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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Magnifique fresque historique.

Page Comann nous entraîne dans une superbe épopée.
1847, alors que la famine ravage l'Irlande, nombreux sont les candidats au départ pour le nouveau monde, mais peu pourront traverser l'Atlantique.
La navigation est un périple dangereux de plusieurs semaines, dans des conditions d'hygiène déplorables. Au Québec, l'arrivée de tous ces nouveaux pauvres, souvent malades, est loin d'être bien vue par les habitants.

C'est dans cette ambiance que Martin débarque après déjà nombre de mésaventures et déconvenues. Sa carrure l'amènera à être bûcheron dans l'Outaouais.

Les auteurs nous dépeignent avec brio les paysages somptueux, la nature dangereuse, le travail de forçat et les risques énormes pour couper les arbres par forêts entières.
C'est un roman d'aventure où le décor tient un rôle fort.

L'espoir, la vie et l'amour cotoient la maladie, la souffrance et la mort. le danger est partout, surtout pour un exilé dont la tête est mise à prix.

À découvrir.
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1847, l'Irlande connait une famine sans précédent. Dans les villages, la pègre est omniprésente et impose sa loi. Quiconque tente d'échapper à son emprise est impitoyablement rattrapé et puni, voir pire.

Après une nuit pendant laquelle leur destin va basculer, Kate et Martin doivent fuir à bord d'un navire, direction le nouveau monde.



Je remercie M+ éditions et Marc Duteil de m'avoir permis de lire ce roman avant sa parution.

Souviens-toi de Sarah” avait été mon gros coup de coeur de l'année 2022 et j'attendais avec impatience le nouveau roman de Page Comann.

Si “Souviens-toi de Sarah” nous décrivait l'écosse des années 60, “Outaouais” se passe bien avant, pendant la grande vague d'immigration du milieu du XIXe siècle alors qu'une grande partie de cet immense pays qu'est le Canada restait encore à découvrir. Grâce à un récit très documenté et passionnant, le lecteur découvre dans quelles conditions les colons arrivaient et comment ils étaient “récupérés” par les autorités locales. La misère, la maladie et la mort étaient alors omniprésentes face au cruel manque de moyen des autorités, les lois sensées protéger les habitants quasi inexistantes et chacun survivait à la grâce de dieu.

C'est dans cet environnement encore sauvage et inhospitalier que nous allons retrouver Kate et Martin.

Encore une fois, Page Comann (Coquet/Manook) campe parfaitement ses personnages et leur donne suffisamment de profondeur pour les rendre immédiatement attachant. Et même si les méchants sont les pires des ordures et les gentils très gentils (parfois trop...) l'auteur possède largement le talent nécessaire pour éviter les clichés.

J'ai lu beaucoup de romans d'aventure “efficaces” mais ceux de Page Comann possèdent un truc en plus : le Style ! Et avec un grand “S” s'il vous plait ! Des dialogues plus vrais que nature, des descriptions originales et immersives au possible, et, gâteau sur la cerise, un sens du rythme à toute épreuve. Ces deux romanciers (même s'ils ne forment plus qu'une seule entité) font des merveilles lorsqu'ils écrivent ensemble et ont certainement dévoré Alexandre Dumas, Jules Verne, James Fenimore Cooper, Mark Twain... Tous ces auteurs que j'adorais quand j'étais gosse et que je lisais jusqu'à ce que ma mère me dise d'éteindre parce que : “Demain y a école !”

Alors, l'attente en valait-elle la peine ? Oui ! Oui ! Oui ! Encore une fois Page Comann nous emporte dans un tourbillon d'aventures qui ne laisse aucun répit au lecteur. Alors, quand en plus le roman est bien écrit et que l'auteur est généreux avec son lecteur, on ne peut qu'en redemander. Vivement le prochain !
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Dès les premières pages, les auteurs campent bien le décorum et la vie des héros de « Outaouais » :

    « Vie de misère, coeur de pierre. »

En effet, comment réagir quand la famine ravage l'Irlande et que les immigrants s'entassent misérablement dans des bateaux vers un destin américain aléatoire ? Avec violence, pitié, sauvagerie ou humanité ? Ce sont tous ces enjeux qui jalonnent ce roman hors norme. Je serais incapable de résumer l'histoire sans en dévoiler les rebondissements. Et surtout, il importe aux lecteurs d'en goûter la sensualité selon leur propre vécu.

