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3,73

sur 177 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
On pourrait dire que c'est une histoire de dépression post-partum. Néanmoins, Amélie Cordonnier nous livre une histoire bien plus complexe que cela. Une histoire de loup tapi dans l'ombre.

Tout commence par une simple tâche brune sur le corps de son bébé. Puis, de larges plaques brunes apparaissent. Elles grandissent, prennent de plus en plus de place. À l'image de l'anxiété et la paranoïa qui s'installent chez cette femme.

Enfin, le rejet. Et cette forme, effroyable, horripilante, terrifiante, de maltraitance. le rejet poussé à son paroxysme. C'est terrifiant... et pourtant si envoûtant.

Cette mère, je l'ai trouvée aussi détestable que touchante. Elle navigue en eaux troubles, sombre dans la folie, se noie dans l'indifférence. Puis, elle culpabilise. de ne pas pouvoir le toucher, le consoler. de ne pas pouvoir l'aimer, tout simplement. Après tout, il est la preuve d'un non-dit familial enfoui depuis des décennies. Comment surmonter le traumatisme ? Comment faire front ?

Elle n'a pas de nom. Elle est à la fois tout le monde et personne. Comme le sont tous les fous, pour la société.

Amélie Cordonnier frappe fort et aborde les délicats (et si complexes) sujets du lien mère-enfant et de l'instinct maternel. le style syntaxique de l'auteure y est pour beaucoup, à mon sens. de courtes phrases, tranchées, incisées. Comme un miroir de l'état psychologique de cette femme ?

Une lecture à ne pas manquer !
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Plume atypique
Superbe découverte
Une excellent thriller psychologique domestique huit clos, thème instinct maternel...ou pas
L'histoire m'a touché
Beaucoup aimé les petites touches d'humour
Un sujet abordé mais peu dans cet angle là. Et certains passages sont instructif
Faites comme moi, ne lisais pas la 4 couverture
J'en lirai d'autres de cette autrice
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Trancher, le premier roman de l'auteure sur le thème des violences verbales a été mon plus grand coup de coeur en 2018.

Et c'est donc avec impatience et fébrilité que j'attendais de lire son second ouvrage !

Cette fois-ci, il est question de l'amour maternel défaillant.

Amélie Cordonnier fait très fort en abordant un sujet aussi délicat et tabou en nous montrant une nouvelle fois, tout son talent, pour nous conter une histoire aussi troublante.

Une lecture éprouvante, percutante et remarquable !

↜↝↜↝

Un couple amoureux et parents de deux enfants, une fillette, Esther, et un nourrisson, Alban, font leur bonheur.

Tout va pour le mieux jusqu'au jour où un élément va perturber ce cadre idyllique.

Lors d'une visite chez le pédiatre, une tache sur le corps d'Alban est découverte.


Cette petite marque sur le cou de l'enfant sera le commencement d'une descente en enfer, d'une mère qui perd "les pédales".


Un grain de sable qui va remettre en cause, l'amour qu'elle éprouve pour son enfant.

↜↝↜↝

272 pages qui m'ont plongé dans une histoire terrible, celle d'une mère maltraitante.
J'ai suivi crescendo et implacablement, la dégringolade d'une femme n'étant plus capable d'aimer son bébé.


C'est une spirale infernale où l'incompréhension, le rejet, le dégoût s'installent inexorablement allant jusqu'au désamour de son propre enfant.

" L'amour ne lui vient pas. C'est comme si elle l'avait perdu. On peut perdre l'appétit et même ses esprits. Alors pourquoi pas l'amour ? Elle a perdu la tendresse, toutes les caresses. p.69

↜↝↜↝↜

Quel roman !

Encore une fois, je suis complètement scotchée par la faculté de l'auteure à arriver à nous embarquer dans un récit aussi ardu et d'en faire un ouvrage parfaitement réussi et abouti.

Parvenir autant à transmettre aux lecteurs, la justesse de sentiments déviants d'une mère en dérive et en grande souffrance psychologique, est brillant.

J'ai parfois eu du mal à lire certaines phrases, mal à l'aise et le coeur serré pour ce petit être.

Et je vous avoue que la fin de l'histoire, sous le signe de la résilience, a été une délivrance pour moi, pour reprendre mon souffle après une lecture aussi forte et poignante.

Un roman saisissant et bouleversant que je vous conseille vivement de lire.


" Et son deuil de toutes les mères : celle qu'elle arrive plus à être, celle qu'elle n'a pas eue et celle qu'elle a perdue " p.250

Lien : https://leslecturesdeclaudia..
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L'héroïne est la mère d'Esther, 8 ans, et depuis 5 mois celle d'Alban.
Lorsqu'elle découvre une tâche brune dans le cou de ce dernier, elle réalise qu'il est en train de devenir noir et croit qu'elle n'aime plus son enfant. Tout va chavirer.
Voilà, dit ainsi, cela peut paraître effrayant voir même repoussant comme sujet, cependant c'est pour moi une réussite et un coup de coeur magistral !

