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3,79

sur 2460 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Blanche et Gabriel ne sont encore que deux enfants quand leurs parents décèdent d'un accident de voiture, confiés à la grand-mère, à la ferme du Paradis. Blanche, car c'est surtout elle qu'on suit ici vouera un amour obsessionnel et fou pour cette ferme qui la verra grandir.

Coupée quasiment du monde, Blanche ne sera qu'une pauvre orpheline, pantin de terres qui font surgir la sueur sur les fronts, la petitesse agricole d'un monde fermé sur lui-même.
Blanche s'amourache très jeune d'Alexandre qui de son côté nourrit d'autres obsessions que des terres agricoles, au grand damne de la jeune fille.

Un roman de la terre, des bêtes qu'on égorge a sang, qu'on entend hurler pendant qu'Alexandre et Blanche font l'amour, des cochons qu'on affame pour aiguiser la vengeance, une grand-mère qui trucide les poules pour apprendre le respect à sa petite fille. Bref, les animaux dans Une bête au paradis sont de pauvres créatures utilisées par l'auteure pour refléter les facettes de cette humanité mise à mal.

Si on parvient à percevoir ces subtilités métaphoriques, le roman est plutôt intéressant mais si on s'arrête à cette réalité archaïque du monde agricole, la lecture devient pénible.

C'est un roman qui ne m'aura pas touchée ni retenu mon attention au-delà d'une plume agréable et recherchée. L'atmosphère est sombre, les personnages m'ont semblé creux et insipides, et cette ferme au paradis qui semble patauger dans l'ombre, en enfer, sans la consistance d'un décor ancré, foisonnant d'émotions, de psychologie, et ce manque d'amour pour ces terres, ce chien sans nom, ces animaux qui croupissent dans un bouillon.

Pas convaincue.
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Tant de critiques élogieuses que je suis gênée de rejoindre la quinzaine de dissidentes… C'est le premier livre de Cécile Coulon que je lis ; devant ce concert de louanges sur Babelio et à cause du prix du Monde 2019, je me dis qu'il faudra bien que j'en essaye un autre. Parce que celui-ci ne m'a pas plu. La commémoration que Blanche, 80 ans, effectue dans la fosse à cochons me semble ouvrir dès le premier chapitre un boulevard pour la suite. Retour de 50 ans en arrière, donc. Les parents de Blanche et de Gabriel sont morts dans un accident de voiture, tout près de la ferme « le Paradis ». Les enfants sont alors élevés par leur grand-mère maternelle, Émilienne, sur cette ferme qui remplit toute sa vie. Ils vont grandir là, tant bien que mal, côtoyer Louis, l'adolescent qu'Émilienne a recueilli et qu'elle emploie comme commis, aller à l'école, soigner les bêtes, faire les marchés le jeudi, etc. Jusqu'à ce que Blanche tombe amoureuse d'Alexandre…
***
J'ai trouvé dès le début les personnages caricaturaux, de la grand-mère taiseuse au commis qui fait partie de la famille, mais pas tout à fait. Il faut noter aussi l'opposition entre le frère et la soeur qui se présente comme le reflet de la situation qui existait entre le père et la mère, et probablement (ce n'est pas explicite) entre Émilienne et son mari. Blanche et les femmes de la famille sont des forces de la nature tant physiquement que psychologiquement, alors que les garçons se présentent plutôt comme des rêveurs inadaptés à cette vie rude et exigeante, peut-être dans une tentative de renversement des clichés. Louis déborde de ce schéma : il n'est pas de la famille… Cela n'empêche pas non plus son personnage d'être une sorte d'archétype des romans du terroir ou de certains romans sentimentaux : enfant battu, généreusement accueilli dans la famille, amoureux désespéré de l'inaccessible, jaloux et épisodiquement violent, etc. Le manque de vraisemblance entre les actes de certains des personnages (à commencer par Blanche) et le caractère que l'auteur leur a prêté m'a dérangée à plus d'une reprise. J'ai par ailleurs trouvé risibles plusieurs passages censés émouvoir : J'ai souvent eu l'impression de me retrouver dans une de ces séries françaises où les acteurs surjouent et enlèvent ainsi toute crédibilité au récit. J'ai aussi eu beaucoup de difficulté avec le style de Cécile Coulon que j'ai trouvé surfait, factice. Pour moi, la recherche des effets sonne souvent faux : « [E]lle se jeta à travers la pelouse, aussi essoufflée qu'un jour de fête, et griffa la rue en courant derrière Alexandre »…
***
Je suis toujours étonnée (et ravie) qu'on puisse lire le même livre en aboutissant à des opinions totalement divergentes alors que, avec les mêmes personnes, on partage un réel enthousiasme pour d'autres œuvres !
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C'est dans une profonde indifférence que j'ai terminé la lecture d'Une bête au paradis de Cécile Coulon. Ce livre m'a fait le même effet que La vraie vie sortie chez le même éditeur l'an dernier. Je vais finir par penser que je ne suis pas le bon public pour le catalogue de L'iconoclaste.