Le titre est déjà un mystère dont on découvre la signification au cours de la lecture. Il est tout à fait en rapport avec la véritable histoire de ces hommes et de ces femmes qui ont débarqué sur le nouveau continent. D'ailleurs, plus qu'un thriller classique, « Outaouais » est plutôt un hymne à l'aventure un peu à l'image d'un western en technicolor. La nature est magnifiée comme un calice aux péripéties vécues par les nombreux personnages. Ceux-ci sont parfaitement mis en scène et décrits. Ainsi nous sommes à chaque fois plantés en plein milieu de l'action.
 « Les dernières lueurs du jour donnent au décor des reliefs de caverne de flibustier. Cheveux gris et gras, barbe de plusieurs années, Padraig Fergusson a le faciès d'un fou mystique échappé d'un prieuré. Ses sourcils en broussaille barrent un front étroit d'homme peu enclin à se préoccuper du malheur des autres. »
Certains thèmes universels sont abordés et intelligemment illustrés par les attitudes et les infortunes des protagonistes. Ainsi l'exil et la nostalgie sautent aux yeux et à la gorge des lecteurs. On comprend vite que les immigrés ne quittent pas leur terre avec joie : le dépaysement n'a pas toujours le doux parfum de l'exotisme touristique. Ceci fait pour ma part écho à l'actualité sociale et économique de notre monde contemporain. D'ailleurs, les choses ont-elles vraiment évolué depuis le XIXème siècle ?

 « Kate connaît aussi ces histoires. Cette terre d'Irlande qu'ils quittent restera le sang qui nourrit leurs âmes. Pas besoin de parler. La mélancolie n'exige pas d'explication. »
Les auteurs font vivre à leurs héros des épreuves qui ne peuvent que délecter les amateurs d'action brute. Les scènes de chaos, de désolation et les visions apocalyptiques insufflent un rythme de lecture ininterrompu.
 « Devant les restes du naufrage, elles respirent à peine. Çà et là, des quintes de toux déchirent une poitrine et paraissent sacrilèges dans cette fin de nuit d'apocalypse. »
La vengeance est également omniprésente avec son cortège de violence et d'injustice. À la fin, on peut se demander comment les personnages vont parvenir à revivre après avoir survécu…

J'ai apprécié suivre les aventures des différents personnages que je ne cite pas car ils peuvent disparaître très rapidement dans ce monde dangereux et impitoyable. Alors si vous aimez l'aventure, vous serez embarqués comme les personnages de « Outaouais » dans un navire vers le Nouveau Monde pour ainsi se risquer dans ces terres sauvages.

Lien : https://delphlabibliovore.bl..
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« Lorsque les hommes deviennent aussi sauvages que le destin qu'ils affrontent »

Si vous ne le savez pas, derrière le nom de Page Comann se cachent deux auteurs qui ont joint leur plume pour écrire sous ce pseudo à quatre mains. Il s'agit de Ian Manook et de Gérard Coquet. Auparavant ils ont publié "Souviens-toi de Sarah" que l'on a beaucoup vu passer ici, qui remporte un très beau succès et que je lirai bientôt. 

Outaouais c'est un roman d'aventure, mais c'est aussi un roman historique où la nature occupe une place de choix. Il raconte cette période de l'histoire où des Ilrandais ont fui leur pays et la famine pour le Canada dans l'espoir d'y trouver une vie meilleure. C'est le cas de Martin et de Kate qui embarquent in extremis sur le XXX. le voyage va s'avérer difficile et à leurs risques et périls.

C'est un roman noir aussi, riche en rebondissements et ce dès les premières pages. Ainsi nous sommes en Irlande, en pleine famine, en 1847. Certaines familles ont plus de poids que d'autres et en abusent. Il en est ainsi de la famille Mullargh. Mais quand on s'attaque à elle, on risque d'en payer le prix.

Quelques scènes choc, des paysages magnifiques et des personnages attachants (ou pas selon le cas) en font un récit passionnant. C'est aussi une histoire d'amours au pluriel qui adoucissent les évènements que traversent nos personnages.

