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EAN : 9782930657585
94 pages
murmure des soirs (01/03/2020)
4/5   2 notes
Résumé :
Voici un livre dont on peine à sortir indemne tant il va loin dans les tréfonds de l’âme humaine. L’auteur y narre à sa demande l’histoire d’un auteur dont il est devenu l’ami et à qui il a promis de la publier après sa mort. Fruit de longs moments passés ensemble et d’une connivence profonde, le récit écrit à la première personne semble sorti tout droit de la bouche de l’ami perdu et il débute alors que celui-ci a 16 ans et qu’il découvre l’amour avec la belle Anja... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Merci à @Babelio et aux @éditions Murmure des soirs de m'avoir permis de découvrir @Le joli monde dans le cadre du Masse critique littérature.
Contrairement à ce que le titre pourrait laisser penser, le secret dévoilé par @Stanislas Cotton dans ce livre n'a rien de joli... Il est terrible et bouleversant. Mandaté par Ariel Bildzek pour livrer ce récit à titre posthume , l'auteur met des mots sur l'indicible. L'horreur, que celui qui l'a vécue n'a jamais réussi à raconter à quiconque avant lui, sera donc portée par l'écriture ciselée d'un autre, qui se veut fidèle au terrible héritage qui lui a été confié. Un témoignage pour ne pas oublier que la bascule entre l'humain et l'inhumain est tenue et que le fanatisme, quelqu'un soit, est porteur de désolation.
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Une plume s'offre à une autre pour écrire son oeuvre posthume et raconter l'indicible, l'ineffable ; ce que personne ne peut accepter ni comprendre. Et surtout pas l'humanité. « Peu avant sa mort, Ariel Bildzek, ce géant de la littérature mondiale, m'a révélé ce qu'il n'avait jamais raconté à personne. »

La réalité nazie reste sans réponse possible, incommensurable et sans réconciliation entre l'être et l'humain. Et justement… si être humain n'était pas un lumineux supplément d'âme, mais bien une sombre erreur de la nature ? « Je suis entré, j'ai repoussé le panneau et je me suis retrouvé nez à nez avec un type qui me souriait. J'ai remarqué une tête de mort sur le col de son uniforme. »

Le roman le joli monde de Stanislas Cotton témoigne une fois encore, une fois de plus… sans foi. Il ajoute à la profusion. La deuxième guerre mondiale et toutes les autres génocidaires, interdisent la pensée au coeur de son processus. Tous les conflits laissent des millions de voix sans mots et des milliards de mots sans issues. La lettre non pas comme une impasse mais comme un barrage.

– Rendre justice est une tâche insurmontable.
– Mais bien sûr que non !
– Mais bien sûr que si ! Vous vous donnez l'illusion d'accomplir un devoir. Il vous faut des chimères pour apaiser vos aigreurs de conscience. On ne répare pas l'irréparable et on ne rend certainement pas justice. Avant – pendant – après, voyez la ligne du temps quand il fallait être présent.

La barbarie est sourde et aveugle. Elle sourd partout pour toujours. La violence est un passé continu qui exclut le présent et tue tout avenir dans l'oeuf. C'est ici que bloque peut-être notre faculté de réflexion. Anéantissant jusqu'au futur, la violence nous est supraliminale. Elle dépasse notre entendement et donc, notre capacité d'agir. Seul barrage, peut-être, la lettre.

S'en réclamant par admiration, Stanislas Cotton cite : « Rater mieux, disait Beckett. Je m'incline une fois de plus, devant le génie de la formule. Quelle acuité de l'esprit. Écrire, c'est recommencer. Recommencer. Recommencer… Recommencer infiniment. Il est certain que chaque oeuvre nouvelle fait de nous un débutant. »

Le joli monde vaut beaucoup mieux qu'un raté. Il recommence encore le propos de l'horreur en sa ronde infiniment honnie. Et il est certain que chaque terreur nouvelle — hier nazie, puis rwandaise et maintenant syrienne —, fait de nous des débutants. Désarmés, démunis, nous cherchons sans espoir ce supplément d'âme qui ferait de nous des humains.
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J'ai postulé à Masse critique pour recevoir le joli monde car j'avais déjà lu et beaucoup apprécié l'auteur. C'était dans le cadre d'un concours entre classes d'élèves, et j'avais été la seule à voter pour Stanislas Cotton. Il m'avait beaucoup émue avec le bureau national des allogènes.

Rebelotte avec le joli monde. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre et j'ai postulé uniquement sur le nom de l'auteur. Résultat, me voici avec la larme que je ne peux plus retenir qui tombe sur la dernière page. Je ne m'attendais pas à un récit si poignant.

L'expliquant lui-même en début de livre, l'auteur a été mandaté par un auteur récemment décédé pour raconter son histoire. Et quelle histoire.
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Reçu dans le cadre de l'avant dernière masse critique, ce récit autobiographique m'a dérangée et s'il m'a dérangée c'est justement parce que les faits relatés ont existé. Moi qui consomme pas mal de thrillers dans lesquels peu de choses me mettent mal à l'aise (cela reste des fictions), j'ai cette fois été vraiment perturbée par ma lecture. Alors, oui ce récit se doit d'exister pour ne jamais oublier que ces horreurs ont été perpétrées, en mémoire des personnes qui ont subi ces horreurs... Je tire mon chapeau à l'auteur, choisi par Ariel Bildzek pour y narrer sa douloureuse histoire. Merci à Babelio et aux éditions Murmure des soirs pour cet envoi.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Elle a choisi de rester seule, ne s'étant jamais faite au temps passé à deux. Elle chérit cette solitude.
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