AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,5

sur 155 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce huis-clos se déroule dans un complexe hôtelier spécialisé dans la pêche, au bord des rives d'un lac du Maine.
La propriétaire, Iphigene, 77 ans, mène tout le monde à la baguette : son neveu et sa nièce, pêcheurs hors pair, son autre neveu, qui gère les comptes et la cuisine, et les conjoints et compagnons de ce trio, tout le monde n'attendant qu'une chose : que la vieille meurt pour récupérer sa part du fantastique héritage.
Tout le monde a donc une bonne raison de se débarrasser de la tyrannique Iphigene !
Qui, bien sûr, est retrouvée assassinée un soir où ce lieu est coupé du monde à cause d'un violent orage.
La tâche du shérif sera difficile, en effet tout le monde a un mobile mais tout le monde a un alibi !!


Je renchéris sur les excellentes critiques des lecteurs de Babelio.
Ce roman, dans la pure tradition d'Agatha Christie, est excellent !
Un lieu fermé, un groupe de personnes, un, et même des meurtres.
Et un policier.
Ajoutez à tout cela du sexe (bah oui, nous ne sommes plus au début du siècle) et un humour noir et vachard, et vous avez un roman policier réjouissant, drôle, féroce, plein de rebondissements.
Ceux qui ne l'ont pas lu ont bien de la chance....
Commenter  J’apprécie          174
Ned Crabb a longtemps été considéré comme définitivement perdu pour le polar. Paru en 1978 aux États-Unis puis traduit en 1980 en France, La bouffe est chouette à Fatchakulla, dont parle avec finesse et précision le blog de Yossarian, participait de la légende de cet auteur à l'origine d'un unique mais réjouissant roman ayant acquis le statut de bouquin dont on se refile le titre avec délectation. C'était sans compter sur les éditions Gallmeister qui ont fini par mettre la main sur le second livre (et allez savoir, peut-être bien deuxième, si Crabb vit assez longtemps pour avoir le loisir d'en écrire un troisième d'ici 2050) du si peu productif romancier, paru en 2014 aux États-Unis.
L'éditeur de noir et de nature writing ne pouvait de toute manière passer à côté de cette histoire de meurtres commis sur un luxueux camp de pêche du Maine. Mystérieux meurtres chez les ploucs ? Eh oui, Crabb nous rejoue La bouffe est chouette à Fatchakulla quelques centaines de kilomètres au Nord. L'argument est le même : des meurtres, des tas de suspects, une police dépassée et des détectives amateurs prêts à les aider. En l'occurrence un délicieux couple de professeurs d'université retraités connus pour avoir fait la lumière sur les cambriolages de garde-mangers des environs (il s'agissait de l'inévitable ermite vivant dans les bois), amateurs de pêche et membres de la famille gérant le camp de pêche suscité.
Une fois encore, donc, Ned Crabb propose une variation décalée sur le thème du whodunit. C'est l'occasion dans le lieu isolé et vite clos du camp de pêche de Willow Pond, de dresser pour commencer une croustillante galerie de portraits : la vieille patronne tyrannique et grande gueule veillant sur l'héritage familial, les frère et soeur guides pêches – alcoolique pour le premier, cocaïnomane pour la seconde – tous les deux affligés de futurs ex-femme et mari attendant la mort de la vieille pour divorcer en touchant une part substantielle de l'héritage, le troisième de la fratrie destiné à reprendre l'entreprise au risque de susciter les jalousies et qui a peut-être d'autres projets, et des clients hauts en couleurs.
Arrivent ensuite les meurtres, plus ou moins prévisibles, et l'enquête qui, sous un vernis de sérieux, se révèle plutôt foutraque, jusqu'à un dénouement assez dénué de logique, mais incontestablement marrant dans lequel bons et méchants révèlent toute l'étendue de leur folie.
Alors non, le nouveau roman de Ned Crabb ne surprend pas – et en particulier si vous avez lu le premier – mais il offre un moment de lecture véritablement rafraîchissant. Malicieux, Meurtres à Willow Pond est un excellent exercice de pastiche de roman policier. Sans faire mourir de rire, sans appuyer trop fort sur les effets comiques, il se révèle être un incontestable plaisir de lecture, un livre dont on se délecte.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
Commenter  J’apprécie          122
Au départ du classique : un lieu isolé , un « lodge » de pêche sur un lac du Maine dans l'attente d'une tornade .Personnages : les membres de la famille des propriétaires du lieu et les clients .Une belle collection de déjantés : alcoolique, héroïnomane, nymphomane, chasseur de dot …et autres (évitons de spoiler) . Un moment crucial : la patronne , la très mal embouchée Iphigène Seldon (diminutif Gène , sentiment qui lui est inconnu) doit annoncer un changement dans son testament aux autres membres de la famille et apparentés qui , tous ,ou à peu près, la détestent et guignent avidement la succession ( plusieurs millions de dollars …une paille !) . Cela doit mal finir et…finit mal en quasi « Massacre à la tronçonneuse » halieutique . Un régal d'intrigue , des personnages hors du commun (entre autres une fliquette d'un mètre 82 et 85 kilos nommée Thomasina) , de dialogues hilarants et des rebondissements permanents . Ainsi apprendrez-vous que le chalumeau peut jouer un drôle d'air et qu'on peut mourir d'une mauvaise alène ! du très bon polar.
