AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
2,92

sur 42 notes
5
0 avis
4
5 avis
3
8 avis
2
1 avis
1
2 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Johnson est sorti de la bijouterie qu'il venait de cambrioler. Il se heurte à un agent qui faisait sa ronde, il le tue à coups de démonte-pneus qui lui avait servi à forcer la porte du magasin.
Dans la nuit une fenêtre éclairée, l'ombre d'un homme qui a tout vu. Johnson le voit qui tient un téléphone à la main. Il comprend qu'il appelle la police. Il fuit à bord de sa voiture qu'il abandonne un peu plus loin pour en voler une autre. Il prend la fuite direction l'Outback.
Nous sommes en Australie.
L'intrigue de ce roman est basée sur la fuite du dénommé Johnson, la poursuite entamée par la police dirigée par le sergent Osborne et la retransmission télévisuelle de l'événement par un jeune journaliste appelé Davidson.
Tour à tour, chapitre après chapitre le lecteur suit cette poursuite vue par le fugitif, la police qui sera de 2 hommes, puis 10, 20 jusqu'à 100 avec des chiens renifleurs ainsi que de la chaine de télévision locale. Cette dernière sponsorisée par un grand groupe pharmaceutique qui fait la pluie et le beau temps et décide de ce qui doit être diffusé ou pas, faute de quoi on ferme le robinet.
Kenneth Cook démontre, avec cette plume acidulée et caricaturale, l'extravagance de notre monde, déjà à l'époque, en 1962. La priorité à l'information, la puissance de la publicité et la démesure, toute australienne, du nombre des pourchasseurs par rapport au pourchassé.
Mais ce qui manque ici, par rapport au titre du roman c'est l'Outback, personnages, animaux, paysages, flore, faune...Rien de tout cela! C'est bien dommage.
J'ai préféré de l'auteur ''Cinq matins de trop''.
En préambule une citation de la Bible :
-Car une même chaîne de ténèbres les tenait tous liés.
Livre de la Sagesse, 17
Tout est dit

Lien : https://www.babelio.com/livr..
Commenter  J’apprécie          550
J'avoue, pour Kenneth Cook, j'ai les yeux de Chimène.... J'ai aimé ses romans, ses nouvelles.... Dans ses textes, l'outback australien, ses personnages pittoresques, ses paysages sauvages (à moins que ce ne soit l'inverse ?), est un personnage à part entière.
Dans ce roman, en dépit du titre français (?) choisi, l'outback n'est pas vraiment présent. Et c'est sans doute là l'origine d'une petite pointe de déception....
Le roman est bon, il décrit la fuite d'un tueur de flics, sa poursuite par la police et les journalistes prêts à tout pour un scoop. La manipulation de ceux-ci pour obtenir l'Interview, ou la place en or au sein de la maison mère. Cette partie est intéressante. Mais voilà il me manque le piment habituel des textes de Kenneth Cook. En fait il me manque l'outback australien.....
Néanmoins merci à Babelio et aux éditions Autrement qui m'ont permis de découvrir ce roman de Kenneth Cook que je ne connaissais pas.
Commenter  J’apprécie          290
Un roman policier qui se produit dans l'immensité semi désertique du coeur de ce pays -continent qu'est l'Australie, indication fournie par le titre. C'est ce à quoi je m'attends à l'ouverture de cette première lecture de Kenneth Cook, par simple référence à Arthur Upfield dont j'ai lu quelques ouvrages.

Une fois lu l'excipit « en quittant l'ascenseur, ils sortirent dans la rue » Out !, des questions se bousculent alors au portillon. En écrivant cette critique, je devrais pouvoir lever quelques points d'interrogation.

D'abord, le sticker apposé sur la tranche du bouquin m'a signalé lors de l'emprunt que j'avais bien à faire à un polar !
Effectivement, le roman commence par le cambriolage d'une bijouterie qui débouche hélas, sur l'assassinat d'un jeune policier, suivi de celui d'une vieille prostituée.
Si le décès de la péripatéticienne usée ne semble que dommage collatéral, Kenneth Cook ne s'attarde que sur le sort du tueur de flic ; tu penses un défenseur de l'ordre moral !
Le fait divers austral tourne alors à la fuite en avant de ce malfrat.
En vrai, un animal agressif dès qu'il se sent en danger. Un faible, peureux, qui ne peut arrêter de cogner tant sa peur est forte « dominé par le désir de la frapper encore, de la brutaliser, de la tuer … tout vibrant de haine, les dents découvertes en un rictus brutal ».

Et puis, le récit change de registre pour nous emmener, loin de l'outback, dans l'aridité d'une salle de rédaction télévisuelle où il ne semble être question que de quête de pouvoir : qui sera le futur rédac-chef de prod. ?
Et le texte nous enlise alors dans la fange de cette rivalité entre les différents personnages (j'ai failli arrêter ma lecture tant l'histoire me paraissait loin du roman policier).
Mais le reporter de terrain s'en va suivre, pour BFM -:)), la traque de l'assassin !!! Ouf !

Par sa manière de nous conter, Kenneth Cook vulgarise donc, ce journalisme télévisuel naissant, c'est à dire comment s'élabore un reportage (nous sommes dans les années soixante) où le reporter est pris en sandwich entre sa soif de scoops et les impératifs « vertueux » du financeur publicitaire.
Cette situation m'a fait penser à la course poursuite en île de France des frères Kouachi lors des assassinats de Charlie Hebdo.
Ce qui, aux débuts de la TV n'était qu'un balbutiement, est devenu d'une banalité plus qu'affligeante aujourd'hui.