Ici on suit Blanche, une jeune orpheline recueillie avec son frère Gabriel par leur grand-mère Emilienne. Les enfants grandissent au Paradis, la ferme tenue d'une main de maître par leur protectrice. Au fil des ans, un attachement très fort à cette terre amènera Blanche à sacrifier jusqu'à son histoire d'amour avec Alexandre attiré de son côté par l'effervescence de la ville. Mais au lieu de voir leurs chemins se séparer en douceur, laissant aux jeunes gens une légère mélancolie du premier amour vaincu par la vie, ils se recroiseront de manière terriblement brutale.

L'amour, la désillusion, les racines, l'identité… sont des thèmes qui en général attisent mon intérêt mais pas dans ce roman. A priori cette bête au paradis a l'étoffe d'une bête à concours mais c'est très précisément le type de littérature que je redoute : certainement brillante mais de mon point de vue absolument pas passionnante, ni entraînante, ni bouleversante, pas vraiment dérangeante non plus et pour tout dire plutôt chi… non je ne le dirai pas.

J'ai malgré tout tenu à regarder l'intervention de Cécile Coulon dans La grande librairie pour comprendre à côté de quoi j'étais passée. Je dois reconnaître que ses échanges avec François Busnel ajoutaient de l'intérêt à ce que j'avais lu. L'un comme l'autre ont mis beaucoup d'enthousiasme et de passion à défendre ce roman qui a certainement plus d'envergure que je ne veux bien le reconnaître, sinon il ne ferait pas l'unanimité des lecteurs érudits et des critiques tombés en pâmoison devant tant de génie littéraire.

Mais en éteignant ma télévision, j'ai eu une sorte de révélation : je me moque bien de savoir qu'un livre est fantastique, incontournable voire indispensable à la littérature si ce même livre n'est pas parvenu à allumer la moindre étincelle en moi. Car des livres absolument indispensables, on nous en sort dix au kilo à chaque rentrée littéraire mais ceux dont on entend encore parler dix ans plus tard sont rarement les mêmes…
Lien : https://www.lettres-et-carac..
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Après avoir lu et entendu tant de critiques positives, entendu moult interviews de l'auteure, après avoir cru à l'âpreté et l'âcreté de ce récit, et bien je n'ai pas retrouvé l'intensité ou la douleur des "femmes enfermées", des deux mondes ruraux et citadins,...on effleure parfois mais on n'y est pas.
Pourtant la 1ere partie du livre file, mais dans la seconde, je me suis ennuyée, et j'ai accéléré la lecture.
Peut être parce que je venais de lire Sauvage de Bradbury Jamey et dont le récit m'a empotée, peut être parce que j'étais encore avec des Orties et des Hommes de Paola Pigani, avec toute sa rudesse et toute sa poésie...

