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Bragelonne continue là où Panini a lamentablement échoué parce qu'ils en avaient rien à secouer, et là où d'autres ont abandonné parce qu'ils n'étaient guère plus doués. Et après Simon Scarrow c'est Bernard Cornwell qui est mis à l'honneur ! L'auteur anglais bien connu pour sa série Sharpe arrêtée en VF parce qu'en France les grands éditeurs qui roulent des mécaniques tout en faisant la manche au Ministère de la Culture sont moyens pour ne pas dire mauvais. Force est de constater qu'il enchaîne depuis des années et des années les best sellers dans le domaine des romans historiques. Difficile donc de le pendre en défaut : c'est bien écrit, c'est bien construit, c'est bien document et c'est bien travaillé (les combats et les batailles sont bien décrites !).
Nous sommes au IXe après Jésus Christ et l'Angleterre qui et divisée en Northumbrie, Mercie, Estanglie, et Wessex et qui vit toujours sous la menace des Gallois, des Écossais et des Irlandais voit commencer l'âge sombre des invasions vikings. Mais nous sommes aussi dans un roman d'apprentissage et c'est à travers les yeux du jeune Uhtred que nous assistons à la chute des royaumes saxons avant que le Wessex plus riche, plus puissant, mieux organisé et mieux dirigé ne sonne la révolte contre les Hommes du Nord !

J'aurais pu et j'aurais dû kiffer, mais je suis toujours resté détaché. C'est moins de la faute de la narration à la première personne qui met de la distance entre le lecteur et les personnages, que du fait que je ne suis jamais arrivé à ressentir de l'empathie pour le narrateur. Alors certes il a des circonstances atténuantes… Il n'était aucunement promis à des grandes choses mais il est catapulté seigneur après la mort de son frère et de son père, sauf qu'il est otage dans le camp dane et que son oncle qui a pris le pouvoir n'hésite pas un instant pour prendre le pouvoir et à commencer à envoyer des assassins pour l'éliminer. On aurait pu avoir une bonne vieille histoire de vengeance, et d'ailleurs c'est exactement ce qu'avait fait Joe Abercrombie dans son cycle "La Mer éclatée", mais on se retrouve avec un adolescent en crise qui passe son temps à boire, manger, coucher et se bastonner, et qui atteint du Syndrome de Stockholm abandonne son peuple et sa religion pour épouser ceux de ses ravisseurs. Dans cette configuration il est davantage spectateur plutôt qu'acteur des événements, et quand il se met enfin en action c'est de manière très impulsive qu'il agit avant de réfléchir. Car les Vikings ont leurs propres conflits internes, et quand il n'a plus personne pour le protéger il est obligé de trouver refuge au Wessex devenu « le dernier royaume ». Mais ce qui le fait vraiment changer de camp et participer aux combats qui mettent fin à l'avancée viking c'est l'Amoûr ! le roi Alfred en fait son vassal et lui offre une jeune héritière et son fief : Uhtred s'attend à un gros boudin et il tombe sur beauté que personne n'ose épouser car ce n'est pas une dote qu'elle a à offrir mais des dettes...

Mes critiques concernant ce tome 1 sont donc toutes externes et plus ou moins personnelles, donc plus subjectives que jamais… Malgré toutes mes réserves je peux peux recommander cette série sans crainte, d'ailleurs je suis quand bien curieux de voir comment les choses vont tourner dans le tome 2 !
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Bernard Cornwell est un formidable conteur pour qui aime les récits guerriers et l'action au coeur du champ de bataille. Avec "Le dernier royaume", il introduit une fresque historique dédiée aux Vikings et plus particulièrement à l'invasion de l'Angleterre par les Danes (comprendre Danois) au IXème siècle.

Le lecteur suit le parcours du très jeune Uhtred, héritier d'un seigneur du nord de l'Angleterre qui sera massacré au cours du pillage d'York par les Danes. Fait prisonnier par Ragnar, un redoutable Viking, Uhtred ne devra sa survie qu'à la chance et à sa bonne volonté à changer de camp pour devenir lui aussi un Viking accompli.

Pillages, combats, massacres… Combats, massacres, pillages… Massacres, pillages, combats… C'est un peu le tiercé gagnant de ce roman et également la raison principale pour laquelle mon intérêt a assez vite décliné, malgré l'efficacité de la plume de Cornwell, qui n'est plus à démontrer. Bon, j'avoue aussi que mon cerveau s'est lassé d'avoir à démêler et à distinguer Ælswith d'Æthelwold et de Ealdwulf, ou encore Mildrith de Guthrum et de Leofric. Pas facile de s'y retrouver dans tous ces drôles de noms…

Mais je ne voudrais pas décourager tous les passionnés d'histoire car c'est quand même sur ce même tas de pillages, de combats et de massacres que s'est construite l'Angleterre – comme beaucoup d'autres royaumes. Toujours instructif.

