AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,42

sur 91 notes
5
2 avis
4
14 avis
3
6 avis
2
3 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Si vous aimez la chaleur, allez donc faire un tour en plein bush australien à 1300 kms d'Adélaïde, dans la petite ville de Ginger Whisker où la température moyenne est de 49/50° tous les jours sous un soleil de plomb…. En plus l'eau n'est pas très bonne à boire, extraite à 300 mètres dans le sous-sol, elle a un goût salé et produit à la fois un effet laxatif et vomitif, reste donc la bière ou/et le whisky, enfin tout ce qui est alcoolisé et bien frais, alors évidemment comme il faut se désaltérer, les habitants de Ginger Whisker boivent beaucoup, beaucoup trop.
Mais que faire d'autre à Ginger Whisker ? Quelques durs à cuire creusent des galeries dans les mines dans l'espoir d'y trouver le Filon d'opale qui fera d'eux des milliardaires, le reste des habitants se réfugie dans les maisons troglodytes, seuls lieux vivables sans avoir recours systématiquement à la climatisation. Rien que le fait de traverser la rue pour se rendre au pub constitue une épreuve, il faut le faire en apnée sinon vous avez l'impression de respirer du feu…. On se demande ce qu'est venu faire ce brave Simon Crown dans ce coin perdu du désert. Bien qu'étant propriétaire de la seule station de radio de la région et d'une mine d'opale (sans opale), il est au bord de la faillite et n'a pas d'autre choix que de s'associer avec le diable.
Avec sa verve coutumière, Kenneth Cook nous a concocté une histoire qui, si elle n'est pas sans rappeler la spirale infernale de son roman Cinq matins de trop, se pare d'un humour corrosif et implacable comme le soleil du désert, et rappelle le ton léger et moqueur de ses trois recueils de nouvelles : le koala tueur, La vengeance du wombat et l'Ivresse du kangourou. A déguster sans modération, mais à l'ombre de préférence….



« Quel looser attachant, ce Simon Crown, doux rêveur et entrepreneur à l'esprit cynique, gentleman alcoolique entouré de goujats sans scrupules… Publié en 1977, le blues du troglodyte est sans doute le roman de Kenneth Cook où l'auteur se dévoile le plus. Sachez qu'il a été plusieurs fois ruiné dans sa vie, et qu'il était connu pour inviter son banquier du moment à un « liquid lunch » (déjeuner bien arrosé) au cours duquel il parvenait à obtenir des prêts inouïs (et difficilement remboursables). Drôle, encombré d'une conscience qui ne le lâche pas, empêtré dans une succession de situations absurdes, scandaleuses et insoutenables… On retrouve bien là le narrateur des nouvelles du bush. [...] Cook écrit sans artifice, avec son coeur, ses tripes, son humour et un esprit tranchant [...] du grand Cook, assurément. » Mireille Vignol (traductrice attitrée de Kenneth Cook).

Commenter  J’apprécie          687
Comment définir Kennet Cook sinon de ne pas prendre au sérieux ses "délires" comme lui le fait .
ses histoires au fin fond du bush australien où peu d'âmes sensées voudraient vivre; un désert, de la chaleur, beaucoup d'alcool, une histoire rocambolesque , des bons et des méchants et en prime des références à d'autres titres de l'auteur, le tout emballé par une écriture simple, un monologue introspectif ,mais pas trop quand même, un questionnement sur la vie dérisoire de "son héros".
Commenter  J’apprécie          200
Simon Crown est un loser dans toute sa splendeur : à trente-cinq ans, il est en instance de divorce et est parti s'installer en plein Outback, à Ginger Whisker, au milieu des mines d'opale et des maisons troglodytes, qui sont le seul moyen de supporter la chaleur suffocante de la journée, avec les pubs, extrêmement nombreux proportionnellement à la taille de la ville, emplis de mineurs une fois que le travail est terminé. A la fois propriétaire d'une station de radio et d'une mine, il est criblé de dettes, passe ses journées et ses nuits à boire, selon les heures bière ou whisky. Et puis, un jour, au milieu de ce quotidien pathétique, son banquier lui propose un partenariat avec un des pontes de la ville afin de lui permettre d'éponger ses dettes, et peut-être même de faire fortune. le sang de Simon, imbibé d'alcool comme d'habitude, ne fait qu'un tour…

Avec un personnage principal pareil, qui suinte l'anti-héros dès les premières lignes, l'on ne peut que prendre ce roman au second degré, et heureusement, parce que plus les pages filent, plus les situations sont déjantées, jusqu'à la scène quasi finale complètement surréaliste, summum et de la vie dépravée ayant cours à Ginger Whisker, et de la loose de Simon, comme toujours subissant les évènements qui ont lieu autour de lui et avec lui. Déjanté aussi est l'esprit de Simon, que nous suivons par l'intermédiaire d'une narration à la première personne, et qui passe son temps à dériver dans des digressions égocentrées on ne peut plus futiles, ne faisant que renforcer le pathétique du personnage. Personnage somme toute pathétique, mais qui finit par être, un peu, attachant.