C'est un huis clos dans la tête et dans la vie de cette jeune femme, qui tout à coup perd les pédales et le sens de la raison, le sens maternel. Devient-elle folle ?
Elle compare la transformation de son fils à celle de Samsa dans la métamorphose de Kafka. Elle est écoeurée, dégoutée.
Elle a peur, elle a honte, elle souffre, c'est elle-même qui se métamorphose, elle défait son lien avec Alban, elle se détache de son rôle de mère, dans la douleur. C'est une mère agonisante.
Une femme qui a déjà souffert dans son enfance en devenant orpheline de mère à l'âge de 10 ans.
Je me suis terriblement attachée à cette femme, j'ai senti sa douleur et son errance au plus profond de mon être, elle m'a parlé, elle m'a touché. Je ne m'attendais tellement pas à ça avec ce roman. J'ai été bluffée !
C'est un texte d'une violence abyssale tout en étant d'une profonde tendresse ; l'auteur a su analyser, décortiquer, exposer les émotions de cette mère avec une finesse incroyable.

C'est rare, très rare pour moi, mais j'ai fini ce livre, bouleversée, la gorge nouée et les yeux baignés de larmes. Un texte brillant, un livre qui m'a émue.

Lien : https://enviedepartagerlesli..
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Avec Un loup quelque part, Amélie Cordonnier signe son second roman. Comme le premier Trancher paru en 2018, ce nouveau livre est un thriller domestique implacable. Elle pénètre l'intimité du foyer familial avec un ton et une musicalité presque dérangeants D'une plume fluide et incisive elle décrypte et décrit une relation noueuse, nouée, improbable entre une mère et son bébé. Elle s'interroge sur l'instinct maternel, son existence ou non pour chacun de ses enfants. Cet amour est-il toujours aussi naturel qu'on le dit, qu'on nous l'enseigne ?
Elle sait manier les sentiments complexes avec précision, mettre en lumière la puissance de leur évolution, extirper ses personnages de situations sans issue par la force de ses mots taillés au scalpel. C'est d'ailleurs le point commun à ses deux ouvrages : ils sont tous deux placés sous le signe de la puissance et la violence des mots.
Un loup quelque part est un roman percutant, dont chaque phrase cogne, interpelle, dérange, laisse des traces.
Lien : https://laparenthesedeceline..
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La narratrice est une professeur de français de 35 ans en congé après la naissance de son deuxième enfant. Alban est né il y a cinq mois. Bien qu'elle ne l'ait pas désiré, elle a réussi à s'attacher à son bébé jusqu'à ce qu'elle découvre une tache noire dans son cou, une tache qui semble s'étendre sur d'autres parties de son corps. La peau d'Alban se mettrait-elle à foncer ? Et pourquoi ? Il y a un loup quelque part...

La jeune femme perd alors tous ses repères, elle vit dans l'angoisse de la métamorphose de son enfant car son médecin lui a précisé que "les bébés métis naissent blancs, leur peau peut mettre trois à six mois avant de noircir, et la couleur un à deux ans pour se fixer définitivement", comment est-ce possible alors qu'elle, son mari, sa fille sont blancs?

Chaque matin elle "prend la couleur" de son bébé sur un nuancier de peintures, c'est devenu une véritable obsession. Quelle sera la couleur définitive d'Alban ? Elle regrette maintenant d'avoir mis au monde cet enfant "Elle voudrait le rapporter à la maternité. Qui n'a pas un jour rendu ou renvoyé la chemise, le pantalon, le pull, la ceinture ou les chaussures qu'il venait d'acheter ?" Elle panique de ne pas réussir à aimer cet enfant qui ne lui inspire maintenant que du dégoût...

Malgré la présence auprès d'elle d'un mari attentionné, cette femme en profonde détresse va s'enfoncer dans une sorte de folie, faisant tout pour cacher le changement de couleur d'Alban à Esther sa fille aînée de huit ans et à son entourage. Elle le camoufle sous bodys à manches longues avec gants intégrés, pull et cagoule, elle va jusqu'à lui passer du fond de teint pour atténuer sa couleur. Elle doit se forcer pour s'occuper de lui, n'arrive pas à le voir nu, envahie de pensées morbides. Son comportement devient de plus en plus inquiétant... " Elle n'arrive pas à s'y faire. Elle ne veut pas d'un bambin basané. Et encore moins d'un ado bois d'ébène. Alors qu'on ne vienne surtout pas lui dire que son fils est noir."

