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EAN : 9782955822111
304 pages
978-2-9558221 (09/09/2016)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Imaginez-vous : jeune maman lessivée, trentenaire sous employée et sous payée, belle-mère blasée, artiste frustrée et amoureuse désenchantée. Vous y êtes ? Alors maintenant, imaginez qu’une parfaite inconnue vous propose de gérer intégralement votre vie à votre place : vous répondez quoi, en toute honnêteté ? Et bien moi, j’ai accepté…
Un roman « feel good » drôle, léger et poétique qui fait la part belle aux personnages féminins.
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Au départ, on connaît l'histoire pour l'avoir lue et relue : une jeune femme nous raconte sa vie et ses déboires entourée de ses copines… Et puis une rencontre survient et tout change, un conte de fées des temps modernes où tout fini forcément bien.
Très poétique par moment, le style est chaleureux et il se délecte d'être lu sur la plage, dans un jardin au soleil avec un verre de vin blanc. Difficile de ne pas avoir envie de se préparer une assiette de fromages ou de commander un plat indien. Et de retourner dans son fauteuil avec tout le nécessaire pour ne plus avoir à bouger, car, au fur et à mesure de ma lecture, et cela, sans en avoir l'air, je suis devenue désireuse de poursuivre leur histoire, retombant avec plaisir là où je les avais laissées pour savoir ce qui va leur arriver. Ces bouts de femmes sont touchantes, nous nous accrochons vite à Elles, à la fin je suis un peu déçue de les quitter.
Les univers dans lesquels elles évoluent sont magiques, envoûtants, ils m'ont donné envie de m'y installer avec elle.

Mine de rien l'auteur nous fait voir au-delà de nos vies et nous pousse à nous remettre en cause, à étudier ce qui ne va pas, incite à se découvrir et se faire plaisir, et surtout à croire en nous.
J'aime ce genre de lecture qui nous donne envie d'avancer, sans être moralisateur, sans donner des leçons, mais avec humour et sincérité.
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L'héroïne, c'est un peu nous, aussi.

Alors oui, ce roman m'a touchée, et ce, dès le début. Je dois admettre que je n'ai pas réussi à le lire dès la première fois. En effet, très vite après avoir ouvert des Elles et un ascenseur j'ai dû le reposer car j'avais l'impression de lire ma vie. Même si de grandes différences existent entre le personnage principal et moi (déjà, je ne suis pas maman. Je le dis avec un grand sourire aux lèvres, certains ici connaissent mon amour pour la maternité... Ahem), je me suis mise à (re)penser, à l'instar de l'héroïne, à tout ce qui faisait ma vie et, clairement, je ne voulais pas y penser.
L'héroïne est une trentenaire qui, à priori, a tout pour être heureuse. Seulement voilà, elle ne l'est pas; pas Vraiment. Cette femme peu sûre d'elle pourrait être une grande majorité d'entre nous à la sortie de la vingtaine. On se pose toutes des questions. On repense toutes à nos choix. On regarde toutes d'un oeil nouveau, un beau matin, la vie dans laquelle on a dérivé sans vraiment s'en rendre compte (et si ce n'est pas votre cas, on vous déteste).
Bref, la grande force de ce roman de Colline Larêverie c'est bien cette proximité que l'on ressent avec l'héroïne. Il est facile de s'identifier à cette jeune femme et son évolution au cours du roman n'en est que plus touchante.

Une légère fragrance de féminisme

Des Elles et un ascenseur met l'accent sur La femme; que ce soit celle qui s'est perdue en route, celle qui guide ou encore celle qui connaît parfaitement son chemin. le lecteur rencontrera de nombreuses femmes aux caractères et passés différents dans ce roman; chacune marquante à sa façon. Cependant, la plus "importante" reste Lady. Cette femme guidera notre héroïne grâce à des conseils avisés et des consignes à appliquer ; elle la poussera dans la bonne direction afin de l'aider à s'épanouir réellement. On aurait toutes bien besoin d'une lady !
Le détail qui tue : chaque chapitre commence par une citation en anglais d'une femme "importante"; d'une personnalité féminine ayant marqué un domaine. On y trouve notamment mes deux artistes préférées de tous les temps Billie Holiday et Ella Fitzgerald (il ne manquait plus que Nina Simone et on avait mon trio gagnant) mais également l'une de mes actrices et personnalités chouchoutes: Madame de Meryl Streep SVP.