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Le « Paradis » c'est le nom de cette ferme isolée où Emilienne élève Blanche et Gabriel, ses petits-enfants orphelins. Aux côtés de son petit frère « cabossé » par le décès accidentel de leurs parents, Blanche grandit dans la lignée de sa grand-mère et de toutes ces femmes qui ont façonné cette terre exigeante, une passion pour laquelle elles sont prête à sacrifier leur vie de femme.
Dans ce huis-clos pesant, parfois étouffant, Blanche s'éveille à l'amour avec Alexandre, beau gosse et tendre amoureux. Entre eux il y a Louis, l'ouvrier agricole. Il a trouvé au « Paradis » une famille de substitution et il est amoureux de Blanche.
Très vite, la violence s'invite dans l'histoire, on la retrouve à chaque page ou presque.

Ce roman est une sorte de conte cruel où la réalité est désincarnée. Si le début est prometteur, j'ai très vite été déçue par ses personnages assez caricaturaux, son dénouement trop prévisible et sa dramatisation un brin excessive et lourde.
Dans l'un de ses précédents romans, j'avais aimé l'écriture de Cécile Coulon, Dans « Une bête au paradis », je l'ai trouvée factice et sans grâce.
Cette lecture est, pour moi, une déception, peut-être due en partie à l'idée que je m'étais forgée d'après les critiques positives.


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Une lecture agréable mais sans grande surprise, le dénouement étant dévoilé en préambule.
Je dois avouer que je ne comprends toujours pas l'intérêt d'évoquer la fin du livre d'entrée de jeu, d'autant que, combiné avec le titre du roman, j'ai tout de suite compris l'enchaînement des évènements. Il doit y avoir une raison pour l'auteur d'avoir eu recours à ce procédé mais pour ce roman, elle m'échappe toujours...

Le paradis, c'est la ferme où grandit Blanche, avec sa grand-mère Emmeline, et son frère Gabriel. Orpheline suite à un fatal accident de la route de ses parents, ce drame est le 1er signe de la malédiction qui règne sur la ferme du Paradis.
Un paradis qui, petit à petit glisse vers l'enfer et la folie.

Le style est plaisant, avec des chapitres courts qui s'enchaînent et donnent du rythme à la lecture, leur titre est original, un verbe à l'infinitif, annonciateur lui aussi du contenu à suivre.

Vous l'aurez compris, c'est une lecture décevante par son manque de suspense et d'intrigue et dont je regrette l'absence de profondeur des personnages, développer leur psychologie aurait peut-être donné plus de mordant au livre.
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Je suis passé complètement à côté. Tout sonne faux. On nous la présente comme un auteur de talent. Peut-être n'ai-je pas les bonnes lunettes...
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Un livre qui m'a plu et déçu par moment, en tout cas pas ébranlé plus que ça et je suis surpris par l'engouement qu'il suscite. Cécile Coulon y reprend des thèmes qu'elle avait déjà évoqués magnifiquement dans de précédents ouvrages : la campagne opposée à la ville, une destinée familiale tragique, une nature omniprésente, une jeunesse face à des choix compliqués, la passion amoureuse, l'attachement à une terre ingrate, mais fertile. Mais ici, on dirait que la veine s'épuise. Tout commence pourtant plutôt bien dans ce huis clos agricole avec une scène d'amour corporel alors qu'on tue le cochon. On découvre les personnages qui ont chacun des traits bien (trop ?) marqués. Les chapitres sont courts et l'on avance rapidement dans le récit. L'écriture charnelle et poétique de Cécile Coulon nous prend aux tripes avec des analogies fréquentes entre l'anatomie et la nature, comme dans cette description de marché villageois où la place est comparée à "un ventre ouvert, grouillant d'hommes et de femmes, d'enfants et d'animaux". Bref, il y avait tout pour rendre ce récit envoutant et passionnant. Et pourtant ce ne fut pas le cas. Les personnages ne m'ont pas séduit par manque de crédibilité, de profondeur ou de cohérence. L'héroïne me semble par exemple bien trop tenace et indépendante pour être détruite par une passion amoureuse. Son frère, supposé traumatisé par un drame familial, se réfugie tranquillement dans le silence. Bref, des émotions, des failles ou des blessures traitées sommairement qui auraient mérité d'être approfondies. L'intrigue, elle, est rondement menée, la trame bien construite, mais les ficelles sont bien trop apparentes pour nous surprendre. Le "méchant" avance sans finesse avec ses gros sabots, et l'on devine dès le début comment tout cela va finir. C'est dommage.
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Je n'ai pas trop aimé ce livre car je trouve que son argument est un peu maigre: on a vite compris que tout va tourner autour de l'attachement à la terre d'Emilienne, puis de sa petite fille Blanche. J'ai même du mal à croire à cet amour si grand entre Blanche et Alexandre et à l'ambition d'Alexandre, devenu d'un coup le méchant promoteur venu s'approprier la terre. Il y a une vague inspiration des hauts de hurlevent dans le désir de Louis pour Blanche, qui n'aboutira jamais, puisqu'il apparait comme l'enfant adoptif, pas vraiment dans la famille mais travailleur dévoué de la ferme. Mais les personnages sont froids, leur psychologie sommaire; il y a quelque chose de limité et de bestial en eux, comme si la terre déteignait sur ses habitants. Malgré un final marquant, j'ai été déçue par ce roman.
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Un roman en demi-teinte qui n'aura pas su me séduire…