On peut compter sur moi pour avoir toujours un métro de retard, donc rien d'étonnant à ce que j'apprenne seulement maintenant que la BBC a adapté en 2015 ce roman pour la télé. Paraîtrait que les Vikings sont à la mode depuis quelques temps.


Challenge Multi-Défis 2016
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Une fois n'est pas coutume, je lis les livres après avoir dévoré (4 fois) les 3 premières saisons de la série, qui est, si vous ne la connaissez pas, absolument excellente. Et je crois que j'ai bien fait ! Sans doute que sans cela, j'aurais été perdue dans tous ces noms qui se ressemblent (et qui ont une fâcheuse tendance à se répéter, coutume qui a sévi dans nos campagnes jusque dans les années 1800, sisi, vu que je fais de la généalogie depuis début Janvier, je ne compte plus les Pierre fils de Pierre fils de Pierre, lol), dans les vieux noms des villes. Aussi mettre des visages sur les noms aide énormément (même s'ils ne ressemblent pas toujours à leurs descriptions du roman), d'autant qu'ils sont relativement nombreux, tous ces personnages.

Complémentaires à bien des égards, les livres nous en donnent beaucoup plus historiquement parlant. Tous les événements qui y sont décrits sont "avérés", du moins dans les chroniques voulues par Alfred lui-même. le fait que Cornwell base ses écrits sur L Histoire et son long cours n'est plus à démontrer, et une fois de plus, il suit scrupuleusement le déroulé de la conquête de l'Angleterre (qui à l'époque était un patchwork de nombreux petits royaumes, comme partout ailleurs) par les Danes (et je viens de l'apprendre (et j'adore ça), Viking n'est pas le nom du peuple en question. Les Vikings étaient les guerriers pillards nordiques que l'on sait, et uniquement eux. En gros, ça vient d'une expression, "faire viking" qui signifiait aller piller, semer le chaos et la mort sur les côtes étrangères...)

Or donc, les Danes Ivar le "sans os" (ou le désossé), et Halfdan, deux fils du légendaire Ragnar Lothbrok, débarquent sur les côtes de Northumbrie (Côte est, à cheval sur le sud de l'Ecosse et le nord de l'Angleterre, pour vous situer, avec York au Sud (Eoferwic dans les romans (merci la série)), bref, les vikings débarquent, avec la ferme intention d'envahir pour rester (pour y installer des colons Danes)(Ubba (Ubbe) arrivera plus tard). Coup de bol, une petite guerre civile entre Aelle (ou Aella) et Ostbert de Northumbrie à ce moment-là, les aide grandement à prendre pied sur le territoire... Ils annexent York et s'installent dans le sud de la Northumbrie, qui deviendra leur base arrière pour lancer l'invasion du reste de l'Angleterre (les Norvégiens s'étant arrogé pas mal de terre en Irlande et faisant des raids réguliers en Angleterre). York restera danoise pendant environ 100 ans (pour les détails, lisez les livres ou regardez la série, lol), et quasiment une moitié (nord et est) de l'Angleterre s'appellera le Danelaw pendant ce temps, et oui !

Et comme dit Cornwell, il s'en est fallu d'un cheveu qu'ils parlent tous danois et qu'ils aient à adopter les dieux Odin, Thor et les autres, par là-bas, au final... (A quand une belle saga uchronique dans ce sens, hein ? ça fait rêver, avouez !). Oui, parce que si ce tome s'appelle "Le dernier royaume", ce n'est pas pour rien, hein ! C'est parce qu'il ne reste que le Wessex qui soit "Angle", à la fin de ce tome !!!

Dans ce premier roman, nous assistons à la fois à la première vague de conquête, et au parcours initiatique d'Uhtred.
Comme toujours, le pan historique est impeccable, c'est bien raconté. Mais j'ai une grosse réserve sur l'adoption du "je" dans ce roman. J'ai trouvé que loin d'arriver à nous faire entrer dans l'histoire, au contraire, on est très distant. Car on ne peut voir et entendre que ce que voit et entend Uhtred, et on n'a que ce que lui pense. Si j'aime bien son côté fougueux et un peu bête (naïf ?), dans ce premier volet de la saga, il manque singulièrement de charisme (contrairement à son personnage dans la série). Et quel dommage de ne pouvoir voir et entendre les points de vue des autres personnages importants !!!
Franchement, là, je trouve que c'est une erreur dans le choix narratif.
La série BBC/Netflix pallie grandement à ce manque (même si elle prend quelques libertés dans le déroulé par rapport aux bouquins, accélérant nettement les choses (1 saison = 2 romans)), d'où leur complémentarité très intéressante, en fait. (La saison 4, que nous attendons tous avec impatience, ici, sortira cet été).

