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Citations sur Les Dieux du verdict (45)

Je n’avais que vaguement conscience des cris et de l’agitation autour de moi. Déjà Watts relevait le poing et se préparait à m’en flanquer un deuxième coup. Mais les gardes furent sur lui avant qu’il y parvienne. Ils l’immobilisèrent, leur élan me libérant de sa masse qui en fut propulsée jusque devant les tables des avocats.
Tout cela semblait se dérouler au ralenti. Le juge aboyait des ordres que personne n’écoutait. Medina et la sténographe s’éloignaient de la mêlée. La greffière s’était levée derrière sa barrière et regardait la scène, horrifiée. La poitrine collée au sol et la main d’un garde lui pressant la joue contre le dallage, Watts eut un drôle de sourire lorsqu’enfin on lui attacha les mains dans le dos.
Tout fut terminé en un instant.
— Gardes, sortez-moi cet homme du prétoire ! ordonna Siebecker.
Watts fut traîné jusqu’à une porte en acier sur le côté de la salle et emmené à la cellule où l’on incarcère les accusés. Assis par terre, j’évaluai les dégâts.
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Mais tout le monde dans la salle savait très bien que c’était mon boulot de lui faire mal et d’ainsi affaiblir le dossier que l’État de Californie avait monté contre mon client, Leonard Watts. Âgée d’une soixantaine d’années, Welton avait tout de la matrone. Elle ne semblait pas fragile, mais j’avais à espérer qu’elle le soit.
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Je m’approchai du box des témoins, le sourire chaleureux et engageant. Ce qui, bien sûr, masquait mon propos véritable – à savoir réduire à néant la femme qui s’y était assise, les yeux rivés sur moi. Claire Welton venait en effet d’identifier mon client comme étant l’individu qui l’avait forcée à sortir de sa Mercedes E60 sous la menace d’une arme le soir du réveillon, l’année précédente. À l’entendre, c’était aussi lui qui l’avait jetée à terre avant de filer avec sa voiture, son sac à main et tous les autres sacs de courses qu’elle avait posés sur la banquette arrière du véhicule en sortant du centre commercial. Comme elle venait également de le dire au procureur qui l’interrogeait, il lui avait en plus ôté tout sentiment de sécurité et de confiance en elle, même s’il n’était pas accusé de ces deux délits plus personnels.
— Bonjour, madame Welton, lui lançai-je.
— Bonjour, me renvoya-t-elle, ce mot prononcé comme s’il était synonyme de : Je vous en prie, ne me faites pas de mal.
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– Alors pourquoi t’es revenu si vite ?
– Parce que aujourd’hui, c’est moi qui ai besoin de me sustenter. De me réalimenter en droit.
– Comment ça ?
– L’affaire La Cosse. Il se passe des choses, et ça commence à être difficile d’y voir clair avec les arbres qui cachent la forêt.
Je lui énumérai les acteurs de la pièce sur les doigts de ma main.
– J’ai donc un agent de la DEA pas net qui se balade dans la nature, un enquêteur véreux, un nervi des cartels et un avocat radié de l’ordre. J’ai aussi mon client au gnouf, et la victime de tout ça est la seule personne que j’aime bien, enfin… aimais bien. Et pour couronner le tout, je suis surveillé… et je ne sais même pas par qui.
– Raconte-moi tout.
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L'arrogance de l'accusation est un péché mortel quand elle survient dans un tribunal pénal. C'était la première fois que je voyais Forsythe y succomber et je compris alors qu'il avait bien des chances de devoir ravaler ses paroles avant la fin du procès.
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- Tout sera affaire de citations à comparaître, repris-je. Parce que faire venir ces types au tribunal...Dell, Marco, Lankford... aucun d'entre eux n'a envie de témoigner de son propre chef. Les agences de maintien de l'ordre auxquelles ils appartiennent se battront becs et ongles.Les Fédéraux iront même jusqu'à s'opposer à ce que je fasse venir Moya à la barre.
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Je voyais ce qu'elle voulais dire. Jeter le doute sur Moya au cours du procès à venir serait nettement plus fructueux que de braquer la lumière sur un agent fédéral. Elle s'approchait de la très fine limite entre chercher la vérité et obtenir un verdict favorable au client. Et ce n'est pas toujours la même chose.
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- Écoute-moi reprit-il. Il n'est pas de cause plus noble sur cette Terre, que de défendre ceux qu'on accuse à tort. Tu n'as pas le droit de merder dans cette affaire, petit.
J’acquiesçai et gardai la tête baissée.
- La culpabilité, enchaîna-t-il. Il faut t'en démerder. Laisse les fantômes tranquilles. Sinon, ils t’emporteront avec eux et tu ne seras jamais l'avocat que tu es censé être.
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- La vérité sort de la bouche des enfants ! m'exclamai-je. Et je ne dis pas ça de façon infamante. Ce que je dis, c'est que c'est qu'ici, c'est vous la bleue, et que, c'est quand même vous vous qui avez mis le doigt sur quelque chose . Moya avait effectivement besoin que Gloria soit toujours en vie pour son recours en habeas. Pour qu'elle dise ce qu'elle avait fait au tribunal.
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- Membre du clergé ? Non, vraiment, Mick ! Jusqu'où ne t'abaisserais-tu pas ?
J'écartai grand les bras, tel le ministre du culte devant ses ouialles.
- Ma chaire est le prétoire. Et c'est au douze jurés, les dieux du verdict que je prêche.
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