Peut-être en attendais-je trop ? Vivement conseillé par les libraires que je côtoie chaque semaine, je me suis laissée tenter. Tout commençait plutôt bien, un huis clos dans une ferme avec une ambiance pesante et un « paradis » perturbant… Nous découvrons alors Emilienne et ses deux petits-enfants orphelins Blanche et Gabriel, ainsi que le commis Louis.

On pose plusieurs bases : Emilienne est une femme forte de la terre qui n'a que ses petits-enfants comme faiblesse, ou presque. Elle n'hésite pas à se montrer dure et injuste si c'est pour servir leur éducation. J'aime beaucoup les personnages âgés en général, mais là, ça n'a pas du tout été le cas. Tantôt trop dure, tantôt trop en retrait, Emilienne ne m'a pas du tout inspirée.
J'avais alors posé mes espoirs sur Gabriel, le traumatisé qui se replie sur lui-même dans la famille. Mais là, comme avec Blanche, je me suis retrouvée avec un personnage manquant de profondeur, qui n'a de traumatisé que le mot et qui se contente de s'isoler et de se taire. Blanche semble alors la femme forte de la famille, mais indépendante, elle est loin de l'être. Totalement dépendante de cette terre et de ce village, elle laisse filer son premier amour, lui en voulant d'aspirer à autre chose que d'élever les cochons avec elle… Là encore, j'avoue avoir pas mal tiqué.

L'avantage de ce roman, c'est que les chapitres sont courts. On peut rapidement avancer dans l'histoire, mais cela ne m'a tout de même pas enlevé une vive sensation d'ennui du au rythme très lent du récit.

De plus, l'intrigue est globalement prévisible. Ce décor posé était propice à une histoire prenante, et pourtant, nous nous retrouvons devant des troubles importants de la personnalité non exploités et présentés de façon si superficielle que j'ai cru avoir déjà lu ce roman, ou l'avoir déjà vu en film. On ne nous y présente pas une réelle passion dévorante, ni un réel amour comme je m'y attendais et comme beaucoup semblent le dire.

La plume m'a plutôt plu, étant très imagée. Mais elle n'a malheureusement pas suffit à me séduire.

Enfin, attention aux âmes sensibles, on ne se trouve pas dans une ferme de contes de fées et les dures lois de l'élevage s'appliquent dans cette intrigue avec une totale insensibilité à la souffrance animale.

Une bête au paradis est un merveilleux titre pour une histoire pourtant banale et prévisible, qui aurait pu être forte et coup de poing en exploitant davantage les troubles des différents personnages. J'ai trouvé que les personnages manquaient de profondeur et j'ai malheureusement eu une impression de déjà-vu/lu devant cette intrigue prévisible.
Lien : http://vibrationlitteraire.c..
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