Aussi beau que bon

L'écriture de Colline Larêverie a su me charmer après seulement quelques lignes. L'auteure (ou autrice hein, me frappez pas) allie ici simplicité extrêmement agréable, profondeur discrète et humour charmant. Il y a une certaine poésie dans les mots; un charme général dénotant un réel talent pour manier les mots. C'est poétique, c'est réfléchi... C'est doux et, moi, j'adore.

Comme dirait Nothomb dans le Voyage d'Hiver:
"Je me blottis dans tes mots" ♥

En bref, Des Elles et un Ascenseur est un roman initiatique qui nous donne une impression d'intimité, que ce soit avec l'héroïne ou l'auteure. Avec une simplicité touchante et une certaine poésie, Colline Larêverie rappelle aux lecteurs l'importance d'accorder du temps et de l'attention à ce qui compte vraiment.


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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
J’ai pourtant tout pour être épanouie : un homme qui partage ma vie, un adorable petit bout depuis quelques mois et, en théorie, le temps de me consacrer à ma passion de toujours. Seulement l’homme m’a été livré avec temps très limité d’utilisation, nerfs à vif et foutu caractère ; s’occuper d’un petit bout fatigue et ma passion, comme beaucoup de passions, ne me permet ni de copiner avec mon banquier, ni de tromper Dame Solitude dans les magasins. Pour couronner le tout, faites un bébé et vos meilleures amies disparaissent comme par enchantement : celles qui n’ont pas d’enfant craignent que vous ne leur parliez que couches et allaitement, les autres ont trop à faire avec leurs propres marmots pour devoir supporter ceux des autres.
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Peut-être suis-je passée à côté de quelque chose. Soudain j’ai envie de passer le relais : que quelqu’un d’autre se charge de prendre les décisions à ma place puisque me démener ne sert à rien ! Cette idée me transporte : vivre de nouveau dans l’insouciance la plus complète, attendre qu’une bonne âme, forcément plus objective que moi sur ma situation, prenne ma vie en main. Une bienheureuse régression, un confortable retour à l’âge où même torcher mon postérieur incombait à un tiers. Je me souviens de tous les précieux conseils que j’ai prodigués à mes amis, combien il m’a toujours semblé plus aisé de débrouiller les fils d’histoires qui ne me touchaient pas de près.
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Je vivais dans mon corps et dans mon cœur la douleur de la perte de l’être aimé, ajoutée à la douleur encore plus grande de ne pas pouvoir subvenir aux besoins de son enfant. Comment cette femme, à peine plus âgée que moi, avait-elle pu survivre à ce cataclysme ? Comment avait-elle réussi à subsister jusqu’ici ? Et comment parvenait-elle à raconter son histoire avec autant de recul ? Seuls de rares enrouements rendaient moins audibles les paroles les plus douloureuses, mais la flamme dans ses yeux lorsque Danaé évoquait Bastien coupait cours à ces quelques manifestations de peine.
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Entendons-nous bien : je n’ai rien contre les jeux érotiques incluant rôles ou accessoires divers, à la condition qu’ils soient pratiqués avec amour et respect, ce qui ne semble pas être le cas dans les relations de Cassandre. Cependant, ces relations complexes, multiples et parfois simultanées ne la dérangent pas outre mesure; elle en éprouve un certain plaisir, ne souhaitant pas s’engager ni retrouver le sexe plan-plan, ou devrais-je dire inexistant, qu’elle a dû subir pendant sept ans de malheur avec son précédent compagnon.
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Ouf, me voilà toute ragaillardie. Précieux conseils que ceux de nos aînées, parfois tout au moins. Ne pas montrer qu’il me manque : le B.A. BA. Pourtant, toute femme qui se respecte le sait pertinemment et prodigue volontiers ce savoir autour d’elle ; comment donc se fait-il que, dès lors qu’il s’agit de sa propre vie, ce B.A. BA devienne si compliqué à appliquer ? Pour cela il est toujours bien de se faire rappeler les bases de l’équilibre au sein du couple.
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