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EAN : 9782912107336
93 pages
Liber (26/10/2006)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :

La France ne produirait plus de scientifiques et serait à la traîne dans la compétition technologique mondiale. Ce constat à moitié vrai est assorti d'une explication tout à fait fausse : par dégoût ou par paresse, les élèves fuiraient l'austérité des amphithéâtres de sciences. Sur la base d'une enquête rigoureuse, le sociologue Bernard Convertdémonte cette interprétation... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un petit ouvrage qui contribue à dénaturaliser des faits, à désenchanter le monde, à démasquer des évidences.

Au constat d'un manque de production de scientifiques, Bernard Convert oppose et analyse les transformations de l'enseignement supérieur, le développement des formations professionnalisées, la mise en perspective internationale de quelques matières enseignées.

La pseudo-réalité se transforme, des réalités induites par les exigences des entreprises ressortent. L'auteur interroge la prétendue crise des vocations scientifiques et plus largement les impasses de la démocratisation, j'utiliserais plutôt le terme de massification, scolaire.

Bernard Convert, nous offre dans ce petit livre une enquête approfondie et des réflexions qui devraient soulever débat pour celles et ceux qui prônent des valeurs d'autonomie et de liberté critique.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
La « désaffection » pour les études scientifiques, ou comment un problème peut en cacher un autre

on contente de voir fuir ses cerveaux, la France ne les fabriquerait même plus. Elle souffrirait d’une « crise des vocations scientifiques », d’une « désaffection » de ses jeunes pour les études scientifiques. Cette « crise », dont on verra qu’elle n’est pas tout à fait celle que l’on croit, n’est pas anodine. Elle est révélatrice d’une évolution majeure du système scolaire français : l’inexorable poussée, avec la croissance du nombre d’étudiants, d’un enseignement supérieur professionnalisé, au détriment des disciplines théoriques. L’accroissement à marche forcée du taux d’accès au baccalauréat, dans un contexte de chômage persistant des jeunes, a produit une évolution de la demande étudiante dans le sens d’un utilitarisme accru des choix d’orientation. En réponse à cette demande, la multiplication des filières professionnalisées est aussi une solution à la nécessité pour les universités de trouver de nouvelles sources de financement. Elle est encouragée par le secteur privé de l’économie, qui rémunère mieux les diplômes « appliqués » que les diplômes « théoriques ». Ce déplacement vers un enseignement supérieur plus appliqué et plus en accord avec la demande économique du moment affecte toutes les universités, toutes les disciplines, et entraîne une conversion des valeurs universitaires : les valeurs d’universalité, d’autonomie, de liberté critique incarnées par l’enseignement supérieur et la recherche cèdent progressivement la place à des valeurs « managériales » de performance, de contrôle de qualité et d’efficacité économique. Derrière cette « crise des vocations scientifiques », c’est bien toute la question de l’évolution de l’enseignement supérieur et de la recherche qui est en jeu.

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Pourquoi cette chute ? Pourquoi à cette date ? En réalité, la « désaffection pour les études scientifiques », tout comme la chute des inscriptions dans les universités en lettres et en droit qui lui est contemporaine, est la conséquence d’un mouvement de fond qui fut un temps masqué par la très forte croissance du nombre de bacheliers : le détournement des orientations des étudiants vers les formations professionnalisées. Ce déplacement trouve lui-même son origine dans la crise de l’emploi, qui porte, depuis une vingtaine d’années, les générations nouvelles — et parmi elles en premier lieu les élèves de milieu défavorisé, bénéficiaires de la démocratisation — à valoriser les diplômes les plus facilement monnayables sur le marché de l’emploi.
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