Derrière notre anti-héros se dessine également une image pas forcément plus glorieuse de l'Australie des marges, géographiques s'entend, qui se laisse vivre au rythme de la chaleur du désert, à la recherche de la moindre occasion de faire de l'argent, plus ou légalement, de boire jusqu'à plus soif, de trouver un sens à une vie bien morne.

En somme, une deuxième bonne surprise estivale que ce Blues du troglodyte.
Lien : https://lartetletreblog.com/..
Commenter  J’apprécie          173
Décadence dans le bush australien.

Simon Crown, looser alcoolique, tente, tant bien que ma,l de maintenir à flot sa vie et ses finances.
Propriétaire de la radio locale de Ginger Whisker, localité perdue au milieu du désert australien et d'une mine d'opale, il n'a guère de perspective. Sa radio ne décolle pas, sa mine ne donne rien et son banquier ne souhaite plus lui faire crédit. Il boit pour oublier. Bière, vin, whisky, gin tonic tout est bon pour se désaltérer.
Quand il n'est pas à la radio, il est au pub.
Looser, rarement sobre, mais avec des valeurs et une certaine éthique, tout de même.

Quand Ron Dalton lui propose de racheter la moitié de ses parts dans la radio et la mine d'opale et de lui verser un salaire mensuel, Simon Crown voit là enfin la chance d'éviter la faillite et d'apaiser ses angoisses.

Simon Crown signe l'accord en étant incapable d'en comprendre la teneur puisqu'une fois encore il est dans un état second compte tenu de tout ce qu'il a ingurgité.
Satisfait et inquiet, Simon se demande bien pourquoi Ron Dalton investit dans une radio qui ne fait aucun bénéfice et une mine qui pour l'instant ne donne pas d'opale.
Quand enfin il comprendra les raisons de l'investissement de Ron Dalton, il sera tiraillé entre l'idée d'en profiter et le fait de rester éthique.
Je ne vous en dirais pas plus pour ne pas dévoiler l'issue de cette aventure.


Kenneth Cook nous embarque dans la vie déjantée de Simon Crown, ses doutes, ses erreurs, ses réflexions futiles et drôles et son incapacité à rester sobre pour faire face aux évènements.
L'ambiance du bush, la lumière étourdissante, la chaleur étouffante sont parfaitement retranscrites.
L'écriture est envoutante. En quelques pages, vous avez le sentiment de connaître personnellement Simon Crown.

Dérision et autodérision pour ce récit attachant.
Un très bon moment de lecture.


Commenter  J’apprécie          120
Simon Crown, 35 ans, divorcé (c'est important pour lui), propriétaire d'une radio et d'une mine d'opales qui ne lui rapportent rien ni l'une ni l'autre, traîne sa ruine, son alcoolisme et sa déprime de pub en pub dans ce patelin de Ginger Whisker, paumé au fin fond de l'Outback australien.

Sa première question, quand il se lève : "Combien de verres/bouteilles hier, et de quoi au juste ?"

La deuxième :"Par quoi on commence, bière ou whisky ?"

Le reste de la journée se passant ensuite à essayer d'éradiquer les symptômes de gueule de bois sévère et de raccrocher les wagons à propos de ce qui a pu se passer la veille quand il était dans le brouillard…

C'est qu'il n'est pas très chanceux, Simon, pas très réfléchi non plus, sinon que ferait-il dans ce trou, vivant également dans un trou (si si, une maison troglodyte, techniquement c'est un trou !), à cavaler après l'idée qu'un jour ses possessions seraient rentables ?

Comme il n'est pas bien conséquent par-dessus le marché, ces qualités rares vont l'amener à rencontrer des personnes peu fréquentables, à prendre de regrettables décisions, et à le plonger dans une mouise totale noyée de flots d'alcool sans fin.

On est loin de la franche rigolade des histoires du bush croquées par le génial Kenneth Cook qui voyait des koalas tueurs partout et subissait la vengeance de wombats assoiffés de sang, dans cet Outback qu'il avait sillonné de long en large.

Mais la vie de Kenneth Cook n'était sûrement pas que de la franche rigolade non plus.

Il brosse le portrait d'un paumé gardant un soupçon d'élégance dans l'ironie, se flanquant dans les pires situations avec une constance remarquable, qui a sûrement beaucoup à voir avec l'auteur lui-même.

Je ne doute pas qu'il ait eu une certaine expérience de ce qu'il décrit là.

Sa plume se réjouit assez férocement des misères de ce brave Simon et de ses choix contestables, mais le rattrape toujours par les bretelles au moment où on finirait par le trouver insupportable.
Ses descriptions hallucinantes des environs de Ginger Whisker, des étendues désertiques recouvertes de carcasses de bagnoles et de canettes à perte de vue autour des mines d'opales sous un soleil de plomb, de cette chaleur à laquelle il est impossible d'échapper sauf à traîner d'un pub climatisé à l'autre, m'ont plongée la tête la première dans un univers assez désespérant, toujours relevé de cette raillerie moqueuse que Cook manie avec un dextérité sans faille.

