AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,88

sur 1258 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Waouh !! Je ressors de cette lecture totalement époustouflée et de plus en plus admirative du talent de cette auteure !
Ce roman est pour moi un gros, un énorme, un gigantesque coup de coeur !

Sandrine Collette nous plonge dès les premières pages dans une atmosphère de fin du monde. Six jours après l'effondrement d'un volcan dans l'océan. La mer a tout ravagé.
Seul paysage... l'océan à perte de vue.
Et il y a cette famille qui a survécu au grand raz-de-marée: un couple et ses neuf enfants. Juste eux, perdus au milieu de cette immensité.
Dans l'attente et l'espérance d'une décrue possible, la famille se soude et observe.
Mais non, la mer ne l'entend pas ainsi et au contraire, elle ne cesse de monter.
Seul issue possible: partir. Trouver les terres hautes. Sauf qu'avec une barque trop petite, certains devront rester et attendre qu'on revienne les chercher.
Commence alors l'incroyable histoire d'une famille déchirée. D'un côté, les trois enfants restés sur l'île et de l'autre, le périple de la famille partie en pleine mer.

J'ai adoré lire cette histoire ! Comme d'habitude, Sandrine Collette trouve les mots justes pour planter son décor. Elle nous y entraîne avec une force prodigieuse. Cette atmosphère apocalyptique, avec la mer comme une entité vivante, effrayante, implacable, nous fait frissonner.
On va de surprise en surprise. Malgré un climat oppressant, comme si le monde s'était arrêté, Sandrine Collette à une imagination débordante. On ne s'ennuie pas une seconde.
Je me suis attachée à ces trois gamins abandonnés sur l'île. On vit avec eux leur détresse et cette question qui les obsède: pourquoi eux ?
Douze jours à attendre le retour du père. L'auteure montre parfaitement que la notion du temps n'est pas la même quand on est enfant. Un temps qui leur paraît interminable !
Tout au long de l'histoire on se demande si à leur place on auraient préféré rester sur l'île ou être sur la barque. Car c'est aussi périlleux d'un côté comme de l'autre.
La survie est la préoccupation de chacun.

J'ai vraiment aimé la relation entre les différents membres de la famille.
L'attachement et le lien de Maddie pour ses enfants est extrêmement bien décrit. L'auteure trouve encore une fois des mots puissants pour retranscrire cet amour maternel, un amour inconditionnel.
Elle montre aussi comment l'instinct de chacun se révèle être bon ou mauvais lorsqu'il s'agit de sauver sa peau.
La fin est un peu prévisible mais elle n'enlève en aucun cas l'immense plaisir que m'a apportée cette lecture.

Ce roman mérite une vraie vague de succès ! Avec les Six fourmis blanches, je le classe au top des romans de l'auteure.
Amis lecteurs, jetez-vous à l'eau sans plus attendre !

