Corps et âme

Aucune vraie surprise dans ce roman d'initiation typique, qui nous présente le parcours d'un petit prodige du piano appelé à connaître une brillante carrière internationale. Les cent premières pages sont vraiment intéressantes et l'on se prend vite de sympathie pour le jeune Claude Rawlings. Pourtant, le jargon musical spécifique à l'apprentissage du piano finit peu à peu par devenir envahissant voire carrément indigeste pour le profane ! Par ailleurs, dès le moment où notre héros commence à fréquenter les cercles mondains de la bonne société américaine, un sentiment de lassitude commence à s'installer, qui perdure jusqu'à la fin et cet épilogue que j'ai trouvé franchement décevant. Un bon livre donc, avec un style des plus agréables, mais pas vraiment inoubliable.
Bien, sans plus !

Plus encore que de l'éloge de la musique, ce livre trace la trajectoire d'une vie bouleversée, radicalement changée par un don. Claude débute dans son existence avec rien dans les mains, et au sens propre comme au figuré, dans les sous-sols mal éclairés et crasseux new-yorkais. Depuis son soupirail où il passe ses journées à regarder la vie des autres défilant dans la rue, les perspectives de ce petit garçon sont plus que réduites...
Et puis, c'est la découverte fortuite d'un vieux piano oublié dans sa cave. Première rencontre, premières émotions... S'ensuivent des cours reçus pour presque rien, des amitiés, beaucoup de travail... La voie est prise, le chemin s'éclaire, Claude grandit et surtout s'élève...
La progression ne cessera pas, la reconnaissance et le succès sont là, et rien d'infléchira cette trajectoire.
Le brillant musicien rencontrera un amour sincère : la dernière touche de lumière est portée au tableau.
Selon moi, ce livre est avant tout un porteur d'espoir et il laisse le lecteur heureux de l'avoir dévoré...

Bon moment de lecture à la mode Dickens,mouchoir à la main.Conseillé aux musiciens.....et autres

A mon tour de donner mon ressenti quant à ce roman fleuve.
Je ne vais pas revenir sur l'histoire, largement développée par d'autres lecteurs. Pour ma part, j'ai été vraiment touchée par ce petit Daniel qui, dès le départ, m'a donné envie de le prendre par la main mais aussi de l'écouter et de suivre ses pas.
L'histoire est prenante mais j'ai regretté les nombreux passages traitant de musique ou de techniques musciales au piano. SI j'apprécie la musique, j'ai ici été un peu (mais c'est très personnel bien entendu) en situation d'indigestion par rapport à ce point. Je mentionne toutefois que cette critique est très personnelle car je pense que si l'auteur avait développé de telle façon le domaine de l'écriture, je n'aurais peut être, voir certainement, pas été ennuyée. Il s'agit donc d'une composante très personnelle mais bien qu'étant moi-même musicienne, j'ai trouvé quelques longueurs dans ces descriptions sans fin de l'apprentissage de la musique.
En dehors de cela, les personnages sont très bien campés, attachants et l'histoire est prenante.

Avec en sous-titre « L'enfant prodige », un roman initiatique de musique et de New York.

Un enfant qui vit une grande solitude, parce qu'il vit seul avec sa mère et que celle-ci travaille de longues heures comme chauffeur de taxi. Il se sent très mal, jusqu'à ce qu'il commence à découvrir les sons d'un vieux piano et le pouvoir de la musique. Mais le véritable tournant de sa vie sera lorsqu'il pénètrera dans le magasin de M. Weisfeld, qui s'apercevra que l'enfant est doué, très doué. Il lui donnera des leçons de piano et le confiera à des professeurs réputés qui l'aideront à développer ses talents, jusqu'à une carrière internationale.

C'est un roman dans lequel la musique a beaucoup, beaucoup d'importance. On y parle de théories musicales, de longues heures de pratique, mais on y parle surtout des grands bonheurs de la musique, les envolées de l'âme vers le ciel qui permettent d'oublier tout le reste.

C'est aussi l'histoire de l'évolution d'un jeune garçon, de l'enfance à l'âge adulte, les premiers émois de l'amour, la solitude d'un être à part, le développement de la confiance en soi et en les autres, le travail acharné et les succès inespérés. Malgré les débuts difficiles de sa vie, il sera protégé par la bienveillance de nombreuses personnes désintéressées qui lui permettront de se consacrer à ses dons musicaux.

Et le décor, c'est celui du New York des années cinquante et soixante, des classes sociales qui continuent d'exister, de la corruption et du pouvoir des riches, du racisme.

Un grand roman, un pavé de presque 700 pages en poche, une lecture pour comprendre un peu les prodiges de la musique.

Un roman d'apprentissage bercé par une très belle écriture dans lequel la musique est omniprésente.
Le récit, plein d'émotions, d'un éveil à la musique et au monde.

La partition d'une vie. Musicalité dépendante, sonorités incessantes d'une passion enivrante. Comme ils diraient pour le désigner de manière pseudo légère, ce « gamin » a du génie ! L'enfance à parfois la maturité incisive des journées vécues et vaincues. Claude Rawlings avait ça en lui. Franck Conroy nous le conte ici et le talent aussi prodigieux soit-il ne suffit. Les bases pour décoller, un modèle sentimentale, une figure solide et détachée en la présence de ce Monsieur Westfield.

Il n'y a pas de secret pour avancer. Quelques mystères, peut-être dans la composition. Des interrogations « legato » qui laisseront place au vide et à l'oubli car embrumées dans les accords de ces innombrables mélodies. le New-York des souvenirs cinématographiques illumine le « d'où je viens ». Ne pas oublier. L'ascension peut prendre des airs fabulateurs, pour pouvoir plaire. Fausse modestie et l'on se méfie. Humilité à soigner ou simplement « vrai » pour ce que cela signifie, sans se soucier. L'harmonie du jazz est son coeur. Ne pas être allergique au rythme pour entrer dans la danse de ce roman dévorant. L'enharmonie est humaine.


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très bon roman

C'est un livre apaisant qui nous transporte comme nous transporte la musique.
Je ne connais strictement rien à la technique de la musique classique, mais cela ne m'a pas empêchée de suivre sans aucun souci le roman de la vie de Claude. Je me suis juste laissée porter en faisant confiance à l'auteur pour ce qui relevait de la technique, pour m'intéresser au petit garçon enfermé dans son sous-sol new-yorkais.
Claude a une mère chauffeuse de taxi étrange, jamais là, même quand elle est là.
Sa plus grande chance? Avoir trouvé un piano de cabaret dans le débarras qui lui sert de chambre. Puis d'avoir trouvé un maitre qui a su dénicher son talent et qui lui proposait des leçons 25 cents par semaine. Ce maitre, son mentor, va l'aider à saisir les éclairs de chance qui s'offre à lui tout au long de son parcours, qui vont lui permettre de sortir de son sous-sol et de son milieu.
Lorsque le live se referme, on laisse Claude à la fois avec un petit pincement au coeur, et en même temps confiant sur ce qui l'attend et sans crainte pour lui.

Ce livre parle non seulement de musique, mais surtout d'émotions, de ressentis, de vie. Nous sommes plongés en tant que lecteurs dans les yeux et le coeur de Claude Rawlings, ce héros de la musique. Un livre qui pourrait tout aussi bien être une sorte d'autobiographie tellement le personnage et tout son contexte y est détaillé : la ville de l'époque, les lieux, les personnages qui l'entourent, tout y est relaté avec beaucoup de précision et de finesse. Et enfin, bien sûr, ce livre est une éloge à la musique et recommandé pour tout musicien !