puisque nous parlons d'un couple et de ses 9 enfants. Ils observent l'avancée de l'inondation, espèrent une décrue… C'est qu'ils sont à l'étroit sur leur petit monticule, comprenant leur maison et leur jardin. Et où trouver à manger ? Il y a bien les poules, mais si l'eau ne redescend pas, se posera la question des provisions.
Le couple aimant est finalement obligé de prendre une terrible décision. A l'aide de la barque, ils ont l'intention de rejoindre les terres émergées, leur seul salut. Sauf que le petit bateau ne peut pas tous les embarquer, ils doivent donc laisser trois de leurs enfants sur l'île, retrouver les terres puis revenir chercher ceux restés sur l'île, normalement dans 12 jours. C'est un crève-coeur pour cette famille unie et aimante.
Les trois qui restent sont aussi les trois plus faibles, ceux du milieu : la borgne, le tout chétif et le boiteux. On assiste à leurs questionnements et à leur stratégie (ou absence de stratégie) pour survivre. On assiste aussi à leur espoir, à leur attente, à leur ennui. Ce ne sont que des enfants.
Un superbe roman, comme sait les écrire Sandrine Collette. Les personnages des enfants sont très réels, j'ai vraiment eu l'impression qu'ils existaient. Bien sûr, le livre attire l'empathie, l'on s'attache à ces trois petits et l'on vibre au rythme des aventures et mésaventures de cette famille déchirée. L'amour de Maddie pour ses enfants est très puissant et semble déplacer les montagnes, ou plutôt les eaux.
Le choix des parents peut sembler cruel, mais face à l'inexorable, quel choix ?
Pas loin de l'univers du conte et de la fable, il ne faut pas aborder ce roman avec un souci de réalisme. L'auteure crée des situations sans doute invraisemblables mais qui renforcent les personnages et affinent leur psychologie.
De même, le roman, mine de rien, aborde une thématique écologique, puisque cette inévitable montée des eaux est le triste sort de nombreux réfugiés climatiques dans le monde.
Je ne peux que recommander la lecture de ce roman. C'est le deuxième roman que je lis de l'auteure, et pas le dernier.
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A chacun de ses romans je suis subjuguée par son imagination,son écriture qui me fait ressentir ce que chacun de ses personnages vit et me donne envie de les aider à franchir les nombreux obstacles qu'ils rencontrent.
Dans celui-ci la mer est l'ennemie et la famille ne peut échapper à la confrontation avec les éléments pour survivre.On voit chacun de ses membres évoluer,grandir,se perdre ,croire,désespérer,faire des choix,ne pas se laisser aller à subir ou vraiment pas longtemps,chacun trouvant en lui des ressources inattendues.
Je ne vous le cache pas,je suis une admiratrice inconditionnelle jamais déçue par cette auteure.
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Encore un moment fort de lecture grâce à l'écriture de Sandrine Collette.

Comment fait-elle pour trouver des mots, des tournures de phrases, si justes, qui me font communier avec ses personnages ?

Je suis subjuguée par son talent.

Tout sonne si vrai dans ses livres, comme si elle avait elle-même vécu les situations terribles qu'elle met en scène...
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J'avais déjà lu Les noeuds d'acier du même auteur, et j'ai plongé dans Juste après la vague sans même regarder la quatrième de couverture. Et je n'en ai pas décollé jusqu'à la fin. Pourtant, l'action n'est pas haletante, il ne se passe pas un rebondissement à chaque page (quoi que...), on a le temps de se fondre dans chaque personnage, dans chaque situation...et c'est ça qui fait toute la différence : le drame vécu par les protagonistes de l'intérieur, l'attente interminable, les questionnements tragiques. Et bien sûr la situation tragique qui inexorablement ne fait qu'empirer et nous promet de la noirceur sans aucune possibilité de lumière. Pourtant, le pire n'est jamais sûr, et, une horreur après l'autre, on ne parvient pas à se résigner à la fin inéluctable qui semble promise... A tort ou à raison ? Je vous laisse le découvrir à travers ce récit époustouflant, écrit dans un style simple et parfois dépouillé, mais très précis, avec des phrases parfois interrompues en plein milieu par un point, d'autres avec un seul mot, de longues et belles descriptions hallucinantes des éléments déchaînés ou de la nature devenue folle, et la manière puissante de Sandrine Collette de faire s'exprimer ses personnages. Une lecture éprouvante parfois, mais addictive tout au long de l'histoire.
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Quel que soit le lieu où Sandrine Collette nous emmène, il faut toujours s'attendre au pire.J'avoue partir souvent avec elle,dans ses romans,et je me demande si je vais pouvoir trouver un coin tranquille.La mer,la montagne,la campagne....quels endroits chargés de danger.Ajoutons y une bonne dose d'éléments déchaînés et le décor est planté.Mais où cette dame si charmante puise t elle cette force qui fait que le monde est une permanente menace pour l'être humain.
Face à cette nature hostile,elle place une famille nombreuse qui a déjà connu bien des malheurs et qui va devoir se battre pour espérer survivre,échapper à une mort lente mais inexorable.Et c'est la que les différents caractères vont entrer en collision,que le découragement cédera la place à l'espoir.L'homme est plein de ressources et ses faiblesses ne sont souvent que passagères.L'amour entre les membres de la famille est tellement beau,parfois irréel.Chacun donne de lui même, parfois sa vie,pour assurer la survie du plus grand nombre.
L'ambiance est stressante,la mort rôde en continu,on a envie,même si l'on doute,de savoir,on ne peut pas descendre d'une barque,de ce livre non plus.
Le style est terriblement efficace,parfaitement adapté à la situation du moment,les personnages sont attachants et on a souvent envie de les soutenir lorsque leur volonté flanche.
Sandrine Collette fait partie de "mon fichier",je ne suis pas prêt de la lâcher, même si je ne souhaiterais pas partir en vacances en sa compagnie,j'aurais bien trop peur de vivre des aventures......speciales.
Préparez vous au voyage au milieu des océans.. .
Vous n'êtes pas dépressif?il fait beau?La nuit ne tombe pas encore?Allez,bonne lecture,bon voyage,à bientôt. ..peut être.
Juste un mot:très belle couverture,on en frissonne....
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