Un énorme merci à Babelio pour ce superbe roman et merci de m'offrir également l'opportunité de vivre une rencontre avec cette auteure que j'affectionne énormément.
Commenter  J’apprécie          13417
Le flanc nord d'un volcan qui glisse sous l'eau dans un fracas monstrueux, cent millions de tonnes de roche dans l'océan, et c'est la première vague meurtrière de cent mètres de haut qui s'élance à quatre ou cinq cents kilomètres-heure, recouvrant terres et habitations dans un rayon d'une dimension colossale..
.
Et la tempête s'est levée et le vent aussi impitoyable que l'eau fragilise et malmène la maison dans laquelle habite une famille de onze personnes. Pata, le père, Madie, la mère et neuf enfants Liam et Matéo 13 et 15 ans, Louie, 11 ans, Perrine et Noé 10 et 9 ans, Émilie 6 ans, Sidonie 5, Lotte 3 et Marion, à peine 1 an. Et puis les poules que Louie aime de tout son coeur.
.
Il va falloir quitter l'île pour rejoindre la terre, la vraie, celle qui mesure plus de quelques mètres carrés, parce que l'eau continue de monter et la nourriture commence à se faire rare.
.
Mais la barque du père ne peut pas contenir 11 personnes, en plus des réserves de nourriture nécessaires pour la traversée. qui devrait durer une dizaine de jours.
.
Alors les parents devront faire un choix et laisser des membres de la famille sur l'île, prévoyant de revenir les chercher quand les premiers partis auront touché terre.
.
Sandrine Collette nous a habitués aux huis clos, dans lesquels elle excelle, ainsi qu'aux narrations en deux parties. Nous allons donc suivre alternativement mais dans de très longs chapitres les occupants de la barque, qui devront affronter vagues et tempêtes, pluie, canicule, faim, peur des éléments mais pas que... et ceux qui seront restés sur l'île, tentant de survivre en surveillant l'inexorable montée des eaux et subissant bien entendu les mêmes tourments climatiques.
.
Aux difficultés auxquelles ils sont confrontés, s'ajoute la question lancinante : pourquoi nous ? Quelles raisons ont guidé ce choix de les laisser EUX ? de les abandonner ?
.
Ce récit ne foisonne pas de rebondissements spectaculaires, mais un suspense latent dans une ambiance particulièrement pesante.
.
Et je me dois de saluer bien bas le talent avec lequel l'auteure a réussi à me tenir en haleine page après page, sans la moindre once d'ennui, dans un roman où on pourrait presque dire qu'il ne se passe rien, hormis toujours la même chose, entre tempêtes et accalmies, déploiement de trésors d'ingéniosité pour trouver de quoi se sustenter.
.
Après un moment de grande tristesse où j'ai eu du mal à accepter qu'on laisse des enfants derrière soi, j'ai fini par m'attacher à tous les membres de la famille, que j'ai appris à connaître presque intimement, par leurs actes, leurs paroles et leurs réactions, et sans que l'auteure ait besoin de les décrire précisément individuellement.
.
Nul égarement dans les états d'âme de quiconque, mais des anecdotes, quelques petits passages sur le caractère de l'un ou de l'autre, mais jamais je n'ai tourné en rond. En bref, rien d'inutile dans le récit.
.
Je pense ne pas avoir besoin de préciser que j'ai adoré ce livre.
.
Décidément, Sandrine Collette n'a cessé de me surprendre, roman après roman, même en les enchaînant et c'est un véritable tour de force pour un auteur.
Commenter  J’apprécie          7268
Avec Sandrine Collette, il y a deux certitudes à avoir : 1) on est quasiment assurés de se prendre une claque magistrale et monumentale et 2) on est immergé dans une ambiance peu avenante où Dame Nature est particulièrement omniprésente, hostile ou inhospitalière. Avec « Juste après la vague », l'auteure confirme sa marque de fabrique et c'est bien un nouvel uppercut qu'elle nous inflige à travers les personnages déchirés d'une famille nombreuse qui a du sacrifier 3 des siens pour se sauver et les sauver, ces derniers étant des « estropiés » de la vie (nain, boiteux et borgne). Bien entendu, rien ne se passe comme prévu dans ce paysage d'eau salée comme seul horizon et cela permet de confronter le lecteur à de nombreux questionnements.

Ce roman d'aventure se démarque des précédents romans de l'auteure, en revanche la thématique du drame familial demeure. Il y est question d'une histoire déchirante, basée sur le terrible choix et en urgence absolue de Pata et Maddie, parents d'une tribu de neuf enfants, pour tenter de sauver leur famille. Marqués à jamais par la Vague, en cherchant les secours prés des Terres Hautes, ils vont devoir affronter les éléments en furie, la faim, la fatigue et leurs sentiments ne vont avoir de cesse d'osciller entre la force de poursuivre et le renoncement. Cette version contemporaine du Radeau de la Méduse ou de Robinson Crusoë maintient l'idée que survivre dans un environnement hostile est un véritable combat.

Un roman comme je les aime, bien qu'éprouvant tant l'auteure a le don de décrire avec réalisme les grands espaces et les épreuves que sont appelés à vivre et affronter les protagonistes.
Commenter  J’apprécie          582
Sandrine Collette… Alors là, c'est un sacré coup de coeur que ce roman.
Cette auteur, j'adore. de plus en plus, lecture après lecture.
J'aime son style. C'est toujours dur, âpre, violent, intense. Ca prend aux tripes. Toujours… Ca met en colère, aussi !
Et pourtant, on en redemande.
Les pages se tournent, le lecteur a mal, on se demande quand la douleur va s'arrêter, quand la chance ou le bonheur va réapparaître… Aucune certitude, jamais…
Ce livre, comme les autres que j'ai déjà lu de Sandrine Collette, c'est un choc, un électro-choc, c'est un "tsunami"... le sujet est dur mais l'écriture est limpide, claire, juste, addictive… sans un mot de trop, et sans en faire trop.
Bref, vous l'aurez compris, je suis accro !!
Commenter  J’apprécie          561
Waouh ! quelle claque !
Depuis quelque temps je voyais passer des critiques à propos de ce livre. Je me suis donc jetée à l'eau et j'ai bien fait même si j'ai failli suffoquer et me noyer à plusieurs reprises sous le flot des émotions.

je ne regrette pas d'être allée jusqu'au bout. Quelle aventure! Une histoire qui vous prend aux trippes et ne vous lâche pas même une fois la dernière page tournée.

