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EAN : 978B000XD0KZO
A. Delpeuch (30/11/-1)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Maurice, Utrillo, V,
par Gustave Coquiot

André Delpeuch
éditeur, Paris
51, rue de Babylone

1925

150 pp.

Tous les exemplaires sont ornés d'un portrait inédit d'Utrillo, lithographie originale de Suzanne Valadon.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Une promenade en compagnie de Maurice Utrillo à laquelle nous convie le critique Gustave Coquiot, son ami. Dans tout Montmartre d'abord et avant tout, l'occasion d'une évocation de souvenirs sensibles sur ce que fut la vie de ce peintre et ses démons. On y retrouve les lieux mythiques qui attiraient les artistes de la Butte tel Chez Spihlmann ou encore Chez Bouscarat (Hôtel du Tertre), qui comptaient dans leur rang Degas, Puvis, Lautrec…. et tant d'autres, venant siroter l'absinthe ou des verres de Vouvray … et bien sûr l'incontournable auberge du Lapin agile et ses tapages…
Et on y apprend la petite histoire du père Soulié qui vivait gaillardement dans le haut de la rue des Martyrs, et des marchands de « l'Abbaye, qui valent bien à elles seules le détour.

Pour ceux que la vie de ce peintre intéresse, ce qui est mon cas depuis une exposition de l'excellent musée de Lodève il y a pas mal d'années, je ne saurais que vous recommander cette lecture que vous pourrez faire, sur le site de la bnf en suivant ce lien : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6547579s/f16.image

C'est magnifiquement écrit, et pour le moins haut en couleur et riche d'anecdotes, (mais attention de ne point vous enivrer...)
Mais ceci n'empêche nullement de laisser transparaître l'immense tendresse et délicatesse du regard que l'auteur pose sur l'homme Utrillo.

Illustré de quelques dessins de l'artiste et de sa mère Suzanne Valadon.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
La « petite communiante » fut peinte à ce moment-là. C’est une petite église blanche, toute blanche, au bord d’une route toute blanche, sous un ciel tout blanc, -à peine de bleu. Ce chef-d’œuvre est unique, même dans l’œuvre de Maurice Utrillo. Il vaut –par l’émotion qu’il dégage, - par la science qu’il offre, en toute candeur, - par son humilité, par sa chasteté, par la force résolue de sa pauvre petite prière, - tous les tableaux du monde. Rien, dans l’œuvre de Corot, - rien chez les Primitifs, - rien ne dépasse cela ; je veux dire : rien ne l’égale ! … Vous souriez, Monsieur le premier peintre venu ? - Souriez !... Vous souriez, Madame ? Souriez !... Voici l’Archange au milieu du bestiaire !...

Hélas ! Il n’y a nul moyen d’empêcher cela ! Les chiens et les chiennes recherchent les grands murs pour pisser à leurs pieds….
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- Saviez-vous que saint Rustique et saint Eleuthère furent suppliciés au mont de Mercure, devenu Mont des Martyrs ou Montmartre ? La vigne cultivée ici produisait un vin aux qualités diurétiques. On répétait partout :
C’est du vin de Montmartre,
Qui en boit pinte en pisse quatre.
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Cette fois-là, les nobles amateurs susnommés ne se dérangèrent point ; mais un jeune homme aux cheveux roux apparut – regarda, poussa un cri de stupeur en considérant les cartons d'Utrillo – et jura qu'il reviendrait avec du nouveau !…
Il revint, en effet ; et le nouveau, c'était Octave Mirbeau.
Libaude dressa des cartons d'Utrillo tout autour d'une vaste salle.
– Hein ? maître, vous ai-je trompé ?
dit le jeune homme aux cheveux roux (c'était Francis Jourdain).
– Non ! Francis, répondit Mirbeau ;
c'est magnifique!
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Venait lentement la fin de la journée. J'allais prendre alors Utrillo chez lui, rue Cortot ; et, mon bras passé sous le sien, nous traînions par les rues de la Butte, qui reste tout son empire, à lui, Maurice ; à lui que tout Montmartre connait et appelle ainsi, familièrement. Sans doute, sans doute, il ne s'y montre pas toujours sage ; mais quel véritable mal peut faire cette âme tendre, quand on la laisse regarder tout, avec ses grands yeux de miséricorde !…
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Peintre, pourquoi auriez-vous choisi une spécialisation, puisque vous éprouvez tant de joies à ne vous borner point ? Peintre observateur de la Butte, nul n'en saisit comme vous le côté dramatique ou funambulesque. Né rapin, vous l'êtes resté, parce que vous avez su, vous, conserver toute votre jeunesse. Vos cheveux ont pu tomber, mais non point votre verve, votre bonne humeur, vos joyeuses façons de dire. Où vous passez, vous laissez des larves de rire.
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