Bref, j'ai beaucoup aimé ce tome 1, parce que j'y ai retrouvé des personnages que j'ai adoré dans la série TV, mais j'ai presque été déçue de n'avoir qu'Uhtred en ligne de mire, quand la série nous offre à égalité un panel de personnages tous aussi prodigieux les uns que les autres... Comme quoi, tout arrive...
Quoi qu'il en soit, vivement la suite (de l'une ou de l'autre, lol !) !!!

(Edit : et j'ai pour ma part cartes, liste des personnages, dans ma version, donc il ne manque rien... Je viens de lire un avis disant que ça manquait... Oo)

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Une épopée historique très intéressante. L'auteur fait le choix de nous présenter le roi Alfred du Wessex et sa lutte contre les Danes. Pour cela, il présente l'histoire d'un Northumbrien fictif, Uthred, élevé par les Danes, à la frontière entre ces deux cultures. Alfred est donc en arrière-plan, même un peu trop dans ce tome-ci. J'espère que nous aurons l'occasion de plus le rencontrer dans les tomes ultérieurs.
Partagé entre ces mondes païens et chrétiens, nous voyons progressivement la conquête de la Grande Bretagne par les Danes. Cela permet ainsi une certaine immersion dans le monde des Vikings qui m'a plu, notamment par le biais du personnage de Ragnar. le personnage principal présente également l'intérêt d'une action toujours en suspens puisqu'il a ses propres intérêts - retrouver sa terre ancestrale que son oncle a usurpée, venger la mort de proches - et pour cela n'hésite pas à changer d'allégeance. L'épopée se solde donc de double jeu, de tactique, de combats, d'allégeance, d'ambition. Un joyeux cocktail qui permet une évolution rapide de l'histoire. le seul bémol reste, que tout intéressant que cela soit, je n'ai pas du tout accroché avec la personnalité d'Uthred. J'aime bien mais sans plus. Pour autant, je lirai la suite.

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En manque de moyen-age, je me suis jetée sur ce roman qui me tendait ses pages. Et je me suis donc retrouvée dans la peau d'un jeune garçon Uthred, au IXe siècle, dans un pays qui allait ensuite devenir l'Angleterre, en plein milieu de conflits entre les autochtones et les vikings.
Je ne peux pas dire que je me sois vraiment attachée au personnage d'Uthred. Il est immature et ne pense qu'à faire la gué-guerre, peu importe contre qui d'ailleurs. En même temps quand on referme le 1er tome, il n'a que 20 ans. Donc je me dis qu'il va peut être grandir un peu maintenant.
En plus, je n'aime pas trop ça la baston, et y en a quand même pas mal dans ce livre. le roi Alfred m'a semblé complètement submergé par les évènements et par ses obligations religieuses. Pas très attachant non plus.
Par contre, j'ai aimé la description de la société viking et la vision de "paiens" face aux rituels chrétiens. Par ex. lorsque le roi Edmond veut baptiser les vikings, ils s'étonnent car ils pensent qu'il veut les laver.
J'avais aussi essayer de regarder la série mais je n'avais pas accrocher, et je ne me souviens plus très bien pourquoi d'ailleurs.
Bref, je n'ai pas eu de grande révélation en lisant ce livre, mais j'ai quand même envie de lire la suite tout simplement pour voir l'évolution d'Uthred.
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Les époques reculées de l'Histoire sont propices au roman historique. On n'a que peu de précisions sur ce qui s'y est réellement passé, on ne peut se raccrocher qu'à des dates de bataille, des cartes où apparaissent des conquêtes de territoire, des généalogies. C'est typiquement ce qui entretient la fascination pour certains peuples, que le manque de sources nous amène à considérer comme presque plus légendaires qu'historiques et c'est totalement le cas pour les Vikings.

Il est donc agréable d'apprendre à connaitre ces guerriers célèbres par la plume d'un auteur habitué aux grandes sagas historiques outre-Manche. On sent à la fois le sérieux historique et la fougue de l'auteur habitué aux descriptions de bataille. le choix narratif du récit à la première personne en choisissant un narrateur à la fois secondaire et au coeur des combats permet d'aboutir à un réalisme intéressant. Et sa position d'enfant anglais "nourri" à la culture viking est une pirouette de l'auteur lui permettant de fouiner dans chacun des deux camps ennemis.