C'est le premier livre que je lis de Sandrine Collette et je dois dire que j'ai complètement été conquise par sa plume. L'histoire est complètement addictive. le style est fluide , précis en même temps poétique concis parfois violent. Des mots qui claquent, qui repartent. Des retours à la ligne. Des morceaux de phrases. Toujours à propos. le style sert l'histoire, m'a fait encore plus vibrer d'angoisse, de peur, d'empathie mais d'amour aussi et d'espoir.

Juste après la vague nous conte l'histoire d'une famille composée d'un couple et de 9 enfant allant de 15 ans pour l'aîné à 1 an pour la petite dernière. Famille prise dans une catastrophe climatique. un volcan s'est effondré faisant monter le niveau de l'eau de façon dramatique. La maison de la famille est située sur une colline. Au début, ils ont la chance d'être en vie et attendent juste le retour au calme, la décrue. Sauf que l'eau ne cesse de monter. Il faut alors partir. Sauf que lorsqu'on est une petite famille de 4 personnes c'est facile de monter dans une barque. A 11 ce n'est pas possible. Arrive alors le moment d'un choix cruel mais nécessaire. Pata et Madie doivent laisser sur place 3 de leurs enfants.

Le désespoir de Madie est hurlant, transpire des pages. j'ai senti cette déchirure jusque dans mon ventre.
Suit alors le périple de la famille embarquée dans une barque de fortune sans grand chose à manger. J'ai tremblé d'effroi. j'ai eu envie par moments d'hurler stop. Pitié. Pas plus.
On suit aussi la vie des trois enfants laissés dans la maison et le niveau de l'eau qui monte inexorablement. La découverte de la maison vide. La peur, le désespoir, l'envie de vivre par dessus tout, la débrouillardise.

j'en ai le souffle coupé. J'ai adoré le dénouement. Il y a eu des passages très durs. Je me suis sentie malmenée, ballotée, submergée.
Mais j'ai vraiment apprécié cette lecture.
Commenter  J’apprécie          529
Juste après la vague est bien un roman noir, très noir, mais il persiste toujours une petite lumière qui fait que l'on avance dans notre lecture avec un espoir, même mince, pour qu'il y ait une issue un peu moins noire.
Après un tsunami , un couple et leurs 9 enfants, se retrouvent isolés sur un petit morceau de terre non encore recouverte par les eaux et n'a pour choix que de partir pour trouver un endroit plus sûr. Mais tous ne pourront pas partir sur la barque, trois devront rester avant que le père revienne les chercher.
La lecture de ce roman est éprouvante , Sandrine Collette ne nous épargne pas et nous fait vivre ou plus exactement survivre auprès de chaque membre de cette famille. Nous sommes tour à tour avec ceux qui restent et ceux qui partent. Nous ressentons, le froid, la chaleur la faim, la peur, la culpabilité, mais aussi l'amour fraternel et parental.
Tous les personnages sont attachants et il n'est guère possible de lire ce livre sans éprouver de l'empathie et même de la sympathie. J'ai eu un petit faible pour les réflexions et attitudes du petit Noé qui m'ont souvent émue.
Commenter  J’apprécie          491
« En nous réveillant demain matin, Suppose que nous n'ayons plus rien… », ce roman me rappelle cette chanson des années 70.

En fait, la maison n'est pas emportée par le tsunami, mais les parents et leurs neuf enfants se retrouvent isolés sur leur colline, leur demeure entourée d'eau. La mer a englouti les villages voisins et cet objet flottant près de la berge, est-ce encore un cadavre?

Ils ne connaissent pas vraiment les détails de la catastrophe, car il n'y a plus de radio ou de télé pour leur expliquer ce qui se passe. D'abord on se rassure, on a de quoi survivre en attendant que l'eau se retire. Mais la nature semble s'obstiner à leur envoyer d'autres tempêtes.

Et l'eau continue de monter…

Après la frayeur du terrible raz de marée, avec l'eau qui risque de submerger leur île, les parents décident de partir. Mais il n'y a pas de place pour tout le monde dans la barque. On laissera trois enfants qu'on reviendra chercher plus tard. Est-ce possible de concevoir un tel déchirement pour des parents? Et la lente traversée vers les hautes terres n'est pas sans dangers… Et à chaque fois, il y a toujours cette boule angoisse qui serre le coeur.