Cette plume à quatre mains est totalement maîtrisée. Immersive et passionnée, on referme ce roman en ayant l'impression d'avoir vécu plusieurs vies de l'Irlande à ce nouveau monde durant une année terriblement mouvementée. Avec pour thème de fond la vengeance. C'est aussi un récit très documenté qui nous fait voyager vers ces grands espaces insoupçonnés, l'Outaouais

Vous l'aurez compris, c'est un roman d'aventures (et je mets délibérément un S) que j'ai beaucoup aimé. Je tiens aussi à souligner cette magnifique couverture qui malheureusement n'est pas suffisamment mise  en valeur en photo ou vidéo. 
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Attirée en premier par cette sublime couverture puis par les thèmes du roman : la nature, l'Irlande & le Canada, voyage & aventure, Histoire … ce roman s'est révélé être un coup de coeur !

Tout d'abord, tous les ingrédients espérés étaient bien présents.

Ensuite, je n'ai pas été surprise par le côté un peu rude du roman pour l'avoir lu en amont dans quelques critiques puis parce que, j'imagine, cela dépeint une certaine réalité. Outaouais est un roman très intéressant à lire puisqu'il nous offre à découvrir un point de vue — avec une histoire non édulcorée — peut-être un peu différent de ce que l'on imagine de l'exode au Canada ; il y a un petit côté western, bandits des quatre chemins, qui, une fois de plus, dépeint une réalité de la violence de l'Histoire.
Puis même si cette rudesse est l'un des aspects prépondérants du roman, on ne tombe pas dans le gore ni dans des descriptions violentes … .

Si j'ai donc aimé — contre toute attente (ce n'est généralement pas mon style de littérature) — ce caractère du roman … évidemment ce qui a fait toute la différence pour moi et fait que j'ai adoré m'y plonger, c'est la superbe plume de l'auteur Page Comann : notamment dans sa manière de décrire les différentes ambiances avec un petit côté décalé, original voire féérique par moment — dans une Irlande touchée par la famine et la pauvreté, la traversée en bateau et ses allures de piraterie, l'atmosphère des bas-fonds de villes canadiennes … puis bien sur des descriptions superbes de la nature, une transcription d'un émerveillement de la nature.
Lien : https://notecuivree.fr/2024/..
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Un roman d'aventures fantastiquement documenté et plein de rebondissements !

J'ai adoré ce roman qui vient de paraitre aux Editions M+. Attirée par la magnifique couverture, je me suis lancée dans ce pavé avec enthousiasme car la qualité de l'écriture se remarque dès les premières pages.

La famine sévit en Irlande et pousse de plus en plus de paysans à tenter leur chance dans le Nouveau Monde. Martin et Kate, jeunes gens qui se connaissent à peine, s'embarquent clandestinement sur un des vaisseaux appareillant pour Québec afin de sauver leur vie. Ils commencent un périple qu'ils espèrent les mener dans l'Outaouais, province sauvage des forêts canadiennes.

Ce roman est extrêmement bien documenté. le décor est magnifiquement planté qu'il s'agisse de décrire la vie de misère lors de la famine irlandaise, les luttes de pouvoir des notables locaux ou les paysages forestiers du Canada en hiver.
La vie sur les bateaux ainsi que le travail de bucheronnage sont décrits avec beaucoup de détails. L'ensemble du livre contient une profusion de descriptions toujours très précises et bien à propos.

L'ensemble donne un livre très réussi qui restranscrit bien l'ambiance d'espoir et de violence cruelle de la conquête de ce Nouveau Monde.

Le duo d'écrivains Page Comann signe ici une intrigue magistrale qui entraine le lecteur dans une course effrénée vers la liberté et l'amour.
Vous l'aurez compris, j'ai dévoré et adoré ce roman bien construit et aux mulitples rebondissements.
Lien : https://alombredufrangipanie..
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J'avais déjà lu "Souviens-toi de Sarah" que j'avais adoré, et j'ai été ravie de pouvoir lire à nouveau ces belles plumes !!

De la même façon, c'est toujours aussi surprenant cette façon de tellement bien décrire les lieux, les gens, qu'on a l'impression d'y être, de voir et même de sentir les odeurs de tous ces endroits où les personnages passent. À la limite d'avoir un mal de mer ou la peur d'attraper une dysenterie !

L'histoire est admirable, je suis vraiment fan de Ian Manook et Gérard Coquet !
Et la couverture est splendide !

La seule chose que j'ai le moins aimé, ce sont les noms/mots indiens pas faciles à lire.
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FLAMBOYANT
A la fin du 19 ème siècle, des irlandais accablés par la famine et la rudesse des conditions de vie émigrent vers le Québec, à la recherche d'un rêve à poursuivre.
Peu d'élus pour un si dangereux voyage par delà l'océan mais l'aventure s'offre à ceux qui continuent d'y croire.
Envers et contre tout, l'espoir d'une vie meilleure nourrit le feu intérieur qui leur permet d'avancer coûte que coûte, bravant chaque obstacle dressé sur leur route.