Commenter  J’apprécie          100
« Qui voudrait tuer les meilleurs guides de pêche du Maine, bordel? Quelqu'un du Massachussets » p. 315.
Je préfère donner le ton dès le début pour vous montrer où vous mettez les pieds. Il est toujours des personnes qui ne veulent lire que de la littérature 100 % aseptisée, garanti sans gros mots, sans situation scabreuse, bref de la littérature dont on peut se vanter tranquillement de l'avoir lue, voire laisser traîner le livre en question en toute tranquillité sur la table du séjour. Note : rédiger ce genre d'avertissement est usant, comme si lire était dangereux pour la santé.
Mais revenons à Willow Pond. Tous cousins dans le Maine ! pourraient dire Six et Alicia, les deux premiers personnages que nous rencontrons. Eux aussi dépotent. Quoi ! Un couple d'anciens enseignants, sexagénaires, et toujours sexuellement actifs ensemble après tant d'années de mariage, un couple qui partage toujours des passions communes, ne serait-ce pas hautement réprouvés, non pas la morale, mais par les lecteurs bien pensants ? Eux sont les seuls à apprécier Iphigene Seldon, leur cousine (enfin, une parmi tant d'autres), ce qui ne les empêche pas de cerner son caractère constamment brutal.
« O dieux du lac, je dédie mon frère poisson aux mille dents à la mémoire d'Iphigénie Seldon, grande pêcheuse parmi les mortels« . p. 413.
La vengeance est douce, parfois, et Iphigene, Gene pour les intimes, le Duce pour ses proches, a vécu des années dans l'ombre de son brillant frère, si aimé par ses parents, et de sa chère épouse, très brillante elle aussi. Un orage, un coup de tonnerre les a fait partir en fumée, laissant trois orphelins presque adultes et une absence de testament qui fit d'Iphigene la propriétaire du lodge et de ses neveux ses salariés – cela fait vingt ans que cela dure. Brad et Merrill, les deux aînés, sont devenus de brillants guides de pêche, l'un vouant une passion au pot de fleurs dans lequel il planque sa bouteille de whisky, l'autre plane sur un petit nuage dû à son addiction à la drogue. Quant à Kipper, le plus jeune, le chouchou d'Iphigene, il dirige le loge, a engagé Jean-Pierre, son petit ami, comme cuisinier. Tous n'ont qu'un désir (y compris leurs conjoints) : que Gene se décide à mourir. Quitte à l'aider un peu.
Sauf que le meurtre a vraiment bien eu lieu, lors d'un orage particulièrement violent. La réalité d'un meurtre est bien différente du meurtre fantasmé, imaginé, dont le plan a été cent fois rêvé. Elle est bien différente aussi de ce que l'on peut voir dans les séries télévisées – dira-t-on jamais assez ce qu'elles ont apporté au genre ? – ou dans les romans délicieusement british que dévore Renee, la future ex-femme de Brad. Les enquêteurs locaux arrivent, aidés par une enquêtrice de la criminelle hors-norme. Ce n'est pas que les policiers du cru ne soient pas compétents, c'est qu'ils ne sont pas du tout habitués à une telle violence. Il est encore des endroits, aux Etats-Unis, où l'on peut régler une querelle sans sortir les flingues ou la batte de base-ball. Pour un peu, on se croirait en Angleterre, non en Nouvelle-Angleterre. ce pendant, ce n'est pas du thé qui coule à flot, c'est bien du whisky et autres cocktails servis généreusement au bar, ou dissimulé dans un pot de fleurs. le jardinage a de beaux jours.
Angleterre, toujours, avec les cent dernières pages du livre qui nous font croire que l'on est dans un James Bond, plutôt que dans un paisible relais de pêche. Dire que certains voulaient se reposer, et finissent canardés à tout va…. Finalement, le Maine n'est pas si paisible que cela. Demandez à William G. Tapply. Ou à Tim Burton.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
Commenter  J’apprécie          50
Un faux huis clos savoureux!
j'ai terminé ce "Meurtres à Willow Pond" complétement conquis par le charme suranné qui s'en dégage.
Malgré quelques éléments qui l'ancre dans le contemporain Nec Crabb fait dans le old school réjouissant.
Une ambiance similaire au Meurtre de l'Orient Express avec des persos que l'on présente d'emblée comme potentiellement tous coupables et où ils sont tous accrocs au sexe,à l'argent,à l'alcool, à la drogue voire aux 4 à la fois.
L'on fait fi des passages tirés par les cheveux ou de rebondissements abracadabrants tant l'humour, noir ou pas, et les dialogues font mouches.
C'est rocambolesque et So British à la sauce pécheur du Maine.
Je me suis régalé.
Commenter  J’apprécie          20
Maine. Willow Pond. Gene, l'exécrable mamie, est à la tête de ce luxueux camp de pêche au bord du lac. Si elle emploie quelques membres de sa famille, elle décide de tous les réunir. Ça sent le souffre. Faut dire qu'elle risque d'avoir chaud aux miches parce qu'on ressent plus le besoin de l'étrangler (pour récupérer son blé) que de l'enlacer amoureusement. Elle compte sur ses cousins Alicia et Six pour calmer les ardeurs de ses héritiers.