L'univers de l'opale, ça râpe et de petites paillettes roses se collent partout.
Du rose, il n'y en a pas ailleurs dans ce roman rugueux !
Commenter  J’apprécie          100
Kenneth Cook est un auteur australien du XXe siècle qui a connu un grand succès.

Le blues du troglodyte est l'histoire d'un animateur de radio alcoolique perdu entre ses monologues intérieurs et des dialogues absurdes avec des gens à qui il n'a pas vraiment envie de parler. Son principal problème est qu'il semble penser qu'il lui reste assez de lucidité mais ce n'est clairement pas le cas.
Tres drole à la lecture, il laisse un goût amer, l'impression d'avoir trop picolé. Et finalement, c'est une belle tranche de nature humaine qui nous est servie, et Simon le cynique se révèle bien trop naïf pour la belle brochette de cinglés qui tournent autour de lui.
Commenter  J’apprécie          50
Bienvenue à Ginger Whisker, "charmante" bourgade nichée en plein désert australien : quatre pubs, un bordel et un hôtel, des mines d'opale, un campement aborigène, des maisons troglodytes et une population de 5000 âmes fortement alcoolisée. Normal quand le peu d'eau puisée est salée, et devient après traitement un (d)étonnant mélange de vomitif / laxatif... quoi de plus naturel alors que de carburer à la bière et au whisky pour supporter le soleil impitoyable et les températures caniculaires de l'outback ?
Coincé dans cet enfer, criblé de dettes, Simon Crown se voit proposer un partenariat financier inattendu, mais somme toute assez classique. Débute alors une succession d'événements plus fous les uns que les autres, qui semble le mener droit à la catastrophe...
J'ai découvert Kenneth Cook il y a quelques années, avec les nouvelles hilarantes de sa série Histoires du bush. J'ai lu quelques uns de ces autres romans, plus sombres, à l'ambiance noire et oppressante, mais tout aussi bons. le blues du troglodyte, publié en 1977, se situe un peu entre les deux styles de l'auteur : l'ambiance est sombre et plutôt désespérée, à l'image des pensées de Simon, le narrateur, mais l'humour sous-jacent et les situations loufoques rendent l'atmosphère plus légère.
Les personnages créés par Kenneth Cook sont inoubliables, en particulier Simon, rêveur cynique empêtré dans ses cas de conscience, et Tony, prêtre (presque) défroqué obnubilé par le sexe. Autour d'eux gravite toute une galerie de personnages hauts en couleur, la plupart plus bêtes que méchants, dont les actions et réflexions sont fortement influencées par leur consommation d'alcool. Les événements s'enchaînent sans temps mort, le narrateur est pris dans une spirale qui ne lui laisse aucune occasion de réfléchir à tête reposée... Pris par le rythme de l'histoire le roman se lit rapidement, et pour ma part j'y ai pris beaucoup de plaisir.
Si vous voulez découvrir une Australie aux antipodes des clichés de carte postale, lisez du Kenneth Cook ! Ses textes vous marqueront longtemps, pour ne pas dire à jamais...
Lien : http://andree-la-papivore.bl..
Commenter  J’apprécie          51
Alors là on se marre. Avec ce court roman (250 pages) on retrouve ce formidable conteur qu'est Kenneth Cook.
Avec le blues du troglodyte, nous voilà embarqués à Ginger Whisker, ville perdue dans le Bush Australien, où la seule occupation semble être le pub.
Simon Crown, 35 ans, est animateur radio, mais aussi propriétaire de ladite radio, qui est un fiasco.
Acculé par les dettes, il se réfugie très vite dans les bières, ou dans le whisky ou dans le vin ou les trois à la fois. Malheur, Bill son banquier est un fin limier ... il arrive toujours à être dans le pub dans lequel Simon pousse la porte. Pourtant, ici, il n'y a que l'embarras du choix en matière de Pub ! Euh , quatre pour être précis.
Et comme tout cela ne suffisait pas, il possède une petite mine dans le désert où s'incrimine Jimmy. Mineur de métier et persuadé qu'il y a de l'opale pour des millions de dollars dans les concessions de Simon.
Et puis, il y a la belle inconnue, arrivée en moto, à qui il n'aurait jamais dû offrir du feu et Tony, le jeune prêtre "presque" défroqué ...
Commenter  J’apprécie          40
Désert australien .Chaleur insupportable au point que les habitants vivent dans maisons troglodytes. Eau potable mais impropre à la consommation alors on boit bière et whisky
Chacun espère la fortune grâce aux mines d'opale.Mélangez le tout avec Kenneth Cook .mettez vous à l'ombre pour quelques heures de bonne lecture originale

Commenter  J’apprécie          42
Deuxième roman que je lis de cet auteur Australien, après "À toute berzingue", et j'avoue que j'adore !!! Il n'y a pas de moment de répit dans cette histoire.
J'aime cette façon de raconter l'histoire et le style d'écriture.
Je recommande vivement, cet auteur.
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (153) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20213 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}