Les retournements de veste du héros principal peuvent parfois amener à le rendre un peu antipathique et en tout cas difficile à suivre. Heureusement, son envie farouche de retrouver le pouvoir usurpé à sa famille et le souffle de la vengeance qui l'anime contribuent à passer outre une certaine inconstance parfois énervante. le point de vue du récit fait par un personnage âgé qui décrit son passé amène parfois l'auteur à des révélations anticipées (sur les futures épouses du personnage). C'est une tendance que j'apprécie peu, préférant être surpris par les rebondissements de l'histoire.

Il reste un moment agréable passé à découvrir une civilisation qu'on nous a maintes fois évoquée mais rarement de façon aussi détaillée et dans une volonté de comprendre les bases de la culture qui les fonde.
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La chaîne Numéro 23 a récemment diffusé la série "The last kingdom" série produite par la BBC. Cette série s'inspire largement de l'oeuvre de Bernard Cornwell "Histoires saxonnes" premier volet: "The last kingdom", le scenario est d'ailleurs fidèle à la trame du roman, si ce n'est l'âge du héros qui, dans le livre, est âgé d'une dizaine d'années au départ et ne parvient que bien plus tard à l'âge adulte.
L'Angleterre du IXème siècle: pas d'unité mais plusieurs royaumes qui coexistent: celui de Northumbrie, gouverné par le roi Egbert, roi fantoche aux mains des Vikings que l'auteur appelle "Danes" ici car venus du Danemark, le royaume de Mercie, avec à sa tête le roi Burghred, le royaume d'Estanglie avec le roi Edmund à sa tête et enfin le dernier royaume, celui du Wessex, gouverné par le roi Aethelred puis par son jeune frère Alfred qui lui succède en l'an 871. C'est ce royaume du Wessex qui va faire figure de "dernier royaume" car il résiste vaillamment aux incursions de ces Danes, dont les chefs Ivar-sans-os, Ubba et Halfdan sont, c'est à signaler, les 3 fils du redoutable chef de guerre Ragnar Lothbroke qui est le héros de la non moins célèbre série anglo-canadienne "Vikings" diffusée régulièrement sur nos chaînes.
Le héros de ce roman est le jeune Uthred de Northumbrie. Il est comte de Bebbanburg, alors appelé "ealdorman" de Bebbanburg, à noter que le mot anglais "earl" qui signifie "comte", vient du norois (langue utilisée par les Vikings) "jarl". La destinée de Uthred bascule lors d'une attaque viking, Uthred va être enlevé par les Danes et élevé par eux ainsi qu'une autre Saxonne, Brida. le seigneur qui va l'élever et ensuite l'adopter, est Ragnar.
Uthred va adopter les moeurs et modes de vie des Danes avant d'être remis à Alfred, roi de Wessex. Partagé entre deux cultures, la saxonne et la viking, partagé entre deux allégeances, celle faite à Ragnar et celle qu'il aura vis à vis du roi Alfred ensuite, la vie ne sera pas facile pour notre héros qui sera aussi dépossédé de son comté et devra participer à des batailles contre ses anciens amis.
C'est un très beau roman, basé sur des faits historiques et qui nous plonge dans une époque troublée. On pressent que le roi du Wessex, Alfred devrait gagner la partie alors qu'il veut conquérir la Mercie, l'Estanglie, et la Northumbrie et veut pour cela utiliser notre héros Uthred pour rallier les peuples du Nord, mais ceci sera l'objet du tome suivant "Le quatrième cavalier".
Roman d'aventures qui nous apprend plein de choses sur cette époque peu connue. Dommage que l'éditeur, Michel Lafon, ne réédite plus ces livres sortis en 2006....
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J'ai découvert les Histoires Saxonnes de Bernard Cornwell grâce à la série télévisée BBC, The Last Kingdom que j'avais déjà chroniquée prédédemment (https://labibliothequedaelinel.wordpress.com/2016/04/04/the-last-kingdom/#more-2531)
La première saison est d'ailleurs l'adaptation des deux premiers tomes : le dernier Royaume et le quatrième cavalier.

Le Dernier royaume est l'histoire d'Uhtred, héritier saxon du Comte de Bebbanburg, en Northumbria. Il a dix ans lorsque sa famille est tuée par les Danois. Fait prisonnier, il est finalement adopté par un chef de guerre, Ragnar qui l'élève comme son propre fils. Arrivé à l'âge adulte, sa famille d'adoption est assassinée par Kjartan avec qui elle a eu un démélé. Uhtred échappe de peu au massacre mais s'en retrouve accusé. Honni par son propre clan, il rejoint alors Alfred, souverain du Wessex, dernier royaume du Sud de l'Angleterre à résister aux Danois.