En parallèle, il y a ces trois petits laissés à eux-mêmes. Comment survivre ? Juste assez grands pour se faire cuire des patates, mais assez grands aussi pour observer la réalité. L'abandon, l'eau qui monte encore, la terreur, et personne pour souffler le baiser qui chasse les cauchemars…

Un thriller qui joue dans l'émotion, celle des grandes catastrophes et de la mort, mais aussi celle des enfants abandonnés et des familles de réfugiés ballotés sur la mer.
Commenter  J’apprécie          430
Quel livre! Quelle histoire! C'est l'histoire d'une famille face à une catastrophe naturelle. Les parents qui ont du faire le choix de laisser Louie, Perrine et Noé (Le boiteux, le borgne et le nain), partent en mer afin de trouver des secours. Ce livre prend au coeur. Sandrine Collette a vraiment le don de trouver les mots justes et pointer là où ça fait mal. Il y a une partie sur l'île et une partie sur l'océan, le danger présent d'un côté comme de l'autre, le désespoir des petits et l'espoir de ceux qui partent le regard tourné vers l'horizon. Ces enfants livrés à eux-mêmes sur leur petit bout d'île et où règne la faim, la soif, l'ennui... Ces parents, cet homme et cette femme qui ont fait le choix de leur vie et qui ne seront plus jamais les mêmes, cette mère avec le coeur déchiré. La mer, ses dangers, sans repère. Une seule question s'offre à nous: ont-ils fait le bon choix? Coup de coeur! (...)

Ma page Facebook Au chapitre d'Elodie
Commenter  J’apprécie          420
Une famille nombreuse se retrouve bloquée sur un petit territoire devenu une île suite à un énorme raz-de-marée.
La mer continuant à s'avancer peu à peu vers leur demeure, ils se voient contraints de fuir dans une légère embarcation. Problème : il n'y a pas de place pour tous sur cette barque, et les parents décident à leur coeur défendant de laisser sur l'île trois de leurs enfants, ceux du milieu, les "bancals".
Nous suivons tour à tour le périple des uns et des autres. D'abord le désarroi des abandonnés qui organisent leur vie comme ils peuvent avec quelques poules rescapées pour leur donner des oeufs, puis la recherche de nouvelles terres par les autres membres de la famille et enfin la suite des aventures malencontreuses des trois petits.
Cette histoire est vraiment poignante, presque trop, et j'ai eu parfois les larmes aux yeux au cours de ma lecture.
Sandrine Collette a un talent indéniable pour décrire la vie de femmes et d'enfants malmenés par les circonstances de leur naissance à un endroit plutôt qu'un autre, ce roman me l'a confirmé (après la lecture du magnifique "Des larmes noires sur la terre").
Ce mélange de science-fiction et de réalisme est très prenant, certains personnages sont vraiment attachants et j'ai savouré le suspense de leur destinée jusqu'à la fin qui ouvre le champ des possibles vers un nouveau récit.
Commenter  J’apprécie          410
Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir... Si vous voulez lire ce roman, attendez peut-être des jours meilleurs, où le soleil pointerait son nez et avec lui, les premières fleurs... mais pas trop tard non plus, pas quand la montée des eaux, due au réchauffement climatique, sera totalement avérée. Votre moral y prendra de toute manière un coup.
Comment faire lorsque nous sommes seuls rescapés d'un raz-de-marée, que la mer continue à monter de jours en jours, que les vivres se font rares et que l'on sait qu'à quelques jours de barque d'ici il y a une colline non inondée mais que la barque en question ne peut transporter que 8 personnes de la famille sur onze ? Qui abandonner, pour sauver les six autres enfants? Les plus âgés qui sauront se débrouiller, les plus petits, ou ceux des milieux, les mal-foutus, borgne ou estropié?
Le choix doit être rapide malgré le dilemme.
Alors commence la survie des deux côtés, celle des abandonnés et celle des fugitifs, dans une mer immense et démontée qui cache en ses profondeurs de mauvaises surprises.
C'est ma première lecture de Sandrine Collette et j'ai été happée par ce récit sans pitié, aux descriptions magnifiques de la mer et du ciel, seuls horizons du roman. On ne reste pas indifférents aux personnages des trois enfants et des parents, chacun avec ses failles mais aussi ses forces.
Mais je vis maintenant me choisir une lecture un peu plus légère!
Commenter  J’apprécie          410




Lecteurs (2433) Voir plus




{* *}