Après son premier roman "Trancher" Amélie Cordonnier confirme ici qu'elle aime choisir des sujets très forts qu'elle traite de façon percutante. Dans ce nouveau roman, elle décortique la façon dont une mère peut sombrer dans une sorte de folie en étant consciente de sa potentielle violence et assaillie de honte et de culpabilité. Elle adapte à merveille son écriture, passant de phrases courtes et percutantes pour décrire la spirale de panique dans laquelle est entrainée cette mère à des phrases beaucoup plus déliées quand celle-ci dialogue par exemple avec son père. Ce roman comporte des passages très durs quand on imagine la souffrance de ce bébé, ses efforts pour se faire aimer de sa mère puis sa résignation. Un roman percutant, une histoire qui prend aux tripes, une narration qui nous plonge littéralement dans la tête de cette jeune femme.
Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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Pourquoi ne peut-on pas rendre un enfant quand il ne nous satisfait pas ?
Pourquoi est-ce si simple avec un vêtement ou un objet (même sans ticket de caisse !) et pas avec un enfant ?
Et puis, pourquoi cet enfant a commencé à avoir une tâche dans le cou puis à carrément changer de couleur ?
Comment on fait ?
Comment on fait pour aimer un si petit être si différent de soi ?
Comment on fait pour s'en occuper alors qu'on n'en veut plus ?
Un roman fort, puissant... aussi cru que poétique… aussi envoutant que dérangeant…
Lecture angoissante…
Lecture prenante…
lecture marquante…
Après Trancher, Amélie Cordonnier, nous entraine encore une fois dans les profondeurs de l'âme, au tréfonds de la maternité, au plus profond de l'amour…
Un roman grandiose !
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Encore une fois, Amélie Cordonnier dérange avec un roman psychologique vraiment déroutant.

Ici, une mère de famille se retrouve confrontée au changement de couleur de peau de son bébé de cinq mois. Entre incompréhension et peur, cette femme se laisse submerger par une douce folie qui la mène à des extrêmes surprenants.

Je me suis retrouvé très partagé au cours de ma lecture, comprenant le cataclysme personnel que subissait cette jeune femme sans pour autant comprendre son rejet.

Ce fût très dur de ne pas porter de jugement mais au fil des pages, Amelie Cordonnier nous pousse à faire preuve d'empathie, de compréhension et surtout de tolérance.

Un roman choc que j'ai dévoré en un après-midi.
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Un roman percutant qui déstabilise et me laisse sans voix !!!
Déjà , un coup de coeur pour son premier roman « Trancher » qui abordent les violences verbales au sein du couple.
Une écriture acérée, dynamique, des phrases courtes qui rythment cette histoire ahurissante dans laquelle Amélie Cordonnier nous emmène. Une maman qui ne parvient pas à aimer son petit garçon né avec la peau blanche et qui commence à foncer à cinq mois !!!!
Et là, c'est la dérive de cette maman, la panique, l'angoisse , un sentiment de rejet se développe jusqu'à la maltraitance !!! Elle surveille la couleur de la peau qui devient de plus en plus marron,, elle le couvre de vêtements à outrance afin de le cacher, lui met du fond de teint, cela devient une obsession maladive. Jusqu'où peut-elle aller ?
J'étouffe, je suffoque, je suis écoeurée, je ne juge pas et ai une certaine empathie pour cette maman.
Et puis vient l'apaisement , la rencontre avec son père qui a élevé seul sa fille m'a bouleversée, cette relation fusionnelle qui va aider cette maman à refaire surface.
Un COUP DE COeUR, pour ce deuxième roman dérangeant, mais magnifique !!!
Livre lu dans le cadredes « 68premières fois »
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Comment accepter et aimer son enfant quand il ne correspond pas à l'idéal qu'on s'est figuré ?
L'héroïne de ce roman a une vie bien tracée : un mari qui l'aime, une fille bien élevée, une vie rangée... Elle tombe enceinte et bien que cet enfant n'était pas désiré, il a été attendu. Tout se passe bien jusqu'à ce qu'elle découvre que cet enfant a une tache dans son cou. Elle est presque imperceptible, mais il y a un loup quelque part, elle le sent.
Peu à peu, cette tache prend de plus en plus d'ampleur tant dans la tête de la mère que sur le corps de l'enfant.
Elle ne voit plus que ça, cette tache qui grandit inexorablement.
N'arrivant pas à aimer cet enfant qui la dégoute, la mère s'englue dans la spirale infernale du silence, de la culpabilité, de la honte et de la peur. Cet enfant, elle le trouve raté, elle voudrait pouvoir le rendre.
On assiste impuissants à son combat intérieur, ses
réflexions obsédantes, dans lesquelles elle s'enferme de plus en plus au cours du récit, qui la poussent aux confins de la folie.
Cet enfant âgé de quelques mois est totalement dépendant d'elle.
Comment faire pour s'occuper d'un enfant dont on ne veut pas ?
Cette tache la renvoie à un passé et un secret de famille qu'elle ne peut pas affronter. Alors la mère dissimule cette tache comme elle peut, comme ce qu'on lui a dissimulé.
Quand les mots la délivreront enfin elle devra apprendre à apprivoiser ses peurs et cet enfant si résilient. Cet enfant qu'on voudrait tant sauver et prendre dans nos bras !
Amélie Cordonnier traite ici un sujet peu abordé en littérature : la maltraitance et le rejet d'une mère qui ne peut faire face à son enfant tel qu'il est et non pas tel qu'elle aurait voulu qu'il soit. J'ai aimé les phrases tranchantes et la plume acérée d'Amélie Cordonnier.
Cette lecture prenante et dérangeante nous maintient dans une tension et une angoisse jusqu'à la fin. Un roman que je ne suis pas prête d'oublier !
Je n'ai pas encore lu son premier roman « trancher » et j'ai déjà hâte de me plonger dedans.
Lien : https://www.instagram.com/le..
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