Lire ce premier tome m'a permis d'éclairer la série télévisée éponyme : par manque de moyens financiers, cette dernière a dû faire des choix scénaristiques relativement décalés et opérer des coupes discutables dans le récit. Ainsi certains passages du roman apparaissent prématurément dans la série télévisée comme la rencontre entre Uhtred et le futur Roi Alfred.
Je n'arrivais pas non plus à appréhender le personnage d'Uhtred qui m'était apparu comme un guerrier décérébré et immature : rien d'étonnant lorsqu'en réalité, il est un jeune adolescent dans le roman alors que son interprête en a dix ans de plus... de surcroît, si j'avais beaucoup apprécié le personnage d'Alfred dans la série notamment par son côté intellectuel et machiavélique, en revanche, celui du roman m'a semblé plutôt fade et davantage "grenouille de bénitier".

J'ai trouvé ma lecture somme toute agréable sans être vraiment transcendante. L'écriture de Bernard Corwell est fluide et son travail de recherche très louable sur la période historique surtout si l'on peut déplorer le manque certain de sources. En revanche, je serai un peu plus dubitative en ce qui concerne le rythme du récit et je dois bien avouer que je me suis parfois ennuyée. En effet, l'intrigue paraît quelque peu redondante notamment lors des répétitions de scènes de batailles ou d'attaques des Danes contre les Saxons et Angles ou vice-versa.

En conclusion, si ce premier tome n'a clairement pas été un coup de coeur, la série télévisée me pousse néanmoins à poursuivre avec le second tome et ainsi pouvoir approfondir le sujet.

Lien : https://labibliothequedaelin..
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C'est après avoir vu plusieurs épisodes de la série The Last Kingdom, que j'ai découvert les romans de Bernard Cornwell qui en sont à l'origine.
L'écriture extrêmement précise de l'auteur porte le souffle et l'esprit guerrier des ces Danes venus piller la riche Angleterre, enfin ce qu'il en existait au IXème siècle, Wessex, Mercia, East Anglia, et Northumbrie.
Il nous fait partager l'esprit de conquête de ces intrépides navigateurs qui ne comprennent rien au Dieu des Chrétiens, tout en compassion-punition, péché-pénitence, remords-repentir, alors que leurs Dieux sont la nature, comme l'apprends le vieux Scalde Ravn à Uthred un jeune garçon Angle fait prisonnier par un chef Danes, Ragnar qui a pressenti chez lui l'esprit guerrier des Danes.
"Le vent est un message des Dieux, dit Ravn, tout comme le vol d'un oiseau, la chute d'une plume, le saut d'un poisson, la forme d'un nuage, le cri d'une renarde."
Le roman est admirable parce qu'il nous fait comprendre et partager la culture des hommes du Nord et nous fait ressentir comment ils sont parvenus à établir des colonies dans l'île anglaise et en même temps comment ils ont su intégrer certaines des moeurs de ceux qu'ils occupaient.
Cornwell expose aussi de façon documentée, la stratégie guerrière des Danes, qui n'est pas faite seulement de force brutale et aveugle. Reconnaissance préalable, espionnage par des pseudos marchands, pièges, choix pertinent des lieux de bataille, mise en scène de leur cruauté, de façon à effrayer l'ennemi avant la bataille et créer un avantage tactique.
On peut noter que les adaptateurs de la série ont eu la sagesse, je dirai pour une fois, de coller au roman qui lorsqu'on le lit suscite un flot d'images tant le style de Cornwell est précis.
Ses descriptions des lieux et des batailles, des cérémonies religieuses et des sacrifices, ses personnages, dépaysent véritablement le lecteur et le font voyager dans le temps..
Une grande saga à lire pour découvrir de façon ludique le contexte de cette période souvent peu connue.


Lien : https://camalonga.wordpress...
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Une belle histoire, des batailles, du sang, des morts, des trahisons, tout est là pour faire de ce roman un de ceux dans lesquels on se plonge et dont on ne sort que les yeux rougis par le manque de sommeil. En tout cas c'est ce à quoi je m'attendais et non!

C'est un bon roman historique autour d'une période complexe et avec ces merveilleux personnages de légende que sont les vikings. le rythme du récit, sorte d'autobiographie du narrateur, y est peut-être pour quelque chose mais ma lecture a été un peu poussive, il a manqué un élan dans l'écriture pour danser moi aussi sur les rames ...

Je vais maintenant découvrir la série !
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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