Seule en sa demeure

Jura, 19e siècle. Aimée a à peine 18 ans lorsqu'elle quitte le cocon familial pour épouser Candre Marchere et son domaine tout entier. Si la jeune demoiselle est encore vierge et innocente, c'est un second mariage pour ce veuf. Aimée va vite s'ennuyer dans sa nouvelle demeure, mais aussi se poser des questions sur la mort de la première épouse. Qu'est-il vraiment arrivé ? Et pourquoi ce domestique a-t-il la langue coupée ? Où est passé le chien ?

De ce livre j'ai aimé l'atmosphère, l'écriture, les chapitres courts, le suspens, les infos distillées ici et là. J'ai moins aimé la fin qui m'a laissée sur ma faim. Me suis dit : tout ça pour ça ? Vraiment ?

À 18 ans, Aimée épouse Candre Marchère, veuf austère et riche propriétaire terrien, plus tourné vers Dieu que vers les choses de la vie. C'est un mariage arrangé, mais elle s'en accommode, d'autant plus que son époux fait tout ce qui est possible pour la mettre à l'aise. Il va jusqu'à engager Émeline, professeure de flûte, qui vient spécialement de Genève donner des cours à la jeune femme. Une amitié et une confiance vont naître entre ces deux femmes. Malgré tout, Aimée ressent des non-dits, des mensonges. Que s'est-il passé sur ce domaine ? Qui sont vraiment ces gens autour d'elle ? Malgré les dangers et alors qu'elle se sent si seule dans cet espace retranché du monde, elle va chercher à savoir.

C'est le deuxième livre de Cécile Coulon que je lis (le premier était La Langue des choses cachées) et j'aime beaucoup son univers. Un univers rural rude teinté de mystères : il fait toujours un peu sombre, un peu froid tant dans les paysages que dans le coeur des habitants. On pressent le drame, le secret, la violence étouffée à chaque page, cela reste diffus, malaisant, et dans un accord tacite, les personnages du crû s'accordent à ne rien dire pour préserver les apparences. Jusqu'à l'arrivée d'une figure douce et lumineuse qui va s'attacher à rétablir l'équilibre.
Roman profondément humain, où les femmes tiennent la barre. Une belle réussite !

Une belle découverte !

L'histoire ?
A la fin du XIXeme siècle, dans le Jura, Aimée, une jeune fille, épouse Candre Marchère, un homme énigmatique qui a perdu sa première épouse peu après leur mariage. Elle part vivre au domaine de son mari et démarre sa vie de jeune mariée, secondée par Henria la servante. Angelin, un mystérieux jeune homme, qui semble muet, rôde dans les environs...Candre, le mari énigmatique, est-il un veuf qui veut refaire sa vie ? le domaine cache-t-il d'autres secrets ?

Mon avis :
C'est le premier roman que je lis de cette autrice et je l'ai beaucoup aimé.
J'ai été emportée dès les premières pages de ce roman sombre et mystérieux qui fait penser à Rebecca de Daphné du Maurier mais aussi aux contes d'Amour et Psyché d'Apulée, ou bien celui de la Belle et la Bête ... L'intrigue est captivante, mais aussi empreinte d'une douce mélancolie, l'atmosphère a des accents gothiques et l'écriture est très belle.
Une très belle réussite et une belle découverte pour moi, qui me donne envie de continuer à explorer l'oeuvre de cette autrice.

Ce roman est mon premier pas dans l'univers de Cécile Coulon et s'il est de mise qu'un livre doit vous dépayser, c'est un pari réussi avec cette oeuvre.

Aimée est une jeune femme de 18 ans qui épouse un riche propriétaire, Candre, un personnage doux et patient dont la première épouse est décédée jeune. le mystère entourant la mort de cette dernière donne l'impulsion au mal-être qui va peu à peu s'emparer de cette nouvelle épouse qui va plonger et s'enfoncer dans la noirceur de cette tragédie.

Dépaysement total et garanti grâce à l'époque et le lieu dans lesquels se déroule cette histoire (fin 19è siècle dans le Jura) et surtout grâce à la plume gothique de l'autrice, qui se sert de tous les éléments mis à sa disposition, nature, personnages, immense demeure, pour créer une atmosphère sombrement féérique dans lequel elle entraîne le lecteur.

J'ai lu dans certaines critiques que ce roman ressemble à un conte et je partage totalement cet avis. Un conte cruel qui joue avec les codes du thriller sur la fin du livre.

Un enchantement sombre et captivant.