De mon point de vue, ce n'est donc pas un polar que nous livre ici Kenneth Cook, mais bien une étude de moeurs, car son écrit nous décrit le milieu journalistique télévisuel et sa part d'immoralité. Il nous propose une vision non idéalisée de l'univers journalistique de l'image.

Une fois sorti de la salle de rédaction avec l'équipe de reportage, nous quittons ENFIN la ville, la salle de rédac' et les bordels de vieux, pour l'outback. Cet arrière-pays semi-aride de l'Australie, situé au-delà du bush. Grand comme les deux tiers de l'Europe, il n'est pas très peuplé. Cependant, dans la description succincte que nous propose l'auteur, on ne sent pas la différence entre l'Outback et le bush, parce qu'il y en une. Une histoire de végétation et donc de faune.
https://moicameleon.fr/outback-et-le-bush-australien-entre-mort-et-desolation/

Par saint Arthur Upfield ! Au secours !
Comment faire pour participer à la traque ?
L'auteur ne nous donne qu'un seul repère géographique. Qui plus est, une fausse information (page 74) : « au sud d'Ulverston ». le seul UlverstonE trouvé par Googlemaps se situe en Tasmanie, séparé de la ville d'Adélaïde, au nord, par la mer de Tasman ! Ma soif géographique n'a pas été étanchée.

Suerte !
Les chemins de notre reporter et du bandit finissent par se croiser.
Johnson, qui n'a rien d'un François Villon, avec sa cervelle d'oiseau à l'imagination rudimentaire d'un gosse demeuré et vicieux, va se trouver pris au piège de l'image.
Ce môme idiot, pas courageux, habité par la peur, nourri de films policiers va croire au miroir en jouant l'alouette, il accepte l'entretien filmé.

Ce document incommode le PDG de la société pharmaceutique qui finance la TV, le fugitif finit sous les balles de la police, le reporter reçoit les lauriers mérités sans oseille à la clé et démissionne. Out sans retour possible !

Pour toutes ces réponses, je me dis que j'ai bien fait d'aller au bout de ce récit. Je connais désormais le journaliste Kenneth Cook.

Entre trois et quatre étoiles

Ancelle, le 27 avril 2024










Commenter  J’apprécie          75
Walter Johnson est sans conteste ce qu'on appelle un looser. Un voleur à la petite semaine au QI relativement limité et qui ne mesure pas ses gestes. Seulement voilà, alors qu'il vient de cambrioler une bijouterie, il tombe nez à nez avec un policier qu'il frappe à coup de pied de biche. le policier mort, le voilà devenu l'objet d'une traque sans pitié de la part de toutes les forces de l'ordre. c'est un miracle s'il leur échappe. Cette cavale est suivie de près par Ben Davidson, jeune journaliste assez idéaliste qui doit se battre contre une hiérarchie soucieuse de plaire à leur premier investisseur (que ceux qui pense à une certaine presse française lèvent la main) de ces deux personnages, Kenneth Cook, tire une histoire sèche et brute, sans fioriture, comme l'Outback où se passe l'action. Tout à la fois journaliste, écrivain, homme politique et lepidopteriste passionné, Cook décrit une Australie qui n'est pas celle des cartes postales. Johnson a beau être le méchant de l'histoire, le salopard que tout le monde traque, le lecteur ne peut s'empêcher d'éprouver un vague sentiment d'empathie à son endroit; car, en effet, comment n'éprouver que de la haine (bien légitime au demeurant) devant un type aussi brut, pleurant dès qu'il se sent menacé, qui va jusqu'à se pisser dessus lorsque la police le coince ? Quant à Davidson, sa désillusion vis à vis de cette profession qu'il embrasse, vis à vis de ses « faux-culs » qui pullulent autour de lui, c'est une véritable leçon de vie et une remise en cause complète auxquelles il est soumis. À chacun son destin et son chemin de croix.
Outback est sans conteste une belle découverte de cet auteur, prématurément décédé, un véritable créateur d'ambiance qui m'a fait également penser à Tony Cavanaugh, autre auteur australien, mais aussi un James L. Burke ou un James W. Hall. Si vous aimez ce genre d'ambiance noire, je n'ai qu'un conseil: précipitez-vous!
Je remercie les éditions J'ai Lu pour leur confiance
Commenter  J’apprécie          40
Prenez une folle course poursuite dans les plaines arides de l'outback australien, un fugitif devenu l'ennemi public numéro un en tuant un policier, un reporter ambitieux s'affranchissant de tout code déontologique et prêt à tout pour obtenir le reportage pouvant l'amener à la gloire et vous obtiendrez un roman noir plongeant le lecteur dans un rythme effréné de lecture à l'image de son intrigue.

Les destins de Johnson et de Davidson malgré tout ce qui les oppose : voleur à la sauvette pour l'un et reporter à la télévision pour l'autre, vont être liés dans un monde sans pitié, avide de voir les hommes tomber.

Le lecteur découvre un homme traqué habité par la peur de mourir, celle qui vous transperce comme une lame et parallèlement il découvre une autre facette de sa personnalité, celle d'un homme qui savoure sa toute récente célébrité, galvanisé et obsédé par l'image qu'il renvoie à l'écran.

Les évènements dépassent les personnages de ce roman, tout va vite, trop vite les rendant incapables de comprendre ce qui leur arrive, les rendant spectateurs du tournant que prend leur existence. le lecteur est dans le même état jusqu'au dénouement final.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          30


Lecteurs (101) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2880 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}