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EAN : 9782268044231
114 pages
Les Editions du Rocher (13/11/2002)
3.5/5   3 notes
Résumé :

A dix ans, J'ai connu un monde où l'on craignait ses parents, où l'un recherchait l'approbation de ses professeurs. A vingt ans, j'ai subi la bohème de la pensée qui prétendait ne craindre personne et s'affranchir de tout. À quarante ans, j'ai vu la violence se développer chez les enfants, leurs jeux devenir Criminels, leur murale frôler la barbarie et je me suis dit : que cherchent-ils, sinon la hiérarchie dont ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Christian Combaz vient d'un monde où l'on obéissait à ses parents, où l'on recherchait l'approbation des professeurs et où les bons élèves étaient enviés voire admirés. Puis est arrivé Mai 68 qui fut une véritable révolution culturelle avec ses « interdit d'interdire » et ses « plages sous les pavés ». On commença, sous couvert d'hédonisme et de libération des moeurs à déboulonner le patriarcat, à s'affranchir de toutes règles et contraintes. La famille en subi les conséquences : explosions du nombre de divorces, famille recomposées ou monoparentales. L'enfant devint une sorte de petit tyran domestique qui pouvait tout faire, n'ayant plus de garde-fou paternel le plus souvent. Il commença à exercer une violence de plus en plus inquiétante : agressions qui tournent au lynchage, « tournantes », pour ne pas dire viol en réunion, délinquance (deal de drogues, trafics divers et variés). Cette violence est attisée par les jeux vidéos de type « Kill them all ! », le cinéma (« Orange mécanique », « Mad Max », « Les valseuses »), la littérature (Stephen King) et tous les médias. Sans oublier que cette violence se retourne parfois contre ses auteurs sous forme d'auto-destruction, de suicides plus ou moins conscients : alcoolisme (pratique des « shots »), drogues (cannabis mais aussi héroïne, cocaïne, crack et extasy) voire rodéos urbains se terminant tragiquement.
« Enfants sans foi ni loi » est un essai sociologique et littéraire sur un phénomène social d'abord encouragé puis devenu au fil des années de plus en plus inquiétant. C'est quand on permet aux enfants de ne plus respecter les parents, les enseignants, et n'importe quelle autorité qu'en toute naïveté ils se transforment en loups plus ou moins dangereux et que le pire totalitarisme s'en vient. le nazisme n'a pu croitre et embellir que grâce à la jeunesse, rappelle Combaz. Publié il y a plus de vingt ans, cet ouvrage fort bien écrit n'a pas pris une ride. Il semble même prémonitoire vu que la situation n'a fait qu'empirer avec le temps. L'analyse de l'auteur est fine, nuancée et difficilement contestable. Il ne s'agit pas vraiment d'un essai, car les anecdotes ne manquent pas et surtout on suit un certain Steve, prototype de délinquant élevé par une mère célibataire et persécuteur d'un vieux toubib à la retraite qui d'ailleurs l'avait mis au monde. C'est court, lucide, bien observé et non dépourvu d'un certain humour. Seule faiblesse : pas le moindre début de commencement d'une thérapie possible. Comment mettre un coup d'arrêt à cette machine infernale ? Comment éviter le bain de sang ? Comment retrouver une société apaisée, vivable où femmes, enfants et vieillards pourront sortir dans la rue sans avoir la peur au ventre ? Comment redonner des repères, une morale, des valeurs à tous ces « petits anges » ?
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Il existe un mot dont l’ambiguïté n’est pas encore apparue aux gens qui nous gouvernent : les repères. La jeunesse, nous dit-on, veut des repères en toute chose, elle veut une punition quand elle la mérite, elle veut des chefs et des règles, elle veut être soulagée du poids de sa liberté, elle veut être délivrée du vice et de la licence. Déjà le culte de l’effort physique est devenu omniprésent et le stade est un temple, comme à Berlin en 1936.
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 Le héros, personnage hautain et douloureux, éprouve une soif sauvage de sensations violentes, une fureur contre cette existence neutre, plate, réglée et stérilisée, un désir forcené de saccager quelque chose, un grand magasin, une cathédrale, de séduire une petite fille, de tordre le coup à une représentant de l’ordre bourgeois.
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À la place de la puissance, il (le bourgeois) a mis la majorité, à la place de la force la loi, à la place de la responsabilité, le droit de vote.
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