Tu vois, lorsque tu apprends que le Ned n'a sorti qu'un roman en 80 (voir sa bio) qui semble avoir laissé une belle empreinte eh ben tu tiens absolument à faire partie du club de ceux qui fraternisent avec cet auteur. Tu as ainsi comme l'impression de marcher coude à coude avec un mythe et c'est peu commun. Mais pour le suivre, il va falloir que tu t'équipes d'un bateau, d'une canne à pêche, de leurres - nombreux les leurres – et d'une passion quasi mystique de la nature et de la poiscaille. Pour être au top, tu t'achètes un camp sur les bords de l'un des nombreux lacs du Maine. Et pas trop loin de chez toi, une fois installé et tout comme le couple Six et Alicia, tu vas trouver Cedar Lodge. Il appartient à une dénommée Iphigene Seldon. Les touristes y affluent car les guides sont excellents, l'accueil est excellent, le cadre est excellent et même la bouffe y est excel... savoureuse. Neveux, nièce, gendre du duce – petit surnom très aimable – bossent pour elle. Tu vas apprendre bien des choses pas banales sur cette famille. Des rancoeurs à la pelle, des magouilles, et même un tombereau de haine. Pourtant, qu'est-ce qu'on est bien à Cedar Lodge, qu'ils disent les pêcheurs fortunés qui y ont élu domicile pour quelques jours. Mais ce soir-là, ils vont déchanter, en chantant à tue-tête pour planquer leur trouille car une tornade s'annonce et pfuit plus de jus. Ils sont dans le noir et ce que va découvrir Six dehors dans le noir va le faire dégobiller.
La suite sur : http://bobpolarexpress.over-blog.com/2016/03/l-heritage.html
Lien : http://bobpolarexpress.over-..
Commenter  J’apprécie          20
Un groupe de personnes enfermé pendant une tempête, un héritage, des meurtres, un bon nombre de suspects et deux enquêteurs amateurs... Agatha Christie aurait sans doute pu écrire ce polar ! Si ce n'est que personne ici ne boit du thé en levant le petit doigt mais que les personnages de Ned Crabb boivent de grands verres de whisky, sont accros à la cocaïne, n'ont de cesse de partager des parties de jambes en l'air sur des bateaux de pêche!

Les éditions Gallmeister que nous aimons beaucoup à la librairie ne pouvaient pas passer à côté de ça!
Effectivement, Meurtres à Willow Pond est un policier sur fond de pêche et de grands espaces, thèmes de prédilection de cet éditeur.

Un auteur à découvrir ou à redécouvrir pour ses personnages décapants, sa plume rare qu'il tient des plus grands auteurs classiques de romans policiers, son humour décalé, ses moments passés à attendre que les poissons mordent en nous décrivant avec brio des paysages et une ambiance unique !

Bref, un polar surprenant dont on se délecte en souriant !
Commenter  J’apprécie          10
Bonjour, cette lecture a été surprenante. L'auteur joue sur les codes du roman noir américain et du huit-clos, le tout avec des personnages haut en couleur.
Commenter  J’apprécie          10
Très intéressant, bien écrit
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (354) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1826 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}