Hissez les voiles et armez vous de courage !
Laissez-vous emporter par le souffle du vent des côtes d'Irlande jusqu'aux forêts sauvages de l'Outaouais !
Un roman d'aventure épique et flamboyant !
Un énorme coup de coeur !

@doresixtine
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Une lecture difficile à lâcher !
Un livre que j'aurais du mal à classer dans un genre particulier : historique, oui puisque l'histoire se passe en 1847. Noir oui, misère, faim, peur règnent sur ce village irlandais mais également au Canada. Aventures oui, avec la découverte d'espaces encore sauvages et inhospitaliers, la vengeance, la mort mais aussi l'amour.
Impossible de rester insensible à ce roman. Ambiance, contexte, intrigues, personnages…tout sonne tellement vrai ! Un climat de peur et de méfiance, mais aussi d'espoir.
L'intrigue est basée sur un fait historique : l'exode d'Irlandais vers le Canada, de pauvres gens à la recherche d'une vie meilleure dans un nouveau monde. L'atmosphère est très noire (des conditions de vie difficiles) même si par moments, elle s'allège un peu. L'aventure dans cette nature hostile et inconnue, des rencontres, de l'amitié, de la tristesse. La force de vivre, l'envie de survivre.
Outaouais est un roman d'aventures comme je n'en avais pas lu depuis longtemps. Humain, il aborde des thèmes comme la pauvreté, la vengeance, l'emprise qu'exercent certains.
Les personnages ne laissent pas indifférent. Soit ils m'ont fait ressentir une profonde empathie, soit au contraire une aversion non dissimulée. Toujours est-il qu'ils m'ont donné l'envie de tourner les pages, d'aller plus loin pour connaître ce que le destin (ou plutôt les auteurs) leur réserve.
Une lecture addictive, parfois bouleversante, qui m'a scotchée à ma liseuse. Les pages qui défilent et donnent l'envie de réagir… Ce que j'ai fait d'ailleurs à voix haute et à plusieurs reprises…
Un moment prenant comme je les aime, qui m'a rappelé des lectures comme le dernier des Mohicans de James Fenimore Cooper ou Croc-Blanc de Jack London.
J'en ressors avec une impression de véracité, de réalité. Bien documenté, des personnages étudiés et pensés. Tout est fait pour nous immerger dans l'ambiance, et ça fonctionne très bien ! J'étais dans ma bulle de lecture, isolée du reste mais en compagnie de personnages attachants. J'aurais aimé y être encore.
Mon seul regret, avoir déjà terminé. C'est le genre de roman qui vous transporte et vous fait oublier l'heure ( je sais que vous savez de quoi je parle…). Bref, j'en redemande !
Et vous, aurez-vous le courage d'embarquer aux côtés de Martin, Kate et Sinead pour ce dangereux voyage ?

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1847 - Irlande - La misère et la famine s'étant abattues sur le pays, de nombreux irlandais s'entassent dans des bateaux pour le Nouveau Monde. Mais, c'est sans compter sur la famille Mullargh qui règne en maître sur le village de Sligo, impose sa loi et n'est pas prête à renoncer à l'emprise qu'elle a sur les fermiers......

Après "Souviens-toi de Sarah", Page Comann alias Ian Manook et Gérard Coquet reforment de nouveau un duo qui fonctionne à merveille. Dès les 1ères pages, le ton est donné et l'on comprend que la vie des protagonistes sera loin d'être un long fleuve tranquille. Je ne peux malheureusement pas vous raconter toutes les péripéties sous peine de dénaturer le récit. Les auteurs nous livrent un roman d'aventure où les personnages, attachants ou détestables, sont prêts à tout pour fuir leur condition quitte à atteindre les pires extrémités. On participe à leur exode jusqu'à Outaouais au Québec et l'on vit leur traversée périlleuse où les migrants meurent à tour de bras. Je ne suis pas une fan de romans d'aventure et pourtant j'ai été envoutée par celui-ci où l'on passe par une palette de sentiments différents sans tomber dans le pathos. Alors, si vous aimez le dépaysement, les paysages parfaitement décrits sous fond d'Histoire et d'authenticité, n'hésitez pas!
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