Je poursuis la découverte des ouvrages de Cécile Coulon. "Seule en sa demeure" est un parcours simple, fragile, sensible, au coeur de la découverte de soi et des autres. Ce roman d'apprentissage est aussitôt taclé par le mariage arrangé, la richesse, la dominance, le mensonge et la complicité de toutes et tous. L'omerta est puissante chez les influents, surtout s'ils donnent du travail aux autres et qu'ils pointent le dimanche à l'église. Aimée suit cette voie du mariage décidé et découvre dans cette demeure la solitude et de lourds secrets. C'est fin, profond et très bien construit. La narration avance pas à pas vers la révélation. Peut-être qu'une avancée un tout petit peu plus rapide aurait pu aider, mais rien n'est réellement gênant, tant la langue est soignée par l'autrice (enfin pas toujours au sens propre). Les interrogations qui peuplent cet ouvrage sont nécessaires et malheureusement encore et encore (sous d'autres formes sans doute) beaucoup trop présentes. Je continue ma route sur les traces de Cécile Coulon.

La jaquette de couverture nous promet un thriller brûlant. Or, je n'ai été ni effrayée par l'ambiance, ni touchée par un frisson de désir érotique… Car je n'ai pas été très surprise. Certes, l'écriture est belle et travaillée, mais ni le cadre, ni le point de départ de l'intrigue ne sont très originaux : une jeune fille innocente est mariée à un homme plus âgé propriétaire d'un grand domaine isolé, veillé par une gouvernante dévouée et des domestiques muets – ici, littéralement. L'ambiance instaurée fait penser à un conte de fée avec un ogre, mais on connaît déjà ; oui, il y a beaucoup de déjà vu, de déjà lu – entre Barbe-Bleue, Rebecca et Jane Eyre. Je n'ai jamais vraiment eu peur, parce que je savais à quoi m'attendre, ce qui est dommage pour un thriller.
Et pour un roman présenté comme sensuel, je n'ai rien lu de tel. Il faut plus qu'un regard et qu'une main dans le dos pour que je me sente émoustillée…
J'avais ressenti un peu la même chose en lisant une Bête au paradis de l'autrice : la plume est travaillée, mais les personnages et les situations manquent d'originalité. Il n'en reste pas moins que la lecture est rapide et agréable, parfaite pour les vacances.

Oui.
Du déjà vu dans le genre Rebecca-jeune fille épousant un homme mystérieux vivant dans un manoir mystérieux au milieu de la forêt (mystérieuse) avec des serviteurs myst...( vous l'avez ?)
Sauf que là c'est dans le Jura
Bien écrit, y a pas à dire
On devine un peu tout à l'avance (vu que c'est du déjà vu ah ah ah)
La jaquette promet "un thriller sur l'amour et le désir".
Alors, ce n'est pas un thriller (pas eu les chocottes pour un sou.... l'héroïne non plus d'ailleurs) et s'il y a (en effet) de l'amour, on ne peut pas dire non plus que ça suinte le désir à vous laisser tout moite.
Donc bien écrit mais fade
Mais comme, naïvement, on croit la jaquette (rédigée par un éditeur publicitaire), et que c'est bien écrit, on tourne les pages et on s'enquille le livre en quelques heures. Donc c'est vrai: efficacité.
Ben donc : que 3 étoiles.

La présentation de la 4e de couverture était prometteuse mais je n'ai rien retrouvé de ce qui était annoncé. Seule en sa demeure ? Non, pas vraiment. le secret du mari ? Il n'en n'a pas. Thriller sensuel ? J'ai attendu vainement un vague échauffement des sens, vite retombé. J'ai peiné à m'intéresser à l'intrigue et j'ai trouvé le dénouement peu surprenant et un poil gentillet. J'ai été gênée dès le début par le style d'écriture, qui m'a donné l'impression d'être trop travaillé à l'image d'une rédaction de bon élève. J'ai eu du mal cerner l'époque du récit, faussement moyenâgeuse. Enfin, certaines scènes m'ont paru incongrues, invraisemblables ou gratuites, par exemple la poursuite du briseur de vitre de la salle de musique. J'ai failli abandonner plusieurs fois le livre et ne suis allée au bout que grâce à la météo maussade et à ma flemme d'aller chercher un autre roman.

L'austérité d'une époque bien ressenti dans ce livre. Tout y est austère d'ailleurs. Les lieux, les personnages gravitant autour de Aimée. Il y a le mystère et la mort. Les secrets et les rebondissements insoupçonnables de prime abord. Un passé se mêlant habillement au présent de l'histoire.

Une atmosphère un peu sombre dans les forêts du Jura où Aimée a rejoint son époux très peu présent et distant. Seuls les cours de flûte avec Emeline qui vient de Genève vont lui ouvrir un horizon nouveau. L'ennui, la solitude d'une femme au 19 e siècle et les mystères autour de la mort de la première épouse nous offrent un peu de suspense. La première partie installe l'ambiance, les personnages et l'omniprésence de la nature et de la demeure, avant de nous plonger dans un rythme un peu plus rapide.